Deux mille vingt-et-un en lettres

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Carnet de voyage enrichi de superbes photos et quelques poèmes en épilogue, Shakespeare n'a jamais fait ça est une plongée brute dans la vie de Bukowski, ses pensées, son ressenti sur ce trip en Europe où il a notamment foutu le bordel sur le plateau de Bernard Pivot.
Plus qu'un livre, je le considère comme un bel objet de collection - comme tous les 13ème note on pourrait dire, sauf que celui-ci touche particulièrement les amateurs du vieux dégueulasse.
Encore merci à ma douce pour ce beau cadeau.

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Un nain tuberculeux et édenté est envoyé dans un patelin de bouseux dessouder un ex-combinard poivrot fini ; comme toujours avec Thompson, on nage dans l'humour noir, les relations sordides et les états d'âmes de connards finis. L'histoire se termine d'une manière assez confuse et ... étrange ? En tout cas, qui tranche totalement avec le reste, et qui m'a laissé de côté.
Je ne me suis pas autant éclaté que dans d'autres bouquins du bonhomme, mais un Thompson en demi-teinte ça reste une bonne expérience.

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Le style est lourd, épais, si étouffant dans sa volonté d'élégance qu'il en devient anxiogène ; autant c'est bien pour poser des scènes et descriptions terrifiantes, autant ça peut parfois faire sacrément chier (j'ai speedrunné la dernière nouvelle tellement l'écriture pompeuse me pompait l'air).
Les mêmes thèmes reviennent sans arrêt, faut aimer les mannequins et les contrées fantastiques affleurant à l'orée de la perception humaine. Y a deux trois trucs qui s'en éloignent mais c'est moins réussi, genre l'histoire classique du gars inquiétant à Halloween, ou la nouvelle sur le psychologue qui parle de son patient - du vu et du revu.
Coup de cœur pour la nouvelle le Chymiste, et son narrateur bien barge qui raconte sa rencontre d'un soir, en un long monologue absorbant même les dialogues.
J'attendais plus de ce recueil. Je pense m'être trop monté la tête ; c'est sympa en l'état, mais je suis resté en dehors - scènes, thématiques, idées, rien ne m'a séduit, et ça me rend un peu tristoune.

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Plongée profonde dans un espace hors du temps, Le Rivage des Syrtes est fait de descriptions entre le macabre et le mélancolique, à la puissance évocatrice folle, au milieu desquelles Aldo erre comme il erre dans les couloirs de l'Amirauté.

C'est beau. Juste beau. Chaque tableau peint par les phrases finement ciselées de Gracq est à tomber - c'est un roman terrestre, empreint du pays millénaire et endormi qu'il décrit. Il se passe peu, mais il faut peu pour briser un équilibre, fût-ce entre deux pays en guerre ne s'étant plus contactés depuis trois cent ans. Et Aldo, à la fois acteur et pantin soumis aux caprices de forces le dépassant, représente ce peu ; une action d'un seul homme peut réveiller des géants, et décider du sort de milliers de personnes.

Ce bouquin, c'est une proposition incroyable, une expérience qui peut t'emporter comme elle peut te laisser de côté, qui va au bout de ce qu'elle pose. Et j'aime ça.

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Dire que je l'avais pas encore bouquiné celui-là.
Chinaski toujours aussi incisif et insignifiant, comme nous le sommes tous face au taff, au manque de fric et aux emmerdes.

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Précis d'histoire nippone et de sensibilité baroudeuse.
L'expert et l'explorateur se croisent, nous offrant une tranche de Japon clefs en main.
A contrario de Loti, qui fait d’un tout un rien, et de Barthes, qui fait d’un rien un tout, Bouvier tente de faire cohabiter les deux - et cela termine, il le dit lui-même, par une “leçon de tout et de rien que j’ai très mal reçue”.

Un livre aussi exhaustif que sensible.

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Les collègues se plaignent de la dernière partie sur Infinite, apparemment le jeu existait pas encore quand le bouquin a été publié du coup un type aurait théorisé tout et n'importe quoi, mais y a du avoir réédition parce que l'analyse d'Infinite est assez pertinente dans mon exemplaire, et purgée des conneries citées dans certaines critiques.
Tant mieux du coup.
Les parties en mode historien chiant du jv sont soporifiques on va pas se mentir, le reste est cool. La restitution de l'histoire du 1 et du 2 est parfaite, les analyses sont plus ou moins intéressantes, les influences sont bien présentées. Les passages sur l'art déco ou la musique sont tops.
Quand tu t'es renseigné au préalable t'apprends pas grand chose, mais ça compile bien.

