Best Opening Scene

Voici venu le temps de se pencher sur l'art d'ouvrir un film avec efficacité. Que ce soit par la beautée visuelle, la pertinence, l'originalité, les techniques employées ou le main theme associé, je vais donc - selon mes goûts personnels et via les films que j'ai vu - dresser la liste .
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Liste de

20 films

créee il y a plus de 5 ans · modifiée il y a plus de 5 ans

Terminator
7.3
1.

Terminator (1984)

The Terminator

1 h 47 min. Sortie : 24 avril 1985 (France). Action, Science-fiction, Épouvante-Horreur

Film de James Cameron

The Lizard King a mis 10/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Dès les premieres notes affiliées aux images, on nous présente un avenir des plus sombres où la guerre contre les machines fait rage.
Dans ce lieu en ruine patrouillent d'infernales machines gigantesques: dans le ciel, ce sont les HK (Hunter Killers) Aerials CSM-300 et au sol, les redoutables HK Tanks.
La guerre du Judgment Day a commencé depuis bien longtemps et dans cette nuit éternelle, tout espoir semble anéanti. Mais c'est sans compter sur le chef de la résistance, John Connor.
Le texte d'intro nous dit en substance que Skynet a envoyé un T-800 pour remonter le temps et tuer le leader Connor avant sa naissance.
La Résistance envoie son meilleur soldat.

Puis débute la mélodie au son d'un battement de coeur mécanique, tandis que le banc titre défile engros plan sur deux niveaux horizontaux, se croisent puis donne enfin le nom du film.
Efficace à mort et annonciateur du fameux duel entre l'Homme et la machine.
Comme quoi, avec trois sous et de l'imagination, on peut happer directement le spectateur dans un film...

Aliens, le retour
7.3
2.

Aliens, le retour (1986)

Aliens

2 h 17 min. Sortie : 8 octobre 1986 (France). Action, Science-fiction, Épouvante-Horreur

Film de James Cameron

The Lizard King a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Après avoir assisté à la "naissance" du banc-titre de son Terminator, nous voilà à nouveau devant les crédits du générique en surimpression, tandis qu'en arrière-plan apparait progressivement ce qui parait être une grille bleutée et le tout, accompagné par une musique destructurée et anxyogène. Le banc-titre apparait et le "i" devient supernova, en osmose avec les choeurs qui enflent presque comme un hurlement lugubre (rappelant le Dies iræ version Wendy Carlos).
La terreur due aux aliens s'annonce sans ambages, puis fondu au blanc enchainé et nous voilà dans l'espace serein, ainsi que la mélancolique mélodie nous le chuchote à l'oreille.
Le Narcissus vient vers nous et tout n'est qu'immobile à l'intérieur, comme dans un mausolée. D'ailleurs, Ripley ne repose t-elle pas dans un sarcophage vitré ? Etant en cryo-stase, elle parait être morte et seul les cordes de James Horner résonne à l'écran...avant que cette plénitude ne soit déchirée par une alerte de l'ordinateur de bord.
La navette de la Weyland-Yutani qui s'arrime au Narcissus semble être un accouplement forcé et le "viol" de l'intimité de Ripley se poursuit avec le scanner intrusif et violent.
Tout cela annonce les événements à venir et rende cette ouverture brillante.

Terminator 2 - Le Jugement dernier
7.7
3.

Terminator 2 - Le Jugement dernier (1991)

Terminator 2: Judgment Day

2 h 17 min. Sortie : 16 octobre 1991 (France). Action, Science-fiction, Thriller

Film de James Cameron

The Lizard King a mis 8/10.

Annotation :

Une fois devenu le réalisateur confirmé après Aliens et The Abyss, Cameron turbine comme un fou sur la suite de son propre film: T2.
Maintenant qu'il a accès à de confortables budgets, il remake l'opening scene du film original bigger and louder.
Cette fois-ci, nous voyons l'attaque dû à Skynet: l'apocalypse nucléaire a enfin lieu sous nos yeux.
Le plan suivant nous baladent dans les ruines distordues de L.A, puis la voix froide de Sarah Connor se fait entendre:

"Three billion human lives ended on August 29, 1997. The survivors of the nuclear fire called the war Judgment Day. They lived only to face a new nightmare: the war against the Machines..."
Gros plan sur un crâne...écrasé la seconde d'après par un pied métallique. Pano up et nous découvrons un T-800.
La guerre reprends ses droits et la courte séquence entrevue dans l'opening scene du film original est repensé en grand.
Un régal pour les yeux.

