Les scènes d'infiltration pourries dans les bons jeux

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Geralt de Riv est peut être le meilleur sorceleur de l'univers mais un piètre espion comme le lui rappelle Roche après que Geralt ait tué la moitié des gardes de la prison dont il devait s'échapper discrètement. "Tu ne m'avais pas donné de cape d'invisibilité!" se plaint l'intéressé, les bonhommes de CD Project ne lui avaient surtout pas donnés un gameplay adapté.

Les séquences d'infiltration de The Witcher 2 sont d'une médiocrité abyssale mais heureusement l'échec n'y est généralement pas pénalisant. Sauf si dans le cas où vous rejoignez les elfes, vous devrez infiltrer un camp ennemi, le jeu vous imposant alors un dirigisme absolument hallucinant pour pouvoir espérer finir cette laborieuse mission. Pitié pas d'infiltration dans Witcher 3.

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Prenant totalement à contresens le gameplay extrêmement agressif et frénétique du jeu, l'évasion de l’hôpital laisse place à une énervante scène d'infiltration mal épaulée par une IA absolument pas prévue pour cela. Et pour en rajouter une couche, votre personnage ne peut pas faire quelques pas avant de subir un mal de crâne l'immobilisant et faisant basculer la caméra dans tous les sens, donnant également au joueur un mal de crâne à la longue. Il faut donc calculer avec soin chaque avancée pour ne pas se retrouver bloqué au milieu d'un couloir.

Une excellente idée en terme d'ambiance mais un peu médiocre dans son exploitation.

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Ce Castlevania porte les marques de son développement difficile et du manque de communication entre ces créateurs d'où une expérience très contrastée. D'un côté un beat them all nerveux et sanguinaire nous faisant incarner le Prince des Ténèbres dans sa plus grande démesure épique. De l'autre un jeu d'infiltration ultra dirigiste où Dracula est soudainement réduit à se cacher dans l'ombre et se faufiler littéralement comme un rat. Pas la peine de trop tester les possibilités du jeu, l'infiltration est énervante au possible et le joueur doit suivre sur un rail le fil prévu par les développeurs sous peine de se faire one shot par des gardes invincibles au chara design foireux. Une lacune bien regrettable pour un jeu bien plus intéressant qu'il n'y paraît au demeurant.

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Les mécaniques d'infiltration d'Assassin's Creed ont toujours été médiocres la faute à une IA catastrophique et la surpuissance de nos héros en capuche. Vouloir remettre l'infiltration en avant partait d'une bonne intention mais il fallait revoir en profondeur la structure du jeu et surtout veiller à une cohérence globale de l'expérience. Car dans un jeu aussi frénétique où on incarne un pirate armé jusqu'aux dents pillant les océans sans retenue, passer la moitié de la campagne principale à faire des mauvaises séquences d'infiltration entre deux abordages, c'est un contraste qui énerve à la longue. ^^

Le comble de l'incohérence est atteint avec les séquences d'infiltration en bateau... Non mais rien que l'idée est déjà complètement conne sur le papier mais alors l'exécution est évidemment catastrophique. Au moins dans Unity il y aura moyen de s'accroupir en infiltration, la révolution de la série est peut être là. ^^

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Le niveau en Afrique. Déjà catastrophique en terme de narration et plus globalement de Game Design, ce niveau propose une approche infiltration extrêmement laborieuse. L'aide d'Aiden aurait pourtant pu être intéressante dans ce procédé mais l'interaction de l'esprit est plus limitée et scriptée que jamais. Et à l'image de l'intégralité du jeu, l'invulnérabilité de Jodie annihile toute tension dramatique et suspense de l'action en voyant toutes les blessures occasionnées par les erreurs du joueur être soignées par son esprit protecteur. Et le pire c'est que ce passage est l'un des plus longs du jeu offrant une vraie torture interactive au sein d'une expérimentation pourtant intéressante au demeurant.

Comme bien d'autres joueurs, je me suis souvent demandé si Quantic Dream avait eu une pression externe ou s'était imposé eux mêmes la condition d'avoir une scène plus spectaculaire et guerrière (plus traditionnelle dans un jeu vidéo) afin d'interpeler un plus large public pouvant éventuellement être repoussé par le caractère intimiste et humain du titre. C'était en tout cas une sacrée erreur qui j'espère ne sera pas renouvelé dans leurs futures productions.

