Ces mangas qui sortent (enfin) de l'ordinaire...

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Du pur Taniguchi : la nostalgie du Japon d'après guerre, une relation parent-enfant peu évidente, l'évolution d'un pays au travers de l'évolution d'un protagoniste. Beaucoup de douceur, un rythme lent, et un résultat poignant et pur. Bref, du grand art.

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Un récit riche, intelligent, et extrêmement dense associé à un dessin d'une grande précision et un sacré sens de la mise en scène. Même plus de 30 ans plus tard, Akira et ses gosses paumés issus d'une société en plein naufrage a toujours un écho aussi fort.

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Très documenté, cet excellent manga dispose de plusieurs points forts. Il très beau visuellement, possède des personnages très bien écrits, et multiplie les retournements de situation avec brio. Surtout, il prend le risque de redistribuer ses cartes en cours à partir de l'incroyable tome 8, une chose très rare qui mérite d'être soulignée. Un must-read absolu.

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Magnifique travail de réecriture de Tezuka, dont Urasawa est un énorme fan, Pluto est un thriller incroyablement bien maîtrisé, qui aborde de nombreux thèmes qui se retrouvent pour la plupart très bien exploités malgré le fait que la série ne dure que 8 tomes. Amateurs d'émotions fortes et de personnages bien fichus, votre bonheur est ici, ne cherchez plus !

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J'ai un faible pour les mangas historiques ET pour tout ce qui touche aux voyages dans le temps : bonne nouvelle, Jin combine les deux en ayant la bonne idée d'envoyer un neurochirurgien de notre époque dans le Japon du XIXème siècle. L'exercice n'est pas simple, mais le manga est très bien documenté et permet d'observer à la fois l'évolution des techniques médicales ET celle du Japon, qui vit alors une des époques les plus mouvementées de son histoire.

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Mettre en parallèle la spiritualité d'un peuple amérindien et celle de deux samouraïs japonais n'a rien d'évident, mais Sky Hawk remporte quand même son pari avec brio. Bien documenté quoiqu'un peu romancé tout de même, Sky Hawk nous offre un bel hommage aux westerns et aux grands espaces nord-américains, formidablement dessiné par Taniguchi qui est loin d'avoir un mauvais coup de crayon...

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Une oeuvre proche, dans ses thèmes principaux, du "Journal de mon Père", mais résolument différente dans son approche : Cette re-découverte des joies et peine de la jeunesse par un salary-man japonais amorphe est très touchante.

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Attention, nous parlons de grosse, GROSSE maîtrise. Tezuka offre un récit très documenté et solide, et parvient à peindre une fascinante histoire de la relation germano-japonaise lors de la seconde guerre mondiale. Ce manga est très brutal, et on ressent à de nombreuses reprises que les scènes dessinées ne sont pas loin de celles que l'auteur a lui-même vécu.

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Grande, grande série qu'est Gunslinger Girl. Ce petit bijou qui compte l'histoire de fillettes à moitié robotisées employées par l'Etat italien pour un programme de lutte anti-terroriste est poignant. Il offre à chaque personnage un passé particulier, des motivations profondes, des doutes et des certitudes qui ne laissent pas indifférent. Parfois doux, parfois horrible, le récit est surtout profondément humain.

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Ambitieux et extrêmement sombre pour l'époque, Ayako est un manga très riche qui brasse de nombreux thèmes : difficulté pour le Japon de métamorphoser ses structures sociales après la guerre, archaïsme de certaines cellules familiales et paysannes, inceste, percée du communisme, espionnage... ce drame familial est aussi un terrible portrait du Japon des années 45 à 60-70.

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Rarement une oeuvre aura réussit à retranscrire de façon aussi forte le poids que peut exercer la nature (et ici, la montagne), sur les hommes. Une grande série qui n'est pas sans rappeler les thèmes chers aux auteurs "explorateurs" comme Jack London.

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Un grand classique du manga médical qui, s'il peut sembler être un genre éculé de nos jours, était pour le coup une grande nouveauté en 1973. Si les opérations menées par Black Jack peuvent sembler fantaisistes, malgré le fait que Tezuka était lui même médecin de formation, chaque aventure est l'occasion d'une réflexion sur la nature humaine, la vie, ou la justice. Malgré 17 tomes partagés en plusieurs actes, les aventures de Black Jack ne se répètent pas.

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Terrible récit autobiographique que celui ci. Gen d'Hiroshima raconte bien entendu toute l'horreur des effets de la bombe nucléaire, mais aussi la cruauté avec laquelle le peuple japonais a littéralement été abandonné par son gouvernement. Famine, nationalisme déplacé, expérimentations médicales, poids de l'armée américaine... des thèmes riches, bien abordé à travers Gen, jeune homme à genoux certes, mais toujours attaché à ses idéaux de paix. Une lecture dure, mais nécessaire.