Connor continue son monologue et le banc-titre apparait enfin dans les flammes éternelles sous la forme d'une presse hydraulique qui se ferment brutalement: la partie supérieure indiquant "Terminator 2" et l'inférieure "Judgment Day".
La suite du générique se fait sur fond de paysages désolés et dévorés par le feu de l'Enfer...

Cameron vient de poser les enjeux de son film et nous promet du grand spectacle sans concession.

Excellent !

La Nuit des masques
7.2
4.

La Nuit des masques (1978)

Halloween

1 h 31 min. Sortie : 14 mars 1979 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de John Carpenter

The Lizard King a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Est-il encore besoin de rappeler la séquence d'ouverture de ce film ?
Le POV d'un inconnu qui s'approche d'une maison en pleine nuit ?
De sa manière d'espionner le jeune couple qui s'y trouve ?
Et du fait qu'il rentre dans la dite maison et y vole un couteau de boucher ?
Qu'il attend que le jeune gars reparte chez lui, laissant sa petite amie à la merci de cet étranger ?
Que celui-ci gravit les marches lentement, qu'une fois le palier de l'étage atteint, il ramassa un loup clownesque et l'enfile ?
Et qu'enfin, il pénètre dans la chambre de cette jeune femme à la '(superbe) poitrine dénudée et qu'il la poignarde ?
Une fois achevé son crime, il redescend puis sort dehors. Une voiture s'arrête et la femme ne part pas en courant, mais au contraire se rapproche du tueur en l'appelant de son prénom ?
Parce que c'est son fils.
Qui vient de tuer sa soeur.
Et qu'il a 6 ans.

Immersif et choquant, la première fois !

The Thing
8
5.

The Thing (1982)

1 h 44 min. Sortie : 3 novembre 1982 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de John Carpenter

The Lizard King a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

L'espace, beau et silencieux.
La Terre, belle et lumineuse.
Un vaisseau spatial transperce les ténèbres puis s'engouffrent dans la stratosphère.
Alors le banc-titre apparait violemment en déchirant et brûlant l'écran.
Puis on permute alors sur un paysage blanc immaculé, contraste parfait avec la scène précédente.
Et les premières notes retentissent.
Et ces deux pulsations rythmique réussissent à rendre ces magnifiques extérieurs menaçant, alors même qu'il n'y a rien d'autre que le ciel bleu et la neige.
On est déjà à deux contraste saisissant lorsque le chien apparait (symbole positif) puis arrive l'hélicoptère et son tireur (apparemment) fou.
Nouveau contraste.

Du grand art !

Prince des ténèbres
7
6.

Prince des ténèbres (1987)

Prince of Darkness

1 h 42 min. Sortie : 20 avril 1988 (France). Épouvante-Horreur

Film de John Carpenter

The Lizard King a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Comme Hard Target et Jason Goes to Hell après lui, PoD use des crédits génériques entrecoupés d'images.
Ici, le premier plan concerne une pleine lune, suivie d'un homme allongé dans une cellule d'un monastère qui ferme les yeux pour mourir en ayant pris soin de mettre en évidence sur sa dépouille une .petite urne en métal.
Apparition du banc-titre PoD, faisant contraste avec l'homme d'église. Sans une seule explication dialoguée, nous savons que la dite urne renferme un secret sur le Prince des Ténèbres (qui s'avérera être une clé menant à une crypte où se trouve le cylindre contenant le fils de l'Anti-Dieu). Le tout illustré par les sombres choeurs du Main Title.
En à peine 48 seconde, Carpenter vient d'exposer le canevas de son film.
Effarant !

2001 : L'Odyssée de l'espace
8
7.

2001 : L'Odyssée de l'espace (1968)

2001: A Space Odyssey

2 h 40 min. Sortie : 27 septembre 1968 (France). Aventure, Science-fiction

Film de Stanley Kubrick

The Lizard King a mis 8/10.

