Carnet de lectures - 2018

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Commencer l'année avec de la cosmologie/astrophysique poétique, pour s'émerveiller, ré-apprendre, se sentir humble vaste aux déploiements de l'univers. Très belle lecture, qui réactive une vieille passion.

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Bonne synthèse de l'histoire de l'exploration spatiale, ses implications scientifiques et politiques, ses apports cosmologiques/aéronautiques, ses potentiels.

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Histoire du progrès vers le vol spatial (jusqu'en 1957 ; découverte des roquettes, vols en ballon, utilisation du nucléaire pour créer des propulsions, etc.) ; vulgarisation vivante et accessible (mais vue du côté américain, seulement).

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Biographie très complète de celle qui a ébloui mes vingt ans ; ici, on détricote les blancs et les remaniements du journal, on remet en perspective les rencontres et le monde littéraire alors fréquenté, on explore la fascination qu'Anaïs Nin savait instiller chez les autres, tout comme ses névroses, et on redécouvre, aussi, combien il était difficile de s'imposer dans le monde littéraire en tant que femme.

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Leia était l'héroïne de ma jeunesse ; après la mort de son interprète, j'ai eu envie de découvrir la femme derrière le personnage. Il m'aura fallu un an pour oser partir à sa rencontre et je ne regrette pas : ce mélange d'analyse et de carnets, qui dépouille le mystère bien gardé d'une aventure entre elle et ce qui était le fantasme ultime de ma jeunesse, est fascinant. Découvrir que derrière celle qui m'éblouissait par sa force et son sourire se cachait une âme inquiète, cherchant à décrypter les silences de celui qui n'était voué qu'à être une passion passagère, et qui a su faire résonner tant de souvenirs... m'aurait fait l'aimer encore plus, certainement. Découvrir l'impact du mythe Leia sur sa vie, aussi. Derrière le personnage mythique, une belle personne, dont l'ironie, véritable moteur d'avancée dans la vie, me touche énormément.

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Moins touchant que les deux volumes précédents (malgré quelques intéressants pasasges sur les effets secondaires de la thérapie par chocs électriques), mais toujours d'une ironie appréciable.

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Intéressante plongée dans la vie et les réalisations de celles qui, des années 30 aux années 70, a façonné le glamour hollywoodien sur grand écran. Heureuse de découvrir celle qui a créé tant de tenues iconiques pour Barbara Stanwick, Elizabeth Taylor ou l'ensemble parfait d'Audrey Hepburn dans Vacances romaines.

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Incursion psychogéographique et mélancolique dans une petite île au sud de Kyushu, dans les pas d'un jeune géographe qui oublie le suicide de sa fiancée et le décès de ses parents en se perdant dans la nature et les légendes locales.

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Petite virée nostalgique dans les terres de mon enfance, que ce panorama des acteurs, séries, modes de création propulsés par les studios AB. Une des causes de mon attachement au Japon...

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A nouveau, juste (et court) panorama des créations du studio, qui ne s'attarde pas que sur Miyazaki-sensei mais présente au plus juste les autres créations, mais aussi l'univers étendu (musée, expositions, boutiques, etc).

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Un portrait assez juste, dont JC Oates s'est certainement en partie inspirée pour Blonde - on retrouve certaines analyses psychologiques, certains "angles d'attaque" - et qui mêle rencontres de l'auteur avec MM et recherches, pour essayer de capter au plus juste le mystère Monroe.

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Pour accompagner ma lecture du manga autour de ce personnage, rien de tel qu'un retour aux sources pour découvrir, au plus proche, l'esprit de cette femme remarquable qui trouva dans le voyage la stamina dont sa vie d'aristocrate était dépourvue. Etrange regard occidental sur ce Japon méconnu à l'époque de l'écriture de cette correspondance-journal, rempli d'incompréhension, de curiosité, de jugements parfois hâtifs (difficile de se décorseter de son éducation, malgré la pulsion de vouloir comprendre), qui permettent de découvrir le Nord du Japon et Hokkaido à la fin du XIXe siècle.

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Pour approfondir la lecture précédente et découvrir les autres voyages de cette curieuse lady...

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Une version japonaise des enfants libres de Summerhill, que cette autobiographie permettant de découvrir l'école de Tomoe, sa pédagogie bienveillante, ses wagons de train où l'on travaille de manière différenciée dans l'ordre des matières qui nous plaît le plus, son directeur à l'écoute des enfants ne rentrant pas dans le moule (moralement et physiquement)... Un joli livre pétri de douceur, de piquant et de mélancolie pour une époque/enfance révolue.

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Voyage à pied de l'extrême pointe d'Hokkaido à celle de Kyushu, pour traverser un Japon rural qui s'étonne qu'un gaijin (vivant pourtant depuis 7 ans à Tokyo) puisse vouloir partir à la rencontre de traditions enfouies, de modes de vie qui s'éteignent, des personnages qui se refusent comme des poings fermés ou d'autres qui, au contraire, se livrent, curieux. C'est un Japon perdu, celui des années 80, avant que la modernité vienne forcer son ouverture, et Booth le décrit souvent avec une savoureuse ironie très british - je me souviens d'un passage où il décrit l'accueil des gaijin comme celui des oni lors de certains matsuri : bien traités pour être mieux renvoyés les 364 autres jours de l'année. Fort intéressant et bien écrit.

