Cover David Cronenberg

David Cronenberg

En quelques mots : Malsain, organique, érotique, charnel, sensuel, sexuel, dérangeant, répugnant, viscéral, tordu, glauque ...

Liste de

18 films

créee il y a environ 9 ans · modifiée il y a presque 9 ans

Vidéodrome
7.3
1.

Vidéodrome (1983)

Videodrome

1 h 29 min. Sortie : 16 mai 1984 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction, Thriller

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Cronenberg développe toujours ses obsessions sur les corps et l'esprit. Mais cette fois, il le fait puissance 1000 par rapport à ses précédents films.
Déjà parce qu'ici le Mal est clairement matérialisé par un cassette vidéo qui se manifeste comme une tumeur au cerveau. Et comme une tumeur, elle ronge de l'intérieur.
Cronenberg traite également à travers ce film du pouvoir des écrans et des images qui symboliquement se déforment et prennent directement la forme de désirs et de pulsions.
Cronenberg image les fantasmes de Max et sa perception des images qui sont ici plus que jamais source d'interprétation et de fantasmes. Les écrans servent ici de transposition aux fantasmes de Max, ils absorbent littéralement les fantasmes de Max et fonctionnent comme des miroirs de son esprit. Cronenberg nous interpelle sur le pouvoir déviant des images et leur difformité (elles sont plus que jamais source d’interprétations et donc de contradictions). Le rapport aux écrans est passionnant tout comme l'évolution du personnage de Max, sa descente aux enfers n'est finalement illustré qu'en quelques scènes clés qui servent de gradation dans l'horreur et la folie.
La bande son hypnotique d'Howard Shore, la prestation intense de James Woods, le savoir-faire de Cronenberg font le reste. Quand le fond et la forme fusionnent, ça donne "Vidéodrome". Riche, intense et éprouvant.

La Mouche
7.5
2.

La Mouche (1986)

The Fly

1 h 36 min. Sortie : 21 janvier 1987 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Sensationnel ! Cronenberg déploie son registre habituel, cette fois sous la forme d'une histoire d'amour et de mutation.
Un film fantastique passionnant qui prend un tournant violent au bout d'une demi-heure.
S'en suit une dégradation physique terrible, une gradation dans l'horreur brute et dans le dégoût le plus total. Cronenberg traite toujours de ses obsessions charnelles autour de la mutation des corps et des pulsions inaltérables de l'homme. On entrevoit aussi une réflexion sur les limites de la science...Mais au-delà de ça, Cronenberg parvient à recréer une ambiance sublime, effrayante, poétique, et envoûtante. Le score démentiel d'Howard Shore y est pour beaucoup. Le final est magistral et sublime, cruel, répugnant et émouvant.
La cerise sur le gâteau d'un film génial et inoubliable.

A History of Violence
7.4
3.

A History of Violence (2005)

1 h 35 min. Sortie : 2 novembre 2005 (France). Thriller, Film noir

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 9/10.

Annotation :

Revu ce film d'une noirceur et d'une virtuosité magistrale. J'arrive mieux à cerner la pertinence et la place de ce film dans l'oeuvre de Cronenberg. Il arrive clairement à un tournant de sa carrière, et synthétise les deux faces de sa très riche filmo. On perd l'aspect série B et film déjanté du Cronenberg horrifique pour un traitement plus classique, digne d'un grand polar. Mais toutes les obsessions du cinéaste sont là : le dédoublement de la personnalité, les rapports charnels, les pulsions enfouies, la déchéance tant physique que psychologique qui comme d'habitude chez Cronenberg se déroule sur 2-3 scènes clés qui illustrent la chute du personnage principal.
Un film sur les pulsions humaines, inaltérables, un film qui fait voler en éclat l'Americain Way of life en mélangeant avec brio le drame familial avec le polar noir, un film sur les déchirements intérieurs porté par un Viggo Mortensen hallucinant avec son regard perçant.
Cronenberg est un génie, c'est indéniable. Toujours 9/10.

Faux-semblants
7.3
4.

Faux-semblants (1988)

Dead Ringers

1 h 56 min. Sortie : 8 février 1989 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 8/10.

