Le pays du Soleil-Levant et le cinéma

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Une véritable merveille de douceur et de sensibilité. Cette pépite on l'a doit à Takashi Koizumi qui m'avait déjà convaincu avec son film de samouraï "Après la pluie". Mais "Une lettre de la montagne" m'a littéralement émerveillé. Déjà ce qu'on peut dire c'est que visuellement c'est merveilleux. La campagne japonaise est magnifiée, on la voit évoluer au fil de saisons, c'est contemplatif, la photo est magnifique et le cadrage parfait. Il faut dire que derrière la caméra on n'a pas un manchot, Koizumi a été plusieurs fois assistant-réalisateur chez Kurosawa, rien que ça! L'histoire est finalement très simple, un couple vient vivre à la campagne car la vie à la ville ne leur convient plus. Dans les grandes lignes c'est ça mais le film arrive à raconter beaucoup avec peu. Le film va nous raconter le parcours de ce couple dans leur nouvelle vie mais aussi leur relation avec les différents habitants. Et qu'on le dise directement, les personnages sont une grande force du film. Ils sont magnifiques, tout le monde est gentil c'est hallucinant. Ils sont très bien écrits, attachants et campés par des acteurs formidables de retenue. Le film m'a touché à de nombreuses reprises sans avoir recours à des procédés larmoyants, certaines scènes sont d'une beauté folle tout en étant d'une simplicité incroyable. L'OST de Takashi Kako est également extraordinaire et colle à merveille à la douceur du film. Bref, je n'ai pas grand chose à rajouter, Une lettre de la montagne m'a énormément touché par sa sensibilité, ses personnages d'une gentillesse rare et par la beauté qu'il dégage des choses simples. Un immense film à découvrir.

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Deuxième incursion dans le cinéma de Nomura après la claque "Le Vase de Sable". C'était formidable, Yoshitarô Nomura s'impose déjà comme un de mes réalisateurs préférés. Il y a déjà tout ce que j'aimais dans "Le Vase de Sable" dans ce film. Un japon estivale avec une chaleur étouffante, une enquête qu'on pense classique mais qui s'avère être plus profonde et humaine qu'au premier regard, un duo de flic charismatique, des décors ruraux somptueux, la notion de voyage et j'en passe. J'adore les enquêtes qui sortent des sentiers battus, ici pendant une bonne partie du film, c'est le calme plat. Les détectives s'ennuient et arrivent à se demander si la suspecte en est vraiment une. Cette première phase d'ennui est fascinante car le moindre petit détail anodin nous prend aux tripes. Je trouve ça très fort de faire un film sur l'ennui absolument jamais ennuyant pour le spectateur. Malgré cet ennui, le film arrive à être prenant de bout en bout car Nomura arrive à procurer une tension assez incroyable. On a aussi droit à des scènes de filatures superbes. Puis qu'est ce que c'est beau visuellement, les décors naturels, la photo et la mise en scène sont parfaits. Bref, The Chase est devenu un de mes polars de référence, prenant, déjouant les attentes du spectateur et qui possède une ambiance incroyable. Plus hâte que jamais de parcourir sa filmographie.

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Quel immense plaisir de redécouvrir Sonatine 4 ans après mon premier visionnage. La première fois, j'étais vraiment passé à côté, j'avais été très décontenancé par le rythme et par ce que Kitano voulait raconter. Au fond de moi je savais que je l'avais sous évalué, je voulais donc impérativement lui laisser une nouvelle chance. Je l'ai donc relancé quelques années plus tard avec des clés de compréhension supplémentaires et force est de constater que j'ai bien fait de le revoir, j'ai pris une baffe. Avec ce film, Kitano déconstruit en partie le film de yakuza. En partie, car justement ce qui est génial avec ce film c'est qu'on a aussi bien un film de yakuza sombre et violent au début et à la fin. Mais ce qui intéresse vraiment Kitano avec Sonatine, c'est son milieu. C'est cette pause ensoleillée, douce, poétique et lancinante dans laquelle on va suivre notre gang de yakuza à la plage. Sorti de la violence de leur quotidien, ils redeviennent des enfants, s'amusent avec un rien et peu à peu redécouvrent les joies de vivre. C'est absolument superbe et traité avec une mélancolie et une poésie dont Kitano à le secret. On rit avec eux, on est émerveillé tout du long. Mais malheureusement, la vie est parfois dure et le retour à la réalité fait mal. C'est un film qui est à la fois un feel-good movie superbe mais aussi une tragédie sombre et violente dans le milieu des yakuzas. Visuellement c'est grandiose, la photo est sublime, les décors d'Okinawa font rêver et j'aime toujours autant la mise en scène de Kitano. Le casting est parfait et bon dieu qu'est ce que l'OST de Joe Hisaishi est grandiose. Alors c'est vrai que le rythme est lent mais franchement je ne me suis pas ennuyé, j'aurai pu rester avec eux sur cette plage une éternité. La violence est toujours très poétique et esthétique chez Kitano. Un petit bémol viendrait de la narration parfois un peu confuse concernant la guerre entre les clans mais c'est pour chipoter parce que cette redécouverte de Sonatine a été une vraie claque. Un incontournable du réalisateur, un conte poétique, aussi sombre que lumineux.

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Dans les 10 films que j'avais le plus envie de découvrir sans aucun doute. Grâce à Spectrum Films j'ai pu le voir dans les meilleures conditions. Je suis tellement content de ne pas avoir été déçu, c'est une vraie merveille. Pourtant, c'est un film qui au premier regard est simple : on suit le quotidien surréaliste, absurde d'une famille (et du village) à la campagne. Sorte de slice of life choral. Mais là où c'est incroyable, c'est que la galerie de personnage est fabuleuse. Rarement je n'ai autant aimé des personnages de cinéma. Toutes les histoires sont à la fois originales, drôles, touchantes et rudement bien écrites. Parce que sous ses airs de film "simple", je trouve au contraire qu'il y a une écriture absolument dingue. On a l'impression de connaître tout le village, d'y avoir vécu avec eux depuis toujours. Visuellement, le film me bouleverse. Les décors campagnards japonais du film sont d'une beauté infinie. La mise en scène est à la fois très sobre, contemplative mais aussi par instant c'est tout l'inverse. C'est simple, il y a des séquences que je n'avais jamais vues ailleurs. Le casting est formidable, l'OST est merveilleuse, le film est long mais on ne s'ennuie jamais. Il se dégage quelque chose de poétique, de très humain, de joliment absurde dans ce film. Un immense coup de cœur, une de mes meilleures découvertes récentes. Par certains aspects, le film m'a rappelé le cinéma de Kitano, ce qui n'est pas pour me déplaire.

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Une petite pépite méconnue du cinéma japonais. The Two in Tracksuits c'est ce genre de film feel-good, tendre et doux. Le récit prend son temps, c'est de la tranche de vie mais on ne s'ennuie jamais grâce à des personnages absolument sublimes. C'est la grande force du film, les différents protagonistes sont d'une humanité rare, des loosers qu'on aime instantanément et qui sont d'une profondeur assez surprenante. Le film est autant touchant qu'attachant. La réalisation est sobre mais elle fourmille d'idées et il y a de superbes plans. La photo est magnifique et les décors laissent rêveur. L'humour fonctionne terriblement bien notamment grâce à des runnings gags très bien exploités. Je trouve globalement le film superbement bien écrit et bien plus subtil qu'il n'y paraît. Le casting est assez formidable également. Bref, un grand petit film, c'est doux, subtil et d'une tendresse folle pour ses personnages. J'aurai pu rester en training dans cette petite maison de campagne à manger des tomates avec eux une éternité.