Cover Jean-Pierre Melville, ombre et lumière

Jean-Pierre Melville, ombre et lumière

Né en 1917, Jean-Pierre Grumbach s'engage dans la résistance pendant la seconde Guerre mondiale. Après plusieurs années de lutte, il réalise sa passion contractée à l'adolescence en devenant cinéaste sous le nom de Jean-Pierre Melville, hommage au grand Herman Melville.
Ses deux premiers films ...

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Liste de

12 films

créee il y a plus de 9 ans · modifiée il y a plus de 9 ans

Le Samouraï
7.6
1.

Le Samouraï (1967)

1 h 45 min. Sortie : 25 octobre 1967. Film noir, Policier, Thriller

Film de Jean-Pierre Melville

SpaceTiger7 a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Melville pour sa première collaboration avec Delon signe un très grand polar, un polar d'atmosphère. Alain Delon est magnétique, charismatique, il absorbe l'écran. La réalisation de Melville est d'une maîtrise impressionnante à l'image de cette chasse à l'homme dans le métro ou de cette irruption dans un Night-club. La B.O est puissante, planante, avec de très beaux passages de Jazz. Melville s'applique à magnifier tous les détails, chaque geste, chaque mouvement.
Un film où les actes et les gestes ont plus de force que les mots.
Toutes les composantes du cinéma de Melville sont présentes du mutisme du personnage principal, de cette froideur, de cette rage et des ces sentiments enfouis jusqu'à l'esthétique épurée et froide comme dans ses deux précédents polars.
Une montée crescendo jusqu'à une situation inextricable et à un superbe final tout en sobriété. Un immense polar, une ambiance indescriptible...

Le Cercle rouge
7.8
2.

Le Cercle rouge (1970)

2 h 20 min. Sortie : 20 octobre 1970 (France). Policier, Thriller, Drame

Film de Jean-Pierre Melville

SpaceTiger7 a mis 9/10.

Annotation :

Après Le Deuxième Souffle, Le Samourai et L'armée des ombres (rien que ça ! ) Melville réunit un casting exceptionnel (Bourvil, Delon, Volonté, Montand et Périer) pour son nouveau polar. La recette est la même, personnages mutiques, taiseux, réalisation ultra-maîtrisée, froideur esthétique, montée crescendo jusqu'au climax final, là ou les destins s'entrecroisent. Les acteurs sont parfaits, tous excellents, Bourvil apporte une forme de sérénité, de tranquilité à l'inverse d'un Montand dérangé et torturé. Delon et Volonté sont parfaits. On retrouve toujours chez les personnages Melvilliens cette obstination, cette détermination, ces confrontations bien-mal où la frontière est assez mince. Chez Melville, l'homme bon n'existe pas vraiment, il y a plusieurs chemins, plusieurs voies à emprunter mais tous mènent à l'inévitable, à la mort.
Sombre et maîtrisé, référence du cinéma français, ultime grand polar de Melville, presque un film testament et synthétique sur son cinéma.

Le Doulos
7.4
3.

Le Doulos (1962)

1 h 48 min. Sortie : 8 février 1963. Policier, Thriller

Film de Jean-Pierre Melville

SpaceTiger7 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Pour sa deuxième collaboration avec Belmondo, Melville livre un très grand polar. Les gangsters et l'univers du polar sont parfaitement restitués. Des personnages fascinants en bout de course, un scénario riche de par ses nombreux rebondissements, alliances et trahisons. Reggianni et Belmondo sont les deux personnages clés et leurs destins croisés sont fantastiques simplement car Reggianni et Belmondo sont sans arrêt en opposition, finalement leurs personnages sont interchangables. Un polar magnifiquement construit avec des personnages aux apparences trompeuses. Techniquement, c'est éblouissant comme lors de la fabuleuse scène d'Intro ou lors de la scène du commissariat avec les trois flics. Et puis la photographie est magnifique, l'ambiance envoûtante et même mélancolique. Exceptionnel, un polar noir fascinant.

Le Deuxième Souffle
7.8
4.

Le Deuxième Souffle (1966)

2 h 30 min. Sortie : 1 novembre 1966. Policier, Gangster

Film de Jean-Pierre Melville

SpaceTiger7 a mis 8/10.