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Mateo c'est un sacré paternel y a pas à dire.

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J'aurais aimé que ce soit plus étoffé, plus anxiogène, que l'on sente une petite plongée dans la folie chez le narrateur et dans le village, que ça parte en latte tout en surfant sur la ligne fine de la réalité.
C'est le début de ce qui aurait pu être mille fois plus prenant.

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Ils déconnent zéro ces corses quand même.
Lire Mérimée, ça fait vraiment plaisir dans quelque chose de plus long qu'une nouvelle de dix pages.

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Est-ce que c'est un chef d'œuvre ? Non.
Est-ce qu'il vaut son dix ? Pour moi, oui.
C'est total, personnel, sans compromis. C'est l'œuvre d'une vie et ça se sent ; l'auteure y a mis toute son âme, son cœur, son imagination, ça déborde à chaque ligne. L'appellation livre-monde n'est pas usurpée, tant l'on est plongé dans une société parallèle - on se fait tantôt anthropologue, psychologue, historien, explorateur de la Maison et son microcosme.
J'ai adhéré à la proposition. J'ai aimé chaque mot de chaque phrase de ce pavé de mille pages. J'ai aimé ces personnages et leurs noms multiples, leurs différentes facettes, leur mythologie et la place qu'ils y occupent.
C'est un livre qui sait se faire doux et confortable, comme il sait se faire cruel et macabre. C'est un récit qui ne nous donne pas toutes les réponses à nos nombreuses questions, mais parvient, vie les infos distillées, à nous laisse combler les blancs comme on l'entend.
Et quelles images il laisse en tête ! Quels personnages il fait vivre !

"Vois-tu, la vie ne s'écoule pas en ligne droite. Elle est comme ces ronds qui s'élargissent dans l'eau. Et à chaque cercle, les vieilles histoires se répètent, mais personne ne s'en aperçoit. Personne ne les reconnaît."

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C'était bien, on peut déplorer que ça ne le soit pas plus.
Un peu le cul entre deux chaises, Bradbury voulait caser à la fois un bon bouquin et un bouquin à idée dans le même gabarit, histoire de casser du sucre sur tout ce qui lui cassait les burnes, manque de pot ça rentre pas totalement.
Et puis je sais pas si c'est la traduction, mais franchement certaines scènes sont parasitées par des descriptions vraiment, vraiment pas terribles.

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Je viens de découvrir le filtre anti-spam de senscritique en essayant de balancer de la punchline shakespearienne, bon bah nique.

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Je déteste le style, manque de bol c'est celui qui est répandu dans les îles, celui faisant la part belle à l'oralité par des énumérations et accumulations constantes, ainsi que des descriptions au vocabulaire beaucoup trop naturel pour ne pas, paradoxalement, sonner artificiel.
Au bout du cinquantième corps de femme décrit sous toutes les coutures avec sept-cent métaphores fruitières ça commence à être sacrément emmerdant.
Le fond est pas dingue non plus, et pâtit de la forme. On a des nouvelles, des fables, ancrées dans la culture Haïtienne, et si c'est effectivement bien dépaysant, j'ai renâclé, j'ai pesté devant cette écriture qui me sortait du propos en permanence quand elle se faisait trop allégorique - car elle devenait, par la même occasion, d'une opacité confondante tout en massacrant le peu d'élégance qu'elle avait réussi à rassembler lors de scènes plus terre à terre.

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Ouh, ça devait pas être le meilleur des compagnons de voyage pendant ces deux mois au Japon, l'ami Loti, parce qu'il en a gros sur la patate. Blasé d'un pays dont il semble tantôt comprendre la beauté, tantôt y rester imperméable et cracher à tout va sur l'environnement, la culture et la populace, Pierre nous offre deux-cent et quelques pages d'un faux journal intime.
Le sujet, il le dit lui-même, il n'y en aura pas ; c'est le rien. Ou plutôt, le fait qu'il ne se passe rien de particulier. A un point que si son poto Yves se tapait sa go Chrysanthème, ce qui le chagrinerait plus n'est pas que sa femme et son meilleur ami couchent dans son dos, mais qu'il se passe quelque chose de trop romanesque.
Du coup, on a des jolies descriptions, sauf que ces dernières tournent vite en rond ; parce qu'à trop vouloir ne rien faire on fait toujours la même chose, et donc les sujets ne varient que très peu, en plus de reprendre les mêmes itérations (c'est bon Loti, on a compris que pour toi les japonais était tous petits, mesquins, et avaient des gueules de singes, pas besoin de le répéter chaque fois que t'en croise un dans la rue)

