* Mes "toiles" et étoiles 2018

Annotation :

Qu'est-ce que ça conforte, ça stimule pour la suite !
Quoi ?
Mais ce film ! Lui qui, vu à l'aube de 2018, tient toutes ses promesses !
Quelle destinée humaine, en faisant rimer romanesque avec dantesque !
A tel point que ce n'est pas sa production littéraire (avec pourtant 2 Prix
Concourt sous deux noms différents, exception phénoménale), ni même
son engagement héroïque dans l'aviation pendant la 2e Guerre mondiale
(tout en écrivant - la nuit, entre deux raids - le roman qui allait le consacrer, soit "L'Education européenne"), qui peut faire considérer que Gary a abattu
un travail de Romain !
Pour quoi alors ?
Qui a dit, pour expliquer des prouesses d'homme : "Cherchez la femme ?".
Peu importe, ici, c'est plutôt et sûrement "Cherchez la mère".
Car c'est pour être digne des grandes consécrations de vie que lui voyait
sa mère possessive, intrusive, démonstrative, offensive, etc, que Gary a
eu ce parcours échevelé et démantelé.
Charlotte Gainsbourg et Pierre Niney s'empare de leurs puissants modèles sans jamais faiblir dans l'intensité, la vérité de jeu.
Promesse de Césars ? Pour moi, c'est "Garyment" incontournable !

Annotation :

Autant d'emblée que je joue franc jeu !
Pour moi, l'univers addictif/jouissif du jeu n'est pas du tout de mise !
Les risques de se perdre, de tout perdre dans la vie, me foutent les jetons !
Mais on m'a vanté le film lors des obsèques d'un ami très cinéphile victime d'un AVC à peine sorti de sa projection et, pour lui, je me suis dit : banco !
Son meilleur atout ? Jessica Chastain ! Pas juste parce que la caméra
et ses tenues insistent sur le fait qu'elle en a une sacré pair ! Mais plutôt parce que, dopée (terme ô combien approprié dans la 2e moitié du récit) par le fait d'incarner quelqu'un de réel dans sa tranche de vie hors normes, tutoyant le gratin de personnalités et des mises d'argent pharaoniques, elle sort le grand jeu en tant qu'actrice.
La mise en scène oscille avec habileté et nervosité entre temps T - procès casse-tête - et flashs back éclairant pourquoi et comment Molly Bloom a eu cette trajectoire d'une audace inouïe, mais aussi très schizophrénique.
On parle de pendant féminin du "Loup de Wall Street" (critique lapidaire
du livre à lire si ça vous dit)...Quitte à faire hurler, ce film le met au tapis !

Annotation :

Attribuer le superlatif de son titre au film ? Ce serait vraiment très exagéré !
Mais si l'on aime l'actrice pour la 1ère fois réalisatrice, c'est Laroquissime !
Elle déploie en la déclinant, en la décuplant (normal quand on écrit pour soi), sa principale qualité : l'énergie déboussolée.
L'élan moteur du récit a de quoi faire caler d'emblée tellement elle charge d'emmerdes cumulées son héroïne, quinqua au bord de la crise de nerfs...
Mais la mécanique de situations prend néanmoins un rythme bien huilé,
anti-ennui.
Comme bien des 1ers films, celui-ci a ses faiblesses, ses maladresses,
ses mollesses, mais aussi de jolies trouvailles de scénario démontrant
que Laroque, jamais l'amère Michèle, s'est bougée les fesses !
Elle ausculte et célèbre la nature féminine à travers les âges, les liens,
les aspirations déçues, avec des dialogues aiguisés, voire tranchants.
Autre qualité notable : les seconds rôles, notamment les masculins, ont
le temps d'exister à l'écran. Oui, Laroque a du cran !