Annotation :

Durant les premières 2'54 minutes, nous avons droit au Lux Aeterna de György Ligeti, qui distille une musique étrange aux accents mystérieux, mystiques.
Après cette mise en bouche sur fond noir, le Einleitung (l'intro) du Also sprach Zarathustra de Strauss enfle lentement tandis qu'apparait la lune, la Terre puis le Soleil dans un alignement supérieur symbolisant la fusion de la lumière et les ténèbres (la Vie et la Mort).
Lorsque le soleil embrase l'écran, on pourrait alors penser à la connaissance (la lumière) qui prend le pas sur l'ignorance (l'ombre).

N'est-il d'ailleurs pas question de ça dans le film: de la vie, de la mort et de l'ignorance se faisant éclipser par la connaissance ?

Anyway, Kubrick réussit encore à faire un résumé du film à venir avec 3 fois rien...sinon du talent !

Orange mécanique
8
8.

Orange mécanique (1971)

A Clockwork Orange

2 h 16 min. Sortie : 1 avril 1972 (France). Drame, Science-fiction

Film de Stanley Kubrick

The Lizard King a mis 7/10.

Annotation :

L'écran rouge et bleu d'accueil annonce donc la couleur: nous allons voir un film pop sur la violence, le tout sous l'égide d'une musique "pompeuse", soit un excellent morceau de Wendy Carlos.
Fade to le visage en close-up d'un jeune homme au regard très peu engageant qui se présente en voix-off:

" There was me, that is Alex, and my three droogs, that is Pete, Georgie, and Dim, and we sat in the Korova Milkbar trying to make up our rassoodocks what to do with the evening.

"The Korova milkbar sold milk-plus, milk plus vellocet or synthemesc or drencrom, which is what we were drinking. This would sharpen you up and make you ready for a bit of the old ultraviolence."

Tandis qu'Alex s'exprime, son âme semble s'échapper et s'observer en flottant dans la direction opposée, nous laissant découvrir cet étrange Korova Milkbar où le corps féminin n'est qu'un objet littéral. En effet, les tables sont des femmes nues et indécemment positionnées, tandis que de grandes statues (toujours des femmes) sont agenouillées poitrines penchées en avant, comme si le milk plus (ou vellocet ou synthemesc) en provenait directement.

Le film à peine commencé, les images sont transgressives, violentes, tandis que les hommes assis (Alex et ses droogs) et d'autres debout respirent le machisme et l'auto-suffisance.
On ne pouvait pas faire plus misogyne et agressif que ça pour représenter l'univers dans lequel évolue notre "bon" Alex.

Nous savons déjà que Kubrick ne va rien nous épargner et que nous allons donc en baver.
Et tout ça en 1'25 !

Kubrick's rules !

Shining
8.1
9.

Shining (1980)

The Shining

1 h 59 min. Sortie : 16 octobre 1980 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Stanley Kubrick

The Lizard King a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Lorsque Stanley Kubrick s'empare du roman de King, il le refaçonne à sa manière (et quelle manière !).

Dès l'ouverture, le POV semble jaillir de la surface de l'eau et flotte dans le paysage comme une présence invisible et désincarnée.
Accompagnée par la version revue et corrigée du Dies irae par Wendy Carlos, cette entité semble attirée par quelque chose. Quelque chose comme cette VW jaune serpentant sur les routes au travers du grandiose paysage.
Le POV se rapproche progressivement de la voiture tandis que les crédits débutent de manière non conventionnelle: en effet, c'est un scrolling de bas en haut comme les génériques de fin, comme si un lecteur pressé dévorait les pages d'un livre (ou d'un texte d'une pièce de théâtre).
Il est à noter que dès que le nom de Jack Nicholson quitte l'écran, l'entité/POV s'évade vers l'ouest et abandonne la voiture, comme si l'esprit du conducteur/Jack Torrance quittait son corps (la mort), envoyant Shelley Duvall dans le décor (son nom fait en effet une sortie de route) et rattrapait ensuite la petite voiture jaune où se trouve Danny (le crédit Danny Lloyd apparait d'ailleurs en surimpression sur la VW en contrebas).
La fin de cet ouverture se termine lorsque l'entité/POV ralentit au-dessus du fameux Overlook...pour s'ouvrir sur le plan suivant (via un fondu au noir) où apparait Jack Torrance.
De là à dIre que l'entité a "sauté" dans l'esprit du pauvre homme, il n'y a qu'un pas...

