Classement Commenté \ Star Wars

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"Mon" Star Wars. L'art du risque payant, à la fois best-of de la saga et unique, l'épisode VIII s'inspire plus subtilement que son prédécesseur du modèle de la trilogie originale mais offre un regard frais à la saga. Il reprend tous les éléments cultes de celle-ci, poursuit l'exploration de tous les thèmes notamment de la nouvelle trilogie - l'espoir, le renouveau, la prédestination, l'équilibre, le leadership, les conflits intérieurs et extérieurs... et surtout ! Il y ajoute sa propre patte contournant certains codes manichéens inhérents à Star Wars, ou s'en moquant par de l'humour ultra bien placé, ce qui en fait un excellent film tout court. Du space-opera épique, une bombe visuelle et une histoire riche à apprécier autant pour ses qualités propres que pour le fait qu'elle marque la saga au fer rouge. Certains raccourcis sont dommageables, mais représentent peu de choses face au sentiment jouissif sur lequel on est laissé face au générique : pour la première fois depuis le début de ma formation de padawan, je me sens Jedi. Cet appel au héros ou à l'héroïne qui sommeille en chacun de nous est selon moi l'argument principal de la Nouvelle Trilogie qui me parle énormément et permet aux personnages et donc aux films de se distinguer. Vivement le IX !

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Le Star Wars qui n'est pas un Star Wars. Plus intime et minimaliste, aux enjeux progressivement capitaux, Rogue One nous fait découvrir un point de vue délaissé jusque là : les "sacrifiés" dans la guerre des étoiles. Un aspect plus terre-à-terre que l'on retrouve dès la scène introductive à travers une mise en scène plus crue, enchaînant par la suite des combats terrestres et violents, parfois aux allures de guerre moderne, le tout laissant enfin apercevoir le régime autoritaire omniprésent de l'Empire. Au fil de l'histoire, le film cherche moins à se démarquer, converge de plus en plus vers la saga jusqu'à retrouver l'esprit Star Wars, avec ses bons et ses mauvais apports. D'abord par touches de caméos discrets, de plus en plus voyants et jouissifs, culminant dans les dernières scènes épiques directement liées à l'épisode IV, le film jongle entre le fanservice malin et la mission principale. Mais toujours, Rogue One renverra le sentiment que tout ne tient qu'à un fil, et que la victoire reste à portée de main en prenant chaque chance comme elle vient et en gardant espoir. Quand bien même la fin est connue à l'avance, elle en reste poignante de par tout le chemin parcouru. Certes quelques personnages sont en trop, mais tous sont immédiatement attachants et suffisent à singulariser ce spin-off, qui nous laisse avec la sensation d'avoir regardé un film qui se suffit à lui-même, tout en apportant énormément à la saga en termes d'univers et d'illustration du message d'espoir de la trilogie.

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L'épisode culte. "A New Hope" en "bigger and better", avec un rythme fou qui ne s'arrête jamais, du space opera plus poussé, et surtout une réalisation magnifique, portée par une atmosphère noire reflétant la gravité des enjeux, des plans iconiques et de véritables trouvailles visuelles. La mythologie se développe et se révèle passionnante, et le dernier acte est un vrai chef d'oeuvre qui prend à revers toutes les attentes du spectateur. Si les personnages restent parfois creux à mes yeux, et donc que cet opus ne me prend pas vraiment par les sentiments, notamment à cause de la relation Leia/Han Solo trop appuyée voire gênante, "The Empire Strikes Back" reste bien évidemment une oeuvre fondatrice au scénario mythique.

