Chronologie / Sum 41

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Ce premier EP pose directement les bases du style Sum 41. Un visuel potache (la pochette épique et les photos du groupe qui circulent à l'époque), mais une musique composée avec le plus grand des sérieux. Le style est assez léger et propose un pop punk ensoleillé et très agréable à écouter pour qui est sensible à ce genre. Il y a une paire de morceaux qui comptent parmi les meilleurs composés par le groupe ("Machine Gun", "Makes no Difference", "What I believe", "Summer") et le groupe s'est laissé aller à plusieurs expérimentations, parfois simplement au sein d'un morceau classique (le ska pour "Second chance for Max Headroom", le hiphop pour "What we're all about et le punk hardcore pour "THT") ou lors de 3 interludes heavy plutôt bien troussées (le fantastique "Grab the devil..." en tête). L'ensemble parait peut être maladroit, mais il est ultra honnête et son écoute se fait d'une traite et reste encore aujourd'hui ultra agréable.

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L'album le plus populaire du groupe. Personnellement c'est un des premiers que j'ai acheté (avec mon frère on avait mis moitié-moitié) et ça a bouleversé ma vie et ma vision de la musique. Comme pour le précédent EP, le visuel (pochette + clip) est très potache, mais la musique est toujours composée très sérieusement. La production s'est améliorée, les (légères) expérimentations ont été mises de côté et les chansons font la part belle aux hymnes pop punk survitaminés et aux mélodies enlevées. Jusqu'à "Handle this" il n'y a absolument rien à jeter, les morceaux s'enchainent sans aucune fioriture ni lourdeur. Et même si après la track 9 ça baisse peut être légèrement en intérêt ("Crazy Amanda Bunkface") avec quelques morceaux plus posés ("Heart attack", "Handle this") il n'y a malgré tout aucune vraie fausse note, et le final épique "Pain for pleasure" vaut bien le coup d'aller jusqu'au bout du disque. Cet album est un concentré de bonne humeur et de légèreté, mais ne parait à aucun moment superficiel comme ont pu l'être certains des groupes auxquels Sum 41 a été associé, et reste à ce jour un de mes fondamentaux ultimes.

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Beaucoup plus sombre que ce qu'a pu produire le groupe jusqu'ici, voire même carrément austère parfois. Quelques chansons excellentes ("Still Waiting", "Hell song", "My direction") mais un manque de mélodie assez flagrant, certes compensés par une énergie et une colère assez inédite pour ce groupe. La deuxième partie de l'album contient certains des morceaux les moins dignes d'intérêt composés par le groupe, sans parler de cette boursoufflure qu'est "All Messed up". J'aime bien le morceau de fin par contre, avec sa touche de douceur pour compenser la noirceur (relative bien sûr) du reste des chansons. C'est probablement le disque de Sum 41 que j'aime le moins, mais paradoxalement peut être un de ceux auquel je suis le plus attaché, car c'est un des premiers disques que j'ai attendu avec fébrilité.

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Yes, Sum 41 a réussi à retrouver la recette pour composer des bonnes mélodies. La bonne nouvelle c'est que par ailleurs les chansons ne baissent pas en énergie et en intensité, ce qui donne un résultat absolument jouissif pour quiconque est fan de ce groupe. Ils ont décidé de retenter les expérimentations aussi, et même si certaines influences sont clairement très mal digérées (SOAD pour "We're all to blame" ; Oasis pour "Somesay" ; Metallica pour "The Bitter end") l'ensemble est vraiment excellents entre coups de boules de pop-punk dont le groupe a la recette unique ("No reason", "Open your eyes", "I'm not the one", '88") et ballades plutôt bien trouvées (l'excellent "Pieces" et le brumeux "Slipping away" avec sa touche de violoncelle). Le groupe a évolué, mais "Chuck" renoue avec ce qui a fait la force des premiers albums du groupe, des super mélodies, des vrais bons refrains et une énergie de chaque instant.

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"Underclass hero" est bizarrement le vrai successeur à "All killer no filler". Les morceaux sont de la même veine, avec simplement l'addition de quelques sonorités nouvelles (du piano, des choeurs, des cordes...). La gravité et la lourdeur qui parsemaient les 2 albums précédents est enlevée, et il ne reste qu'une succession de mélodies globalement enjouées et positives, très agréables à écouter. Cependant on peut s'interroger sur les motivations qui ont entrainé cette orientation musicale, qui peut s'apparenter à un retour en arrière, mais sans la spontanéité et la fraicheur qui habitaient le groupe à l'époque. Volonté mercantile de renouer avec le succès d'antan? Quoi qu'il en soit cet album reste de bon goût, les morceaux sont soignés et la production est nickel, et on y trouve quelques véritables pépites, "underclass hero" et "count your last blessings" en tête.

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Même si l'album est de bonne facture, c'est le disque de Sum 41 dont je me sens le moins proche. Les chansons tirent vers un pop rock aux influences variées (les Foo Fighters parfois) et certaines d'entre elle sont franchement bonnes ("reason to believe", "sick of everyone", "baby you don't wanna know", "time for you to go"). Cependant même si je reconnais ses qualités, je n'éprouve envers cet album pas le même attachement que pour les autres de leur discographie, je ne sais pas vraiment expliquer pourquoi pour être franc.

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Enormément d'affection et de tendresse pour ce "13 voices". Il ne s'agit pas d'un album qui essaie de faire revivre les fantômes du passé, c'est l'album de Sum 41 parfait en ce sens qu'il correspond tout à fait au groupe à l'instant T. Cette honnêteté est de plus accompagnée par le fait que les morceaux sont vraiment excellents et les tubes s'enchainent avec une intensité qui fait plaisir. Vraiment, parmi les 10 chansons il y a évidemment des temps faibles, mais rien n'est à jeter. "Goddamn I'm dead again" et son solo incroyable, "Fake my own death" et son refrain incroyable, "13 voices" et son pont incroyable et bien sûr "War" et sa mélancolie incroyable sont les portes-étendards de ce projet incroyable, que j'aime du plus profond de mon coeur.