Mon Top 1981

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Il était hors de question que je reste sur un (relatif) échec ("Antonieta") avec un réalisateur que j'aime beaucoup, alors je suis allé fouiner du côté de ce qu'il avait fait juste après le formidable "Maman a cent ans".

Et quelle claque, quelle émotion difficilement explicable ! Saura parle ici de l'après Franco à travers sa jeunesse désœuvrée et prête à tout pour ne plus habiter au bord de la voie ferrée. Violents, sans aucune notion de morale, ces gamins volent, tuent sans se poser de question. Mais ils le font en s'embrassant, en buvant, en écoutant de la variété qui rythme de manière bouleversante chaque scène marquante du récit.

Le portrait que le réalisateur espagnol dresse de la dénommée Angela est d'une beauté et d'un désespoir mêlés infinis, jusqu'à la chute, jusqu'à un plan de dos que je ne suis pas prêt d'oublier. Et ceux qui savent de quoi je parle devraient avoir des frissons en écoutant ceci : https://youtu.be/Zh6JNfrwTMs

(J'ai appris que ces jeunes étaient incarnés par des acteurs non professionnels, et que leur vie étaient très proche de ce qui est montré dans le film, ce qui rajoute encore à ce qu'il y a d'inexplicable dans la magie de ce "Vivre vite". Trop vite...)

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Revoir cette "Femme d'à côté" a été pour moi un choc. J'en gardais un très bon souvenir, mais pas de là à le classer tout tout en haut de mon panthéon truffaldien.

Peut-être parce qu'il semble au premier abord un peu éloigné de son univers, il y a même un côté Pialat dans cette façon d'aborder les sentiment par la sécheresse et la violence, un Chabrol n'est pas non plus si loin. Et pourtant que c'est fort, que c'est déchirant, que cette ouverture et cette fermeture forment une boucle terrifiante et bouleversante. Et puis il y a Depardieu et Ardant, au sommet de leur art dans cette histoire plus d'actualité que jamais.

Peut-on mieux résumer un film qu'en ces quelques mots : « Ni avec toi, ni sans toi »

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Clairement l'une de mes plus belles découvertes récentes. Ce film suisse de 1981 n'a jamais bénéficié d'une sortie en salles, ne ressemble à rien de réellement identifiable, pourra sembler un brin intello car très littéraire, et pourtant que c'est beau, que Christine Boisson est troublante, Niels Arestrup animal, que la mise en scène est délicate et violente à la fois. On y croise aussi Bulle Ogier, Michael Lonsdale, bref si vous arrivez à mettre la main dessus, foncez...

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Jusqu'au trop sous-estimé "Miami Vice", Michael Mann était probablement le plus grand réalisateur de films noirs contemporain, et son "Solitaire" en est une nouvelle preuve.

Pas la moindre lueur au bout du tunnel, de la violence brute et d'un réalisme à faire froid dans le dos, un scénario qui ne s'embarrasse pas de fioritures mais d'une efficacité redoutable, et ce qui le place au-dessus du lot, sa mise en scène qui se réinvente en permanence et nous immerge jusqu'au cauchemar.

Ah oui j'ai failli oublier, James Caan est phénoménal, et le duo qu'il forme avec Tuesday Weld est quelque chose d'assez inouï.

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Nous retrouvons donc la bonne ville de Baltimore (ville de naissance de l'ami John) et sa population "spéciale", et nous allons avoir le (dé)plaisir de vivre les mésaventures de la délicieuse Francine (pas d'inquiétude, elle est bien incarnée par la non moins ravissante Divine, toujours fidèle à son John) qui se trouve affublée d'une famille tout ce qu'il y a de plus équilibrée. En quelque sorte, l'image même de la "famille du bonheur". En effet qui ne rêverait pas de filer le parfait amour avec un mari pornographe un tantinet volage, d'avoir le bonheur de protéger un fils fétichiste des pieds et n'ayant qu'un objectif dans la vie, écraser de jolis orteils, et de câliner une fille un tout petit peu nymphomane qui tombe malencontreusement enceinte...

Et tout ça en odorama, pour notre plus grand plaisir...ou pas.

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Un duo de comédiens de très haute volée, un récit cruel, complexe et abrasif, des dialogues qui percutent sans chercher à charmer l'oreille, une mise en scène qui n'a l'air de rien mais d'une précision folle. Bref quand Téchiné s'attaque à l'amour qui fait mal, on en ressort sonné et le cœur serré.

A noter que le film ressortira en salles dans une version restaurée le 11 septembre prochain.

