L'Hydre de papier : Lis en 1000 pages, 2000 repousseront (2021)

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(190 pages)

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(286 pages)

Une narration très morcelée, captant de brefs instants aussi communs que surprenants, des dialogues fantomatiques où voix du narrateur et voix de l'interlocuteur se mélangent et une oscillation constante entre le rêve et la réalité. Le roman de Laferrière s'interroge sur le retour aux sources. Sur la façon dont un haïtien va pouvoir reconstruire son identité après 30 ans d'absence.
Une bonne lecture, malgré quelques petites longueurs.

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(286 pages)

Je découvre l'auteur Alain Mabanckou et ai très envie de découvrir le reste de son œuvre !

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(64 pages)

Un tour d'horizon très intéressant de la littérature africaine, partagée entre regard du colonisateur, du colonisé et du noir post-colonisation. Un très beau discours qui appelle à l'échange entre les peuples, à l'ouverture d'esprit sur une période peu glorieuse de l'histoire de France et, plus simplement, au dialogue avec l'autre.

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(251 pages)

Clive Barker est un grand nom de l'horreur, mais bizarrement je n'ai jamais pris le temps de découvrir son oeuvre en dehors d'Hellraiser livre et film.
J'ai donc été introduit à son univers torturé, sexuel et baroque, Barker est un cynique qui aime rire de la médiocrité de ses semblables, mais également un homme très porté sur l'art (Les feux de la rampe est une déclaration d'amour douce-amère au théâtre) et les descriptions très organiques de la chair et de sa destruction. Il serait par contre maladroit de considérer Barker comme un écrivain du gore, plutôt comme un artiste de la chair. Plus porté sur la signification de la violence que sur la violence en tant que telle.

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(155 pages)

Un très bon roman, la prémisse de la mythologie Hellraiser. L'aspect sado-masochisme extrême des Cénobites est très peu présent (les Cénobites aussi d'ailleurs), le récit se concentrant bien plus sur son couple diabolique, Frank et Julia. La passion et le meurtre, le sexe et la mort, le plaisir et la douleur. Ce roman avait de base un gros potentiel pour une adaptation, je préfère le film qui exploite mieux les Cénobites, mais le livre d'origine reste très qualitatif.

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(188 pages)

Un essai très pratique pour ceux qui seraient intéressés par l'écriture de récits fantastiques. Todorov explique assez bien les différentes catégories de fantastique, la façon dont le surnaturel doit être mis en scène pour faire ressentir au mieux les émotions voulues (malaise, peur, fascination).
L'aspect formel est toutefois presque totalement absent du texte, et c'est un peu dommage.

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(56 pages)

Hiroshima raconté par un survivant qui n'est pas un auteur. Le texte est simple, la narration épurée, aussi confuse par instants qu'a dû l'être Tohara sur le moment. Il capte un instant T de l'histoire, et on se sent presque enfermés avec lui dans les ruines fumantes de Hiroshima.

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(281 pages)

Qui du livre ou du film est arrivé d'abord, dur à dire. Le roman est en tout cas très cinématographique dans son découpage en chapitres, et la façon dont sont décrites les scènes. Si l'auteur a tout inventé de A à Z, c'est un sacré metteur en scène. S'il adapte en livre le film de 1954, c'est un très bon écrivain !
Dans tous les cas, Godzilla a été une très plaisante lecture, même si l'on peut regretter qu'il n'aborde pas en profondeur certains thèmes, notamment la possibilité qu'une partie de la population voie en Godzilla un possible sauveur, ce qui dans un contexte de Japon post-occupation américaine aurait été lourd de sens.

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(415 pages)

Un excellent livre pour s'immerger dans l'univers du manga. L'auteur prend soin d'analyser le médium sous tous ses aspects et toujours en replaçant ses tendances et ses différentes thématiques dans un certain contexte social, politique et/ou historique, ce qui en fait une véritable mine d'or pour les amoureux de la BD japonaise qui souhaitent mieux la comprendre ?
Le livre est en plus totalement accessible à un néophyte qui n'aurait jamais lu de manga de sa vie, et l'auteur cite énormément d’œuvres facilement trouvables sur le marché en France, en plus d'autres références plus obscures mais non moins pertinentes.
Je recommande.