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La séquence de cache cache avec le Loup Garou. L'unique rencontre avec cette créature, aussi célèbre que le vampire dans la mythologie horrifique, donne simplement lieu à une insupportable séquence d'infiltration où le joueur doit en permanence se cacher dans différentes salles d'un observatoire avant que le Loup Garou vienne tout démolir, forçant le joueur à courir vers une autre salle. Le joueur doit supporter ce calvaire pendant plusieurs minutes mais heureusement que le monde merveilleux du PC a inventé la sauvegarde rapide pour atténuer cette torture interactive qui intervient de surcroît à un moment où le joueur a particulièrement envie d'avancer dans le scénario plutôt que de jouer à cache cache.

Edit : Bon, j'ai refait une partie dernièrement et je trouve pour le coup que cette séquence offre tout de même une tension assez efficace, une fois passée la frustration de ne pas pouvoir lutter efficacement contre un tel opposant. Les nombreuses séquences d'infiltration qui parsèment ce titre ne sont pas réellement marquantes, cela étant dit, et tout comme les regrettables affrontements imposés par le récit, elles semblent surtout détourner le titre de ses qualités sociales et immersives.

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L'évasion du Détective Jowd de la prison. Une idée loin d'être conne à première vue d'exploiter la vision fantôme comme une vision infrarouge pour guider le malchanceux policier hors de sa cellule. L'ennui est que l'ensemble est extrêmement dirigiste, à l'image des séquences d'enquête, et doit donc être correctement chronométré pour être accompli. Autrement dit c'est du die and retry frustrant à cause du manque de cachettes disponibles et de l'IA aléatoire des ennemis. Heureusement qu'une âme généreuse a pensé à mettre un checkpoint au milieu.

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A l'aise dans le grand spectacle à grands coups de caméra vertigineuse et de rythme parfaitement maitrisé, Naughty Dog est beaucoup plus maladroit dans le domaine de l'infiltration. Même si cela apporte une certaine diversité d'action tout en bénéficiant parfois d'un level design inventif, la gestuelle beaucoup trop rapide de Drake et l'IA catastrophique rendent rapidement l'infiltration ridicule et rébarbative. Sans compter que Drake ne dispose même pas de silencieux pour ses armes et que les animations d'exécution sont grotesques, le mélange action/infiltration est décidément difficile à maintenir et à titre de comparaison on peut féliciter Rocksteady pour l'avoir accompli à merveille avec sa trilogie Arkham.

Manque de bol, le premier niveau du jeu à Istanbul est justement dédié à l'infiltration et dieu merci c'est le seul du jeu. Sans devenir un spécialiste en la matière, Naughty Dog aura fait des progrès conséquents en infiltration avec The Last Of Us.

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La première scène d'infiltration du jeu n'est pas vraiment lamentable bien que extrêmement limitée et linéaire. L'attaque Eclipse offre toutefois une rapidité dans les exécutions entre les gardes qui laisse imaginer un intéressant système d'infiltration qui aurait pu naître au sein du capharnaüm banalisé que représente Final Fantasy 15.

Si l'en excepte la filature laborieuse d'un commandant impérial (qui disparaîtra purement et simplement du scénario, probablement emporté lui aussi dans le développement infernal du projet), c'est bien la surréaliste deuxième partie du jeu qui pose à nouveau problème.

Vous vous êtes déjà demandés ce que donnerait Final Fantasy s'il s'essayait au Survival Horror? Moi non plus mais visiblement c'était une idée que Square Enix avait envie d'expérimenter dans une tentative désespérée de diversifier l'expérience de jeu en contrepoids de la linéarité imposée par cette deuxième partie. Il en résulte une exploration bien laborieuse dans des laboratoires génériques aux commandes d'un Noctis privé de ses pouvoirs et contraint d'esquiver des soldats mécaniques qui n'ont visiblement jamais été conçus pour un tel système d’infiltration.

La progression est non seulement rébarbative mais le Level Design ne témoigne d'aucune inventivité avec des blocages et obstacles visibles à des kilomètres. L'antagoniste se met à imiter laborieusement le Joker d'Arkham Asylum et des bugs bloquants s'ajoutent à ce joli tableau (des gardes impossibles à tuer et à esquiver alors que les portes demeurent bloquées tant qu'ils attaquent le joueur).