Annotation :

Pour info, à tous les médias trop frileux, trop conciliants, voire même complices : changez vite votre logiciel de raisonnement et de fonctionnement journalistiques !
Et même que ça... presse !
Pour faire quoi ? Comment ?
Ben, juste comme la patronne et le rédacteur en chef du Washington Post, que ce film passionnant, ô combien édifiant et horrifiant à la fois, honore.
Pour avoir bravé l'administration Nixon, sa tentative de camouflage derrière
le si manipulable "Secret Défense", en osant publier, en 1971, le Rapport
Mac Namara - ou Pentagon Papers - montrant que durant 3 décennies, pas moins de 4 présidents des Etats-Unis ont menti à leurs concitoyens
à propos de la désastreuse, enlisante Guerre du Vietnam.
Près de 2 h au coeur des investigations, tergiversations journalistiques (entre déontologie, liberté d'informer, patriotisme, liens dans les hautes sphères sociétales) et, au final, s'impose le triomphe de la Démocratie !
La phrase de dialogue la plus mémorable, inaliénable, à mes yeux :
"La Presse n'est pas là pour protéger les gouvernants, mais au contraire
les gouvernés !".
Oui, question contre-pouvoir(s), garde-fous, ça presse !

Annotation :

Imaginer 3 immenses panneaux publicitaires proches, complémentaires.
Et, à lire, décliné en immenses lettres : A... VOIR... ABSOLUMENT !
Autrement dit : voilà, à mes yeux, l'un des films immanquables de 2018 !
Comment continuer à vivre quand votre fille a été violée puis assassinée ?
Comment continuer à vivre quand la Police semble en faire peu de cas ?
Comment continuer à vivre quand votre mari a délaissé vos 50 ans fanés
pour les 19 ans d'une jolie écervelée ?
Cela donne Mildred, mère/femme au comble du désespoir et de la révolte froide, héroïne ordinaire et "incendiaire" dans le Missouri rural, macho, primaire.
Mais la puissance narrative du film tient aussi à de rassurants revirements
de personnages ; sa tension dramatique sans exagération d'effets hormis 2 passages en explosion de violence ; sa sobriété de dialogues drus, crus.
Et surtout, il y a le jeu formidable, irréprochable, inoubliable, de Frances McDormand.
Comment ne pas la trouver digne d'un Oscar de la Meilleure actrice ?
Là, oui, croyez la bande annonce et tombez dans le(s) panneau(x) !

Annotation :

Reviendra ? Ne reviendra pas ?
Que d'épouses, fiancées, mères, filles, ont eu l'esprit "torturé" par l'absence d'un homme arrêté, raflé, déporté, porté disparu, entre 1940 et 1945.
Ici, une en particulier... parce qu'elle est particulière, entre maux et mots.
Maux liés à ces mots : guerre, défaite honteuse, privations, Occupation, Collaboration, dénonciations, clandestinité, mort en sursis... Et sur l'écran, une reconstitution historique richement et pédagogiquement "envahissante".
Et comme il s'agit de Marguerite Duras jeune résistante, des mots (roman adapté), armes contre l'attente aliénante, soupçonneuse, déshonorante...
Là, alors que l'interprétation/appropriation de Mélanie Thierry est sidérante, réside la douleur cinéphilique de regretter que la stature de l'auteure rende
le récit (voix off froide et lent-cinante) beaucoup trop littéraire, réfractaire.
Mais, quand même, oeuvre prioritaire et salutaire !

Annotation :

Séance spéciale occupation de petites-filles, histoire d'être "bonne pâte" !
Mais, cette fois, entre choc transitionnel au niveau de l'Evolution de l'espèce humaine et tacles footballistiques, ce registre d'animation en pâte à modeler, c'est cro bien fait !
Rythme, trouvailles scénaristiques... Studio à l'aise Blaise avec la glaise !

Annotation :

Ce n'est pas avec ce film que je vais jouer à l'oiseau de mauvais augures !
Il mérite une belle carrière. SVP, en com', pas de prises de bec oiseuses !
Un film de plus sur l'adolescence, le passage à l'âge adulte... Et alors ?
Il y a tant à s'interroger, encore et encore, sur cette transition de vie aussi fragilisante qu'exaltante, celle de tous les possibles, de toutes les erreurs vite irrémédiables.
D'ailleurs, ce "film Cadbury" (cf la pub ancienne !) en offre beaucoup plus !
Avec un effet d'immersion du récit qui joue puissamment, efficacement.
Car se superposent, dans une justesse de ton constante, donc sidérante (avant tout en terme de jeu), les rapports mère-fille, si vrais, si complexes,
si contradictoires, si au coeur même de ce qui fait les liens humains.
Et Greta Gerwig inscrit tout cela intelligemment dans un contexte sociétal, éducatif/religieux, bien délimité, dosé.
Saoirse Ronan est si inoubliable que je lui fais un nid dans mes "j'aime" !

