Mon Festival Lumière 2020

Annotation :

Premier jour

17h15 - Institut Lumière

Ambiance forcément particulière vu le contexte, mais ouf le festival est maintenu. On commence tranquille avec ce film d'aventures plutôt honnête mais un peu désuet par moments, même si les acteurs pètent la classe et portent aisément l'entreprise à eux seuls. Les paysages somptueux de Norvège aident beaucoup aussi, ainsi que le travail sur les décors et costumes.

Meilleur plan : un plan du drakkar où est emprisonnée la promise du roi d'Angleterre, de nuit, avec une magnifique cascade en arrière plan.

Annotation :

20h30 - Institut Lumière

L'occase de revoir ce petit bijou sur grand écran (et en version restaurée) ne se refuse pas. Quel régal de le redécouvrir avec sa BO hypnotique et sa mise en scène au poil. Christopher Lee pète toujours autant la classe.

Meilleur plan : le groupe de femmes à oilp chantant et dansant autour du feu, quoique le tout dernier plan défonce bien aussi.

Annotation :

Deuxième jour

15h - Pathé Bellecour

Présenté par Thomas Vinterberg et Mads Mikkelsen

Quelle claque bon dieu quelle claque. Mads Mikkelsen prouve définitivement qu'il est l'un des meilleurs acteurs de sa génération. Le film te prend par la croupe et te retourne comme une crêpe. L'affiche ne s'est pas trompée : l'importance du regard est capitale et donne même la nausée par moments. Un film troublant qui pose des questions essentielles.

Meilleur plan : celui représenté sur l'affiche, lors de la scène de l'église.

Annotation :

18h15 - Cinéma Opéra

Présenté par Yann Gonzalez

Effectivement un film assez étrange. La première partie est sublime de par sa beauté envoûtante, sa musique éthérée et la grâce de ses actrices. C'est peut-être un peu moins intéressant par la suite mais toujours aussi déroutant. Il y a en tout cas matière à plusieurs visionnages, et ça donne envie.

Meilleur plan : le groupe de 4 jeunes filles traverse la rivière en sautant sur des rochers, au ralenti.

Annotation :

Troisième jour

14h30 - Pathé Bellecour

Alors à la base moi je me venais voir Vengeance d'un acteur de Kon Ichikawa mais il y a eu un problème avec les sous-titres qui étaient décalés. Impossible de les recaler donc on nous annonce qu'ils vont passer Remous à la place, que je devais aller voir juste après. Au moins ça m'aura permis de souffler un peu. Mais c'est con parce que le film japonais avait l'air stylé.

Sinon Remous c'est une putain de bonne surprise. D'ailleurs c'est marrant parce que ça pourrait faire une double séance assez stylée avec Pique-nique à Hanging Rock, vu que ça parle aussi de disparition et de son impact sur un microcosme. Le noir et blanc est somptueux, la mise en scène tout autant et on se prend vite au jeu de cette bande de jeunes tous beaux et innocents qui vont devoir mûrir trop vite. C'est court et ça va droit à l'essentiel, et c'est dommage que ça ne soit pas plus connu.

Meilleur plan : une scène de nuit où la grand-mère du disparu va, selon une vieille croyance, lâcher une miche de pain ornée d'une bougie sur l'eau pour savoir où le corps de son petit-fils se trouve. Dis comme ça, ça a l'air con mais la scène est sublime, avec des plans de silhouettes sur une musique magnifique.

Annotation :

20h45 - Institut Lumière

Présenté par Viggo Mortensen, qui a également répondu à quelques questions après la séance, rejoint par Skype par Lance Henriksen.

Pour un premier film, c'est incontestablement une réussite. Le duo Henriksen - Mortensen est impeccable, la mise en scène est aux petits oignons, avec un soin particulier apporté à l'ambiance sonore pour traduire la démence sénile et les sons qui rappellent des souvenirs au père. C'est dur mais d'une beauté foudroyante, et on espère que Mortensen réitérera cet exploit.

Meilleur plan : le dernier, que je ne peux évidemment pas spoiler vu que le film n'est pas sorti à l'heure où j'écris ces lignes.