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Avant de se perdre loin de chez lui et de tomber dans une certaine facilité István Szabó aura signé quelques sacrés films, comme ce "Mephisto" et "Colonel Redl" que j'ai eu le plaisir de voir le même jour. J'ai beaucoup pensé à Nikita Mikhalkov mais aussi à Visconti. Un Visconti décadent qui signerait un grand film sur l'ambition aveugle, la compromission, la lâcheté.

Méphistophélès ou comment illustrer sans raccourci facile l'horreur d'une époque, ce que l'Histoire a produit de pire...

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Volker Schlöndorff filme un reporter de guerre un peu comme l'a fait Guillaume de Fontenay dans le remarquable "Sympathie pour le diable" mais lui est plus cruel, cynique. Il montre l'Occident (ne) regardant (pas) le monde qui s'embrase, les journalistes qui baisent pendant que les marchands d'armes font leur business au bord des piscines et que les corps tombent dans les rues. Mais il ne juge pas celui chargé de faire passer l'information, il constate juste que pour lui, même sous les bombes, la vie continue.

Bruno Ganz est fantastique, Hanna Schygulla au sommet de son art. Et puis il y a Jean Carmet, Jerzy Skolimowski, bref c'est du sacré cinéma.

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Je parlais il y a quelques heures d'un film qui ne pourrait plus voir le jour aujourd'hui, "Calmos", déjà de Bertrand Blier. Alors que dire de ce "Beau-père" ? Je l'ai revu il y a quelques temps et ça m'a rendu nostalgique et confirmé la tristesse de l'époque. C'était quand même chouette le temps où on acceptait d'être choqué plutôt que de vouloir interdire.

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Vive la denrée !!!! http://youtu.be/B4KDBDQIkGI

http://www.senscritique.com/top/Les_meilleurs_films_avec_Louis_de_Funes/554004

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Alain Cavalier trouve le ton juste, entre légèreté et émotion, là où d'autres iraient vers le tire-larmes lui choisit la simplicité et la pudeur. La pudeur d'un amour entre un père et sa fille, ou celle des pleurs d'un homme ayant perdu, au sens premier du terme, sa mère.

Camille de Casabianca promène son étrangeté, Rochefort son élégance, et la balade est un bonheur, en particulier pour nous spectateurs.

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Je viens de cliquer sur "J'aime" Robert Redford mais ce n'est pas spécialement pour l'acteur que j'ai titillé la souris car celui-ci ne m'a jamais impressionné plus que ça.

En revanche le réalisateur est plus qu'intéressant dans sa volonté de faire dans le classique au sens noble du terme (A la manière d'un Eastwood), ce qui montre la richesse de l'homme puisqu'on sait depuis Sundance son appétence personnelle pour un cinéma plus aux marges. Ici il offre un film qui ne fait pas le malin mais sensible, pudique là où d'autres en feraient des tonnes en raison du sujet. A souligner également le casting impeccable, entre autres les deux petits jeunes tout simplement épatants, Timothy Hutton et Elizabeth McGovern.

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Une distribution de folie (Serrault, Dutronc, Villeret, Dhéry, Trintignant...) dans un conte post-apocalyptique sans équivalent dans notre cinéma hexagonal. On pourrait croire le Nicolas Winding Refn de "Valhalla Rising" aux manettes, mais non, il s'agit bien du d'habitude très conventionnel Christian de Chalonge qui propose ici une véritable expérience cinématographique et sensorielle, sans compromis.

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Denis Amar, cinéaste peu habitué à faire dans la finesse, était le candidat idéal pour réaliser ce spot de pub géant pour la prévention routière. Ici tout est bas du front, c'est le festival du gros beauf, et pour jouer ça Jean Yanne et Jean-Pierre Marielle étaient des génies, de la bagnole comme symbole phallique. C'est d'une violence inouïe, d'une conn... inouïe, et je le crains assez représentatif d'une époque pas jojo qu'on regarde pourtant parfois avec nostalgie.

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Je ne m'étais jamais lancé car j'avais tout simplement peur de voir un sous-"Délivrance" bourrin, mais en fait c'est vachement bien foutu, haletant, chaque protagoniste existe, et la dernière partie m'a rappelé l'ambiance de trucs horrifiques tels "La Maison des 1000 morts" et même "Midsommar", même si ce "Sans retour" est très ancré esthétiquement, par ses effets, dans les années 80. C'est toujours agréable de se reprendre une dose de ce cinéma qui est mort et enterré.