Carnet de Curiosités : Bulles 2021

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C'est tragique bien sûr et elle a de la force, de l'humour. Mais l'impression qu'elle nous parle comme a des ggogols. Pis zéro recherche graphique. Le sujet ne fait pas la qualité d'une œuvre.

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Prétentieux et creux ~ pretencreux ? On dirait du Nothomb (pour la relation entre une misanthropie adolescente et artiste génial dont le peu qu'on voit est quelconque et un jeune adulateur sans relief) s'égarant sur le terrain de Damasio en une vision simplifiée-iste des nouveaux médias. Un travail graphique déjà vu et pas gégé (les niveaux et seuils poussés, sûrement des photos à la base) pour des poncifs sur les terribles dangers du transhumanisme.
Autant revoir Black Mirror.
Seule trouvaille : les GoogleGlass qui deviennent le Workin'Glass.

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Heu... ??!

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"Bonjour j'aime beaucoup Chris Ware."

'HERE'
Épuiser un lieu. Un événement.
Condenser les géographies et déplier les temporalités, decoquiller le caché, ou plutôt l'invu. Donner à voir comme dans la data visualisation toute l'hétérogénéité, l'arbitraire de la vie, son chaos à ordonner, pardonner. Phénoménologie. Rhizome d'aucuns diraient !

Art séquentiel, la BD le peut pourtant autant si ce n'est plus que le roman.

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Je n'aime donc ni le fond, cette façon de se figurer l'Art comme une relique sacrée ou un royaume divin, clairement défini, hors sol, coupé du reste et à atteindre coute coûte (très vite). Comme but et non comme moyen de s'exprimer.

Ni la forme. Je trouve le découpage plutôt désagréable et jamais très clair avec les techniques de type shojo pour surcharger les pages.
Surtout, je n'aime vraiment pas les œuvres empruntées par le mangaka à de vrais artistes contemporains pour illustrer ses artistes, souvent de la peinture figurative uniquement symbolique lourdingue à la mauvaise facture. (oh des anges...)

Un air de vieillleries de galerie de province des années 70.

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L'art l'art l'art blabla ton art mon art votre art art. Sacré nom de sacralisation. Commencez par bosser votre perspective crédiou !

Je ne comprends toujours pas ce qui motive le protagoniste qui semble donc commencer pinceau par-dessus tête à vouloir devenir artiste PUIS à chercher laborieusement ce qu'il voudrait créer et pourrait dire. L'empire de la création inversé.
Dès qu'il semble progresser il devient bête voire antipathique juste pour créer de la tension et du ratage. Du peu présenté dans ces premiers tomes, je ne crois pas qu'il puisse copier-coller bêtement sa précédente composition par exemple.
Forcement un manga présentant le long apprentissage, laborieux, sans épiphanie et coups d'éclat ne présenterait que peu d'intérêt. Mais on se retrouve presque avec la version peinture des mangas de cuisine.

Beaucoup d'idées très naïves et creuses et tout sauf universelles.

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Comme pour la Pendee critique de Gally, suivant trop de blogs de zététique et lisant trop de forums sur/de les complotistes pour mon propre bien je connaissais déjà ces affaires & théories par coeur. L'ouvrage - comme souvent avec ces thématiques - me semble surtout s'adresser aux déjà convaincus. Paradoxalement le doute n'y est jamais présent. Le doute n'est certes pas nécessaire ou même mérité face à certaines "théories" surtout celles anglo-saxonnes qui invitent à harceler voire à agresser les gens mais ce n'est pas non plus une BD de débunkage en bonne et due forme. Le risque dès lors d'éjecter ceux qui se posaient des questions, de braquer par le ton péremptoire. En bref je ne vois pas trop à qui s'adresse le livre ?

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Féru d'Ukiyo-e, forcemment je connaissais déjà tout ça, notamment ce mélange de mythe et de fabrication dans la légende. Le dessin tente de faire du 1:1 c'est-à-dire d'imiter l'art de l'estampe. Ce qui est un peu bateau quoique plaisant.