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Sous-estimé, l'épisode VII avait toutes les chances de se planter mais a réussi avec brio à lancer une trilogie très prometteuse qui réactualise des thèmes clés dans la saga dans une enveloppe moderne. L'histoire baigne dans une aura mystique et poétique grâce à un panorama visuellement léché et un univers peuplé de personnages attachants et plus creusés qu'à l'ordinaire, n'en déplaise aux puristes du manichéisme codifié de la saga d'antan. Il y a donc beaucoup plus d'idées originales que ce que le public veut bien voir, dont tout un symbole sur le mélange des générations, le passage du temps et la transmission d'un héritage. De l'image du Millennium Falcon volant parmi les débris d'un destroyeur, refuge d'une orpheline pilleuse attendant fermement son destin, à l'ascension de cette future padawan venue réveiller Luke, l'idole d'un passé glorieux révolu, en passant par la trahison d'un fils au moment où la lumière semble s'échapper pour de bon... Les plans mythiques se succèdent et reflètent le propos du film, qui lie tous ses éléments avec une fluidité remarquable, sorte de Force cinématographique aussi universelle que l'énergie de la saga. Miroir malin de l'épisode original qui en reproduit toute sa magie, le film reste certes largement introductif et se noie un peu dans l'action sur la fin, négligeant un aftermath pourtant crucial. Mais en dépit de cela, l'épisode VII parvient à se servir du lourd fardeau que représente l'héritage de cette saga culte pour réveiller la légende Star Wars et réunir une nouvelle génération avec une ancienne. Ce fut donc un réveil et surtout un éveil pour beaucoup, moi compris. Et là est toute la force du film.

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Au départ mon préféré, l'épisode III écope de certaines lacunes héritées des deux autres entrées de la préogie, mais brille là où son prédécesseur avait échoué en se concentrant sur le thème de la genèse de l'histoire, bien sûr principal intérêt des préquels. Le tour de force du film, c'est qu'il peut être apprécié aussi bien en tant que troisième acte épique d'une saga, comme en tant que déroulé inévitable d'une tragédie plus grande et connue à l'avance. Point de chute d'une trilogie, point de départ d'une autre : l'épisode III agit comme véritable lieu de rencontre entre les deux ères et unifie l'univers Star Wars comme un tout. Je l'ai immédiatement apprécié en tant que jeune padawan découvrant la saga, et je l'ai redécouvert en la revoyant en tant que fan plus aguerri. Porté par une réalisation plus maligne, jouant un spectacle sans temps mort et offrant de nombreuses scènes emblématiques, le film met du cœur à l'ouvrage. La fin échouant à revenir au même statut quo que l'épisode IV, la transition Annakin en Darth Vador maladroite par moments et le rôle décevant de Padmé constituent des rares erreurs assez fatales au film qui aurait pu être mieux peaufiné, même si le spectacle reste là.

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Ce n'est pas dur de voir en quoi ce film a pu bouleverser le cinéma. Mais avec son rythme déstabilisant au départ, son scénario très maigre - qui bénéficie heureusement de l'héritage laissé par les suites le faisant apparaître rétrospectivement comme plus complet qu'il ne l'est vraiment - et surtout ses personnages très inégaux dont la figure du héros incarné par Luke qui est loin d'être très intéressant (même pour l'époque)... pas facile de se sentir très impliqué. Un objet cinématique qui a vieilli, pas tant dans ses visuels encore très solides aujourd'hui et impressionnants pour l'époque, mais plus pour son fond assez simpliste finalement. Grâce à son ambition, c'est un film qu'il est bien plus facile d'admirer que d'adorer.

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Très inquiet en voyant le premier acte, inutilement long et assez artificiel, ce "Retour du Jedi" se rattrape admirablement bien sur la fin. Sans parvenir à égaler son prédécesseur, le film égale quasiment le premier et même s'il fait prendre une tournure à la trilogie originale assez inattendue, la conclusion arrive à faire honneur aux personnages de la saga et à l'univers. Le rythme est loin de la perfection de l'épisode V mais reste bien maîtrisé. Le climax avec les Ewoks a mis vraiment à mal ma suspension d'incrédulité par moments, mais il reste symboliquement fort et s'inscrit dans une démarche de démystification assez intéressante, du comique décalé sous fond d'une belle morale sur la légende Star Wars. Sans doute pas assez peaufiné sur certains aspects, le film n'a tout simplement pas le statut de "classique" comme les deux premiers pour suffire à compenser ses défauts d'exécution malgré de bons concepts, mais il reste une conclusion globalement satisfaisante à la trilogie culte.

