Les meilleurs films des 70' en France - 1973

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Guy Debord adapte à sa façon (sans doute la seule possible si l'on veut s'en tenir au sens de l'oeuvre) son grand oeuvre subversif : texte du livre dit (par lui-même), sans pauses, et avec une voix blanche et monocorde sur un fond d'images de la société du spectacle. Génial sans doute, impossible à regarder (du moins dans la continuité), impossible à noter.

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Un ton inédit (jusqu'au jeu, très novateur, des comédiens), un rythme (qui chute peut-être par instants, le long passage avec Jeanne Moreau), des dialogues décapants, une provocation constante et irrésistible, la musique de Stéphane Grappelli.

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Marco Ferreri, dans son nouveau mode d'expression, adapté à la décennie : la provocation pure mais très abstraite - les personnages ne renvoient pas à une quelconque réalité psychologique, mais à des concepts, conception qu'il poussera encore plus loin avec la dernière femme ou Rêve de singe. Dans ce suicide d'une société par overdose de bouffe et de baise, porté par quatre comédiens à l'unisson et par un ange de la mort dodu, il y a sans doute des temps plus faibles, des moments inégaux, mais souvent géniaux - comme la fin scandaleuse, bruyante et déchirante, de Michel Piccoli (l'incarnation parfaite de ces années provocation) , à son piano, dans un concert de notes, de flatulences et dans une coulée de merde.

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Une comédie jubilatoire, la meilleure parodie jamais réalisée de James Bond, autour de la double vie d'un écrivain un peu minable (Belmondo magistral), avec nombre de scènes cultes et irrésistibles - la machine à écrire sautant les R sur la page comme chez les comédiens, Jean Lefebvre en plombier liquidé au milieu de centaines de méchants, Cou-cou-rou-coucou Paloma ...

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Pascal Thomas poursuit dans la veine des Zozos, mais en bien plus maîtrisé, lui aussi avec une tonalité neuve. Tous les comédiens sont excellents, Bernard Menez,quasi débutant, en dragueur irrésistible, pathétique et touchant, mais aussi les plus jeunes (Annie Colé en tête que l'on ne reverra plus par la suite) et les anciens, Jean Carmet ("Je pisse ou je veux, quand je veux") ou Daniel Ceccaldi en short.

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Proposé dans la foulée de la Grande Bouffe, plus simple (enfin ...) et presque plus jubilatoire, avec les mêmes comédiens, autour d'une idée géniale et délirante - un western au coeur des Halles de Paris, en pleine démolition. On adhère au délire, avec toujours des moments cultes, et toujours Michel Piccoli, en Buffalo Bill désertant le champ de bataille pour satisfaire à ses besoins ...

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La provocation a changé de ton. Avec Eustache apparaît pour la première fois l'envers du décor : la vie rêvée, libertaire et communautaire, la libération intellectuelle et sexuelle, n'aboutit qu'à la jalousie, à la frustration, à la déception. Il ne s'agit pas d'une apologie mais bien de l'inverse - un éloge du retour au couple traditionnel, auquel les personnages finissent par se ranger. De façon significative, dans un plan très bref, Isabelle Weingarten, ancienne compagne libérée du héros, se marie avec un personnage, à peine entrevu, incarné par ... Jean Eustache.
Le film est certes très long, souvent très lourd et indigeste - mais ses deux grands solos (les monologues finaux de J.P. Léaud et de françoise Lebrun) n'en contiennent pas moins des moments essentiels et d'une grande beauté.
On pourra se reporter à l'excellente critique de DRELIUM
http://www.senscritique.com/film/La_Maman_et_la_Putain/critique/3760820

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La dernière réussite de Gérard Oury, avec de vraies trouvailles de scénario (le bain dans le chewing-gum) et l'abattage extraordinaire de de Funès.

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Un bon Lelouch : réalisation très soignée (image, montage, son) et une interprétation de qualité (Lino Ventura, Françoise Fabian, Charles Gérard)

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Une mise en abyme du cinéma - que Truffaut reprendra (mais de façon bien plus réussie) dans le Dernier Métro, sous le costume du théâtre. La sauce prend difficilement, la fusion entre fiction et quasi documentaire reste assez artificielle et laborieuse.