Annotation :

Un polar superbement maîtrisé par le grand Melville. Ici, Lino Ventura incarne un truand évadé considéré comme l'ennemi public numéro 1. Le film est construit de manière linéaire jusqu’à un superbe climax. Des personnages charismatiques et fascinants, de la nostalgie, et un face à face à distance entre Lino Ventura et Paul Meurisse. Les deux acteurs sont fantastiques, l'un très bavard et plein d'ironie et l'autre mutique et plein de rage. Un affrontement immense ponctué de séquences d'anthologie, de plans-séquences fantastiques...et d'un final inoubliable.
Un sommet du polar, du très grand cinéma français !

L'Armée des ombres
8.1
5.

L'Armée des ombres (1969)

2 h 25 min. Sortie : 12 septembre 1969 (France). Drame, Guerre

Film de Jean-Pierre Melville

SpaceTiger7 a mis 8/10.

Annotation :

Un film d'une impressionnante maîtrise. Melville au sommet réalise l'un de ses meilleurs films. Loin de peindre des personnages caricaturaux, le maître du polar met en scène des personnages à plusieurs facettes. Les résistants sont humains, faillibles, et loin d'être glorifiés. Lino Ventura est magnifique, plein d'abnégation et de hargne enfouis, Simone Signoret est d'une sensibilité émouvante. Melville montre ici les résistants comme des travailleurs de l'ombre, des hommes et des femmes loin d'être extraordinaires qui n'ont que leur abnégation et leur force de conviction pour vaincre. Melville lui-même résistant reconstitue minutieusement la vie de ces hommes et de ces femmes sans arrêt sur le fil du rasoir.
Une véritable immersion.
Et puis une utilisation de la lumière et des ombres exceptionnelle, les résistants sont peints tels des ombres, des travailleurs de l'ombre. Un film riche, intelligent et surtout profondément humain comme ses personnages. Profondément humain comme les choix et le destin du personnage de Simone Signoret.

Léon Morin, prêtre
7.2
6.

Léon Morin, prêtre (1961)

1 h 57 min. Sortie : 22 septembre 1961 (France). Drame, Romance, Guerre

Film de Jean-Pierre Melville

SpaceTiger7 a mis 7/10.

Annotation :

Pour sa première collaboration avec Belmondo, Melville livre un drame sincère sous l'occupation. Le face à face entre Belmondo et Riva est superbe, les deux acteurs sont plein de charme et de charisme. On a également ici une réflexion sur la foi, les croyances, et leurs origines. Les débats sur la place de religion dans la vie sont passionnants car les deux personnages sont en constante opposition dans la première heure, un débat entre une athéiste et un prêtre fort intéressant. La deuxième partie est excellente, Melville utilise le contexte historique pour placer l'importance de la foi dans une période de collaboration et de résistance. C'est vraiment un film charmant avec de très beaux acteurs et puis réussir à nous passionner en faisant un film aussi bavard avec 0 vrai rebondissement et 2 personnages, c'est fort.
A noter aussi que Melville est vraiment un cinéaste exceptionnel dans son utilisation remarquable de la lumière et des ombres (comme dans l'armée des ombres d'ailleurs).

Bob le flambeur
6.9
7.

Bob le flambeur (1956)

1 h 38 min. Sortie : 24 août 1956 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Jean-Pierre Melville

SpaceTiger7 a mis 7/10.

Annotation :

Un bon polar avec le charismatique Robert Duschesne, le film assez posé et mélancolique avec sa musique jazzy au début s'intensifie dans la deuxième partie et se révèle bien construit, le montage permet un habile croisement des destins des différents personnages, le petit climax final est bien orchestré. L'affiche du film reflète bien qui est Bob, un homme à double face, joueur invétéré, dépassé par son addiction. Melville fait une belle entrée dans le polar, un bon film avec un trio de personnages bien écrits et bien interprétés mais qui manque cependant d'originalité pour sortir réellement du lot.

Un flic
6.1
8.

Un flic (1972)

1 h 38 min. Sortie : 25 octobre 1972 (France). Action, Policier, Thriller

Film de Jean-Pierre Melville

SpaceTiger7 a mis 7/10.

