Carnet de bord élémentaire : Sherlock Holmes

Annotation :

Premier roman mettant en scène le fameux détective, "une étude en rouge" adopte le point de vue de Watson pour que nous partagions sa fascination pour ledit détective, qu'il découvre lui-meme en début de narration. Cela fonctionne malgré une histoire relativement courte : moins de 100 pages pour le tout ! Il faut ajouter que le récit est scindé en deux parties et nous fait suivre avant sa conclusion une petite aventure au western. Non, non, Sherlock ne part pas en congés chez les amérindiens, il s'agit bien d'une toute autre histoire - dont les conséquences atteindront l'autre récit, toutefois. Ça perturbe un peu la lecture bien que cela étoffe le motif de l'assassin, d'autant que c'est près de la moitié du volume qui y est consacré.

Annotation :

Sir Conan Doyle montre d'entrée de jeu qu'il veut faire évoluer et étoffer ses personnages, dont le fameux détective, en nous livrant un premier chapitre le dépeignant comme toxicomane à ses heures perdues. Une introduction étonnante, qui n'enlève rien à la fascination que lui porte son fidèle acolyte bien qu'il en réprimande les mauvaises habitudes. Ce n'est qu'à la fin du récit que ce dernier va mettre de la distance entre lui et Sherlock, de par la romance qu'il aura connu en début de récit et qu'il aura saupoudré tout au long de celui-ci.Les personnages évoluent, donc, et appellent à constater leurs prochaines avancées sur les volumes suivants. Du reste le signe des quatre propose bien sûr une enquête pour mettre à l'épreuve l'esprit de déduction du célèbre détective. Laquelle amènera encore à un récit de l'antagoniste, lorgnant sur un paysage exotique et une narration plus proche du genre aventurier, qui a toutefois le bon goût de ne pas occuper autant d'espace que celui du premier roman. 

Annotation :

3e roman à mettre en scène le détective britannique.
Arthur Conan Doyle ne tend plus à étoffer ses personnages - la fiancée de Watson est évincée du récit autant que les mauvaises habitudes de Sherlock Holmes - mais nous concocte un mystère plus étoffé quant à lui.

Le chien des Baskerville est, je crois, la plus connue des aventures du détective londonien. Sa notoriété (son succès ?) tient peut être en son antagoniste, estimé très vite par Sherlock lui-même comme un adversaire à sa mesure.
L'auteur nous embarque aussi avec un rien d'aventure et de fantastique, de l'espionnage aussi.
Et si le plus fameux de ses protagonistes s'éclipse durant un temps certain au cours du récit, cela n'enlève rien à un style qui fonctionne parfaitement ici indépendamment du personnage.

A.C.Doyle a enfin la bonne idée de ne pas s'attarder sur les aventures d'un antagoniste pour amener artificiellement de l'aventure ou de l'exotisme comme dans les précédents récits.

Tout aussi synthétique (que la résolution du mystère ou que le second récit apportant son exotisme américain) est l'obsession de Sherlock Holmes pour un certain Moriarty (dont c'est là la première référence, à ma connaissance et si mon édition intégrale ne me met pas dans le faux, donc). Le détective cite son fameux nemesis en début de récit et en fin de celui-ci, faisant de cet homme là comme une ombre malsaine et un danger imminent dont il ne sera cependant rien fait pour le moment. Ça appelle en tout cas à une suite !

Annotation :

Quatrième aventure de Sherlock Holmes... si j'en crois mon intégral qui a le bon goût de ne pas les avoir mis dans leur ordre chronologique (c'te blague...)

Arthur Conan Doyle remise ici sur une histoire en deux parties distinctes. La première mettant en scène le fameux détective pour mettre à l'honneur ses talents aux prises avec un meurtre mystérieux à élucider; la seconde où il revient sur le passé (aux amériques) d'un protagoniste pour en éclairer les conséquences contemporaines au premier récit.