Tout est là pour une ouverture grandiose et angoissante, suivant simplement une voiture sur des routes sinueuses (ou serait-ce les méandres du cerveau de Torrance ?).

Alien - Le 8ème Passager
8.1
10.

Alien - Le 8ème Passager (1979)

Alien

1 h 57 min. Sortie : 12 septembre 1979 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Ridley Scott

The Lizard King a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Encore une fois, on retrouve le sentiment d'isolement de par le minuscule Nostromo perdu dans l'immensité de l'espace et accentué par le lugubre Main Title du regretté Jerry Goldsmith.
Tandis que d'étranges ligne se matérialisent en haut de l'écran (en fait, l'apparition progressive du banc-titre), de lugubres stridulations mêlées aux choeurs annoncent la terreur à venir, tandis que le Nostromo avance lentement vers nous, dévoilant enfin sa propre immensité au regard de ses occupants.
Puis l'oeil de Scott pénètre le vaisseau-cargo où règne un silence sépulcral, avant que Mother ne se décide à réveiller ses enfants. Enfants gisants dans leurs caissons cryos.
Le premier levé sera ainsi le premier à mourir...

Chasse à l'homme
5.3
11.

Chasse à l'homme (1993)

Hard Target

1 h 37 min. Sortie : 17 novembre 1993 (France). Action, Thriller

Film de John Woo

The Lizard King a mis 8/10.

Annotation :

La première séquence est un POV à la 3ème personne où un homme inconnu et visiblement effrayé se hâte dans les rues de New Orleans et tape à toutes les portes pour trouver de l'aide...
On retrouve ici le gimmick des crédits du générique de début entrecoupée avec une séquence entière, ici la poursuite de Binder par les clients de Fouchon.
C'est à la faveur de la première flèche volant vers la droite du cadre qu'on découvre enfin le visage de l'homme apeuré.
Contre-champs sur les chasseurs dans la pénombre et le tout au ralenti. Sans dialogue aucun, on comprend parfaitement que notre inconnu joue sa vie. Et que ses poursuivants jouent avec lui...
Et la hiérarchie des chasseurs nous y est présenté avec intelligence: les motards démarrent au signe de l'homme en pardessus (il est donc leur "supérieur") qui lui-même se tourne vers un autre homme assis dans une voiture (son propre supérieur).
Le Hunting Season Opens de Graeme Revell et Kodo injecte une tension certaine tandis que les crédits apparaissent par intermittence, annoncé par les traits lancés par les arbalètes des chasseurs et rabatteurs.
Très efficace, à vrai dire !

Mission: Impossible 2
5.2
12.

Mission: Impossible 2 (2000)

Mission: Impossible II

2 h 03 min. Sortie : 26 juillet 2000 (France). Action, Thriller

Film de John Woo

The Lizard King a mis 7/10.

Annotation :

Ouverture impressionante s'il en est, ce M:I 2 nous offre un paysage magnifique et sauvage où nous retrouvons un Ethan Hunt en vacances, soit en train d'escalader une falaise d'une beauté sans nom.
Lorsque nous nous rapprochons de Hunt, nous entendons la version remixée du Iko Iko de Zap Mama qui s'échappe des écouteurs.
En égard à la vie professionnelle trépidante de Hunt, cette intro nous montre que celui-ci a un besoin de liberté (loin du carcan gouvernemental de l'IMF) et de vastes espaces (après son enfermement dans le coffre de la CIA, puis un TGV et avant de reprendre une nouvelle mission).
De plus (toujours en référence de son passé connu dans M:I 1), Hunt a besoin de ne compter que sur lui-même après les trahisons en série dans sa précédente mission (Phelps et Krieger), alors quel meilleur moyen de se remettre en question que de gravir cette falaise, symbole d'une confiance retrouvée ?

Bref, c'est beau, lumineux et étourdissant !

Blade Runner
7.9
13.