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Le truc, c'est qu'Han Solo n'a jamais été un personnage très passionnant pour ma part. Son rôle est crucial dans la trilogie originale et la dynamique du trio de tête fonctionne très bien, mais en lui-même, son personnage n'a jamais été très profond, et même Harrison Ford le savait bien. Alors, un spin-off sur Han Solo, ce n'est pas forcément nécessaire, mais ça ne pouvait pas vraiment faire mieux qu'approfondir un peu le personnage. Problème : j'ai retrouvé, parmi un cast globalement irréprochable, un Alden Ehrenreich totalement transparent. Dommage, car le personnage de Han est plutôt réussi, étant déjà bien défini tout en paraissant incomplet - c'est bien le but. En termes de fanservice, je pense que je suis pile dans la bonne catégorie du fan assez informé pour saisir plusieurs détails très sympas, mais pas suffisamment connaisseur de l'univers étendu pour ressentir une overdose. Si je trouve ça un peu dommage que le film ne se suffise pas à lui-même et appelle à une suite, il n'empêche qu'il est très divertissant, fait hommage à la vision de Star Wars comme d'un space-opera-western comme Georges Lucas l'entendait initialement, et offre notamment (après un premier acte très moche) deux scènes d'action très inspirée dont un acte final où tout le monde trahit tout le monde, assez convaincant. Personne ne voulait de ce film et il faut admettre qu'il ne prend quasiment aucun risque, son apport à la saga n'est pas insignifiant mais il est certes minimal, pour autant c'est une bonne surprise et j'ai été bon public. Cela dit, l'univers Star Wars mérite mieux.

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Ce n'est pas le film catastrophique décrié. Un film frustrant, à la réalisation ayant très mal vieilli, dont le début est très poussif et dont la conclusion est décevante, certes. Mais qui nous propose une origin-story intéressante avec laquelle je me suis connecté. Victime du syndrome du "potentiel pas encore exploité" dont souffrent tous les premiers opus de trilogie dans la saga, l'épisode I est certes ultra bancal et déséquilibré selon ses actes, avec seulement un bon milieu et quelques morceaux du climax à sauver... Mais je ne peux m'empêcher de m'y attacher, comme au vilain petit canard du groupe, parce que la démarche de politiser l'univers est louable et parce que l'enfance d'Annakin m'a beaucoup touché. L'épisode I m'a aussi introduit à la saga, et quand bien même il représente très mal celle-ci sur bien des points de scénario ou de style, il occupe une place particulière à mes yeux.

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Légendaire ... mais pas dans le bon sens. L'épisode II semble être pensé pour répondre aux critiques du I mais s'égare en chemin. Le film est plutôt drôle à regarder tant les acteurs principaux sont à côté de la plaque, couplés aux répliques bien sûr risibles et irréalistes, qui décrédibilisent donc totalement l'ensemble. Les scènes d'action, censées nous réconcilier avec la trilogie, varient d'assez cool mais artificielles, à enfantines et dénuées d'enjeux. Après une bonne séance de grincement de dents, le climax du film enfonce le clou avec son affrontement de deux armées en CGI suivi par un duel ambitieux mais mal chorégraphié. Le pire, c'est que tous les défauts stylistiques auraient pu être oubliés, si le film réussissait au moins à crédibiliser l'intérêt premier de la prélogie : l'origine du mal. Or, entre la mort de sa mère, sa relation conflictuelle avec Obi-Wan ou sa romance avec Padmé, le personnage d'Annakin déçoit. La créativité est inexistante et tout est tristement sans âme. Il n'y a rien de pire qu'un film qui tente de faire de l'émotion, mais se vautre.