Lire plutôt que vivre

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Inconditionnel devant l'éternel des deux films OSS 117 avec Dujardin, je m'étais déjà fait les anciens films des annés 60, et m'étais promis de lire l'un des romans originaux le jour où je tomberais dessus... ce qui est finalement arrivé ce mois-ci.

Et j'ai trouvé ce premier roman OSS sympa. On est évidemment à mille lieux du génie comique des deux derniers films, mais le charme désuet de l'espionnage des années 50 et le personnage d'Enrique Sagarra, collègue d'OSS et psychopathe décomplexé, rendent cette lecture tout à fait sympathique.

Je ne me ferai pas forcément les 150 romans, mais si un connaisseur peut me conseiller les meilleurs, je suis preneur.

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Premier Mauriac que je lis, et gros coup de cœur. La prose du bonhomme est juste sublime, et cette (non-?)histoire d'amour absolument déchirante.

Lui est d'une laideur repoussante, a honte de sa disgrâce et se déteste pour cela ; elle est belle et d'une piété inébranlable. Tous deux vont se voir mariés l'un à l'autre. Il la désire mais la refuse d'abord, se sachant indigne ; elle ne l'aime pas, mais place sa dévotion au-dessus de tout. Tout ça ne pourra que mal finir...

Pieuse lecture... Récit concis et style puissant pour une violence émotionnelle bouleversante : tout ce que j'aime.

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Premier roman de Hermann Hesse pour moi, et, au vu de la réputation de l'auteur, je confesse une franche déception. Pas que ce soit mal écrit, loin de là, mais je me suis un peu fait chier. J'ai trouvé les quatre personnages tous plus insupportables les uns que les autres, incapables de communiquer comme des gens censés, et atrocement têtes à claques, si bien que très rapidement, j'ai juste eu envie de les voir s'entretuer. Alors suivre leurs ruminations et leurs conversations autistes pendant 300 pages...

Mais il n'est pas dit que j'en resterai là avec cet auteur. Seconde chance de me séduire bientôt avec Knulp.

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Peu familier de l'oeuvre d'Agatha Christie - bel euphémisme, ma connaissance s'en limitant jusque-là à la seule adaptation ciné du Crime de l'Orient-Express sortie cette année - j'attaque par ce Hercule Poirot non des plus connus (si je ne m'abuse), qui ne m'a pas emballé plus que ça.
J'aime bien le personnage de Poirot, mais cette enquête et ses multiples retournements de situations m'ont un peu perdu (ceci dit je suis un peu con, ça joue peut-être).

J'en lis un autre un de ces quatre.

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Après deux semi-déceptions, j'en reviens à Mauriac, avec ce second volet du diptyque des Péloueyre, et grand Dieu, c'est toujours aussi bon. L'amour en jeu est ici celui d'une mère pour son fils, et c'est tout aussi magnifique - et cruel - que Le baiser au lépreux.

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Pffff... bon soyons sérieux, ce livre est sans intérêt aucun. Alors je ne connais pas Tania de Montaigne, mais à la vue de sa biblio, elle m'a tout l'air d'une pleureuse professionnelle, qui aurait plus sa place sur un plateau télé que dans les librairies. Ici, ça chiale pendant 150 pages sur la triste condition des noirs, avec ce petit ton bien moralisateur et méprisant pour le lecteur, c'est juste détestable. Et la prose de l'autrice ne présentant pas plus d'intérêt que la mienne... aucune raison de s'infliger ça.

J'aurai appris deux trois trucs sur le mouvement des droits civiques aux States, c'est au moins ça.

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Certainement pas le meilleur mais c'est celui dont le destin m'a fait croiser la route aujourd'hui. Et puis Fantômette, c'est un peu mon enfance, faut l'savoir, hein. C'est vérifiable, je le dis dans mon autobiographie (à paraître un jour).

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Ouais, bon, je n'accroche décidément pas à Hermann Hesse. Comme avec Rosshalde, impossible de ressentir la moindre once d'intérêt pour ces personnages. Leurs atermoiements m'exaspèrent, leur sort m'indiffère, leur mort aussi.

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Petite déception... C'est le premier de ses romans "marins" que je lis de Jack London, et je n'ai pas accroché autant que les autres. La description très documentée de la vie à bord est tout à fait intéressante et les personnages et leurs rapports aussi, on ne se fait pas chier une seconde, mais la fameuse mutinerie du titre, qui n'intervient en fait qu'à la toute fin, est si courte et si sage que j'avoue être resté sur ma faim. Certaines pistes scénaristiques jusque-là très prometteuses s'évanouissent alors brutalement et la mutinerie (et avec elle l'histoire) laisse finalement un arrière-goût frustrant d'inachevé. C'est dommage.

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Deuxième roman de Dennis Lehane que je lis, après Shutter Island, et ici aussi, après en avoir vu l'adaptation ciné. Et comme Shutter Island, c'est très bon.

Mine de rien, le gars se met bien. Il a été adapté au cinéma par Clint Eastwood et Martin Scorsese. Plutôt classe.

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Deuxième OSS 117 que je lis, après OSS 117 voit rouge. On fait un bon de vingt ans dans le temps, c'est maintenant Josette Bruce, la femme du créateur, qui a repris le flambeau. Alors là, j'avoue que je n'ai pas capté grand chose à cette sombre histoire de trafic de lingots d'or impliquant le Qatar, Bahreïn, l'Iran, des Palestiniens, des bédouins, une Égyptienne, un Japonais, la CIA évidemment, et j'en oublie certainement. Mon expertise du monde arabo-musulman y a trouvé ses limites.