"L'amour est dans le pré m'a tuer." James Blunt [Liste Participative]

Annotation :

France 2.
Fort Boyard.

La chanson : oui (1 voix)
L'émission : oui (1 voix)
Le présentateur : non (1 voix)
Les candidats :

Je ne sais pas si j'ai pris la bonne chanson mais le nom était tellement génial que je me suis senti obligé. D'ailleurs allez voir les autres morceaux de l'album, ils sont magnifiques.
Bref. Fort Boyard. L'émission la plus épique et/ou la plus ridicule de la télévision française. L'une des émissions les plus uniques en tout cas, car elle a lieu dans un vrai Fort, endroit que seule cette émission utilise. On a donc un format qu'on ne voit nulle part ailleurs, et c'est... parfois bien, parfois mauvais. Car tout dépend des candidats et de leur énergie, ils doivent mettre l'ambiance, combler les moments où ils courent (--> environ 45 minutes de l'émission), commenter toutes les épreuves, et se rendre intéressant face au Père Fouras. Alors on a deux choix : le premier, celui des comédiens, ou humoristes, qui rigolent entre eux et nous font rigoler; le deuxième, celui des Miss France, ou chanteurs un peu bébête, qui à part sourire et montrer leurs seins ne servent à rien. Reste tout un univers qui permet au show de tenir un bon cap : Felindra (tête de tigre), les boyards, les différents musiques pleines d'epicness, ce fameux père Fouras (http://bit.ly/100U46w !), les serpents, les cages rouillées, les Maitres des Ténèbres, les nains, la Boule, ce côté un peu Freaks qui est très intéressant parce que mené jusqu'au bout. Personnellement je pense que Fort Boyard était d'une meilleure qualité avant, peut-être parce que je ne suis plus l'enfant qui croyait que tous ces gens bizarres existaient, mais les essais de la production pour la remettre au goût du jour ne m'ont pas vraiment séduit (des nouvelles salles avec de la "technologie" par exemple, vomi partout). Et je n'ai jamais supporté le jeu des présentateurs, ce n'est pas eux que je déteste mais la façon dont ils présentent CETTE émission, un peu moqueurs et un peu prétentieux face aux candidats...

Annotation :

Canal+.
Le Grand Journal.

La chanson : oui (5 voix)
L'émission : oui (5 voix), non (1 voix)
L'animateur : oui (3 voix), non (1 voix)
Les chroniqueurs : non (3 voix), oui (1 voix)

Le parfait exemple de l'émission qui monte, qui dégringole, qui change en bien, puis en très mal, selon des choix pas toujours réfléchis. Il y a d'abord eu ce format superbement novateur, se voulant moderne de partout (plateau, invités, sujets abordés, chroniqueurs, générique), et ça marchait bien. Ouais, Le Grand Journal, c'était l'émission à la mode. Et puis des gens sont partis, d'autres sont arrivés, et alors qu'on se souvient toujours de Frédérique Bel et sa Minute Blonde ou de Louise Bourgouin en miss météo géniale, on a très envie que Kamel le magicien ou Mouloud Achour s'en aillent vite et loin (ce qui n'a bien sûr aucun rapport avec leur couleur de peau). Reste des invités toujours au top de l'actualité, autant politique que people, et des nouveautés chaque année mais pas toujours bonnes : le bilan de la semaine de Chris Esquerre est beau, les deux minutes de Sophie et Sophie sont moches. L'an prochain, Michel Denisot s'en va, et comme chaque année, on peut attendre beaucoup de changements, surtout avec Antoine de Caunes aux commandes. Ouais, le Grand Journal c'est toujours l'émission un peu à la mode, mais seulement un peu.
Je ne me prononce pas sur la qualité des chroniqueurs et du présentateur (qui s'en va donc l'an prochain, et personne ne sait si De Caunes sera un bon remplaçant), je vous laisse décider.

Annotation :

M6.
L'amour est dans le pré.

La chanson : non (4 voix)
L'émission : oui (3 voix), non (1 voix)
L'animateur : oui (2 voix), non (2 voix)
Les candidats : oui (3 voix), non (1 voix)

Quoi qu'on en dise, L'amour est dans le pré est l'un des piliers de la télé-réalité française. Prenant comme sujet le monde des agriculteurs que beaucoup de monde considère primitif, pas éduqué, débile (ah les préjugés), elle montre des hommes et des femmes simples, gentils, amoureux, attendrissants. Et c'est la plus belle des réussites, pour la télévision, de renverser des préjugés. Alors bien entendu on se base sur un amour peut-être trop à l'eau de rose, et l'amour (ou n'importe quel autre sentiment) dans une émission télé parait forcément, automatiquement faux. On peut y croire, on peut trouver ça ridicule, il ne faut pas oublier que c'est de la télévision avant tout. C'est tout de même dommage de devoir vomir à chaque début et fin de page de publicité parce que ça fait sept putains d'années qu'on entend ce cher James Blunt. Ah et Karine Lemarchand est la meilleure animatrice de notre époque, en toute objectivité.

Annotation :

M6.
D&CO.