Annotation :

Après "La Mouche", Cronenberg signe un nouveau grand film. Cette fois, il raconte l'histoire et les déchirements intérieurs de jumeaux confrontés pour la première fois à l'amour et la rivalité. Ici, c'est l'amour qui détruit tout, le sentiment amoureux va consumer ce "couple" de jumeaux tant leur amour est inconditionnel, possessif et obsessionnel, l'arrivée d'une femme va inévitablement faire exploser ce lien indéfectible, génétique mais surtout psychologique. L'implosion du couple de jumeaux est alors inévitable et mise en scène avec un brio hallucinant par Cronenberg qui nous embarque dans une descente aux enfers, une déchéance physique et psychologique impressionnante. L'ambiance est parfaitement travaillée par Cronenberg, très malsaine notamment lors des premières minutes, même si elle retombe peu à peu avant de nous assommer lors d'un final inoubliable et très troublant. Le symbolisme de l'oeuvre est d'une force peu commune, les couleurs (notamment le rouge symbolisant la passion amoureuse) prennent une place primordiale, tout comme la mise en scène de Cronenberg qui insiste sur la déchéance physique des 2 hommes qui se répercute sur leur appartement qui de manière métaphorique se transforme en foutoir. Le final purement symbolique et introspectif annonce le retour à l'enfance et à la naissance à travers un sacrifice "nécessaire" afin d'éradiquer toute les impuretés destructrices de cet amour indéfectible.
Jeremy Irons est immense et omniprésent. Howard Shore livre encore une B.O mémorable qui magnifie ce film brillant, puissant, original et d'une intensité très Cronenbergienne.

eXistenZ
6.7
5.

eXistenZ (1999)

1 h 37 min. Sortie : 14 avril 1999. Épouvante-Horreur, Science-fiction, Thriller

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 8/10.

Annotation :

Cronenberg voulait clairement réaliser un pendant vidéo ludique à son chef d'oeuvre : "Vidéodrome". Ici ce sont donc les Jeux vidéos qui sont au cœur du récit (et plus la télé), sans trop spoiler (quel twist !), on se trouve face à une déformation de la réalité, comme si un aspect et des thèmes liés à notre existence étaient anticipés de manière fantasmée et complètement irréaliste. Cronenberg applique une sorte de mise en abyme avec le spectateur à savoir que nous sommes autant les personnages que le sont les personnages, et que le scénario du film très tortueux questionne les limites du spectateur et son acceptation à toute sortes de rebondissements. On est donc autant manipulé que les personnages, qui sont eux-mêmes poussés à bout à travers de nombreux dilemmes, et une perception de leur réalité sans arrêt remise en question.
Le plus dur étant pour eux comme pour nous de discerner le vrai du faux, le réel de l'irréel. Les thématiques de la chair, des vices corporels et de la manipulation de l'esprit à travers l'image sont déroulés par Cronenberg sur le même principe (orifices en tous genres, infections, virus, déformation du réel) que d'habitude.
"eXistenZ" serait donc un film en 3 dimensions parallèles (au moins). Complexe, intelligent, assez sadique et très malin.

Crash
6.7
6.

Crash (1996)

1 h 40 min. Sortie : 17 juillet 1996. Drame, Thriller, Érotique

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Percutant, fracassant, violent, érotique, noir, sensuel, charnel..."Crash" est un film inclassable, unique, vénéneux, à ne pas mettre entre toutes les mains. Cronenberg fait du Cronenberg en insérant cette fois une touche de vitesse, d'adrénaline en plus. Crash, ce sont des personnages entre fascination et répulsion, c'est un film qui utilise la voiture comme catalyseur de toutes les pulsions. Les chocs entre voitures, les poursuites sont autant de métaphores de cette attirance sexuelle, de ce fracas permanent entre les corps, de ce désir immuable entre des personnages profondément malades. Le sexe est ici au cœur du film, chaque objet, chaque scène reflétant cela, chaque passage tend clairement vers la métaphore sexuelle. Cronenberg nous balade véritablement au plus près des pulsions et des corps, au contact de la mort, de la douleur et de la souffrance, le désir sexuel dépasse ici toute forme de rationalité, les personnages dépassant le cadre de la souffrance et de la douleur, pour stimuler leurs corps. La B.O d'Howard Shore est fracassante, la réalisation de Cronenberg géniale, dégageant une adrénaline lors des scènes de bagnoles et un malaise lors des scènes de sexe rarement atteint.
"Crash" est un OFNI, peut-être le truc le plus dingue qu'ait fait Cronenberg. Ça devrait être 7 ou 8, mais ça pourrait très bien être 9 comme 6, "Crash" n'est pas vraiment un film classable ou notable, il se vit et se ressent avant tout.