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Autant je pense que Vivès n'est esthétiquement pas si éloigné que ça de Hugo Pratt avev ses traits fins noirs à main levée relevés de gros traits d'encre, suggérant par blancs réservés et synthétisme plus que ne s'accrochant aux détails, autant ici il ne s'est encore une fois pas foulé.
Sinon c'est Saez qui se balade au Japon. Idem dans la narration, Bastien est frère de Hugo,les deux affectant de ne pas tout montrer, aimant la mélancolie. Au moins le côté elliptique rend la chose lisible.

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Endo' est une BD avec une narration en tranches de vie, comme un blog. Ce n'est jamais très drôle même si ça dédramatise ce que je ne peux qu'imaginer mais souvent sans expliquer ni montrer ce qu'il y avait en amont. Toute la souffrance,tant physique et psychologique que sociétale est évoquée est non montrée, expliquée. Je m'attendais à un mélange de documentaire, de témoignage, d'exutoire, de vulgarisation.

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Certes c'est mignon, joliet, mais j'ai déjà vu lu joué ça mille fois avant et notamment par des Japonais même.

Toujours les mêmes yokai donc, toujours la même imitation folklorique miyazako-mushishienne des petites rues en pentes, des torii, de la nourriture. À croire que la BD française ne comporte que des weeb. La quatrième de couverture propose un « Japon éloigné des clichés ». C'est pourtant au contraire exactement l'inverse !!! le Japon des clichés que tout le monde connait et semble vouloir en boucle avec même la version BD du Japon entre modernité et tradition.Pas une case d'originalité. Sans le trouble (je n'oserai pas dire la poésie même si la BD tente dur, dur) voulu par ces cyanotypes. Naïf et superficiel.

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C'est graphique, ludique mais pas assez pour ne pas vite lasser. Beaucoup de texte pourtant sans fluidité ni piquant. Les germes sont là mais pas arrosées. Atone.

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J'étais, comme la plupart des lecteurs j'imagine, assez peu convaincu à l'idée d'une suite au premier tome. Cependant, la double idée d'une partie de Civilization ou de roman d'heroic-Fantasy quelconque qui tourne mal et les humains qui se dissolvent dans le vertige lassant de tous les possibles, apporte une réelle contnuité au premier récit. Je verrais bien une adaptation en film de ce diptyque. Non pas en série, qui ne pourrait probablement pas s'empêcher de diluer le propos dans des histoires parallèles clichées. Les décorateurs et les graphistes pourraient s'en donner à cœur joie !

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Du charme mais qui passe un peu à côté.

Les influences si évidentes donnent leur nom aux personnages :Verne, Meliès. Dessin rigide à l'ancienne à la Winsor McCay ; la voiture faisant quant à elle très Franquin. La fin, c'est-à-dire la révélation finale, est peu décevante. Bien que dans l'ère du temps (cf. plus haut), elle brise toute la magie et l'émerveillement et ne dit pas grand chose.

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Ah tiens les robots sont homophobes. Un type hypnotise une nana pour l'enlever et crie haut et fort à l'amour. Le romantisme selon Jodo.

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Malgré les deux robots qui forcent comme les pires forceurs du faux suspense, la narration ne pose rien, ne prépare strictement rien. Alors le récit n'avance que par à coups à coup d'explications après coup. Encore une fois, comme la BD de Ledroit qui assène des grands coups dans le vide, sans appuis et donc sans force de frappe. C'est tout simplement très désagréable et toujours aussi creux. En somme, déjà peu intéressant, c'est très mal raconté (quelle surprise)

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Un baron, une ressource unique, un Empire, des femmes sorcières qui façonnent un élu, tout ça tout ça, Dune, etc.

Les robots font toujours irruption toutes les 2 pages alors que le lecteur est long —– entendez à des années-lumières— de leur investissement dans ce récit bas du front. J'ai d'ailleurs l'impression de lire un spin-off des Chroniques de la Lune noire. Ça braille sur qui sera le plus viril.

Un homme crie très très fort car on lui a enlevé sa virilité et car ses fils ne sont pas assez virils.

Les femmes sont des sorcières, putes ou procréatrices.

Tout se combine bien à force de ta gueule c'est magique... enfin ta gueule c'est scienfictionnique. J'ai donc sans surprise parlé trop vite : l'ésotérisme béat et plat, le mysticisme infantile et toxique : Jodo', gourou raté, est bel et mauvais là (lie).
J'imagine que dans quelques tomes on retrouvera toute sa frustration habituelle.

