Les personnages de film qui cassent les stéréotypes

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Dans la première partie du film, Dave Lizewski (Aaron Taylor-Johnson) incarne un gars qui se prend pour un super-héros. Sauf qu'il n'a aucun super pouvoir. Il brise le stéréotype, et en s'attaquant à des malfrats, il se fait briser le crâne.

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Maître Trolos (Nicolas Marié), avocat à la cour, et bègue notoire, tient des plai-plai-plai-doiries o-o-o-o-o-riginales.

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Le U.S. Marshal Rooster Cogburn (Jeff Bridges), légende vivante du grand Ouest, est une piplette intarissable. L'aïeul caché de Woody Allen ?

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Le capitaine corsaire Shakespeare, joué par Robert De Niro, dissimule sa manie de s'habiller en tutu rose et boa à son équipage, qui est resté, lui, dans le cliché de la flibuste virile, à savoir sale et bourrin.

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Garland Greene (Steve Buscemi), un espèce de Hannibal Lecter frêle et pâlot, fait peur à son entourage pourtant composé de l'élite des musclors criminels. Tout est dans le regard.

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Plus que Django l'esclave qui se rebelle, le docteur King Schultz (Christoph Waltz) secoue les préjugés avec son personnage profondément antiraciste et ... allemand.

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Thorin (Richard Armitage) incarne un nain beau. Briser les stéréotypes, c'est bien, mais Peter Jackson va clairement trop loin. Pourquoi pas des elfes moches tant qu'on y est ?

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Le bougre de Jackson l'a fait avec Elrond (Hugo Weaving), l'elfe moche.

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Attention spoiler !
Neil Jordan y va fort en cassant le stéréotype de la femme : Dil (Jaye Davidson) arbore une belle paire de cojones. Quoi c'est un homme ?

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Michel Blanc incarne avec sobriété Gilles, un directeur de cabinet qui cite Malraux devant sa glace et qui sert l'état avec conviction. Est-ce le dernier ? En tout cas, nous sommes bien loin du politicard mafieux/poujadiste habituel.

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Le stéréotype du policier est soit un psychorigide de la loi, soit un ripoux. Abel Ferrara nous livre sa version : un lieutenant interprété par Harvey Keitel qui se masturbe devant des étudiantes, mettant sa misère aux habitudes du spectateur.

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Dans la même veine, je cite à la barre Eddie Dugan (Richard Gere), qui attend sagement son tour devant la porte de sa prostituée favorite qu'elle termine sa petite affaire avec son client. L'élite de Brooklyn n'use pas de ses prérogatives et sait se tenir.

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Les frères Coen aime les personnages à contre-courant. Marge Gunderson, enceinte de 7 mois, mène l'enquête calmement sur ce qu'on peut appeler une boucherie.

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Généralement, le punk est cantonné dans le cinéma à un rôle d'asocial, clown ou méchant. Le Grand Soir nous présente un punk asocial clown, NOT, joué par Benoît Poelvoorde, qui mange en famille. Un détail qui change tout.

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Oliver Stone brise un stéréotype involontairement, à l'aide d'un casting foireux. Colin Farrell est censé incarner Alexandre le Grand, le roi macédonien qui emmena ses troupes jusqu'en Inde, inspirant moult vocations de généraux et de dictateurs dans les temps qui suivirent. Le charisme d'huître de Colin empêche toute envolée lyrique et casse le mythe du conquérant.

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La vision guerrière que Luc Besson porte sur Jeanne d'Arc (Milla Jovovich) nous change du canon mystique et pleurnichard de la Pucelle.

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Juliette Bonaventure, interprétée par Firmine Richard, femme de ménage, possède un physique non conforme aux critères de type "Cendrillon", c'est-à-dire vêtue avec des frusques mais grave canon sans ses hardes. Elle fait pourtant chavirer le cœur de son chef d'entreprise sans aucune intervention de chirurgie esthétique.

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Alexandre a le physique de Jacques Villeret, ai-je besoin de faire un dessin ? Sa femme finira par tomber amoureuse de lui, malgré sa tête de merlan frit. Certes, il est riche, mais elle dit l'aimer vraiment.

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Voilà un film qui titille nos préjugés. Quand la fillette Esther (Isabelle Fuhrman) se maquille comme une péripatéticienne pour attirer le chaland, on se demande ce que fait la censure. Sans spoiler, la révélation finale est une explosion au bazooka de nos constructions automatiques, pour le plus grand bonheur de notre équilibre interne.

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La concierge Renée Michel jouée par Josiane Balasko est en fait une intello qui aime regarder des films de Yasujirō Ozu à la place de The Voice et lire du Tolstoï et du Proust au petit-déjeuner. Le stéréotype de la vioc qui espionne les allées et venues des résidents est bel et bien brisé.

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Le véritable héros du film est Marin, la papa de Nemo, doublé par Franck Dubosc en français. Plus qu'un veuf angoissé, une véritable mère juive à écailles qui dépoussière le cliché du père dans le cinéma, notamment dans les comédies, au choix défaillant, autoritaire, dépassé, en crise, etc.

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Franck Hardy, un foreur de pétrole, vient polluer le bayou avec le sourire. Flaherty insiste sur le côté ingénierie et sympathique de ces exploitants qui pompent tout l'or noir sans demander l'avis à personne. There won't be blood.

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Un peu d'histoire, Spielberg met en scène un extraterrestre moche qui est en fait gentil. E.T., doublé en français par Marie Francey, malgré sa tête d'Einstein, ne vient pas raser la terre ou capturer des humains pour faire des expériences. Pire, il est venu nous faire pleurer.

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Ang Lee secoue le cocotier des conventions avec l'histoire de deux cow-boys gays, Ennis del Mar (Heath Ledger) et Jack Twist (Jake Gyllenhaal).

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Claude Miller joue avec les a priori du spectateur dans La Meilleure Façon de marcher. Marc, interprété par Patrick Bouchitey, en est ou n'en est pas ?

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Un chauffeur de bus, Paterson (Adam Driver), écrit un poème sur sa marque d’allumettes préférée. Et Jarmush en fait un film de deux heures. Je le soupçonne de vouloir devenir le champion du cassage de stéréotype.

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Avec Don Shirley (Mahershala Ali), un musicien noir qui préfère Chopin à Franky Vincent, et Tony Lib (Vigo Mortensen), un italien (presque) honnête, on est clairement dans le pétage de clichés.