Cover Découverte : Alejandro González Inárritu

Découverte : Alejandro González Inárritu

A la veille de la sortie de son nouveau film et peu après le sacre qu'il a eut aux Oscars 2015, je tenais à faire un petit retour sur sa filmographie. Celle-ci est pour le moment relativement courte, c'est pour ça que cette liste aura avant tout pour objectif de vous faire découvrir ce cinéaste qui ...

Afficher plus

Liste de

6 films

créee il y a environ 9 ans · modifiée il y a environ 9 ans

Amours chiennes
7.5

Amours chiennes (2000)

Amores perros

2 h 33 min. Sortie : 1 novembre 2000 (France). Drame, Thriller

Film de Alejandro González Iñárritu

Flaw 70 a mis 9/10.

Annotation :

Premier long métrage d'Inárritu, Amores perros s'impose comme un film ambitieux, dense et virtuose. Scénarisé par le génial Guillermo Arriaga, il pose les bases d'une trilogie qui sera conclut avec les deux prochains films des artistes. On y parle de vie, d'amour et surtout de fatalités, qu'est ce qui pose les changements dans une vie ? Quel est le poids de nos actions ? Autant de questions que le film se pose pour offrir une oeuvre chorale sous forme de triptyque à l'ambition virtuose. Tout les récits s'articulent autour d'un accident de voiture plongeant les personnages dans une descente aux enfers ou alors sur le chemin de la rédemption. Le film se fait assez désespéré, très noir plongeant dans le nihilisme le plus total.
Néanmoins le film se fait parfois trop attendu dans son déroulé, et inégal dans ses histoires, la deuxième partie étant très faible malgré la puissance du propos tandis que le troisième acte est très classique. Le film s’essouffle après une première heure prodigieuse et la symbolique du récit est assez évidente notamment dans son parallèle avec les chiens tout comme le message qu'il essaye de faire passer.
Mais l'ensemble se montre vraiment fascinant grâce à une mise en scène prodigieuse, très documentaire, son écriture dense aux thématiques universelles, ses excellents interprètes et la musique sensationnel de Gustavo Santaolalla. Un excellent film.

21 Grammes
7.1

21 Grammes (2003)

21 Grams

2 h 04 min. Sortie : 21 janvier 2004 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Alejandro González Iñárritu

Flaw 70 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

3 ans plus tard le duo continue leur trilogie avec 21 Grams, le film est très proche du précédent que ce soit dans ses thématiques, sa forme et son propos. Néanmoins même si il a moins d'impact que le précédent, il arrive quand même à ce renouveler dans ses ambitions en interrogeant ici le spectateur sur le poids d'une vie. Les fameux 21 Grams du titre. Quel est le poids d'une vie ? Pas lourd répond le film, cela ne tient à rien est un banal hasard, le coup du sort peut y mettre fin à tout instant détruisant tout ce qui à été proche de cette vie. C'est donc un film très noir, on retrouve l'accident de voiture comme élément dramaturgique et le film parle ici de deuil et de renaissance. Comment se reconstruire après un drame ? le sujet était un peu esquissé dans le premier film et ici on s'y plonge à cœur perdu et malgré le pessimisme ambiant c'est avant tous un film sur l'espoir, l'espoir de jour meilleur et de renaissance.
Malheureusement le récit est parfois trop lourd dans ses effets comme cette envie de fragmenter la narration même si ça joue habilement avec nos expectations ça à tendance à trop sacrifier certains thèmes intéressants pour avant tous jouer sur le mystère et la dramaturgie. Donc le film est globalement moins réussi mais reste un très bon film tenu par une mise en scène élégante et âpre, où Inárritu affine son style, une écriture solide et au propos bouleversant, un casting magistral et une musique de Gustavo Santaolalla encore plus maîtrisé et puissante.

Babel
6.9

Babel (2006)

2 h 23 min. Sortie : 15 novembre 2006 (France). Drame

Film de Alejandro González Iñárritu

Flaw 70 a mis 8/10.

Annotation :

Encore un bond de 3 ans pour le troisième film d'Inárritu qui vient ici clôturé la trilogie qu'il a débuté avec Arriaga. La trilogie aura connu une qualité descendante au fur et à mesure des films et ici le film à plus de mal de se renouveler dans ses thématiques, tombant ainsi dans la redite, et est parfois inégal dans ses récits comme celui se déroulant au Japon ou encore celui de Pitt et Blanchett qui n'est là que pour attirer le public international. Car ce récit là est au final assez sous exploité même si c'est celui qui est le plus dans les thématiques du duo, on y retrouve l'accident anodin qui réuni les personnages entre eux à travers un fusil ainsi qu'on y retrouve la notion de deuil et de fatalité présents dans 21 Grams et Amores Perros.
Néanmoins c'est probablement le récit le plus dense du duo, il est d'ailleurs beaucoup trop dense pour son propre bien tombant un peu trop dans la facilité et souligne un certain manque de vraisemblance. Mais c'est avant tous une belle fresque sur l'incommunicabilité, ce couple à la dérive qui ne se comprennent plus, la barrière de la langue, la différence des cultures et la surdité. Toute ses thématiques y passe rendant assez pertinent le segment au Japon même si ça manière de le réunir au reste est plus que maladroite, on trouve une belle parabole sur l’incompréhension de l'autre mais le récit est trop dilué face au reste lui faisant perdre de sa force malgré son propos intéressant sur le sexe, langue universelle et comprise par tous, et sur le rejet.
Le duo prend donc un risque en ajoutant cet aspect social pour montrer un monde à la dérive et qui se déconnecte du genre humain même si c'est aussi un bel appelle à l'espoir et à la solidarité, le duo aimant jouer avec les différences de propos à la fois très noir mais aussi traversé de beaux instants lumineux. Ici la mise en scène très contemplative est incroyablement maîtrisé avec une photographie magnifique et une narration plus sage, les acteurs sont excellents et la musique de Santaolalla est à son paroxysme avec un de ses meilleurs morceaux. Malgré tout même si c'est un très bon film, il reste le moins réussi de la trilogie et qui montre qu'il est temps que Inárritu pense à se renouveler.

