Le meilleur du Livre d'or 83/84

Annotation :

"Et on peut dire sans crainte de passer pour un béotien que cette oeuvre suscite l'admiration, mais aussi un ennui à couper au couteau."

Annotation :

"Ces nouvelles cinématographies ont en commun, outre leur qualité technique, le thème de l'amour. L'amour du cinéma bien sûr"

Annotation :

"Cette illustration du pouvoir corrupteur de l'argent vous paraîtra particulièrement tristounette ou sublimement géniale selon vos dispositions pour ce type de "spectacle".

Annotation :

"C'est irrespectueux, diaboliquement agencé, et dépourvu de tout commentaire, les images se suffisent à elles-mêmes pour dénoncer la connerie humaine."

Annotation :

"Ce dessin animé, vaguement renouvelé de Pinocchio et de Bambi, s'adresse aux très jeunes enfants, d'où son dessin et son animation simples et plutôt rudimentaires."

Annotation :

"Sujet fort, angoissant, déplaisant que cette histoire écrite par une femme, et le film de Stanlay Jaffe aurait pu sombrer dans toutes les complaisances du mélo. Heureusement, il contourne avec une louable discrétion tous les obstacles, et la fin du film atteint à une sorte de grandeur horrible."

Annotation :

"Imamura se démarque ici totalement de la violence expéditive pour nous entraîner dans la violence intérieure, le maëlstrom des sentiments, le hurlement du silence. On est bouleversé, tant par la splendeur lyrique de la mise en scène que par la déchirante humanité des personnages."

Annotation :

"Voilà le premier grand dessin animé conçu à la manière des films d'Hitchcock, et mêlant suspense et l'humour sans infantilisme. Une fois admis l'anthropomorphisme inhérent à ce style d'histoire, on se laisse prendre à l'habileté extrême d'un scénario fertile en rebondissements."

Annotation :

"Autant dire que l'oeuvre est typée. Cependant la chorégraphie est si parfaite, la mise en scène paraît si simple qu'on laisse son sens critique au vestiaire, totalement subjugué par l'héroïne fatale, le symbole universel de la femme libre et belle."

Annotation :

"Construit comme un film noir, Le Cercle des passions constitue en réalité une synthèse - devenue historique - de la situation politique et économique de la Sicile après la guerre, et de l'évolution des moeurs"

Annotation :

"Pas besoin d'artifice, le seul pouvoir de fascination de cette nation multicolore suffit. Cet envoûtement collectif restera comme l'une des grandes fresques romanesques d'une année 1983 marquée par le retour triomphant de ce type de productions."

Annotation :

"Les deux principaux atouts de cette heureuse surprise sont des ballets multicolores et le dénouement. Ou plutôt les dénouements, devrais-je dire, puisque l'on ne reste pas sur sa fin (chaque protagoniste imagine, à la fin du spectacle le dénouement possible, et le spectateur n'a plus qu'à choisir celui qui convient).

Annotation :

"Du fameux roman de William Styron, Pakula a tiré un film clair, net, tiré au cordeau, parfait dans ses moindres détails de décoration ou d’interprétation.. mais fortement dénué d'émotion et de sensualité, émotion et sensualité qui transcendaient l'anecdote romanesque sous la plume de Styron."

Annotation :

"Irracontable en vérité, ce superbe film poétique pour lequel Pierre Kamier, réputé pour ses courts métrages, utilisa, cinq ans durant, tous les procédés imaginables d'animation : dessins, marionnettes, figurines de cire. Le sujet n'est qu'un prétexte à créer de splendides images poétiques, et souvent émouvantes."

Annotation :

"Pour un premier film, c'est une réussite. Des personnages singuliers, finement observés, au maximum de ses possibilités, de surprenantes répétitions de cabaret (parfois un peu longuettes) prennent le pas sur un scénario-prétexte aux effets téléphonés."

Annotation :

"Le film suscite, en une savante douche écossaise la terreur et le rire, tous deux francs et massifs. Une réussite dans un genre qui comporte trop de sous-produits bâclés, donc inefficaces."