La chanson : oui (2 voix)
L'émission : oui (2 voix)
L'animateur : oui (2 voix)

Ici on parle plus de Valérie Damidot que de D&CO. Parce que oui, D&CO c'est entièrement Valérie Damidot et pas grand chose d'autre à part du marouflage. Et donc tout votre amour pour l'émission tient dans votre amour pour elle, sa bonne humeur, ses cris, ses imitations, ses moments chantés, son caractère trop extraverti pour les uns et "ah ben ça fait longtemps qu'on avait pas vu une animatrice comme ça, elle est pas coincée elle au moins" pour les autres. Mais au fil des années, elle s'est bien arrangée, pour devenir plus charismatique et moins moqueuse. Vraiment. Pour les conseils et astuces déco, pour l'aspect final de la maison ou des pièces refaites, pour la vision du déroulement des travaux, on avouera qu'ils ont du talent et que ça fonctionne bien, surtout dans la version "Une semaine pour tout changer". Peut-être que le côté "aider des familles en galère" n'est pas indispensable, et rend la finalité trop larmoyante (mais on est pas encore arrivé au stade vomitif de Tous Ensemble).
La musique du générique est tellement bien choisie qu'on pleure parce qu'il ne dure que 3 secondes et qu'on n'entend presque rien. Et en général les chansons de la découverte de la maison par la famille sont bonnes. Alors, vous aimez Valérie ou pas ?

Annotation :

D8.
Touche pas à mon Poste.

La chanson : non (2 voix)
L'émission : oui (3 voix)
L'animateur/les chroniqueurs : oui (2 voix)

La voilà, l'émission du moment. Celle dont tout le monde a entendu parler un jour. Celle qui apparait au moins une fois dans les conversations, un soir de fête, autour d'un diner, en sortie avec ses amis, dans d'autres émissions télé... Touche pas à mon Poste, c'est (presque) l'émission de la perfection. L'animateur met une ambiance telle qu'il n'y a jamais une seule seconde d'ennui, les chroniqueurs sont variés, drôles, ils rigolent entre eux, et au fil des épisodes s'est créée une petite famille, mais jamais excluante : les délires que l'équipe a, on les connait, on a les mêmes, le public fait partie intégrante de l'émission et c'est lui qui la construit. On choisit si une rubrique nous plait ou pas, on choisit si un running gag doit rester pendant des mois ou bien partir après deux heures, on choisit même si un chroniqueur doit s'en aller ou s'il s'est bien intégré à cet univers. Et la catégorie dans laquelle s'inscrit Touche pas à mon Poste est vraiment dans l'air du temps : une émission de télévision SUR la télévision. C'est ce que les gens veulent en 2013. On décrypte tout sans préférences, on dit du mal de ce qui est mauvais en toute objectivité, on conseille, on débat (et quand les 7 chroniqueurs débattent vraiment, c'est magnifique), on est sérieux quand il le faut et on se marre bien chaque soir. Bref, l'émission parfaite.
Ou presque. Parce que Patrick Sébastien est dans les parages. Jamais ne se passe une soirée sans qu'il ne soit mentionné, adulé par Cyril Hanouna, qui en dit beaucoup trop de bien, qui lui fait de la pub et chante ses chansons, alors qu'on est d'accord, hein, Patrick Sébastien est l'une des pires choses qui soient arrivées à la télévision française, après Jean-Marc Morandini. A 18h30 sur D8, il devient un Dieu et on doit l'accepter. Et je refuse de l'accepter. Vous êtes fier du succès de Quand il pète il troue son slip ? Moi non.

Annotation :

NRJ12.
Les Anges de la Télé-réalité 5.

La chanson : non (4 voix)
L'émission : non (4 voix)
Les candidats : non (4 voix)

La télé-réalité d'enfermement. La culture du vide. Présente en France depuis Loft Story et aujourd'hui arrivée à un niveau de trash jamais égalé. Pourquoi Secret Story ne marche plus ? Parce que le public peut avoir droit à Nabilla, ses seins et ses shooting pour Playboy sur une autre chaine. C'est vide du début à la fin. Ca fait peur tellement c'est vide. C'est même vide dans la construction des épisodes, on passe une demi heure à entendre les candidats dire "on a ouvert la porte, on est sorti, on a refermé la porte, on a marché jusqu'à la voiture, on est monté dans la voiture, on a allumé le moteur, et on a commencé à rouler jusqu'au rendez-vous" et résultat : cela fait deux semaines qu'ils sont à Miami au bout de 90 épisodes. La musique ne sauve rien, on a droit à de la techno qui n'ose même pas passer en boîte de nuit, des remix changeant toutes les dix secondes, bref, du vide, encore du vide. Et le pire dans tout ça, c'est que les candidats ne sont même pas intéressants, ils sont stupides et c'est lassant de les entendre se crier dessus en permanence (le meilleur candidat et le plus dans la réalité des choses est sûrement Angel. Le chien.). Peut-être que ce dernier point est une qualité : le programme perd de sa popularité, eh oui, au bout de 150 épisodes et autant d'engueulades ou de phrases "cultes" prononcées par Nabilla, même un kikoo n'en peut plus.
Petit bonus :
"- Qui a peint la Joconde ?
- Léonard de Vinci !
- Ah non, je sais pas qui c'est mais je sais que c'est aucun de ces deux !"