Miscellanées de livres qui ont changé le monde

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Première femme juive a remettre en cause la justice juive, dans le cadre d'un des plus grands procès de notre siècle, celui du criminel nazi Eichmann. Le livre, outre sa portée historique et symbolique énorme est aussi une réflexion passionnante sur la justice. Doit-on juger un acte, doit-on juger un homme ? Face à son bourreau en quelque sorte, Arendt réhumanise celui que tout le monde juge comme un monstre. C'est la condition sine qua none pour le droit et la justice.

Elle y annonce également sa réflexion sur le totalitarisme et sur le mal radical qu'il induit, via une banalisation bureaucratique de l'acte de tuer (au travers des camps de transformation, crime de masse rendue possible par l'administration).

La réflexion va encore plus loin : ces bureaucrates, dans leur bureau, signait des envoie de convoie vers la mort, sans voir la dimension monstrueuse de leur crime, devenu simple bout de papier déshumanisant, d'où son obsession de revenir à l'homme, à l'humain.

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Le discours de la méthode est à la base même de notre manière de penser. Il n'est pas étonnant de qualifier le peuple français de cartésien puisque c'est un français qui a formulé cette pensée. Construire un discours analytique, isoler les postulats, éliminer les incertitudes. Il s'agit de la base de toute méthodologie intellectuelle et scientifique. Par exemple si je prends la cire et que je la fais fondre, je constate qu'elle demeure et qu'il s'agit de la même cire, puisque je peux même lui faire reprendre sa forme initiale. La base de la méthode, intuitive, fondée sur l'introspection, est fondamentale.

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Le livre ne doit pas être résumé à la simple notion de lutte de classe, qui serait une lecture atrophiée du livre et une incompréhension de la pensée de Marx. En effet, ce que fait d'abord Marx c'est analyser les rapports sociaux dans le monde du travail, ce qu'entraine l'industrialisation et la mécanisation vis à vis de l'ouvrier, qui, autrefois artisan, avait à la fois la charge de la production et de son capital. Aujourd'hui l'ouvrier travaille via une machine qui ne lui appartient pas et qui contribue à son aliénation ou à une forme d'esclavage.

Mais il faut y voir aussi une réflexion plus générale sur nos sociétés et même sur l'art dont Marx se préoccupe beaucoup, notamment en opposant un art bourgeois devenu majoritaire et un art populaire, en perdition. Un débat toujours actuel comme le prouvent le slam et le rap par exemple, comme arts populaires qui finissent par devenir bourgeois par une appropriation de cet art par la classe dominante.

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Ah, Platon ! Le livre qui interroge bien sûr la démocratie athénienne, en perdition à l'époque, et qui n'hésite pas à la critiquer vertement. Platon s'interroge sur le meilleur des régimes politiques, sur les vices et les vertus démocratiques.

Plus encore, il interroge dès lors notre rapport à la réalité, au travers du mythe de la caverne, une métaphore qu'on retrouve aujourd'hui dans le film Matrix par exemple. Ainsi, nous sommes, sur terre, aveuglés, nous ne voyons que la surface des choses, tandis que nous sommes enchaînés. La vérité est au-delà de la caverne, il faut sortir pour admirer le soleil resplendissant de la réalité. Mais c'est aussi une forme de cynisme. La vérité n'est pas audible ni visible, elle est trop brutale et dangereuse. L'homme reste donc et se complait dans l'illusion. La quête philosophique c'est donc aller par delà cette complaisance de fait.

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On me rétorquera que les livres religieux sont des foutaises. Je dis que non. La Bible est le livre le plus important de notre civilisation : que ce soit pour la religion, catholique, qui imprègne encore notre société (calendrier, fêtes, symboliques), par l'art (que d'oeuvres et de chefs-d'oeuvres inspirés de ce livre) ou même pour l'histoire. La Bible c'est la source inépuisable d'une somme d'individus qui sur plusieurs siècles ont glissé leur savoir dans ce livre, des premiers hébreux aux apôtres, parfois pétris de culture grecque. La Bible c'est la somme des assimilations culturelles des confins de l'Orient avec celle de l'Occident. Le livre fondamental.

Annotation :

L'Utopie est même devenu un nom commun, c'est dire. Dans la lignée des mythes platoniciens, Thomas More a crée une sorte de société fictive sur laquelle il a pu poser son regard, analyser ses tenants et ses aboutissants.

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Sans doute un des livres les plus paradoxal dans la mesure où Rousseau fut un mauvais père mais un remarquable pédagogue dans ce livre. Il y décrit finalement ce que doit être l'éducation d'un homme moderne et érudit.

Annotation :

Est il besoin de préciser l'importance capitale de ce livre à la base de toute la biologie et de l'anatomie moderne. Bien que remis encore parfois en question, ce livre est fondamental. Et qu'on puisse le remettre en question prouve à quel point il a touché des questions fondamentales sur les espèces, prouvant ainsi ce qui avait déjà été avancé mais jamais formulé ainsi les liens entre primates et hommes et diverses branches d'espèces animales.