Annotation :

Plaisant... N'en déplaise à mes réticences depuis la vision de la B.A.
Vraiment plaisant, comme un "retour" clin d'oeil à la comédie à la française pétillante (tirades = gourmandises d'acteurs), titillante (rythme fil rouge, rebondissements), celle des "belmonderies" façon De Broca ("L'homme
de Rio", "Le Magnifique"...).
J. Dujardin s'impose un peu plus, avec jubilation à partager avec le public, comme le nouveau Bébel...lâtre ! "Héros" irrésistible - pour preuve, l'évolution du personnage de Mélanie Laurent, délicieusement malicieuse -
à défaut d'être irréprochable. Plutôt lâche en veule-tu en voilà !
Ah ! La fugace scène du crachat (du politiquement incorrect tout craché !).
Au moins deux clins d'oeil pour cinéphiles à ne pas rejeter à la hussarde :
aux "Mariés de l'An II" pour l'époque ; au final de "Mon nom est personne".

Annotation :

Avec ou sans shérif à l'écran, le Western est un genre cinématographique
vraiment doté d'une bonne étoile !
Pilier (années 50/60) hollywoodien, rimant grossièrement avec manichéen (bons colons Blancs, méchants Indiens "sauvages").
Relancé en parodiant/magnifiant les codes avec le western spaghetti, Léone mettant le plus génialement la main à la pâte !
S'autocritiquant et réhabilitant la civilisation indienne, pour mieux tourner...
l'Apache ! ("Little big man", plus tard "Danse avec les loups", entre autres).
Enfin, depuis "Impitoyable", genre miroir de la violente histoire américaine,
en privilégiant la densité/sobriété psychologique sur les combats clichés.
"Hostiles" s'impose comme l'un des plus puissants et séduisants "opéras
de l'Ouest". Récit oblige, il y a une mission périlleuse (combats ponctuels) à remplir, un périple (superbes panoramas naturels) à effectuer. Mais c'est le cheminement dans les têtes, culpabilité et justifications inextricablement obsédantes, jusqu'à dépasser la haine viscérale, le prix du sang, et même jusqu'à l'amorce d'une fraternité humaine, qui décoche des flèches de pure émotion en plein coeur, quand on se laisse juste emporter par un film...
Christian Bale et Wes Studi dominent, avec la puissance marmoréenne
de leurs jeux, un beau casting avec lequel on ne peut que fumer le calumet
du succès !

Annotation :

Que j'aime annexer dans ma cinéphilie militante les films partant à l'assaut
de cette absurdité in-dé-fen-da-ble qu'est la guerre en général !
Là, parce que adaptant le livre au poil(u) de Jean-Christophe Rufin, parce que collant au style naturaliste de Jean Becker, la charge pacifiste cible 1914-18, la pire des boucheries façon chair à canon, via un cas particulier, donc sous un angle très humain. Dignité et vérité fixes au garde-à-vous !
Parole d'antimilitariste... aguerri ! (après un an de service militaire, imbécile
et inutile).
Il serait aussi dommage de déserter l'intense, sobre et complice face-à-face d'acteurs entre François Cluzet, passant petit à petit de la raideur militaire à la révélation solidaire, et Nicolas Duvauchelle, héros remettant le compteur d'horreurs et d'erreurs à zéro ! Entre eux, Sophie Verbeeck irradie l'écran.
Et le chien, vrai "personnage", mettant aussi la bêtise humaine aux abois !