Blade Runner (1982)

1 h 57 min. Sortie : 15 septembre 1982 (France). Science-fiction, Film noir, Thriller

Film de Ridley Scott

The Lizard King a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Harmonie parfaite entre les images et la musique, l'entame de BR en met plein les yeux et les oreilles.
L'ambiance générale du film est donnée comme étant:

- un mélange de mélancolie (le Main Title),
- d'enfermement et d'isolement dans une cité paradoxalement gigantesque (les usines à pertes de vue donnant l'échelle des minuscules humains-fourmis qui y travaillent, puis les building gigantesque de L.A),
- d'introspection (le gros plan sur l'oeil, car les yeux sont le regard de l'âme,et c'est d'âme qu'il est question pour les Répliquants et Deckard (à moins que celui-ci n'en fasse partie).

Un must et un régal depuis toujours. Même sans voir les images, la BO me replonge immédiatement dans le film...

Il était une fois dans l'Ouest
8.5
14.

Il était une fois dans l'Ouest (1968)

C'era una volta il West

2 h 55 min. Sortie : 27 août 1969 (France). Western

Film de Sergio Leone

The Lizard King a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Voici la plus longue opening scene que je connaisse (du moins, il me semble) où tout se passe par le regard d'entomologiste de Sergio Leone.
On en dirait presque un documentaire sur la vie à la fin du XIXe siècle. Nous y suivons trois inconnus aux mines pas tibulaires (mais presque) qui se rendent dans la minuscule gare de White Corner, au beau milieu de nulle part.
L'éolienne chante d'une voix rouillée, une mouche joue avec l'un des gars,le second écoute la mélodie des gouttes tombant sur son chapeau, le troisième fait joujou avec l'eau de l'abreuvoir, le guichetier n'ose ouvrir la bouche, le télégraphe cliquète bruyamment, et le train prend son temps pour arriver.

A le lire comme ça, ben...ça ne semble guère palpitant. Mais le Scope de Leone magnifie et les paysages grandioses (et désolés) et ces actions à-priori anodines voire ennuyeuses.
Mais pas d'ennui ici, mais une maestria couplée au sens du détail qui accroche la rétine en un rien de temps.

De fait, ces moments intimistes et calmes ne sont là que pour magnifier l'arrivée de l'Homme à l'harmonica et du duel très bref qui s'ensuit.
Cette gare est la plus belle salle d'attente du monde !

Mythique ? Oui, quand même !

L'Exorciste
7.3
15.

L'Exorciste (1973)

The Exorcist

2 h 02 min. Sortie : 11 septembre 1974 (France). Épouvante-Horreur

Film de William Friedkin

The Lizard King a mis 10/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Une vibration suivie de notes stridentes envahit l'écran noir, puis apparait le banc-titre en rouge. Fondu enchainé (autant musical que visuel) et la clarté du soleil accompagne le chant du muezzin, annonçant que la religion viendra à bout des Ténèbres.
Puis nous voyons un gamin rachitique courant comme un fou (une parabole d'un enfant terrifié à mort ?) et nous faisons connaissance avec le père Merrin. A la fin de cette longue introduction, Merrin fait face à la statue de Pazuzu, tandis que des chiens se battent violemment (précursant de la future lutte entre Merrin et Pazuzu).

On est plongé intelligemment dans le bain et lorsque le soleil est brièvement superposé avec le quartier où se trouve la maison des MacNeil lors du fondu-enchainé, on a déjà le symbole de la Lumière (Lucifer signifiant Porteur de Lumière) sur cette petite maison perdu anonymement au milieu des autres...

Apocalypse Now
8.3
16.

Apocalypse Now (1979)

2 h 27 min. Sortie : 26 septembre 1979 (France). Drame, Guerre

Film de Francis Ford Coppola

The Lizard King a mis 8/10.

Annotation :

Un son distordu de rotor d'hélicoptère débute dans le noir puis continue sa litanie, tandis qu'un plan fixe sur la jungle apparait lentement. L'hélico traverse l'image au premier plan, un volute de fumée s'y accrochant brièvement et les premières notes du The End des Doors s'élèvent...
Dès que la voix de Morrison pronconce le fameux "This is the End", des bombes au napalm embrasent instantanément cette jungle que nous fixons depuis 1 minute...
C'est alors que le visage inversé du Capitaine Willard apparait en surimpression sur le côté drit du cadre, tandis que l'enfer se déchaine en arrière-plan. Seconde surimpression sur la gauche du cadre où fait miroir la tête d'une statue qui y apparait (symbolisant l'empire de Kurtz), induisant le fait que Willard et Kurtz sont les revers d'une même pièce.
Quand à l'enfer des flammes (de la guerre) qui anime l'arrière-plan, c'est la représentation du chaos dans l'esprit du jeune Capitaine, aux affres de la folie.