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Dans la même lignée que le précédent, mais cette fois-ci avec trois voyages thématiques : un dans les pas du Tsugaru de Dazai, un autre dans ceux de Saigo Takamori à Kyushu, un autre dans ceux du Dit des Heiké (dont la conclusion, crépusculaire, fait résonner la cloche de Gion dans mon âme). A nouveau, un mélange d'affection profonde pour le pays, d'explications/perspectives historiques et culturelles, et d'ironie face à certains comportements/dialogues absurdes entre nihonjin et gaijin. Fort intéressant.

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Difficile de trouver les mots justes après une lecture à chaud - me contenter de recommander, au lecteur et à la lectrice de passage, cette édition-là pour les précieux essais qui complètent cette excellente traduction.

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Une sorte d'essai romancé qui permet de faire défiler, au fil des siècles et des rencontres historiques et artistiques, la vie d'une auberge et d'une portion de la route du Tokkaido. Passionnant voyage !

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Relecture (offerte par ma belle-mère), moins essoufflée qu'à la découverte. Je me souvenais d'un tourbillon de fascination, d'une voix subtile qui déroule deux silhouettes en opposition et miroir, d'un jeu étrange de chassé-croisé entre deux femmes qui s'aiment en se ressentant plus qu'en se comprenant, faute d'avoir les mots pour partager. C'est un peu de tout cela - avec des passages un peu trop verbieux à mon goût, mais de justes ressentis, malgré tout.

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Pour préparer mon premier cours de calligraphie... un peu d'histoire, de spiritualité, de philosophie, quelques exercices (méditation, chi, posture, prise du pinceau, quelques caractères...). Fascination et impatience pleine d'humilité...

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Sublime et inspirant. Yeux émerveillés, coeur ouvert et rêveur, belle harmonie calligraphie/poème/explication sensible. Bonheur pur de lecture.

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Lu lentement, cette fin de semaine, ces éclats écrits avant la mort, qui vibrent d'observations lumineuses sur les fleurs, les ukiyo-e, la lumière, la souffrance, les haïkistes passés et contemporains, les lieux que l'on ne verra plus, les saisons qu'on redoute de ne plus revoir, les soins que l'on reçoit, la nourriture que l'on absorbe, la ville qui évolue hors de portée de cet univers limité qu'est celui du lit du malade... Juste et beau.

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Lu dans le prolongement du journal de voyage d'Alan Booth ; c'est un autre Dazai, dont on retrouve l'ironie, bien sûr, mais bercée d'une étrange mélancolie liée au retour vers l'enfance et l'adolescence, les visages perdus de vue, les lieux oubliés et ceux que l'on découvre, un ensemble qui invite à faire le bilan d'une vie prête à s'achever ; le tout mêlé d'observations géographiques et sociologiques, tour à tour justes et cocasses, livré dans un style familier.
"Un "paysage", cela se forme au fil des années, cela s'observe, se décrit, c'est le regard humain qui, si je puis dire, le "lèche et l'adoucit. Un paysage, c'est quelque chose d'apprivoisé. Même les chutes de Kegon, avec leurs cent mètres de haut, sont comme un fauve en cage : on sent en elles, plus ou moins la présence de l'homme. Dans tous les sites inhospitaliers qui ont servi de thème à des tableaux, à des poèmes, à des haïkus, dans tous, sans exception, on décèle le regard humain. "

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Premier volume -expliquer l'origine de la misogynie et son développement au sein des premières sociétés.

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Deuxième volume - bouleversante exploration de la naissance de la conscience féministe, avant l'apparition du terme au XIXe siècle. Touchée par la manière dont ces femmes splendides, isolées, sans le moindre sens de la communauté féminine (puisqu'on lui interdisait toute forme d'existence - ou la réduisait à des discussions amour&chiffons), se sont développées, sans pouvoir s'appuyer sur les consoeurs qui les avaient précédées dans la même lutte. Infini respect.

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Intéressante analyse de l'occasion manquée que la Révolution française fut pour établir l'égalité des Femmes et leur accès à la démocratie et à la politique. Analyse de la misogynie qui déboucha des revendications des citoyennes de l'époque, de la manière dont la femme fut rabaissée (sexuellement, intellectuellement, politiquement, socialement...).

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Relecture éblouie...

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Fines plongées psychologiques dans l'esprit d'une écolière et d'un malade, pour découvrir deux types d'enfermements, d'interrogations, d'existences qui cherchent à se définir.

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Quelle femme, mais quelle femme ! Tellement moderne dans son rapport à sa féminité, à sa fille, au monde, au travail, à l'ambition... Elle fut bien plus que la femme de Stevenson, cette artiste incomprise, cette femme au caractère de feu, aux pouces verts, à l'énergie increvable, à l'esprit indomptable...

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Beaucoup plus romancée que la précédente, mais néanmoins passionnante biographie d'aventure. Pourquoi ces femmes ne sont-elles pas plus connues ?
(question rhétorique dont je connais hélas la réponse - ici d'autant plus qu'elle est fournie par l'auteure : la jalousie d'un homme qui éradique de l'Histoire)