Annotation :

Je l'ai lu sur SC...
Je confirme...
Ce film pâtit d'une trop grande proximité de sortie et de sujet avec "Le sens
de la fête", notamment face au registre de jeu bougon/désabusé de Bacri.
Mais je le dis, quitte à outrer : moi, j'ai passé outre, en inconditionnel total
de cet acteur (sûr qu'il m'épaterait même en me lisant juste l'annuaire !).
Donc, on plonge à nouveau dans une fête, une pendaison de crémaillère.
Prétexte aussi, pour que ce soit la fête à une sacré panoplie de sentiments tout en petitesse, étroitesse, voire bassesse d'esprit sur le plan humain.
Film choral avec règlements de comptes, ok ! (petit quid cinéphilique, là !).
Donc, dialogues caustiquement savoureux, la fameuse sauce Bacri-Jaoui.
Le générique étoffé ne fait pas dans un tissu de cabotinage à tout crin !
Par moment, je me suis même cru dans un Sautet !
Mais le jouissif n'empêche pas non plus un peu de poussif et poncifs !

Annotation :

Sortant tout juste de la projection, je sais tout ! Oui, Môssieu !
Je veux dire : tout ce qu'il faut pour recommander ce chouette film.
Attention ! Pas le "chouette" banalisé, galvaudé... Non, CHOUETTE !
1) Noter d'abord, en intrigant fil d'intrigue, ce redondant nombre : 77...
2) La promo - "Rain man" à la française - n'a rien d'usurpé ! Voire, mieux !
3) Pour saisir le phénomène autiste ? Ready ? (clin d'oeil musicalo-soul !).
4) Le duo Ducret/Baissette de Malglaive rayonne de façon miraculeuse !
5) Le dosage scénaristique touchant/amusant est d'une belle subtilité !
Allez, j'assène mon dernier argument en détournant une formule planétaire :
"Un petit film (sans aucune prétention de chef-d'oeuvre ou de blockbuster), mais un grand pas pour la notion d'humanité !".
Té ! Je ne résiste pas à servir cette autre : "Maintenant, vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas !"...

Annotation :

Bon ben... C'est parti pour une annot' gage de "conflit des générations" !
D'abord, à propos de Romain Gavras, "aveu" (!): je n'avais pas encore pris
en pleine poire de grand écran son style en faisant "le Tarantino français"...
Ah wouais, il la repulpe, la fiction ! A tel point que la drogue semble bien plus omniprésente que dans l'intrigue. Impression que réalisateur et interprètes, en première "ligne", ont tout tourné sous coke !
Alors oui, y'a aucun temps mort - pas de cadavre non plus d'ailleurs ! -
et on est tenu en haleine par un bon tempo entre les séquences survitaminées, testostéronées, et les respirations à vocation, disons, "psychologique".
Mais, comme chez beaucoup de la nouvelle génération de réalisateurs,
venus du ou passés par le clip, moi je ne peux pas m'empêcher, au bout d'une demi-heure, d'y voir les outrances branchouilles ! Ouille pour moi !
Cela dit, de A à Z (!), du cinéma d'action 100% dans l'air du temps, celui, vicié, des "cités sensibles" !
La distribution rivalise de "barritude" assez jubilatoire.
Quant à Karim Leklou, impressionnant, touchant, oui, le monde du 7e Art est désormais à lui en terme de propositions majeures...

Annotation :

Film vu, d'abord, parce qu'il y a Bacri dedans ! Mais pas que...
Tilt de B.A. posant bien enjeux d'intrigue et jeux d'acteurs... Mais pas que...
Bon, pas la peine d'attendre Pâques, heu, pour confier que je pressentais m'immerger à nouveau dans ce que j'aime le plus, en fait, dans le cinéma :
quand ça grince ! Très imparfaitement huilé ! Comme dans la vraie vie, quoi !
Et là, familialement, entre fratrie frère-soeurs déboussolée, recomposition conjugale encore aimantée par l'aigreur, image du père en cap d'impairs systématiques, aïeule à peine veuve et en pôle position pour Alzheimer,
qu'est-ce ça grince !
Mais le scénario est si bien dosé entre gravité et légèreté, si bien maîtrisé
en terme de découpage de situations, et si bien incarné par les interprètes manifestement très impliqués - mention spéciale à Camille Cottin, qu'on se coltine avec de plus en plus de plaisir ! - qu'il y a plein de moments touchants de vérité, d'amour sous-jacent, notamment via les regards qui traquent ou qui fuient.
Immanquable variation sur l'inépuisable thème "famille je vous hais, famille
je vous aime" !