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(252 pages)

Un livre très intéressant pour comprendre le mouvement des kamikazes. L'auteur resitue très bien ce corps d'armée dans son contexte historique, nous parle avec détails de l'aspect propagandiste du régime japonais de l'époque et s'attarde énormément sur le sacrifice des pilote en lui-même, sur ses visées, ses résultats et sur ses conséquences sur la population civile et l'armée américaine.
C'est une bonne introduction au concept des kamikazes.

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(810 pages)

Du très très bon pour en apprendre plus sur cette fameuse Guerre dont on ne sait pas grand chose au final chez nous, mais qui a marqué au fer rouge l'Asie tout entière et a contribué à lui donner son visage actuel.
L'auteur s'intéresse aux points de vue de tous les protagonistes du conflit, sans tomber dans un manichéisme facile mais cherchant plutôt à contextualiser comment des gens, des personnalités influentes, des groupes politiques entiers et leurs décisions, bonnes comme mauvaises, nous ont conduits aux affrontements armés.
Excellent, tout simplement.

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(300 pages)

Une excellente plongée dans le processus créatif de Maus, où l'auteur nous livre beaucoup d'anecdotes intéressantes sur sa propre vie, son rapport à son père et à sa mère, à ses enfants même, et sur tout le cheminement de pensées complexes et contradictoires qui ont façonné Maus tel que nous le connaissons, de l'aspect graphique en passant par la narration en passant par la question de la mémoire. MetaMaus est d'ailleurs enrichi par une énorme quantité de croquis, de photos et de documents de toutes sortes, c'est une excellente lecture pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur l'histoire derrière Maus ainsi que pour ceux intéressés par le processus créatif d'une bande-dessinée.

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(148 pages)

Un très bon essai sur les super-héros, très accessible et en même temps très complet. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec tout ce que dit l'auteur, notamment sur son analyse de certains personnages DC/Marvel où il se limite à décortiquer leurs archétypes, plutôt que de réfléchir à la façon dont ces derniers ont été repensés et réappropriés au fil des décennies, ce qui limite légèrement la portée du texte.
Le travail d'analyse est en tout cas plus que satisfaisant et se permet même des comparatifs théologiques ou sociologiques inattendus.

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(248 pages)

250 riches pages d'histoire. Si vous êtes curieux comme moi des origines exactes du manga tel que nous le connaissons, foncez, ce livre est à la fois très beau et extrêmement bien documenté.

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(397 pages)

Encore une belle rétrospective manga, qui se concentre pour sa part sur les bouleversement sociaux, politiques et économiques du Japon depuis 2 siècles ainsi que sur leurs répercussions sur la bande-dessinée locale. C'est très riche et très intéressant, en plus le livre contient un entretien avec Naoki Urasawa et Moebius !
Un vrai petit must.

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(351 pages)

Nouvelle oeuvre analytique sur le manga, cette fois-ci bourrée d'interview avec des auteurs, des traducteurs, des éditeurs,... et beaucoup de chapitres écrits par des intervenants japonais. Le tout est très riche et pose beaucoup de questions intéressantes sur l'évolution de l'art du dessin japonais, son rapport à l'Occident et le reste du monde de manière générale.
Une lecture au poil.

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(260 pages)

Mes connaissances basiques sur la révolution des Khmers Rouges m'ont été utiles pour comprendre le contexte de ce livre. L'auteur visite le Cambodge, quelques décennies après la fin du règne de Pol Pot, et découvre un pays brisé, tordu dans tous les sens par les colons français et anglais, les explorateurs imprudents, les rebelles, la corruption, les guerres à répétitions, etc. Un pays que l'on devine très beau, pourtant, mais mutilé, et Deville insiste lourdement sur les traumatismes du passé, qui se mêlent à l'actualité et aux conversations qu'il aura avec des locaux.
Récit de voyage vraiment très intéressant, et qui m'a donné envie d'en savoir plus sur cette période trouble.

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(82 pages)

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(184 pages)

Le titre est légèrement racoleur : le peu de pages dont dispose l'autrice ne lui permet pas de raconter toute l'histoire et l'influence du manga. Les origines sont très bien racontées, mais par certains aspects on a l'impression que l'autrice était plus intéressée par les médias entourant le manga comme l'animation ou le pop-art que par la BD japonaise elle-même. Le livre est toutefois très intéressant, même si un peu trop éparpillé.

