Le Hip-hop révolutionné en un album (par année)

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En 1985, aucun artistes ne rappaient comme LL Cool J.
A seulement 17 ans à l'époque, il a su révolutionner la manière de rapper et a influencé par la suite un bon nombre de emcee. C'est aussi le début de la carrière du producteur Rick Rubin, qui a ensuite produit un bon nombe de classique du métal et du rock. Ses beats que l'on reconnait parmis mille, on, à l'époque, crée un renouveau dans la manière de concevoir les instrus par les producteurs avec ses grosses basses et ses beats "rock".

Mais Radio n'a pas fini d'influencer, puisqu'il a aussi permis au légendaire label Def Jam de devenir connu et de pouvoir lancer par la suite d'autre chef-d'oeuvre. Radio a marqué son temps, même si aujourd'hui, l'album n'a plus la même saveur qu'il devait avoir à l'époque

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En 86, le multi-platine n'était reservé qu'aux albums de rock et de Michael Jackson, il était impossible que le rap accède à ce rare prestige. Raising Hell fut le premier. Il a installé le côté "mainstream" du rap.
Après Radio, Rubin ne pouvait s'arrêtait là... Résultat : tout comme Radio, on a un album très orienté mélange Rap/Rock et pour sublimer le tout, le hit qui restera à jamais dans les mémoires : "Walk This Way" pour sa célèbre collaboration entre un groupe de rap et un groupe de rock : Run DMC & Aerosmith. Mais Raising Hell ce n'est pas que "Walk This Way" c'est aussi les classics "Peter Piper", "My Adidas" & "It's Tricky".
C'est aussi le début du business dans le rap, avec l'hallucinant sponsor d'Adidas avec le groupe, qui arborera du Adidas à tout leur concert et créera une nouvelle vague que d'autres comme Jay-Z reprendront des années plus tard.

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Run DMC a ouvert le hip-hop au grand public, Boogie Down Productions l'a embelli et Rakim l'a complété.
En 1987, personne ne s'attendait à voir ce duo arriver. Prenez n'importe quel album post 87 et vous verrez que tout à changé...
Mais qu'est-ce qui a changé ?
Le flow et la façon de "rhymer". Rakim a complètement révolutionné le style en rhymant calmement et posé sur les beats, il expose ses "skills" et ses punchlines à chaque couplet en douceur et change la donne du hip-hop : les gens prennent conscience que l'on peut rapper encore mieux en posant son flow et en rappant sur des instrus plus calme et tranquille.
Rakim fut nommé le God MC et influença (et influence toujours) toute une génération de rappeur

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Quel dillemme, ne pas mettre Public Enemy et son classique "It Takes a Nation of Millions to Hold Us Back" est un blasphème... Mais comment ne pas mettre N.W.A ?
Le groupe de Compton, composé des célèbres Ice Cube, Eazy-E, Dr. Dre et MC Ren explose et sort son meilleur album en 1988.
Celui-ci créera à lui tout seul un mouvement : le Gangsta Rap.
A sa sortie, l'album est sans conteste, le plus hardcore, violent et vulgaire CD de rap a entré dans les charts.
Tuer des flics, des négros et baiser des putes, voilà les thèmes de l'album derrière son titre éponyme, hit qui fera beaucoup de bruits, aujourd'hui considéré comme un classic du rap.
Il en va de soi que tout les membres se sépareront mais deviendront tous des légendes grâce à cet album et certains resteront des piliers du rap encore aujourd'hui.

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Où l'album qui se moque ouvertement de Straight Outta Compton.
Seulement un an après l'avènement du Gangsta Rap, De La Soul décide de sortir un album aux antipodes.
Résultat : un classique qui influencera un bon nombre de producteurs pour ses instrus composés de successions de samples et de la création des fameuses "skits" (interludes) que l'on retrouve partout aujourd'hui dans le rap.
Du côté lyrics, c'est du n'importe quoi, c'est un mélange de côté cool, hippie et second degré, toujours super fun, on s'éclate et on se marre, comme le morceau culte qui se moque des rappeurs et leurs égo trip : "Me, myself and I"
Ils rappent comme si ils étaient comme vous et moi, en toute simplicité et ils créent presque le mouvement opposé à celui de N.W.A : un rap calme et fun.

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Encore une fois, comme ignorer Public Enemy ?
Eh bien, parce qu'il y a Ice Cube. Remettons-nous dans le contexte de l'époque : le groupe N.W.A se sépare dans de mauvaise condition et Ice Cube est fou de rage.
Son premier album en est rempli. Il crie de rage en mélangeant gangsta rap et politique habilement sur une dizaine de tracks en ne perdant pas un seul instant son art de la rime et son flow percutant.
Cube ne révolutionne rien avec cet album mais il est affamé et crie toute sa rage en mélangeant habilement des thèmes simples et complexes

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Et A Tribe Called Quest fut.
On peut être sur d'une chose, tout les fans de hip-hop sont d'accord sur une chose : l'année 1991 est clairement dominé par cet album.
Le chef-d'oeuvre du groupe, leur deuxième album et leur meilleur. L'album rap-jazz où on bouge la tête à chaque tracks. Tracks qui s'enchainent avec une aisance et une simplicité hallucinante. Tout comme sa pochette hypnotique, l'album en lui-même sort du rap habituel pour nous offrir des lyrics drôles, funs délivrés par des rappeurs qui ne se prennent pas au sérieux et qui savent s'éclater sur les instrus psychédéliques et funky.
L'album a en quelque sorte révélé un rap-jazz qui se fera rare par la suite mais qui n'aura jamais été aussi bien maitrisé que sur cet album.