Coppola a fait fort ici (plus que jamais dans sa filmo) et son ouverture est un résumé de ce que le film nous racontera.


Cette scène inaugurale résume la guerre du vietnam: les GI's incendient en masse

Les Prédateurs
6.8
17.

Les Prédateurs (1983)

The Hunger

1 h 37 min. Sortie : 13 juillet 1983 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique

Film de Tony Scott

The Lizard King a mis 6/10.

Annotation :

Pour moi la meilleure partie du film, c'est donc cette entame où l'ouverture débute dans un night-club enfumé où Bahaus entonne une version remaniée de son excellent Bela Lugosi's Dead, entrecoupée de plans montrant les clients, où l'on aperçoit nos deux amants chasseurs de la nuit: le duo Deneuve/Bowie.
C'est beau, c'est dark, c'est classe, c'est rock...
Malheureusement, ce côté rock underground disparait moins d'une minute plus tard...

La Guerre des étoiles
7.7
18.

La Guerre des étoiles (1977)

Star Wars

2 h 01 min. Sortie : 19 octobre 1977 (France). Aventure, Science-fiction, Action

Film de George Lucas

The Lizard King a mis 7/10.

Annotation :

La fanfare de la Fox + le Main Theme de williams + le texte déroulant, c'est déjà splendide.D'ailleurs, à chaque fois que le banc-titre et les premières notes retentissent, j'en ai des frissons.
Puis une fois le texte finit, panoramique descendant, où une planète occupe le bas du cadre. Un vaisseau spatial apparait et tire derrière lui (soit vers nous) et apparait alors le croiseur Impérial dans toute sa longueur.
Euh, impériale comme entrée, non ?

Jason va en enfer
4
19.

Jason va en enfer (1993)

Jason Goes to Hell: The Final Friday

1 h 27 min. Sortie : 10 août 1994 (France). Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Adam Marcus

The Lizard King a mis 6/10.

Annotation :

Eh oui, il n'y a pas que les grands films qui s'autorisent de chouettes ouvertures !
Ici, le réal nous mène par le bout du nez en nous présentant une séquence cliché du film d'horreur en général et d'un Friday the 13th en particulier: une donzelle va prendre sa douche dans une cabane dans les bois et Jason se ramène pour lui faire des misères.
Mais voilà, la "victime" est en fait un appât du FBI, qui reçoit le Vorhees avec les égards dû à son rang: un déluge de balles puis un tir de mortier qui éparpille Jason aux 4 coins de l'écran.
Puis le générique commence et le main theme retentit alors. Puis s'arrête. On assiste à l'autopsie de Jason.
Par intermittence, puisque le générique/main tile reprends.
Puis s'arrête.
On a donc le dit générique qui se téléscope dans la scène de l'autopsie via de savants effets de montage (pourtant tout simple).
Vachement chouette et original !

Wolfen
6.7
20.

Wolfen (1981)

1 h 55 min. Sortie : 3 mars 1982 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Michael Wadleigh

The Lizard King a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

La première image est brutale: un immeuble est dynamité et laisse apparaitre en arrière-plan une église en ruine.
Nous sommes dans le Borough le plus pauvre des USA: South Bronx, dominé par les immeubles ou abandonnés ou brûlés.
Le nuage de débris découlant du dynamitage, recouvre complètement le cadre et le banc-titre s'affiche un peu décentré.
Puis on entend les rotors d'un hélicoptère et le POV de l'intérieur de l'église ne semble pas humain, car c'est une vision thermique (Predator n'a donc rien inventé), et nous nous doutons qu'il doit s'agir des Wolfen du titre.
Les dits Wolfen sont à présent à proximité du premier coup de pelle de ce qui semble être la construction d'un (ou plusieurs) nouveaux bâtiments.
La manière dont les Wolfen observent tout cela indiquent que tous ces travaux à grande échelle les inquiètent. Une question de territoire, sûrement...

En 1'04, Wadleigh pose la raison d'être de ce film, soit l'envahissement de l'Homme sur le Royaume animal et ce, sans aucune considération pour ces derniers.

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