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(218 pages)

J'ai beaucoup aimé l'article sur Le Comte de Monte-Cristo et celui sur Superman est un très bon morceau d'analyse qui n'a pas tant vieilli que ça (même si l'on pourrait lui objecter certaines histoires récentes du personnage). De manière générale, l'analyse de la figure du surhomme littéraire né dans les feuilletons est passionnante et elle dresse de magnifiques ponts entre culture littéraire classique et culture populaire moderne.

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(108 pages)

Quelques notes de pensées sur la réception du texte, et la définition du plaisir de la lecture, à la fois hors de toute explication et d'une simplicité enfantine. Les réflexions de Barthes dépassent souvent le cadre littéraire et pourraient s'étendre à d'autres médias, la question de la pureté de la réception a un aspect universel.

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(84 pages)

Un court essai très intéressant qui aborde un aspect peu connu de Lovecraft : son athéisme, et la façon dont celui-ci, empreint de rationalisme, de pessimisme et, bien évidemment nous n'y échapperons pas avec cet auteur, de xénophobie. L'essai est court mais bien développé. Comme toujours, faire la distinction entre les idées de Lovecraft et ses écrits est impossible et comme toujours, nous nous désolerons de ses propos racistes et antisémites, mais qu'il est toujours bon de recontextualiser.
L’œuvre de Lovecraft est profondément misanthrope, marquée par la haine de l'étranger et sans doute plus du tout adaptée pour un public moderne, mais elle reste un grand morceau littéraire et a eu une influence immense sur la culture populaire moderne. Ira-t-on bruler les livres des héritiers de Lovecraft ? Je ne pense pas, alors inutile d'en faire de même avec ce dernier.

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(128 pages)

Un très bon ouvrage universitaire qui analyse l’œuvre de Mary Shelley en long, en large et en travers, en prenant en compte notamment la vie mouvementée de son autrice et le contexte de création.
Excellente lecture.

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(146 pages)

Un essai qui met énormément l'accent sur le duo principal du livre : Frankenstein et sa Créature, et se concentre sur les références littéraires et mythologique utilisées par Mary Shelley. Passionnant à plus d'un titre.

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(124 pages)

Superbe analyse historique, politique, mythologique et même psychanalytique du roman. Pas forcément convaincu par l'analyse du film de 1931, mais le livre propose de très bonnes pistes de réflexion sur le roman de Mary Shelley.

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(240 pages)

Plusieurs articles plus orientés sur le style d'écriture, chose que je n'avais pas trouvées ailleurs, et aussi un très beau mais trop court article sur la place des femmes dans le roman de Shelley.

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(349 pages)

Pour mes recherches, je ne me suis concentré que sur la biographie de l'autrice, très riche en informations, et sur le chapitre dédié à Frankenstein, le plus long mais pas forcément le plus intéressant après mes précédentes lectures sur le sujet. La biographie apporte beaucoup d'éléments de la vie de Mary Shelley qui résonnent avec son roman le plus connu, une vie morbide mais une brillante carrière littéraire.

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(245 pages)

Beau texte, une réinterprétation romantique de Prométhée qui apporte un nouveau regard sur le mythe. Car si celui-ci cherchait à mettre en garde contre l'hubris, la volonté de dépasser sa condition et d'enfreindre les interdits sacrés, Shelley va au contraire traiter Prométhée comme un personnage positif, le garant de la raison dans la pensée humaine, un modèle de vertu enchainé par le tyrannique Zeus, qui ne règne que grâce à la peur et l'obscurantisme. Viendra le temps où le sacrifice christique du Titan inspirera l'ensemble de la Création à se rebeller contre l'injustice et la tyrannie, le temps où Demogorgon, la Nature, renversera Zeus, et où Hercules, la Force, mettra sa puissance au service du bien en délivrant Prométhée, qui fera alors régner un nouvel âge d'or sur la Terre, tournée vers la raison, la bonté et l'amour.
D'autant plus intéressant que l'épouse de Shelley, Mary, nous donnera une interprétation bien moins idéalisée du mythe prométhéen dans son fabuleux Frankenstein.

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(106 pages)