Cinéma japonais : Akira Kurosawa, le Grand Maître.

Annotation :

Lors de mon visionnage de Rashomon, j'ai tout de suite compris que je manquais de recul sur la question pour juger du film. J'avais du mal à comprendre pourquoi les acteurs surjouaient autant et surtout le découpage du scénario en 4 histoires m'a échappé. Du coup, j'étais mi-figue mi-raisin à la fin du film.

Second visionnage nécessaire.

Annotation :

Je n'ai pas compris non plus Les Sept Samurais. Le film m'a paru trop long et même si j'ai commencé à aimer Toshiro Mifune dans son rôle de samurai rebelle, je me suis un peu ennuyé. Maintenant je meurs d'envie de le revoir.

Second visionnage au cinéma dans une version restaurée et c'est cette fois-ci le coup de coeur. Entre temps j'ai vu beaucoup plus de films qui m'ont permis d'apprécier celui-ci à sa juste valeur, et surtout, j'adore Shimura ! Petit bémol pour Mifune que je préfère dans ses rôles plus graves, même s'il est quand même parfait.

Annotation :

Première claque Kurosawa-ïenne. Dersou Ouzala m'emporte et me fait rêver, à tel point qu'il m'a profondément marqué. La réalisation, le héros campé par Maxime Mounzouk, et une histoire qui émerveille réellement. Un vrai film coup de coeur.

Annotation :

Mais ça ne pouvait pas durer, Barberousse m'a franchement déçu. 3h pour voir Mifune qui fronce les sourcils, ça m'a passablement épuisé. Le manque de véritable trame m'aura tué, et je me passerai alors de films de Kurosawa pour de longs mois.. Du coup je n'ai même plus envie de le revoir. Peut-être quand je serai en manque de Mifune (spoiler alert, je l'adore maintenant, évidemment).

Annotation :

La claque surréaliste ! J'ai passé 3 heures les yeux écarquillés à me demander si ce que je voyais se passait vraiment. Tombé sous le charme de Nakadai en regardant Harakiri, j'ai décidé de redonner une chance à Kurosawa, et on peut dire que j'ai bien fait. Les couleurs, la mise en scène, tout m'a ENORMEMENT bluffé, et j'en dis plus dans ma critique. C'est à partir de là que j'ai commencé à aimer le réalisateur.

Annotation :

Malgré ses défauts évident (toutes les histoires ne se valent clairement pas), je suis resté très attaché à ce film, car malgré tout il m'a mis des étoiles dans les yeux. Un film différent du reste de sa filmographie, mais clairement pas à louper.

Annotation :

Après l'incroyable Kagemusha, il fallait que je donne sa chance à Ran. Déjà un peu teasé par la fameuse scène des flèches, j'en attendais beaucoup. Même s'il m'a moins plu, tout bêtement par son scénar qui m'a moins accroché, je suis resté sur le cul encore une fois pour la mise en scène, les couleurs, les batailles épiques. Bref, vous voyez de quoi je parle si vous avez vu le film, et sinon, vous feriez mieux de foncer le voir !

Annotation :

Vu un peu au pif quand j'ai vu qu'il s'agissait d'un film de yakuza à la Kurosawa, j'étais loin de me douter du choc qu'il représenterait. Déjà en 1948 Kurosawa était un as du cadrage, les scènes sont toutes magnifiques (le combat final est superbe), et l'histoire est de plus plutôt belle. Elle m'a en tout cas plus touché que Barberousse. Et puis Toshiro Mifune jeune envoie clairement du pâté, bref, gros coup de coeur.

Annotation :

Suite à l'Ange Ivre, j'ai décidé d'enchaîner rapidement et je me suis donc retrouvé face au Château de l'Araignée qui promettait bien. Je m'attendais à des batailles épiques à la Kagemusha, et je n'en ai pas. Bwarf, je suis reparti avec un film incroyablement bien construit qui m'a scotché jusqu'au bout, que ce soit avec Mifune transcendé ou les cadrages subtils de Kurosawa. Bref, encore un film énorme de la part du grand réalisateur japonais.

Annotation :

L'intensité dramatique de ce film n'a d'égal que la grandeur et la beauté de sa mise en scène. Toshiro Mifune est impeccable derrière ses lunettes et sous son immense costume et les 2h30 du films filent à toute allure. Une preuve de plus que Hamlet, dont Kurosawa reprend ici la trame, l'oeuvre de Shakespeare est universelle et décidément très contemporaine.