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C'est si triste putain, la pourriture quotidienne qui contamine ces couples rentre dans chacun des pores de ta peau, te colle aux fringues, et persiste après avoir refermé le bouquin.
La nouvelle éponyme est la meilleure du recueil.
Littérature d'un banal bancal et brisé.

Une critique compare la prose de Carver aux tableaux de Hopper, et c'est extrêmement juste.

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Quelques phrases intéressantes parmi les discours philosophiques provocants qui se glissent entre les scènes de débauches, mais on va pas se mentir, au bout d'un moment on s'emmerde - le cul qui choque se répète beaucoup, beaucoup, et hormis quelques légères variations dans les vices c'est des centaines de pages du même acabit.

Pas forcément un pur plaisir de lecture, pas non plus forcément une lecture qui t'élèves beaucoup spirituellement parlant.

Un entre-deux qui a pas méga bien vieilli, une fois déplumé de sa provoque de l'époque.

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C'est extrêmement efficace, le parasitage des journées du narrateur par sa folie réussit à être aussi finement écrit que divertissant.

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Quel feinteur ce Gogol, on croit qu'il nous amène en terrain connu et il nous termine en terres inconnues, en jouant avec nos attentes ; c'est une nouvelle excellente.

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Un bel exercice, qui peine à être plus.

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Les bambochades de Bertrand m'ont laissé de marbre.
J'y reviendrai, en temps voulu - j'ai envie des les aimer, mais je m'emmerde trop.

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Quelle tristesse bordel, ça te fait des choses ; néanmoins je préfère les phrases ciselées du Rivage des Syrtres. Ce n'est pas la même finalité, mais on ne peut nier les similitudes.

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Quelle déception, après "Satan dans le désert" que j'avais trouvé bien sympathique, j'attendais ce Boston Teran là au tournant, et putain il s'et salement mangé le virage.

Le maître mot du bouquin, c'est confusion.
Tout est bordélique, mais d'une force. Que ce soit l'histoire, faussement compliquée car mal expliquée et au final bidon, les relations entre les persos, qui quand elles ne sont pas simplistes et en mode dark-sasuke sombre (Dee, Shay et Vic) sont ultra nébuleuses (tous les types qui trempent dans le complot, jsais toujours pas comment ils se connaissaient ...), et pire que tout, les scènes même du livre sont dégueulasses d'opacité.
Parce que je sais pas pourquoi mais Boston il a craqué mentalement, ses scènes d'action sont inimaginables tellement elles sont mal écrites, et ça en arrive à un point où dans les chapitres finaux il les entrecroise phrase après phrase. Genre il essaie de décrire à la fois une fusillade dans une maison et une course-poursuite sur une route dans le même chapitre, les mêmes paragraphes, une phrase sur deux. Qui fait ça ? Sans déconner, qui fait ça ? C'est quoi le but à part hacher le rythme de tes deux scènes et casser les couilles au lecteur ? Le mec par volonté d'insuffler du rythme il le détruit, joli ça.

Et sinon on s'emmerde, ça va de phrases clichés en personnages tous plus DARK les uns que les autres, on est trimballés sur 500 pages qui en paraissent plus de mille, l'exposition est longue à crever y a que Dostoïevski pour exposer autant sauf que chez lui ça se défend, rien ne se dégage, rien n'excite et ne prend par les tripes, une grosse tare pour un roman noir.

Puis ça me gonfle les scène de cul à la cinquante nuance de gris limite tellement c'est mal littérarisé ; les ongles qui griffent le dos, ça se prend debout contre un mur en équilibre et ça jouit exactement au même moment pour la première fois qu'ils couchent ensemble, ouais bien sûr. Après du Buko, du Miller, du Loüis, du Calaferte, que sais-je encore, putain ça n'a aucune saveur.

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Très bon cru, un exploitant de salles de cinéma arnaqueur qui tente de se tirer d'un merdier pas possible déclenché par une fraude à l'assurance. On ajoute à ça un meurtre, une déséquilibrée, un couple dysfonctionnel, et d'autres arnaqueurs prêt à prendre leur part du gâteau, et ça donne un solide bouquin.

