Les notions d'art et de travail en philosophie

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Un numéro, un concept, dix penseurs : tel est le projet porté par la collection "Petite philosophie des grandes idées". Dans ce tome consacré à la pensée de l'Art, Eric Oudin et Cyril Morana se penchent sur les travaux et les thèses d'une sélection d'auteurs absolument incontournables en la matière, parmi lesquels Aristote, Diderot, Plotin, Kant, Hegel ou encore Bergson.

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Depuis les années 40, la collection "Que sais-je ?" est devenue une référence dans le champ de la "littérature didactique". D'une centaine de pages tout au plus, ces ouvrages synthétiques et accessibles au grand public permettent aux lecteurs de s'initier à la discipline ou au sujet de leur choix.
Parmi ces essais, "La philosophie de l'art" (2008 puis 2019) constitue une introduction claire et concise à la pensée de l'esthétique en Occident. De Platon à Merleau-Ponty en passant par Baudelaire et Wagner, l'auteur retrace les grands courants et systèmes philosophiques ayant investi ce champ thématique – qu'il y soit question de peinture, de littérature, de musique ou de photographie.

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L'originalité de l'ouvrage d'Anne Cauquelin tient au caractère bipartite et double de son analyse. L'auteure, en effet, identifie deux grands chantiers philosophiques distincts, et, par-là même, complémentaires : d'une part, les théories dites "de fondation" de l'art – celles qui portent sur son essence, son rôle, sa place au sein de l'activité humaine – et d'autre part, les théories "d'accompagnement" – c'est-à-dire qui succèdent aux œuvres et les commentent. Cet essai, qui appartient également à la collection "Que sais-je ?", balaye ainsi un large panel de discours théoriques, qui, tous, ont joué un rôle non-négligeable dans l'histoire de la pensée de l'art et de l'esthétique.

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La Technique constitue un objet philosophique particulier, en ce qu'il se situe à la croisée de la pratique artistique et de l'activité professionnelle. L'ouvrage de Denis Collin permet précisément de réfléchir à cette singulière rencontre. En une soixantaine de pages seulement, l'auteur revient sur les grands axes de réflexion investis par les philosophes depuis plusieurs décennies : le tournant du travail à l'ère de la modernité, l'exploitation de la masse laborieuse, la question du savoir-faire, les répercussions de la production sur l'environnement... Autant de thématiques que l'auteur, spécialiste des questions politiques et morales, expose dans un esprit critique et synthétique.

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Dans une interview donnée au quotidien en ligne Nonfiction le 10 mai 2018, Alexis Cukier explicite la double-orientation de ce court essai : il entend, d'une part, favoriser "la réappropriation des conceptions philosophiques du travail" qui, selon lui, ne sont que peu enseignées à l'université ; et, d'autre part, "participer à l’explication de [sa] réalité" concrète. Pour ce faire, l'auteur fait dialoguer théories classiques et recherches contemporaines, en choisissant un angle d'approche à la fois philosophique, politique et social.

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Cet essai de Joël Jung suit un plan non pas chronologique, mais thématique. De fait, les cinq parties de cet ouvrage confrontent les pensées de philosophes antiques (Aristote, Platon), modernes (Freud, Simondon) et contemporains (Habermas). De cette façon, l'auteur met en évidence la nécessité de se poser, à chaque époque, les grandes questions liées à la notion de Travail : qu’est-ce que travailler ? Comment le travail est-il réparti entre les individus ? Est-il un moyen d'émancipation ou d'aliénation ?...
Autant de pistes de réflexions aussi fondamentales qu'actuelles.