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Pas besoin de faire des effets de style. Vous avez ici le chef d'oeuvre de la Westcoast, l'album vendu a presque 5 millions d'exemplaires.
Dr. Dre comme son ami Ice Cube, est fâché de la séparation de son groupe. Lui, décide de tout reprendre. Pas de rap hardcore ou violent. Dre utilise des samples de P-funk pour créer le G-funk (gangsta-funk), un style révolutionnaire et des sonorités jamais entendu dans le hip-hop, qui créera le son Westcoast par la suite. Un révolution complète dans le rap, 92 est l'année du renouveau pour l'ouest et Los Angeles.
Mais The Chonic ne s'arrête pas à la création d'un nouveau style, non non, trop peu pour Dre, The Chronic sort le hit "Nuthin' but a G-Thang" entendu partout et révèle le rookie inconnu à l'époque : Snoop Dogg, rien que ça.

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Je pense que vous avez compris. A partir de 1992 on atteint l'apogée du hip-hop.
Rebelotte en 1993, sort le premier album du groupe de Staten Island : le Wu-Tang Clan.
L'impact est peut-être encore plus énorme que The Chronic à l'époque, le Wu-Tang Clan est propulsé, groupe de la décennie avec cet masterpiece.
Comment un tel album peut avoir crée une aussi grande attention au hip-hop ?

C'est simple, c'est d'abord la cohésion d'un groupe, comment contrôler un groupe de 9 personnes sans avoir un gros bordel au micro ?
Personne ne sait mais le Wu-Tang Clan l'a fait, chaque mc a sa personnalité, rap ensemble, est soudé, rap presque tous au même niveau et délivre des tracks dingues de la première à la dernière avec une fluidité jamais égalée.

Deuxième raison ? RZA. Le producteur du groupe crée un univers absolu incroyable, en mélangeant des boucles lancinantes de samples soul des 70's, surréalistes, crades, sortis tout droit de sa cave avec des notes de pianos et des choeurs mal mixées, ET les samples de films de kung-fu et hong-kongais, on obtient le mélange absolu : boucles absorbantes et sale avec le monde cinématographique du groupe.

Troisième raison ? C'est tout simplement la meilleure réponse qu'est pu offrir la Eastcoast a l'album de Dre qui semblait dire que New York était mort. Tu pouvais rêver

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Ca y est. On y arrive. Le chef-d'oeuvre ultime du hip-hop. L'album considéré par tout le monde comme le meilleur album de rap de tout les temps. Et à juste titre.
Je crois que je ne vais pas vraiment avoir besoin de trop développer, en seulement 10 tracks, Nas révolutionne à tout jamais le rap et entre dans l'histoire. En s'alliant des meilleurs producteurs du moments (DJ Premier, Large Professor, Pete Rock et Q-Tip), Nas sort l'album du siècle, personne n'aura jamais décrit comme lui le ghetto. Sur chaque son, il rap comme personne en enchainant les punchlines, et lâche un flow aussi proche que celui de Rakim sur des instrus monstrueuses.
Aucun déchet. 5 mics par le magazine The Source. Unanimité des critiques, l'album ressuscite la Eastcoast et New York. Illmatic est propulsé meilleur album de tout les temps.
Aucun discussion possible. 1994 fut une année terrible

"It drops deep as it does in my breath
I never sleep, cause sleep is the cousin of death
Beyond the walls of intelligence, life is defined
I think of crime when I'm in a New York state of mind"

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C'est un crève-coeur que de devoir choisir en cette année mythique de 1995 qui nous a offert les albums solos des membres du Wu-Tang Clan, la plupart étant des classiques absolus.
Mais celui qui a vraiment changé les choses c'est The Infamous.
Composé de Havoc et Prodigy, le groupe sort THE album de 1995. En reprenant la recette de N.W.A, c'est-à-dire le gangsta rap, Mobb Deep la transforme en style Eastcoast. Le résultat est, qu'on obtient un chef-d'oeuvre de l'hardcore, violent, noir, crade, sombre et sale. Le ghetto est cette fois-ci raconté grâce à une plume sombre et affreusement pessimiste, presque perturbante. C'est la loi du plus fort, Prodigy nous assène d'idées sombres et explique clairement que les faibles n'ont pas leur place sur cette terre. Tout ça sur des instrus sales, dirty et des boucles très "hood" et sombre à l'instar du son le plus monumental du rap : "Shook Ones Part II" souvent considéré comme un des meilleurs sons du hip hop américain et l'excellent "Survival of the Fittest"
On en ressort différent, l'atmosphère est pesant et l'album révolutionnaire.