Biutiful
6.9

Biutiful (2010)

2 h 28 min. Sortie : 20 octobre 2010 (France). Drame

Film de Alejandro González Iñárritu

Flaw 70 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Jusqu'ici Inárritu c'était avant tout imposé comme un faiseur prodigieux mais pas comme un véritable auteur. Cela va changer avec Biutiful car ici il signe son premier scénario avec l'aide d'autres mains. Le film est à la fois le plus personnel, le plus puissant et le plus abouti d'Inárritu étant un film proche du chef d'oeuvre. Sa seule faiblesse c'est que pour son premier scénario il a voulu trop en faire que ce soit dans le portrait de son personnage principal, sa densité ou encore dans sa critique sociale sur le sort de immigrés. Tout cela est absolument louable mais tout cela aurait pu faire un film à eux seuls, alors la réunion de tous ça fait que le film laissera des choses de côtés pourtant pertinente comme la maladie de son personnage central et il plonge trop souvent dans les digressions. Si le film avait enlevé quelques thématiques cela lui aurait permis d'être plus percutant encore.
Néanmoins il compose un des personnages les plus complexes et les plus fascinant du 7ème art, un personnage mi-ange mi-démon qui porte le poids du monde sur ces épaules. Le film se fait parfaitement dans les thématiques précédemment étudiées d'Inárritu mais pourtant il arrive parfaitement à renouveler son cinéma. Pas de film chorale ici, juste un personnage que l'on va suivre jusque dans les tréfonds de son âme pour en faire une belle réflexion sur la vie, la mort, l'héritage et la paternité. Une oeuvre flamboyante et très humaine qui de part sa noirceur extrême expose de magnifiques éclairs de lumières. Le film se montre même intelligent et symbolique dans son titre Biutiful, cela ne s'écrit pas comme ça en anglais, et à travers cela ça résume tout le propos du film, la vie est une beauté étrange et imparfaite comme l'écriture de ce titre qui fait référence à une scène du film.
Tout l'aspect fantastique provient de là, de ce caractère étrange plongeant le film dans un lyrisme à la fois doux et amer. Le film est relativement brillant à la fois égoïste et universelle, animal mais terriblement humain avec des scènes bouleversantes entre le père et ses enfants qui montre l'importance de faire de son mieux et de léguer pour que l'on ne soit pas oublié.
C'est une expérience forte qui mérite d'être vécu qui est mis en scène avec virtuosité par un Inárritu alors au sommet dans son approche très onirique à la fois entre le rêve et le cauchemar, son écriture d'une finesse incroyable et d'un casting parfait notamment Javier Bardem inoubliable dans ce rôle.

Birdman
7.3

Birdman (2014)

Birdman or (The Unexpected Virtue of Ignorance)

1 h 59 min. Sortie : 25 février 2015 (France). Comédie, Drame

Film de Alejandro González Iñárritu

Flaw 70 a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Il avait brillamment renouveler son cinéma avec Biutiful mais il restait dans le même ton que ses autres films. Ici il semble tout changer que ce soit sur le fond ou sur la forme. Le film semble être son plus comique mais aussi son plus virtuose formellement parlant. Mais quand est-il de ses ambitions d'auteurs ? Arrivera-t-il à garder une cohérence avec le reste de sa carrière ? Arrivera-t-il à garder tout en renouvelant ses thématiques ? Néanmoins le film à clairement triomphé aux Oscars et je suis très curieux de voir ce film qui est ma plus grosse attente de l'année aimant énormément le cinéma d'Inárritu et Michael Keaton. Beaucoup semble s'accordé pour dire que c'est un grand film mais est-ce un grand film au sein de l'oeuvre de son artiste ? Cela je le découvrirais bientôt et je compte bien faire une critique pour dire si oui ou non Inárritu est un auteur digne de ce nom.

The Revenant
7.4

The Revenant (2015)

2 h 36 min. Sortie : 24 février 2016 (France). Aventure, Drame, Western

Film de Alejandro González Iñárritu

Flaw 70 a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Birdman n'est pas encore sortie en France que le prochain film d'Inárritu fait déjà parler de lui. On peut dès lors constater qu'il aime les défis et qu'il n'a pas l'intention de rester dans le même registre en espérant juste qu'il arrivera à renouveler ses thématiques selon le registre qu'il adapte. En tout cas il n'y a pas de doute c'est un cinéaste audacieux et on ne peut pas lui enlever ça et The Revenant est d'ores et déjà une grosse attente pour l'année 2016 !

Flaw 70

Liste de

Liste vue 696 fois

6