Annotation :

Avec le sentimentalisme cinématographique, je suis vite limite gros béta !
J'aime me laisser embarquer par un récit, comme disait Vasco de Gamma (oui, je sais, j'ai mis un "m" de trop, mais l'humour tient parfois à un iota !)
Donc, j'ai illico tilté sur la bande-annonce d'"Alpha" !
Que ceux qui trouvent ça trop primaire aillent se faire voir chez les Grecs !
Les toutes premières images sont somptueuses, avec ces décors naturels
qui font que l'Islande n'est décidément pas une île lambda !
1/2 heure plus tard, tout préhistorien a de quoi regarder sa montre Oméga !
Sur le plan comportemental, une évocation de pacotille, de mal en pi(s) !
Du risible, le simplisme hollywoodien a, hélas, largement franchi le delta !
Le souci de vérité de "La guerre du feu" vient hanter de façon en-théta-nte !
Reste un film axé sur l'héroïsme de survie spectaculairement mis à nu !
Et une mythique histoire d'amitié Homme-Bête (superbe plan où l'on voit simultanément le jeune héros prisonnier sous la glace et le loup cherchant à la briser avec ses pattes pour le sauver !) dont je n'ai pas pu faire phi !

Annotation :

Terne, le Western ?
Juré-craché (sur l'étoile de shérif, pour l'éclat !), c'est éclatant : ja-mais !
Il catalyse tout de l'Homme face à lui-même, à la Nature, à la Civilisation...
Celui-ci s'inscrit dans la veine en or actuelle : sombre ; très démystifiante.
Mais avec une spécificité et une originalité de taille : le regard d'Audiard,
Français d'abord, et aussi puissamment inspiré pour la mise en scène.
Il ajoute superbement le quasi-mystique (interrogations sur les "missions", quête latente de rédemption) au mythique, dans les chevauchées, combats pour tuer ou se défendre, de ces deux frères tueurs à gage pour un déjà gros profiteur du système capitaliste balbutiant au milieu du 19e siècle.
L'effet humoristique propre au titre est vite sali par leur vécu fuite en avant.
A noter que même les coups de feu ne claquent plus de la même manière.
Les quatre acteurs en tête de générique font admirablement fructifier leur "mise à prix" côté cote hollywoodienne (on y revient quand même !), avec mention spéciale pour John C. Reilly, juste et touchant de bout en bout !
Et Jacques Audiard, pour moi, s'impose bien comme le nouveau "prophète" d'un genre cinématographique pourtant typiquement américain !

Annotation :

Porno... comment !
Forte tentation d'en rester là, suce-cinctement (!), à propos de ce film...
Mais considération quand même un peu trop ri-kiki... Heu, non, riquiqui !
Car le film se justifie : le porno fait partie de l'histoire du 7e Art (vous n'avez jamais "maté" du X ? Jetez-moi la 1re... capote, pas usagée si possible !) ;
et aussi un reflet sociétal des si permissives, "détabouisantes" années 80.
Mais le traitement scénaristique est très, trop foutraque (et dans foutraque,
il y a... Je ne vous le fais pas dire !). La 1/2 heure de lancement d'intrigue est affligeante d'étalage triste de chair féminine s'érotisant en s'ennuyant.
Quand on nous révèle qu'il s'agit de deux flics en mission d'infiltration avant coup de filet valorisant pour la Police, on bande un peu pour leur audace, leurs dilemmes, mais que le tout (péripéties d'immersion, rapports avec leur hiérarchie) reste mou, flou, en terme de crédibilité !
Alors oui, chaque fille est "canon", avec des yeux révolver, "bonne à tirer" ! (Pour se mettre au niveau du Q.I. de l'acteur hardeur lambda de l'époque).
Le très complice duo Canet-Lellouche s'amuse avec leurs looks de drôles
de pistolets en flics-électrons libres : blondeur péroxydée ou rouflaquettes moquette !
Mais, au final, reste la très décevante sensation d'un scén(h)ar(d) trop faibl(h)ard, mal travaillé. Bref, trop... 1er jet !