Le verve habituelle de Thompson est en forme et tape juste, les états d'âme de l'anti-héros en narrateur non fiable sont d'une efficacité et d'une limpidité admirable, c'est juste un très bon roman noir.
Une fin joliment tournée, efficace et satisfaisante vient couronner le tout.

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Je m'attendais à ne pas apprécier un imaginaire sur lequel je n'ai aucune prise et qui ne me parle pas, et en vrai ça allait. Le style d'écriture très propre aide beaucoup.

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C'est loooooooong et leeeeeeeeeent et quand il se passe un truc c'est cliché et attendu.
Une intro de 600 pages où l'on a l'impression de faire du surplace.
Les personnages sont si plats qu'on pourrait les faxer, personnages fonctions le plus souvent cons comme des commodes et se cantonnant de faire péniblement stagner l'intrigue. Et impossible d'en empathiser un seul tellement ils paraissent si peu ... humains ?
Points bonus du bingo pour une traduction étrange, qui mêle à la fois le familier et des termes plus usités genre "FAQUIN", dans un assemblage de phrases parfois extrêmement grossières.
Je ne suis vraiment pas convaincu, à voir si je trouve le courage de me farcir ne serait-ce que le tome suivant.

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C'est bien écrit, mais sacrément vain. Vide. On arrive à la fin, on se dit "tout ça pour ça ?", et on reste sur notre faim - un livre qui ne laisse aucune trace une fois lu, qui ne remue pas, ne fait pas grand chose en fait.
Prix Renaudot du coup.
Ouaip, ça me paraît correct.

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J'aurais aimé aimer ce premier contact avec Barthes, mais je n'ai su que le lire.
J'y reviendrai.

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Calaferte me fait l'impression d'une sorte d'Henry Miller sous coke et edgy, en encore plus porté sur le cul - ça donne des passages hallucinés et hallucinant de sexualité placée n'importe où et n'importe comment, entre deux envolées lyriques teintées d'un romantisme macabre lorgnant vers le symbolisme, à la Lautréamont.
Et au milieu, t'as deux trois trucs plus terre à terre, mais ça repart bien vite.

Y a des sales longueurs, genre tout le passage avec Nora est au début fortement rafraîchissant, puis tourne profondément long et chiant, avec un sursaut de vie à la fin mais faiblard.

Heureusement que les longueurs sont compensés par des pépites de phrases ou de paragraphes, voir de scènes, comme celle de cette rencontre d'un soir alors que son logeur s'apprête à la foutre à la rue. Une puissance dans les mots, dans les sentiments et les émotions qui imprègnent le papier, ça fait des choses de lire cette dizaine de pages où pour le coup, Calaferte se livre vraiment, sans ses simagrées d'excentrique pour cacher ce qu'il ressent.

Lire Septentrion reste un exercice exigeant, ne serait-ce que pour ne pas se perdre dans ce flot continu, ce déluge de mots serrés en rang compacts qui viennent t'étouffer en phrases complexes à remettre, vu la tendance qu'à Calaferte à tenir des discours décousus. Ou ne serait-ce que pour ne pas avoir envie de flanquer le bouquin par la fenêtre quand il se lance dans des diatribes claquées au sol.
Mais si t'y arrive, t'es vachement bien récompensé.

Coup de gueule sur le membre de babelio qui écrit : "Associons John Fante et Charles Bukowski et nous avons Louis Calaferte."
N'importe quoi putain. Retourne lire tout ce beau monde, et si t'arrives encore à faire l'addition, c'est que t'es pas fait pour les maths littéraires.

"Je suis plein de villes démolies, éventrées, plein de bouches tordues par l'anxiété et la peur de l'homme, plein de visages et de corps abîmés par le travail et la famine. La seule musique que je puisse produire a le son des prières et des suppliques d'angoisse. Je ne me sers que du tocsin des morts, mon instrument préféré. Tout être qui m'approche repart en me laissant la meilleure moitié de lui-même. C'est une bien grande épreuve que de vouloir écrire, chère madame. Croyez-moi : ne vous en mêlez jamais, par pitié."

Annotation :

Gautier fait fort, cette progression dans l'éternelle indécision entre réel et surnaturel pour arriver à une fin terrible, c'est formellement au poil de fion.