Le fameux mystère ne tient pas longtemps en haleine et souffre d'une résolution hors champs par le détective, rendant le tout un peu trop synthétique et facile. On commence à se prendre au jeu de ces aventures et mener nos petites théories sur les différents indices apportés mais la résolution en ellipse nous tient à l' écart et à de quoi frustrer. Nous voilà partageant le sort de ces seconds rôles, voués à admirer l'intelligence du premier rôle.... Uniquement parce qu'il ne partage pas ses jouets !

Le flash-back quant à lui traine au contraire en longueur, tout en se payant le luxe de changer le nom du protagoniste car celui-ci a changé d'identité par le passé. On a beau savoir qui raconte, puisque celui-ci narre son récit au détective et à ses pairs, son changement de patronyme nous perd et on peine à en voir la fin, bien qu'il garde pour lui un twist final intéressant.

Annotation :

En 4 chapitres et moins d'une vingtaine de pages, A.C.Doyle nous fait apprécier la finesse d'esprit de son personnage principal mais parvient aussi à le surprendre -et nous avec- en mettant en jeu un antagoniste féminin qui semble à sa hauteur et qui le coiffe au poteau : Irène Adler. Courte nouvelle mais superbe entrée en matière pour un personnage qui donne envie d'être retrouvé aux grès de nouvelles aventures.

Annotation :

La ligue des rouquins n'offre qu'un puzzle amusant à résoudre avec le fameux détective. Il a tout de même pour lui de donner suffisamment d'éléments pour mener l'enquête entrevoir la résolution en tant que lecteur.

Annotation :

Une affaire d'identité brosse un mystère qui tient plus du fait divers mondain que d'un véritable crime. Plusieurs protagonistes repeteront souvent d'ailleurs que la loi n'interdit pas les actes du mis en cause.

Passé le côté un peu sensationnel ou scandaleux des faits, il ne reste pas grand chose à apprécier dans sa résolution.

Annotation :

Sherlock Holmes est appelé pour innocenter un homme que tout accuse du meurtre de son père. Une vingtaine de pages constituent cette affaire qui ne manque pas de glorifier la maestria de son personnage dans l'art de mener ses enquêtes (il prétend l'avoir résolu à la seule lecture des journaux) sans pour autant donner de quoi titiller la soif de son lecteur quant à se confronter à son mystère. L'auteur reprend également certains de ses thèmes récurrents comme celui d'un passé de certains protagonistes dans un pays étranger.

Annotation :

Je ne suis décidément pas un grand fan de nouvelles et ce Cinq Pépins d'Orange ne me fera pas changer d'avis. Après une introduction qui tient en haleine, de par son protagoniste qui vient narrer les tracas de sa famille au fameux détective, le tout se résout sur quelques pages, presque de façon elliptique. Dommage quand on cherche à apprécier l'enquêteur dans ses procédés.

Annotation :

Sur une vingtaine de pages, l'auteur parvient à faire vivre davantage Watson puis à livrer suffisamment d'éléments pour que nous menions l'enquête avec ses protagonistes. Une nouvelle pleine de faux semblants dont la conclusion se devine dans les détails. Un petit plaisir pour jouer les détectives avec le plus connu de tous.

Annotation :

En moins d'une vingtaine de pages, Arthur Conan Doyle nous livre un exemple du génie de déduction de son fameux personnage avant de nous livrer un petit jeu de piste durant lequel le détective doit jouer de manipulation pour parvenir à ses fins. Un récit court, pas désagréable à suivre et dont la conclusion peut surprendre en révélant un peu d'humanité de Sherlock Holmes, un peu encouragé par les fêtes de Noël.

Annotation :

En quelques pages l'auteur flirte à nouveau avec l'exotisme (l'Inde cette fois-ci) avant de nous amener dans le vif de son enquête. On prend volontier la place de Watson aux côtés du célèbre détective et on se prend au jeu quant à deviner les desseins du vieil homme envers sa belle-fille, dans la chambre voisine.

Annotation :

Un récit rapide et agréable à lire mais sans grand mystère à résoudre pour Sherlock Holmes ni son lecteur. Tout juste une déduction et le reste vient naturellement.