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Un petit OVNI ! Le gourmet solitaire, c'est l'apologie de la bonne nourriture japonaise, mais aussi des quartiers de la capitale nippone, des petits villages traditionnels, et de la bonne qualité de vie. La gastronomie japonaise devient vite un fil rouge permettant de découvrir tout un pan de cette culture bien étrange à nos yeux d'européen.

Gros point négatif cependant : la lecture donne forcément faim, et vu qu'il est difficile de trouver les plats évoqués dans nos contrées, ça peut être passablement frustrant !

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Un bon gros thriller typique du style Ôtomo, avec toujours ce souci du découpage quasi cinématographique dans les planches, et une narration intelligente.

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Un classique pourtant peu connu en France, Mermaid Forest rappelle que le talent de Takahashi ne se résume pas qu'à la poésie. Cette belle ode au folklore japonais et aux récits d'horreur est un peu décousue, mais non dénuée de charme.

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Cette BD est très peu connue en France, et pour cause : publié par les éditions Gochawon (désormais enterrées), ce manhwa n'aura hélas même pas eu le droit d'être édité en entier. Le tome 1 reste néanmoins remarquable, et dispose d'une narration très intelligente. Ce thriller mélange habilement les vérités historiques, les libertés romancées, mais aussi des passages complètement irréels pour tenter d'expliquer comment Mary Godwin, mieux connue sous son nom de Mary Shelley, a mis au monde son roman phare, "Frankenstein".

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Umizaru est l'archétype du manga dont on se méfie, édité en peu d'exemplaires et souvent vendu en bundle à un prix ridicule (j'ai eu mon intégrale pour 20€, neuve, lors d'une convention). Et pourtant, quelle richesse derrière ce titre ! Très dynamique et prenant, il permet d'explorer la vie de sauveteur en mer au travers des tragédies toutes plus affreuses les unes que les autres, et par les yeux d'un jeune garçon naïf qui, au gré des péripéties, devient finalement un homme.

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Alors là, ça passe ou ça casse : Mizuki, c'est un peu comme Tezuka, le style graphique date un peu et il est parfois difficile de passer outre. Néanmoins, NonNonBâ est un formidable cri d'amour au folklore japonais et, notamment, aux Yokai. Il est également une fresque qui restitue de façon très fidèle le japon rural du début du XIXème siècle. Ce titre dépasse largement les simples amateurs de manga et devrait se trouver dans toute bonne bibliothèque d'amateur de BD.

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Attention, titre particulier... l'Amérique des années 30, le blues, le racisme et le grand banditisme, voilà des thèmes qu'on ne croise pas souvent dans des mangas, surtout aussi bien mis en valeur par un dessin très typé. On peut reprocher à Me and the Devil Blues un scénario un peu décousu, ainsi qu'une édition hélas jamais terminée, mais l'exercice reste néanmoins très intéressant et mérite largement votre attention.

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On connaît surtout Yazawa pour Nana, mais Last Quarter est une histoire très bien construite qui montre que la mangaka maîtrise ses sujets aussi bien sur des séries longues que courte. On regrettera peut-être le fait qu'il est difficile d'avoir de l'empathie pour les très jeunes protagonistes, auxquels on ne peut s'identifier, mais le scénario reste très solide.

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Un thriller admirablement construit, sur trois trames temporelles distinctes. 20th century boys a la particularité de mélanger des genres (et donc des sujets) extrêmement divers, tel que le passage à l'âge adulte, le japon des années 70, le fascisme, le grand banditisme etc... il est l'aboutissement du talent d'Urasawa pour monter des histoires composées d'arcs entrelacés, et reste à mon avis un des titres les plus intéressants qui ait été publié en France.

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Un bel essai d'uchronie très original, où les femmes japonaises ont pris le rôle des hommes -décimés par une étrange maladie- dès le XVIIème siècle. L'histoire, tirée sur plusieurs générations, aborde autant le cas général en présentant l'ensemble de la société japonaise et l'impact que peut avoir cette nouvelle organisation sur son ouverture avec le reste du monde, que le cas particulier en suivant quelques hommes et femmes, parfois illustres (des impératrices, notamment). On regrettera juste que le manga est difficile à comprendre pour un occidental qui ne connaît pas bien l'histoire du Japon, mais le titre se lit tout de même sans déplaisir, tant le scénario est solide.

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Quel travail sur ce titre... ! Très cohérent et solide parlant, Planètes est à mi chemin entre la tranche de vie et le space opéra et exprime merveilleusement bien tout ce que l'homme peut penser quand il se trouve confronté aux trésors et dangers de l'espace tout d'abord puis, au fur et à mesure des récits, de la vie dans son ensemble. Poétique et émouvant, il est à lire absolument !

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Il n'a pas le charme des premières fois, mais ce livre reste néanmoins bien conçu, et a pour moi une saveur particulière étant donné que je l'ai lu la veille de la mort du Maître...