Annotation :

Quatrième jour

10h45 - Comoedia

Présenté par Yann Gonzalez

Quel plaisir de revoir cette petite claque sur grand écran. Mortensen est évidemment impressionnant dans ce "double" rôle, mais le reste du casting est aussi d'excellente facture. Une montée en puissance ponctuée de moments incroyablement brutaux qui prouve définitivement que la légende s'écrit dans le sang.

Meilleur plan : Viggo se lave dans une rivière après une nouvelle scène de massacre.

Annotation :

15h15 - Comoedia

Bien sympathique, le casting est nickel et les dialogues, Audiard oblige, sont aux petits oignons. Le tout se laisse suivre sans effort et on passe un moment agréable.

Meilleur plan : rien ne ressortait vraiment mais j'ai bien aimé les plans du générique de début sur le graveur à l'oeuvre.

Annotation :

21h - Comoedia

Présenté par Abd Al Malik

Quel bonheur de revoir ce chef d'oeuvre absolu sur grand écran, le noir et blanc somptueux et la mise en scène millimétrée en ressortent encore davantage. J'aime le fait qu'il ne se passe quasiment rien et que pourtant chaque scène te fout une patate dans l'estomac. Les dialogues sont comme d'habitude incroyablement poignants et traitent de la condition humaine. Max Von Sydow restera Antonius Block pour l'éternité.

Meilleur plan : chaque putain de plan est une pure merveille mais s'il ne fallait en retenir qu'un ce serait le mythique plan de la partie d'échecs avec la Mort au bord de la mer.

Annotation :

Cinquième jour

14h45 - Institut Lumière

Sympathique mais je n'ai pas été plus emballé que ça, c'est surtout sur la mise en scène que tout repose, le rythme est un peu pesant par moments mais la variété des segments équilibre le tout.

Meilleur plan : la princesse et le protagoniste pique-niquent près d'un champ de blé où la lumière fait des effets somptueux

Annotation :

17h45 - Lumière Bellecour

Le casting est très propre, les persos sont attachants, les dialogues d'Audiard sont comme toujours délectables et le film plaisant à suivre.

Meilleur plan : quand les 4 compères viennent d'attaquer les allemands et que Hardy Kruger se cache derrière la jeep.

Annotation :

21h - Institut Lumière

La copie était pas ouf mais ça n'a pas trop impacté mon visionnage. C'est très long, un peu trop par moments, mais les persos sont attachants (coup de cœur pour ce brave Dersou) et le souffle épique est contagieux.

Meilleur plan : Dersou et le capitaine dans la taïga, avec en premier plan un roseau où Dersou a noué une brindille pour retrouver son chemin.

Annotation :

Sixième jour

14h15 - Lumière Terreaux

Présenté par l'équipe de Potemkine

Toujours aussi maîtrisé techniquement (les plans-séquences dans la taïga en feu sont ultra impressionnants) même si l'aspect émotion passe du coup un peu au second plan et que l'histoire est moins passionnante que Quand passent les cigognes. L'esthétique rattrape aisément le coup et c'est toujours plaisant de revoir Tatiana Samoilova.

Meilleur plan : n'importe quel plan de la séquence de la taïga en feu

Annotation :

17h30 - UGC Confluence

Présenté par Jean-Paul Salomé

Déjà vu mais toujours aussi plaisant, les dialogues sont évidemment monstrueux, de même que les comédiens. Le film reste passionnant alors qu'on ne ne quitte quasiment jamais le commissariat.

Meilleur plan : les plans sur les cadavres des gamines sont bizarrement très poétiques

Annotation :

20h - Pathé Bellecour

Présenté par un historien du cinéma dont j'ai oublié le nom

C'est trèèèèèès lent à se mettre en place, la scène d'introduction est inutilement longue, d'ailleurs je suis pas sûr qu'il était vraiment nécessaire de faire un film de quasi 4h pour raconter ça. C'est évidemment très beau esthétiquement mais j'ai eu du mal à m'attacher aux persos, surtout à Isabelle Huppert qui est surtout là pour montrer son cul. La deuxième partie est plus intéressante que la première, et sans celle-ci ça aurait sans doute été un 6.

