Mon année BD : 2020

Annotation :

Mise en place solide et intrigante, personnages très forts, singularité assumée d'un dessin radical, parfois volontairement approximatif (dans la colorisation, qui bave un peu sur les bords), double intrigue prenante (une femme de la ville opposée au Grass Kingdom, et un tueur en série sévit dans la région depuis des années) : la trilogie démarre sans anicroche et pose d'emblée son univers.
Avec en prime, une bonne accroche en fin de volume pour donner envie de pousser vers la suite.

Annotation :

Le tome 2 poursuit sereinement la route du premier, souffrant à peine d'un léger creux au milieu, le temps de recharger les batteries, de déployer les enjeux du futur final, et de se diriger doucement vers les premières révélations majeures au sujet des personnages.
Toujours aussi solide, de plus en plus sombre : du très bon.

Annotation :

Le final de la trilogie est à la hauteur du reste : spectaculaire, crépusculaire, violent sans excès. Un superbe dénouement pour une histoire prenante de bout en bout. Remarquable.

Annotation :

Pas une découverte, là, loin s'en faut ! J'ai lu et relu la plupart des Astérix quand j'étais gosse, la série faisait partie des rares B.D. que nous avions à la maison (avec l'inévitable Tintin, et Gaston Lagaffe).
En vacances chez des copains qui avaient l'intégrale, j'ai eu envie de replonger dans celui-ci. Et c'est toujours aussi bon, fin, bien vu et bien écrit. Indémodable (tant que Goscinny est au scénario, bien sûr).

Annotation :

Marc-Antoine Mathieu, habitué à faire exploser les codes et limites du Neuvième Art dans des B.D. virtuoses, se montre cette fois plus sage d'un point de vue graphique. On retrouve son trait habituel, son travail en noir, blanc et nuances de gris, sa manière de camper des visages figés qui s’avèrent étrangement expressifs, la grande variété cinématographique de ses angles... mais sans martyriser les cases et la mise en page.

C'est que son propos, inspiré par une descente impromptue de Dieu dans notre monde, est extrêmement vaste et ambitieux. Et nécessite de bien accrocher ses neurones avant d'embarquer, parce que c'est de ce côté-là que ça secoue !

Annotation :

[avis sur le diptyque] En dépit d'un dessin parfois approximatif dans la représentation des corps et des visages (mais pas des paysages, superbes), cette histoire de prime abord banale nous transporte beaucoup plus loin qu'on pouvait l'imaginer.
Une très belle réflexion sur le rapport que nous entretenons avec le temps, sur la nécessité de penser son existence comme une chance à brûler, mais aussi sur l'amitié et la passion, au-delà de toutes les limites concevables.

Annotation :

[avis global sur la série] Là encore, une belle idée de départ ! Dans les romans et nouvelles de Sherlock Holmes apparaissent parfois des gamins des rues, les Francs-Tireurs de Baker Street, qui aident le célèbre détective dans ses enquêtes en se glissant là incognito dans des bas-fonds où personne d'autre qu'eux pourrait se glisser sans attirer l'attention.

Legrand et Djian en font les héros de cette série pour enfants loin d'être gnangnan. Les trois enfants (et leur chat !) ont du caractère et chacun une forte personnalité. Et les aventures qu'ils vivent, parfois en appui de Sherlock, parfois de leur côté, sont de plus en plus complexes et rudes au fil des tomes.
On ajoute une remarquable reconstitution visuelle du Londres fin XIXème siècle, et on obtient une série hyper attachante, à lire dès 11 ans et sans limite d'âge !

Annotation :

Un joli univers, assez miyazakien. Je n'ai lu que ce tome 1 en début d'année, sans lire le deuxième qui forme diptyque (avec des suites élaborées de la même manière). Il faudra que je relise le tout pour m'en faire une idée plus précise, parce que c'est assez touffu et mystérieux.

Annotation :

Sans me convaincre à 100%, les précédents essais de Ferri & Conrad m'avaient suffi. Pas celui-ci. Si le dessin est irréprochable, chaque nouveau tome post-Uderzo prouve un peu plus qu'on ne remplace pas Goscinny. (Déjà, les derniers Uderzo solo, bref...)
Là, ça manque de rythme, de vanne, de sous-texte. Le duo raconte une histoire plus ou moins logique dans l'univers Astérix, mais sans en retrouver l'esprit et le pétillant. Aussitôt lu, aussitôt oublié, avec à peine un sourire ou deux en récompense. Trop peu pour un tome de cette série mythique.