M. Butterfly
6.9
7.

M. Butterfly (1993)

1 h 41 min. Sortie : 27 avril 1994 (France). Drame, Romance

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une romance passionnée dans la Chine Maoiste de 64. Cronenberg confronte brillamment les cultures, dans une sorte de jeu érotique, entre fascination et répulsion. Un amour interdit sur fond de révolution culturelle et de stratégies, manipulations politique et espionnage. Cronenberg apporte comme d'habitude sa touche d’ambiguïté à cette relation, un amour interdit qui va carrément se retrouver malsain grâce à un twist retors. Même si ce n'est pas aussi prononcé, on retrouve toutes les thématiques de l'auteur dans la perversion de l’innocence et son penchant pour les vices corporels et sexuels. Les 10 dernières minutes sont géniales.
Howard Shore enveloppe le tout d'une B.O très originale, Jeremy Irons est quant à lui définitivement un immense acteur.

Cosmopolis
5.4
8.

Cosmopolis (2012)

1 h 49 min. Sortie : 25 mai 2012. Drame, Thriller

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 7/10.

Annotation :

Génial ou creux ? Faussement intelligent ou réellement riche ? Ce film est comme peut l'être "Crash" du même réalisateur, une oeuvre d'une ambiguïté morale absolue. Cronenberg décortique la chute du capitalisme, la déchéance de l'homme moderne, la futilité de la vie, une oeuvre complexe, agaçante, ambiguë, pessimiste, pompeuse et unique. La richesse du film vient tant de l'opposition en terme de mise en scène entre deux mondes, que dans la complexité et la science de dialogues affûtés et de réflexions philosophiques pointues. Le problème du film pourrait être sa neutralité ou du moins sa manière de ne pas prendre parti, Cronenberg ne souhaite pas faire un pamphlet contre le capitalisme, mais plutôt traiter de la recherche d'un sens à la vie humaine en réponse à un système capitalisme aliénant et déshumanisant. Heureusement, il arrive à donner du liant entre les deux et à poser une ambiance nocturne pas loin d'être fascinante. Pattinson est extraordinaire. Cronenberg est incontestablement un cinéaste génial, probablement le seul (avec Lynch et encore...) à pouvoir lier le fond à la forme, la réflexion et la mise en scène. Comme "Crash" j'ai eu du mal à le noter, mais c'est un sacré morceau de cinéma.

Les Promesses de l'ombre
7.4
9.

Les Promesses de l'ombre (2007)

Eastern Promises

1 h 40 min. Sortie : 7 novembre 2007 (France). Policier, Thriller

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 7/10.

Annotation :

Sur un traitement définitivement plus classique, Cronenberg signe une fresque mafieuse de qualité. Une plongée dans la Mafia Russe avec ses codes et ses coutumes, tout au long du film, on a même du mal à imaginer que nous sommes à Londres. Cronenberg réutilise sans cesse les mêmes lieux autour desquels tournent le film qui comme toujours contient plusieurs scènes d'une violence inoubliable. Ce qui est dommage, c'est qu'on perd le Cronenberg culotté que l'on avait connu, le canadien prend moins de risques mais on ne peut décemment pas cracher sur un film d'une telle maîtrise. Parfaitement mis en scène et photographié, ce récit d'une ascension mafieuse arrive à capter une certaine bestialité,un côté sauvage enfoui qui contraste avec l'apparence classieuse des personnages. Viggo Mortensen impose une nouvelle fois son énorme charisme en ne laissant que des miettes à ses partenaires.

Scanners
6.7
10.

Scanners (1981)

1 h 43 min. Sortie : 8 avril 1981 (France). Fantastique, Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 7/10.

Annotation :

Cronenberg poursuit son introspection des pulsions humaines avec ce 4ème film dans un registre moins horrifique que les précédents.
Une intrigue solide basé sur un concept comme d'habitude décalé et intriguant.
Bien sur, le réalisateur canadien ne choisit pas la facilité en privilégiant l'analyse et l'exploration des pulsions et des sentiments humains confrontés comme toujours à une contrainte extérieure. Ici c'est un médicament qui influe sur la génétique qui vient provoquer le déraillement physique puis psychologique des personnages. Toujours à la frontière de la folie, le film illustre parfaitement les tiraillements psychologiques de personnages condamnés à vivre dans la douleur et la souffrance.
Plus que jamais radical et pessimiste.

Frissons
6.5
11.

Frissons (1975)

Shivers

1 h 28 min. Sortie : 4 août 1976 (France). Science-fiction, Épouvante-Horreur

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 7/10.