Davantage que la fameuse séquence du train, c'est bien à ce moment là que FF15 n'arrive plus à faire illusion sur le chaos créatif qu'il a essayé tant bien que mal de maitriser.

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L'infiltration dans la prison. Une idée plutôt sympathique à première vue avec son ambiance naïve, ses projecteurs à éviter et ces tonneaux où se dissimuler mais un passage très lassant à la longue, la faute à une infiltration très répétitive au sein d'un niveau bien trop long pour cela. Cela permet toutefois d'apprécier l'animation exceptionnelle des gardes sangliers mais la récupération de l'épée est un vrai soulagement. A la défense de Nintendo, une séquence similaire dans Skyward Sword y est beaucoup plus réussie.

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Les séquences avec Mary Jane. Plutôt une bonne initiative à première vue de donner davantage d'importance à ce personnage en offrant au joueur la possibilité de l'incarner à plusieurs reprises (étant donné l'emphase du scénario sur sa relation conflictuelle avec Peter), l'exécution s'avère malheureusement franchement laborieuse avec un Level Design peu inspiré étant donné que Mary Jane ne peut pas compter sur les déplacements aériens de son ami l'Araignée. Même si ces séquences s'efforcent d'offrir un semblant d'illusion de liberté au joueur, elles prennent davantage l'apparence d'une succession de scripts à effectuer correctement pour poursuivre son chemin.

Fort heureusement, elles ne sont pas trop nombreuses et offrent parfois quelques variations bienvenues durant les péripéties de la quête principale. Malheureusement, elles sont également complétées par les scènes dédiées à Miles Morales, tout aussi rébarbatives à jouer et n'apportant pas grand chose de constructif au récit, pour le coup.

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L'infiltration dans la forêt. Un passage faisant plutôt office de prétexte narratif pour isoler les deux personnages principaux et entamer leur romance associée. Si la dimension stratégique du jeu aurait pu apporter une démarche intéressante dans cette approche furtive, elle se résume surtout à un jeu de cache cache avec les inévitables projecteurs disséminés dans toute la map. Le tout avec un ralentissement de l'action imposé au joueur suite à la blessure de l’héroïne, sinon évidemment c'était pas drôle. ^^

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Pas mal de séquences d'infiltration dans les quêtes secondaires et la trame principale, vraisemblablement dans un soucis de diversité puisque chaque mission a généralement sa petite touche personnelle avec des contraintes spécifiques adressées aux joueurs. Pas vraiment insupportable mais pas vraiment cohérent pour un jeu qui mise autant sur la liberté d'exploration de sa formidable héroine. L'escorte du Maire d'Hekseville occasionne toutefois son lot de frustration. :p

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L'infiltration contre les humains. Si la discrétion est plutôt légitime face à la faune robotique du jeu et assez cohérente avec le rôle de chasseur que le joueur est supposé endosser, l'infiltration contre les antagonistes humains montre très vite ses lacunes en accumulant tous les poncifs liés à l'intégration quasi forcée de ce genre dans les AAA actuels. Heureusement l'infiltration n'est ici qu'une alternative et rien n'empêche d'employer la manière forte contre les humains...pour un résultat pas vraiment plus reluisant lorsqu'un ennemi se retrouve toujours debout avec dix flèches plantées dans le corps.

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L'infiltration dans le port. Les gardes ne voient heureusement pas plus loin que leur lampe torche mais c'est un peu aussi le cas du joueur, obligé de retrouver ce satané Warhouse Numéro 8 dans la pénombre en guettant le chiffre salvateur sur un mur à la faible lueur de sa propre lampe torche.

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Les bouteilles de Life Is Strange sont déjà vos pires ennemies mais lorsqu'il faut en plus les retrouver en évitant quelques "gardes" dans une des innombrables séquences psychédéliques de l’Épisode 5...

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Dans Remember Me, on casse la gueule à tous nos ennemis sauf quand le jeu décide soudainement qu'il vaut mieux les éviter...

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Plutôt cohérent avec l'atmosphère Lovecraftienne et l'impuissance de ses protagonistes face à l'ampleur cosmique qu'ils viennent de révéler, le plus souvent bien malgré eux, cette séquence d'infiltration semble singer laborieusement Alien : Isolation pour une finalité bien moins convaincante. Cela étant dit, la véritable séquence d'action du titre est tout bonnement catastrophique; l'infiltration n'a donc pas réellement à rougir en comparaison de l'action en l'occurrence. :p