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Des airs de Black Hole : les ado, la métaphore, le glauque, le noir (le gris) et blanc. Pourquoi situer ça aux États-Unis ? Pour rien. Et qu'est-ce que ça raconte, tout compte fait ? Pas grand chose, je crois.

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Autant j'aime bien le dessin, ou plutôt la peinture, surannée de Gimenez, autant le reste est la SF telle que trop souvent caricaturée et le pire du Jodorowsky : rajoutons techno-, méta, partout et des antennes sur des armures médiévales avec un vague vernis alchimique.

Les deux robots narrateurs sont insupportables et tout sauf drôles avec leurs blagues éculées sur leurs circuits et leurs boulons. Kitsch, ringard, surtout que nous ne sommes plus dans les années 70 mais bien au début des 90.

Au moins les délires infantiles mystiques de Jodo sont-ils ici un peu minimisés.

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Protagoniste endive antipathique au possible. Surtout que le dessin est vilain en plus d'être quelconque et que le ouin ouin en BD on l'a déjà bien assez écumé, avec bien plus de finesse et de profondeur. Sa femme représentée mégère.

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Ah, ça se passe à Bordeaux ? Fallait reconnaître !

Dans la famille française du steampunk original aux visages difformes (Azimut, Horologium, tout ça). Colo à l'ancienne souvent trop sombre, parfois pâteuse, surchargée. Une fin étonnante.

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La verve inventée incompréhensible (je pense à Jaworski qui avait réussi à créer un sabir imbitable dans le détail mais compréhensible dans ses grandes et moyennes largeurs) avec des astérisques en BAS de page c'était pas la meilleure idée. Déjà que le texte est tout petit... et la narration désaxée, luxée... comme à contre-temps et semble se rattraper elle-même en fin de volume.

Un ouvrage qui se place dans la veine historique des BD historiques tendance glauque-sombre malgré ce monde inventé qui est une variation sur le Moyen Âge tardif ou la proto-Renaissance italienne. C'est donc une énième histoire de fanatiques religieux sans grande finesse. Grmhblbl le Paaaape va tout brûler !!

Je crois être en fin de compte totalement rétif aux scénarios de Morvan que je trouve toujours très basiques, bas du front, pour ne pas dire beaufs (mais se voulant pourtant très malins).

Le dessin se place à la croisée de cette BD européenne et, je trouve, de Vinland Saga.

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Le sous-titre est plus représentatif du contenu que le titre propre.

Il serait intéressant de lire cette bande dessinée en parallèle avec l'histoire de la science-fiction en BD. Il y des a des croisements esthétiques, des acteurs récurrents, des nœuds conceptuels. Exposition, l'auteur ne juge pas mais ne creuse pas non plus certaines des implications possibles de tout ce fatras idéologique. Disons que cela est laissé à la rêverie du lecteur. La bibliographie, malheureusement, ne distingue pas les ouvrages de ... des ouvrages sur ..., ce qui est mine de rien une nuance importance.

Soit dit au passage, c'est très bizarre de lire un documentaire avec le dessin des Femmes en blanc...

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Alors à force de vidéos regardées, d'articles lus, de forums suivis, je n'ai pas appris grand chose et connaissais déjà la plupart de ces anecdotes et, bien évidemment, de ces idées.

C'est parfois quelque peu caricatural ou plutôt trop emporté.

J'aime bien la façon dont Gally représente les biais cognitifs : comme des pokémon parasites, petits a.l.i.e.e.n.s trondheimiens, sur nos épaules à souffler dans notre cou, au creux de l'oreille. Il faudrait en faire un bestiaire. Pourtant les connaître et savoir les reconnaître de nous rend pas à l'abri d'être encore sous leur influence. On ne s'époussète pas si facilement de ces flammèches malgré les antifongiques intellectuels !

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Les allégories perdent de leur force et de leur pertinence, si trop explicites, non ?

Des trouvailles visuelles mais trop de bas dans le dessin en général.

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Au départ un projet de court-métrage. Ça se ressent dans le style du dessin qui fait parfois " animé comics" avec ses flous et ses tranches, ses perles. Sinon c'est mignon, joli, tendre mais manquant un peu d'ampleur et de fermeté.