Annotation :

Premier film de Cronenberg, et déjà toutes les obsessions du cinéaste. Huis-clos qui fait fortement penser à "The Thing" et "La Nuit des morts-vivants", le cinéaste crée une atmosphère étouffante et angoissante en utilisant très bien l'espace (les longs couloirs, la cave, le parking souterrain, etc), peu de moyens mais une mise en scène de haut niveau qui suggère et angoisse comme il faut soutenue par une B.O adéquate. Cronenberg applique ses thématiques autour de l'homme et de la chair, des liens entre la conscience et l'esprit humain avec les pulsions les plus primitives.
Un film angoissant, dérangeant, intriguant, la naissance d"un cinéaste et d'une oeuvre qui ne cessera d'approfondir et de d'analyser la folie, et la complexité de l'homme de manière charnelle et psychologique.

Spider
6.5
12.

Spider (2002)

1 h 38 min. Sortie : 13 novembre 2002 (France). Drame

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

Thriller psychologique qui mélange habilement passé et présent, "Spider" est un film qui essaie vraiment de nous plonger dans les méandres de l'esprit d'un adulte resté enfant. Les nombreux flash-backs permettent de reconstruire la personnalité de Spider qui n'a jamais pu se défaire du choc brutal qu'il a vécu.
Exit les thématiques autour de la chair, même si Cronenberg arrive toujours a instaurer un certain malaise autour de thématiques sexuelles, on est loin de "Crash". Il y a toujours cette frontière entre réel et imaginaire que le cinéaste s'amuse à brouiller et qui s'amplifie jusqu'à un final troublant. Le final désigne une sorte d'impasse, Spider étant comme pris au piège dans sa toile et condamné à rester prisonnier de sa folie. Ralph Fiennes est excellent. Intéressant, maîtrisé mais assez peu profond et un peu anecdotique.

Le Festin nu
7
13.

Le Festin nu (1991)

Naked Lunch

1 h 55 min. Sortie : 11 mars 1992 (France). Drame, Expérimental, Fantastique

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

Cronenberg transpose cette fois son action dans le New York des années 1950. On suit un exterminateur de cafards, blattes et insectes en tous genres qui est régulièrement pris de violentes hallucinations. C'est -je pense- le Cronenberg le plus dérangeant le plus dégoûtant. Cronenberg joue sur nos peurs et nos phobies, en utilisant ces insectes comme le Mal qui ronge de l'intérieur ce type. Autant dans les autres Cronenberg, on retrouvait des éléments telles que la cassette vidéo ou un simple virus, autant là ça devient carrément répugnant et Cronenberg joue à fond sur ça, ce qui donne des scènes absolument affreuses. Malheureusement, le film ne décolle jamais vraiment, la faute à une écriture qui privilégie les dialogues et l'aspect explicatif de cet "univers" à l'ambiance et au malaise qui retombe trop souvent.
C'est vraiment le problème du film, et comme on se retrouve très vite perdu, le film s'échappe peu à peu. On a en plus des personnages secondaires vraiment pas intéressants et un personnage principal qui agace tant il est mou, blasé et résigné.
Un film déroutant qui joue beaucoup sur notre imaginaire en insérant des touches de folie dans un univers très rationnel et même historique. Malheureusement, le désintérêt gagne peu à peu du terrain, la faute de dialogues fumeux et des personnages inintéressants. Une sacrée expérience tout de même qui ne peut laisser indifférent. Un film d'images plus que de personnages.

Dead Zone
7.1
14.

Dead Zone (1983)

The Dead Zone

1 h 43 min. Sortie : 7 mars 1984 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction, Thriller

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

Après "Vidéodrome", le cinéaste canadien s'attaque à cette adaptation de Stephen King. La mise en place est classique puis survient l'accident et Cronenberg traite assez bien le retour à la réalité. Mais je trouve qu'ensuite ça pêche terriblement par manque de créativité, de folie et d'enjeux. Walken est bon mais son personnage aurait pu être bien mieux exploité tant dans le traitement et les tiraillements qui l'animent que dans l'utilisation de ses immenses pouvoirs qui ne se réduit qu'à 2-3 scènes. En terme de richesse thématique c'est également plus faible que d'habitude. Des défauts et un manque d'approfondissement mais de grosses qualités tout de même à commencer par la B.O excellente, ainsi que la fin qui remonte le niveau et même si le film n'exploite pas tout son potentiel,il arrive à en tirer un minimum notamment sur quelques passages d'une grande maîtrise.
Mais c'est décevant...

Chromosome 3
6.8
15.