Annotation :

Film que je recommande, sans danser d'un pied sur l'autre !
- Pour sa galerie de personnages très rock and roll (les mêmes, - certains,
+ des nouveaux, que dans "Embrassez qui vous voudrez". Pas une suite, mais M. Blanc a raison d'avoir de la suite dans les idées question comique).
- Pour son rythme sans temps mort (moins de 90 mn !) faisant valser la Vie
entre "grosse fatigue" existentielle et maigres compensations de Bonheur.
- Pour ses répliques qui twistent - toutes ! - dans le caustique jubilatoire.
- Pour ce générique très choral, très complice, que domine le pas de deux (même sans scènes ensemble) de Karin Viard - sacrée java de réactions
de mère dépassée par les évènements - et Jean-Paul Rouve - très tango tangage tant sur le plan de l'équilibre personnel que conjugal - irrésistibles !
Les moins réceptifs ne verront que les ficelles scénaristiques en piste !

Annotation :

Séance spéciale occupation de petit-fils, histoire d'être bonne pâte !
Parce que, ce mercredi-là, la météo sudiste était assez "abominable"...
Parce que, quand il me sollicite pour une séance, je suis son "homme"...
Et là, avec curiosité, car film inspiré par la mythique créature "des neiges" !
Vous n'avez plus qu'à enchaîner la lecture des mots entre " " !
Le parti-pris graphique pour la représenter m'a un peu laissé... froid !
Mais pour le reste, rythme, rebondissements, séquences soit hilarantes soit attendrissantes, clins d'oeil cinéphiliques, morale de récit, comment exprimer mon plaisir de spectateur ?
Ah oui :
Yeah...ti !

Annotation :

Court et direct :
NE PAS RATER CE "THE FULL MONTY" FRENCHY... ET PUNCHY !
Quelle équipe de nage synchronisée masculine olé eau-lé !
En apportant de l'eau (de piscine !) au moulin cinéphilique :
Quelle bande de Pieds-Nickelés ! De Branquignols ! De bras cassés !
Ou plutôt, de fracassés de la vie au masculin pluriel, perdants solitaires, même plus vraiment contestataires, chacun dans son univers sociétal, conjugal, mental...
Leurs deux coachs féminins (Leila Bekhti et Virginie Effira irrésistibles !)
ne sont pas en reste non plus, "noyées" dans leurs accidents de vie...
La grande force scénaristique de Gilles Lellouche, enfin seul à réaliser, est
de donner le temps (2 h de film), entre gravité masquée et franc comique,
de devenir l'intime de chacun. Puis, avec le groupe, la "famille" qu'ils vont finir par former en visant - regain de rêve ! - carrément un titre mondial !
On se dit, à la sortie : au fil du tournage, qu'est-ce qu'ils ont dû se marrer,
se chambrer sur leurs silhouettes si peu... fluides ! Mais en maintenant
à flot leurs partitions d'acteurs tout en lâcher prise pour les rôles (mention spéciale à Philippe Katerine).
Un film qui fait du bien, et même un grand bien !

Annotation :

Pour un jeu à la con, ça oui, c'est un jeu à la con !
Tant le téléphone portable est devenu la nouvelle "boîte de Pandore" (vie parallèle adultérine ; vérités pas toujours bonnes à se dire, même entre amis de longue date ; etc) qu'il est dangereux d'ouvrir à autrui !
Pour ce film, malgré une interprétation sans faille, elle (!), m'ont assez agacé :
- Le souci opportuniste de surfer sur la tendance porteuse du film choral (affiche à l'appui)..
- La trop évidente inspiration/décalque de repas qui part en vrille qui a fait
le succès de ce désormais film étalon, "Le Prénom", mais en moins fort !
- Des cas de figure trop convenus, attendus...