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Un Michel Deville singulier, étrange, cruel, remarquablement interprété.

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L'adaptation de Chabrol, basique et sans relief, est loin de valoir le très bon roman de J.P. Manchette.

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Réalisation soignée, ensemble certes émouvant mais prévisible.

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Le film reprend largement les récits de Vingt ans dans les Aurès, en lui conférant un aspect cinématographique plus classique - avec une mise en scène assez plate. Comme Vingt ans dans l'es Aurès, il n'échappera pas non plus à la censure de l'époque.
RAS marque également les débuts de nombreux jeunes comédiens prometteurs (Tout premier film pour Roland Blanche, Jacques Villeret, Jean-François Balmer).

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Faraldo poursuit dans la veine anarchisante et provocatrice de Bof - mais la tonalité est plus âpre, plus radicale. Les paroles sont définitivement supprimées et remplacées par des grognements, les héros ne partent plus vers le sud et le soleil mais s'enferment dans leurs appartements/cavernes, ils dévorent (de façon on ne peut plus stylisée ...) des policiers. La mise en scène demeure très approximative.
Comme la maman et la putain, le film annonce le désenchantement des années à venir. On ne reverra quasiment plus de réalisations (en tout cas de mises en scène originales) de Claude Faraldo.

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Sympathique, agréable, sans grand relief.

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Le premier film de tavernier - surfait (long, vite oublié) et très inférieur à ses réalisations ultérieures.

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Très décevant. L'intérêt des escroqueries présentées (notamment la fausse autobiographie d'Howard Hughes) est très limité. Celle imaginaire concoctée par Orson Welles n'est qu'un prétexte, encore moins intéressant, pour donner un rôle à sa compagne. Seul le personnage d'Elmyr de Hory, faussaire de génie ou fantoche, tragique et pathétique, peut fasciner.

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Dans la veine ultra provocatrice, violente et radicale de Viva la muerte - mais sans le fond, essentiel, du contexte et de la violence sociale. On peut se lasser de la juxtaposition de scènes accumulant toutes les formes possibles de provocation et de scandale - d'autant plus que la mise en scène (et l'interprétation !) restent très amateurs.

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La réalisation est soignée, l'interprétation de Montand très solide - mais le film reste très en deçà de Z et surtout de l'Aveu : on accroche moins à l'histoire et à la problématique, l'ensemble marque parfois de crédibilité (Jacques weber en en guérillero latino).

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Très vieilli, très lourd, répétitif, un peu indigeste. Très bizarrement Jacques Veber a dû largement préférer ce scénario (au point de faire un remake du film que je n'ai aucune envie de voir) à celui du Magnifique (!!!) dont il a même fait retirer son nom. Manque de lucidité (et d'humour ?) manifeste ...

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Film ambitieux assurément, mais bien plus confus qu'original. Entre polar et spectacle de music- hall (avec même des images d'archives), entre réalisme, symbolisme et surréalisme, entre ambitions sociales, politiques, voire philosophiques, entre ellipses fumeuses et dialogues prétentieux, le film embrasse beaucoup trop et tout tombe à plat.

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Le film ne part pas mal, s'essouffle rapidement, autant au niveau du récit que de la mise en scène, très faible.

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Un Lautner de routine, poussif, pas très drôle ni même bien interprété (en particulier Michel Constantin).

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Le prototype du film expérimental - avec une image de film maudit, totalement inaperçu en 1973, sauvé in extremis de la dégradation et des ravages du temps, ressorti en 2006, culte pour certains; Tout a priori pour m'intéresser : et pourtant l'ensemble est interminable (le film ne dure pourtant qu'une heure vingt), incompréhensible, même pas surprenant, définitivement chiant.

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Michel Polac n'était pas (et ne prétendait pas l'être) un cinéaste. Il y a plus gênant - ce film semble être une apologie, masquée et ambigüe, de Gurdjieff. On n'est pas obligé d'adhérer.