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Je sais que vous vous demandiez quand est-ce que 2pac allait apparaitre ?
Il n'apparaitra pas en réalité. En tout cas pas sous son vrai nom. Mais sous celui de Makaveli.
Alors que 2Pac sort la même année l'album de hip-hop le plus vendu au monde (presque 200 millions), "All Eyez on Me", c'est bien celui-ci qui sera celui qui aura révolutionné sa discographie et le mythe de sa mort (c'est d'ailleurs son 1er album posthume)
L'album est basé sur l'idée du prince italien Machiavel qui avait choisi de faire croire qu'il était mort pour ses intérêts. Réel prémonition ou coup de chance pour Tupac Shakur ? Dans tout les cas, il a réussi son coup puisqu'il meurt avant de sortir cet album, assassiné dans les rues de Las Vegas. Ce qui laisse méditer sur le titre de l'album et du nom utilisé par 2Pac mais passons.
L'album en lui-même est également une réussite, enregistré en seulement 7 jours, 2Pac délivre son oeuvre la plus personnelle et aussi la plus sombre.
Alors qu'on pensait qu'il allait s'entourer de producteurs célèbres comme ses albums précédents, c'est des véritables inconnus qui s'occupent de produire l'album. Les textes sont un mélange de tout ce qu'à créer 2Pac autour de ses albums précédents : le Thug & Poet. Il réussit à aborder des thèmes aussi varier que la place des noirs dans la société, de la violence, de la religion et de bien d'autres encore.
Sa mort aura réussi a créer le mythe autour de l'album en faisant sonner les instrus et les textes comme son testament. Un véritable coup de génie surement pas anticipé. (même s'il savais qu'il était en danger)

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Alors que le rap français nous offre la même année le meilleur album de tout les temps, "L'école du Micro d'Argent" d'IAM, 1997 aux Etats-Unis, crée un second mythe après celui de 2Pac, une année avant.
L'album a révolutionné le Eastcoast mainstream et aucun artiste n'a su faire mieux que lui en terme de mainstream les années suivantes (bien que beaucoup ont essayé)
Le double album est maitrisé de A à Z, les producteurs sont là et font le taff. Entre ego trip, ballade et storytelling, Biggie écrase tout, avec son flow et sa voix hors norme.
P. Diddy et lui seront les stars incontestés de 1997, mais la victoire sera de courte durée, puisqu'assassiné comme 2Pac, sa mort apportera une dimension gigantesque à l'album et le propulsera comme un classique incontesté et comme une légende du rap. Les deux rappeurs auront finalement réussi tout les deux à prédire leur mort et à offrir leur testaments aux grands publics avant de mourir.

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C'était moins une pour ne pas avoir Outkast dans cette liste.
Aquemini est pour beaucoup, leur meilleur. Le groupe décide de prendre des risques et de lâcher des prods qui se rapprochent parfois de la folk, parfois de l'electro mais aussi de la Soul.
Big Boi et Andre 3000 décident de laisser également plus de place aux instruments. Le pari est réussi et le duo nous offre un album intelligent, créatif et très musicale.
Que dire de plus ?

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Alors que Dre sort son second opus qui détruit tout sur son passage aux States, j'ai dit que je ne mettrais pas deux fois le même artiste et je m'y tiens.
Ca sera The Roots pour 1999 et son "Things Fall Apart" et sa pochette dérangeante.
L'album n'a absolument rien révolutionné en soi. A part que les membres du groupe sont tous des vrais musiciens.
Ici c'est plus pour récompenser ce groupe légendaire avec une des meilleures discographies du rap game. Sans doute un de leur meilleures albums et un des groupes qui arrive toujours en 2015 à sortir des albums tous aussi dingues les uns que les autres.
L'album est bien produit, les invités sont prestigieux, le storytelling savoureux, The Roots est presque parfait et reste un groupe très constant dans la qualité. Impressionnant, tout y est pour nous offrir un album presque classic.

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Eminem est LA sensation de la fin des 90's et de la décennie suivante. Tout le monde s'arrache ses albums et il fait parler de lui partout à la télé. Découvert par Dr. Dre (encore lui), Eminem est le premier rappeur blanc à obtenir un succès aussi gigantesque. Et à juste titre, son second album est un mélange des qualités du premier avec les défauts corrigés. Au final on obtient un classic intemporel. Il parvient à raconter des histoires incroyables comme celle d'un fan fou, du meurtre de sa femme... Par lui-même, ou du braquage d'une banque par un fou. On y mélange de l'ego trip, le personnage de Slim Shady encore plus barge que le premier album, des textes sombres et parfois hardcore, vulgaire et toujours dans la provocation et surtout des prods de Dre et de ses compères tout simplement incroyable et entrainante et on obtient le chef-d'oeuvre du blondinet.