Annotation :

La Musique, rien que la Musique !
Et celle du groupe Queen, quelle Musique !
Ce son lourd, puissant, martelant, pour un rock pêchu, tripal, électriquement survitaminé.
Qui s'attache à jamais à des tubes planétaires, donc légendaires.
Impossible de ne pas vibrer !
Avec Queen, je couine ! (style douche/lendemain de victoire de Mondial !).
Pour le reste : aïe ! Je fais artistiquement dans le crime... de lèse-majesté !
Carrière fulgurante, flambante (mort à 45 ans) : il est passé dans l'univers rock comme une fusée, Mercury !
Je ne lui conteste rien de son mythe : showman phénoménal ; chanteur débridé ; explorateur de nouveautés sonores (lien rock-opéra), spatiales ; icône gay ayant les couilles de s'assumer...
Mais je lui vois aussi : une sacrée baudruche d'ego ; trop d'outrances futiles pour être vraiment un provocateur utile...
Bref, le personnage, public ou privé, ne m'est pas source d'admiration.
Pour comparaison : je ne me remets toujours pas de la disparition
de Leonard Cohen. Et je serais inconsolable quand Neil Young va être balayé par un "Prairie Wind" !
Quant à ce film "Arlésienne" (10 ans d'aléas hollywoodiens), je le trouve bancal, à l'exception de son électrisant final greffé sur le concert mythique "Live Aid".

Annotation :

Bien...
Note enthousiaste à l'appui : de ce film vu, j'en pense le plus grand bien !
Parce que sa principale raison d'être, son moteur, c'est de faire du Bien !
Et, cette année, il n'y en a encore pas eu tant que ça... Hein ? Combien ?
Gravité affleurant sous la légèreté, comme un sketch de Muriel Robi(e)n !
J'entends d'ici les esprits chagrins : trop d'angélisme en mal microbien !
Moi, je retiens avant tout la reconquête d'une attitude humaine : la bien...
veillance !

Annotation :

Faire concis et précis avec ce film-Amour, c'est l'enfance de l'art !
Voilà : l'essayer (le voir, quoi), c'est... l'adopter !

Annotation :

Pour le spectaculaire cinématographique, cela explose d'emblée, à 200
à l'heure, testostéroné à l'adrénaline masculine de braqueurs, et comme
disait un encore récent tic de langage ado, "c'est carrément mooortel" !
Mais l'essentiel vaut qu'on se tue à le dire et redire : surtout pas un film
de braquage, de "casse du siècle" de plus !
Parce que c'est du Steve Mc Queen ! Qui, lui, fonctionne au nom de la loi
(Petit plaisir du clin d'oeil avec l'autre !) des codes inversés, réinventeurs. D'ingénieux inserts présentent vite les quatre personnages féminins qui vont devoir assumer un très lourd héritage de leurs défunts et faire mieux, en bien plus... costaud ! Des veuves noires - surtout la chef - qui tissent leur toile d'araignée en héroïnes malgré elles... Les plus dangereuses !
Scénario qui embaume l'originalité audacieuse.
Le reste, non le moindre, c'est un nouvel opéra de cinéma d'un metteur
en scène dont le style puissant continue de se bonifier, de se ciseler.
Si je n'avais pas découvert "Les veuves" sur le grand écran, je resterais intuitivement frustré, la mort dans l'âme !

Annotation :

Grosse envie de voir ce film car :
- Grosse production, façon blockbuster à la française.
- Grosse prise cinématographique, avec Vidocq - à égalité avec Jean Valjean, Edmond Dantès - en terme de mythe littéraire (et télévisuel) n'en finissant pas de titiller l'imaginaire populaire.
- Grosse variation, palpitante, sur l'éternel effet miroir Bien-Mal.
- Grosse mise en oeuvre de moyens, se voyant sur l'écran (décors naturels, costumes, lumières sans la fée électricité, etc.).
- Grosse ambition, flirtant avec perfection, de coller à l'authenticité d'époque (le Paris des années 1805-1810, sous le 1er Empire), jusqu'aux détonations de pistolets à poudre !
- Grosse distribution aussi exceptionnelle que sensationnelle, notamment
- Grosse implication de jeu, justesse et puissance, de Vincent Cassel !
- Grosse surenchère de violence pour un final du coup par trop outrancier.
- Grosse fierté de voir le cinéma français imposer cette qualité impériale !