Annotation :

"Pervertissant les structures de l'histoire policière, il se moque d'expliquer qui est qui, et les véritables motivations de chacun, noyant personnages et semblant d'action dans un véritable flou psychologique, dépeignant à petites touches intimistes des personnages aux facettes innombrables."

Annotation :

"Cinq ans de travail acharné, vingt millions de dollars, un savoir-faire et une minutie diaboliques, pour déboucher sur un univers nouveau. Inattendu, effrayant, grouillant, ce monde stimule la vie et le comportement humain."

Annotation :

"Filmé dans de splendides décors, Derrière la porte bénéficie en outre de la présence de trois comédiens exceptionnels : Mastroianni et Picocoli, bien sûr, mais aussi la quasi débutante Eleonora Giorgi"

Annotation :

"Une brochette de splendides comédiens et surtout un dialogue étincelant, dont l'humour ne se relâche à aucun moment, font de Dîner une œuvre que Woody Allen aurait pu signer."

Annotation :

"Mingozzi, cinéaste intimiste et subtil, se borne à évoquer les problèmes du fascisme sans jamais donner dans l'artillerie du phamplet politique."

Annotation :

"Que pensez-vous que fera la belle Barbara Hershey, soumise deux heures durant à des secousses, déchirements intimes, hématomes sanguinolents et caresses au tisonnier rougi ? Allez donc voir le film, qui représente une jolie performance d'actrice. Il est en effet très difficile de jouer sans partenaire."

Annotation :

" Le travail interne de Garrel est, comme toujours, admirable mais déconcertant. Plus que jamais, le cinéma est ici 'une image qui parle au cœur', selon le mot de Théodore Blickmann."

Annotation :

"Un beau film, net, émouvant, sur les infortunes de la vérité et les incertitudes du souvenir. Émouvant surtout grâce au jeu inspiré d'une grande dame, Danielle Darieux, qui se porte ici au rang des plus grandes (je pense à Ingrid Bergman) et, sans morceaux de bravoure, sans éclats, sait exprimer, par un plissement de l’œil ou de la bouche, les plus grands cris de la tragédie. Un film à conseiller à tous les apprentis comédiens."

Annotation :

"L'essentiel est qu'un état de grâce permanent émane du film, qui coupe les pattes au sens critique. Un scénario solide, bourré de surprises et de gags, une réalisation qui fait mouche à tout coup, au final un film qui rend heureux."

Annotation :

"De Bergman, nous avons connu la période rose (Sourires d'une nuit d'été), la période métaphysique (Le Septième Sceau), la période noire (Le Silence), voici maintenant la période camaïeu, où le flou du souvenir entoure toutes les images d'une brume à la fois triste et douce."

Annotation :

"Écrit, réalisé et produit par Andrew Bergman, l'un des meilleurs romanciers américains, célèbre de plus pour un admirable bouquin sur la dépression, We're in the Money Now, le film bénéficie d'un point de départ original, et d'un scénario particulièrement riche en effets comiques."

Annotation :

"Frances peut se résumer en un seul nom : Jessica Lange. Elle est douée d'un pouvoir exceptionnel : celui d'attirer les regards, d'occuper tout l'écran, de rayonner sur la salle entière. Son physique vous métamorphose en loup de Tex Avery, tapant du pied et hurlant à la lune. Son talent vous brûle, elle laisse sa personnalité dans sa loge pour devenir jusqu'au fond des larmes Frances Farmer."

Annotation :

"La scène finale, la prestation de Takeshi et la merveilleuse musique font oublier la préjudiciable longueur du flash-back sur l'origine du comportement de David Bowie."

Annotation :

"Le personnage interprété par Peter Strauss oscille entre le Han Solo de la Guerre des étoiles et Mad max. Solitaire, crasseux, possesseur d'engins spatiaux vétustes, il est aussi généreux, humoristique et efficace."