Chromosome 3 (1979)

The Brood

1 h 32 min. Sortie : 10 octobre 1979 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

Cronenberg poursuit toujours dans les mêmes thématiques : la violence et l'aspect charnel des rapports humains, les transformations des corps, la génétique et l'aspect héréditaire des comportements. Bref tout ça mêlé à une intrigue entre drame psychologique et film d'horreur un peu gore. C'est pas trop mal mais j'ai trouvé l'écriture un peu moyenne, le perso du père est assez fade, le film manque également un peu d'inventivité et de folie, ce qu'avait ses deux précédents films.
Un peu trop sage, ça stagne un peu trop, dommage il y avait moyen avec un film plus long d'approfondir et d'améliorer tout ça. Pas mal mais peut mieux faire.

Rage !
6.5
16.

Rage ! (1977)

Rabid

1 h 30 min. Sortie : 3 août 1977 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

On retrouve les mêmes obsessions que dans "Frissons", Cronenberg met encore en scène une histoire de contamination. Ce film manque cependant d'inventivité, d'un cadre anxiogène et même de personnages forts, les scènes gores s'enchaînent mais le tout est assez prévisible et le traitement de l'intrigue manque de renouveau et d'originalité, comparé à Shivers. Mais on retrouve tout de même la maîtrise de Cronenberg, une excellente B.O d'ambiance et des poussées soudaines de violence et de sexe marquantes. Cronenberg poursuit donc sur ses thématiques, sans pour autant les enrichir...
Omniprésence du sexe dans les rapports humains, la lutte permanente entre le corps et l'esprit, l'impossible résistance des corps face au désir et au sexe,etc...
Toujours aussi dérangé mais un peu moins réussi.

Maps to the Stars
6.4
17.

Maps to the Stars (2014)

1 h 51 min. Sortie : 21 mai 2014 (France). Drame

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 5/10.

Annotation :

Cronenberg poursuit dans son registre plus cérébral, loin de ses préoccupations organiques et mutantes d'une autre époque.
Déjà j'ai trouvé ce "Maps to The Stars" moins intéressant que "Cosmopolis" car si Cronenberg souhaite peindre l'agonie de névrosés et l'éclatement de la cellule familiale pervertie par les vices médiatiques, il en oublie l'ambiance. Pendant une bonne partie son film est fade puisque les différents personnages n'évoluent pas et n'ont pas de relief.
A une époque Cronenberg savait ne pas être monocorde, là il se contente de filmer la névrose et l'hystérie sans créativité ce qui était déjà le problème de son "A Dangerous Method" avec la folie. Je ne dis pas que le film est inintéressant dans son propos et qu'il ne contient pas des fulgurances (pulsions sexuelles, accès de violence) et des pistes intéressantes (l'inceste et la perversion du sexe, une thématique chère à David) mais c'est assez mal exploité, filmé assez sagement et le cinéaste ne propose finalement qu'un film fermé sur lui-même, qui n'ouvre pas de réflexion particulière comme pouvait le faire "Cosmopolis". "Maps to The Stars" aurait pu être un grand film, s'il ne se contentait pas d'être intéressant en théorie et qu'il arrivait à appliquer et approfondir ses grandes idées.

A Dangerous Method
5.9
18.

A Dangerous Method (2011)

1 h 39 min. Sortie : 21 décembre 2011 (France). Biopic, Drame, Romance

Film de David Cronenberg

SpaceTiger7 a mis 5/10.

Annotation :

Une déception. Cronenberg avait déjà travaillé autour de la psychanalyse avec des films brillants comme "Faux-Semblants". Là son film est bien plus explicite puisqu'il met en scène des personnages historiques, tels que Freud ou Jung.
Le film n'arrive jamais recréer un quelconque malaise (la force du cinéaste habituellement), on dirait que Cronenberg a perdu toute sa force subversive, pareil pour la folie qui est traitée avec peu d'originalité. On ressent jamais le dilemme intérieur de Jung qui n'est jamais vraiment mis en danger, tout est trop policé comme la rédemption de Spielrein. La réalisation très esthétique ne prend jamais de risques, Cronenberg se contente de filmer sans grand relief. De même avec la relation Freud/Jung plutôt intéressante mais qui aurait mérité d'être approfondie vers la fin et pas bâclée en 5 minutes. Les acteurs s'en sortent bien, les apparitions de Cassel apporte un plus.
Tout n'est pas raté ou mauvais mais l'académisme de l'ensemble et le manque de relief du film finissent par provoquer l'ennui.

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