Annotation :

Le dernier film de Jean-Pierre Melville, 1 an avant sa mort...Melville signe ici un polar tendu, efficace, une recette qui fonctionne encore et toujours. Un style inimitable qui se traduit par des personnages taiseux, des holds-up millimétrés, et une précision dans la réalisation, dans le choix des plans, la mise en scène difficilement égalable. Scénario implacable, personnages las et fatigués, Melville dit adieu au cinéma lors d'un long plan fixe final sur les champs-Elysées, plein d'émotion et de mélancolie, il filme Delon pour la dernière fois...et laisse derrière lui une oeuvre immense ponctuée de films inoubliables qui résonnent encore aujourd'hui comme des films majeurs du septième art et du cinéma français, des films qui ont laissé une trace indélébile et qui ont prouvé que le cinéma français pouvait aussi produire de grands films noirs.
Merci à Jean-Pierre Melville, au panthéon du septième art...

Deux hommes dans Manhattan
6.1
9.

Deux hommes dans Manhattan (1959)

1 h 24 min. Sortie : 16 octobre 1959 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Jean-Pierre Melville

SpaceTiger7 a mis 7/10.

Annotation :

Melville réalise un polar nocturne soigné pour son 4ème film. La réalisation est propre avec de beaux travellings, les personnages ont tous la classe surtout Melville qui se met en scène pour la seule fois de sa carrière. L'ambiance nocturne accompagné d'un jazz entêtant donne du charme au film, et puis Manhattan en Noir et Blanc, c'est vraiment superbe. Sinon, le réalisateur traite ici de la cupidité, du sensationnalisme de la presse et du journalisme et oppose la droiture à la cupidité d'un monde sans pitié. De beaux plans, de très bons acteurs, une histoire solide avec des personnages bien écrits avec en plus un Manhattan nocturne envoûtant, c'est la recette d'un bon polar à la Française et d'un bel hommage au film noir américain.

Le Silence de la mer
7.1
10.

Le Silence de la mer (1949)

1 h 27 min. Sortie : 22 avril 1949 (France). Drame, Guerre, Romance

Film de Jean-Pierre Melville

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

Le Silence de la Mer est vraiment un bon Melville. Franchement, j'ai été surpris car pour un premier vrai film en quasi huis-clos, le film est réellement prenant, les acteurs très convaincants. En plus, le réalisateur aborde le passé culturel des deux pays à travers son personnage principal assez idéaliste. Vraiment intéressant, et en plus l'un des premiers films sur l'occupation pendant la seconde Guerre mondiale. Quelques petites longueurs et un peu trop minimaliste mais vraiment à (re)découvrir.

L'Aîné des Ferchaux
6.4
11.

L'Aîné des Ferchaux (1963)

1 h 42 min. Sortie : 2 octobre 1963 (France). Drame

Film de Jean-Pierre Melville

SpaceTiger7 a mis 6/10.

Annotation :

La dernière association Melville-Belmondo est aussi le moins bon film du duo. L'aîné des Ferchaux est un film étrange qui s'appuie sur la relation ambiguë entre Belmondo et Vanel, une relation qui passe par peu de dialogues, d'explications. Les personnages sont difficiles à cerner mais ne laissent pas indifférent, et sont assez intrigants. Le final met en lumière toute la cupidité et l'arrivisme des différents protagonistes. Mais le film manque de rythme, les personnages manquent d'épaisseur et le développement très mince d'une intrigue qui manque cruellement d'enjeux et d'intensité plombent le film. Cela reste un film maîtrisé au niveau de la réalisation et servi par des interprétations solides mais hélas handicapé par de nombreux défauts.
A voir tout de même rien que pour admirer une dernière fois Belmondo chez Melville.

Les Enfants terribles
6.1
12.

Les Enfants terribles (1950)

1 h 45 min. Sortie : 22 mars 1950 (France). Comédie dramatique

Film de Jean-Pierre Melville

SpaceTiger7 a mis 5/10.

Annotation :

Un premier film signé Melville mais surtout Cocteau. On sent vraiment l'influence de Cocteau auteur et collaborateur derrière la caméra. Un film inégal agaçant par moments notamment lors des interminables disputes entre les personnages dans la première partie. Un film fascinant par moment notamment lors de 30 dernières minutes de qualité bien mise en scène, avec des personnages qui s'épaississent, des destins qui se scellent... On sent l'hommage à la tragédie antique et Racinienne peut-être un peu appuyé mais plutôt réussi. Et les acteurs parfois insupportables sont tout de même bons et habités par leur rôles. Un film inégal, pas mémorable mais pour un premier film où Melville n'a eu que peu d'influence, cela reste correct.

SpaceTiger7

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