Meilleur plan : Christopher Walken gunne un mec à travers un drap et on le voit se barrer à travers ledit drap.

Annotation :

Septième jour

11h15 - Pathé Bellecour

Présenté par une écrivaine dont j'ai oublié le nom

La beauté plastique de ce film n'est plus à prouver, de même que l'alchimie entre ses deux protagonistes. La mise en scène défonce mais rend le tout un peu trop froid, et la musique est un peu trop répétitive. En tout cas ça m'a donné envie de me plonger dans la filmo du bonhomme.

Meilleur plan : un des plans dans l'hôtel tout auréolé de rouge, avec la robe de Maggie Cheung qui est également rouge.

Annotation :

14h - UGC Confluence

Présenté par Régis Wargnier

Mon dernier visionnage datait de pas mal de temps, et il faut admettre que ça a quand même un peu vieilli, surtout au niveau du rythme. Reste des interprétations iconiques et des répliques qui ont prouvé leur valeur.

Meilleur plan : le plus fameux, à l'église, où tous les protagonistes sont alignés au premier rang.

Annotation :

17h15 - Villa Lumière

Présenté par Jean-Paul Salomé

Sympathique comédie de mœurs porté par un jeune Lino Ventura et une encore plus jeune Annie Girardot. Dommage que ça manque de rythme et que Michel Simon soit si cruellement sous-exploité.

Meilleur plan : rien ne me vient à l'esprit

Annotation :

20h15 - Pathé Bellecour

Présenté par le même historien du cinéma dont je n'ai toujours pas retenu le nom

Ouch ça commence pas mal à accuser le poids des années tout ça. Les maquillages restent encore incroyables (surtout pour l'époque) et l'ambiance me fout encore mal à l'aise.

Meilleur plan : le dernier plan, difficile de faire plus iconique

Annotation :

Huitième jour

14h30 - UGC Confluence

Présenté par les filles de Jean-Henri Roger

La scène d'intro m'a bien hypé, et... c'est tout. Enfin pour être tout à fait honnête, la mise en scène est propre, c'est ce qu'il y a autour qui est très moyen. Les acteurs sont très inégaux, on sent direct qui est pro et qui ne l'est pas. Le tout fait très Nouvelle Vague, ce qui signifie pas vraiment intéressant ni très pertinent. Après la galerie de personnages est quand même variée et la musique de Lavilliers sauve le truc d'être un naufrage complet. C'est clairement pas mon style de cinéma.

Meilleur plan : l'intro, avec les musiciens qui arrivent sur un poème stylé.

Annotation :

17h45 - UGC Confluence

Pour une raison qui m'échappe j'étais persuadé que c'était un documentaire alors que pas du tout. On a donc 7 histoires qui traitent de près ou de loin de Hong Kong, certaines sérieuses, d'autres pas du tout, et même une autobiographique. Au moins c'est varié et ça donne un aperçu de la vie hongkongaise.

Meilleur segment : celui avec la jeune fille et son grand-père, très touchant, bien que le dernier, oeuvre de Tsui Hark, soit complètement hystérique.

Annotation :

Neuvième jour

10h45 - Pathé Bellecour

C'est bien sympathique mais un peu trop ancré dans son époque et donc un peu désuet, c'est surtout l'humour qui a vieilli. Mais sinon les acteurs font le taf et la réal est plus que correcte.

Meilleur plan : un bref plan lors d'une partie de jambes en l'air seulement éclairée par la lueur d'un genre d'instrument de médecine alternative électrique qui émet une lumière rouge.

Annotation :

15h - UGC Confluence

Présenté par le réalisateur

Surprenant film qui m'a un peu laissé sur le carreau malgré un pitch alléchant et une place importante accordée au cinéma. Malheureusement ça ne décolle jamais vraiment malgré un casting solide et une mise en scène très propre, en plus d'avoir une fin un peu bâclée. Il faudra voir comment tout ça vieillit.

Meilleur plan : un bref plan d'un personnage transsexuel en silhouette sur un soleil couchant