Cover Pictures (2021)

Liste de

104 films

créee il y a plus de 3 ans · modifiée il y a 3 mois

Une vie de chien
7.5

Une vie de chien (1918)

A Dog's Life

33 min. Sortie : 14 avril 1918 (États-Unis). Comédie dramatique, Muet

Court-métrage de Charlie Chaplin

Paul_ a mis 8/10.

Annotation :

1er janvier

Merveilleuse façon de débuter l'année. Pour son premier film avec la First National, Chaplin bénéficie d'une plus grande liberté. Le personnage de Charlot est déjà bien campé et l'adoption du chien, les gags parfaits, ce mélange génial de pathos et de slapstick préparent Le Kid.

Une journée de plaisir
6.5

Une journée de plaisir (1919)

A Day's Pleasure

18 min. Sortie : 8 décembre 1922 (France). Comédie

Court-métrage de Charlie Chaplin

Paul_ a mis 7/10.

Annotation :

1er janvier

Un rôle inhabituel de père de famille, trois séquences inégales mais un rythme d'enfer.

Charlot et le Masque de fer
7.1

Charlot et le Masque de fer (1921)

The Idle Class

32 min. Sortie : 31 octobre 1924 (France). Comédie, Muet

Moyen-métrage de Charlie Chaplin

Paul_ a mis 7/10.

Annotation :

1er janvier

Le comique y est plus poussif mais en interprétant deux personnages comme dans Le Dictateur, Chaplin pose la question politique, annoncée par le titre original "The Idle Class", avec force et finesse.

Caprice
5.8

Caprice (2015)

1 h 40 min. Sortie : 22 avril 2015. Comédie romantique

Film de Emmanuel Mouret

Paul_ a mis 5/10.

Annotation :

4 janvier

Comme une allégorie du désir, où l'homme sabote son miracle conjugal pour céder à la tentation d'une Anaïs Demoustier rousse comme le diable, surgissant dans le champ telle Méphistophélès, quand la raideur, la blondeur hitchcockiennes des cheveux de Virginie Efira étaient promesse de stabilité. Mais la méthode Mouret semble toucher à ses limites : cette fois c'est tout le discours du film qui repose sur une faute originelle, or même si l'on est dans le cadre d'une fable burlesque, l'identification difficile voire impossible au personnage pose problème.

Un chant d'amour
7.4

Un chant d'amour (1950)

25 min. Sortie : 1950 (France). Drame, Muet

Court-métrage de Jean Genet

Paul_ a mis 8/10.

Annotation :

5 janvier

Les gestes bressonniens, la cellule comme espace de la misère sexuelle, la mortification des corps crispés par le désir, la masturbation qui devient amour de soi. Cette danse muette au début qu'on croirait tout droit sortie de Twin Peaks, et la puissance d'un rêve champêtre. Les autres séquences de rêve sont plus convenues et le film patine clairement sur la fin, mais c'est assez fascinant comme Genet parvient à tenir ces 25 minutes dans le silence.

Fais-moi plaisir !
6.3

Fais-moi plaisir ! (2009)

1 h 24 min. Sortie : 24 juin 2009 (France). Comédie, Romance

Film de Emmanuel Mouret

Paul_ a mis 6/10.

Annotation :

7 janvier

On dirait une adaptation d'After Hours en comédie romantique. (Il faut que je voie The Party.) Mais pour une fois plus comique que romantique : Mouret, qui n'a décidément pas peur du ridicule, ose une franche incursion dans la farce, assez réussie pour peu qu'on soit sensible au genre. Et une fois n'est pas coutume, quand on raccroche au wagon du mélo, le trompeur est trompé, ce qui mine de rien fait avaler la pilule plus facilement. Et puis Déborah François...

First Cow
7.2

First Cow (2019)

2 h 02 min. Sortie : 9 juillet 2021 (France). Drame, Western

Film de Kelly Reichardt

Paul_ a mis 7/10.

Annotation :

8 janvier

Je suis sensible aux ambitions de Reichardt, sujet (on manque de films sur l'amitié), lenteur, mutisme, mais en étirant un scénario aussi léger, son film m'a souvent plongé dans l'ennui. En fait la réalisatrice me semble un peu nager entre deux eaux, elle donne la sensation de vouloir prendre ses distances avec la dramatisation traditionnelle tout en s'y résignant finalement. Il y avait une vraie tension dans les histoires courtes de Certaines Femmes, ici les silences ne sont pas aussi parlants, on ne se pose pas autant de questions sur les personnages. À vrai dire je ressentirais presque une pointe d'affectation dans cette insistance sur les gestes, ce refus du dialogue et de la psychologie qui rendent du même coup un peu vains le soin apporté à l'image et la jolie composition des plans. Mais je suis dur avec ce film que j'aurais aimé aimer encore plus et qui me laissera malgré tout de belles images nocturnes, et le souvenir de ces deux dormeurs du val.

(Donc merci Templar !)

Shutter Island
7.7

Shutter Island (2010)

2 h 18 min. Sortie : 24 février 2010 (France). Thriller

Film de Martin Scorsese

Paul_ a mis 4/10.

Annotation :

15 janvier

Dès les premières minutes plombées par une musique tellement envahissante qu'elle en devient grotesque, je me doute que ça va être long. J'ai même deviné assez vite la teneur du twist, moi qui suis d'habitude si lent à comprendre les scénarios ! J'imagine qu'on peut tirer un certain plaisir à en retracer tous les indices, malheureusement je reste bloqué sur la plupart des autres aspects du film : l'image globalement laide (l'île, les visions), le jeu d'acteur (je ne crois tout simplement pas au personnage de DiCaprio), le mauvais goût du propos (les Nazis, la lobotomie, la représentation grossière de la folie). Scorsese n'était déjà pas mon réalisateur préféré, mais alors s'il se met en plus à vendre son âme à Hollywood...

Le Magnifique
7

Le Magnifique (1973)

1 h 33 min. Sortie : 23 novembre 1973. Action, Comédie, Romance

Film de Philippe de Broca

Paul_ a mis 5/10.

Annotation :

16 janvier

Je ne savais pas que c'était une parodie, autant dire que ce début endiablé m'a pris de court. Comme quoi Hazanavicius n'a rien inventé, entre les mimiques de Bébel et ces répliques hilarantes : « vous avez un grain de peau admirable » ou « prenez la corniche supérieure ». L'arrivée de la mise en abyme soulage mais une fois passées les premières transitions amusantes, l'alternance du réel et de la fiction devient vite lassante. Il faut quand même tirer son chapeau à de Broca pour avoir réussi une comédie populaire qui offre en même temps une réflexion intéressante sur le rôle de l'art dans nos vies. Et puis maintenant je saurai pour Bob Sinclar, le DJ.

Dracula
7.3

Dracula (1992)

Bram Stoker's Dracula

2 h 08 min. Sortie : 13 janvier 1993 (France). Drame, Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Francis Ford Coppola

Paul_ a mis 6/10.

Annotation :

20 janvier

Festin visuel et aimables kitscheries. Beaucoup d'effets ont mal vieilli, la caméra subjective ou simplement épileptique, le renvoi lourdingue à Nosferatu (dans une intention artisanale certes louable), le scénario foutraque avec cette façon un peu artificielle de vouloir moderniser le mythe. Le film ne procure pas l'émotion attendue, il lui manque un souffle épique et horrifique. Mais il y a de beaux plans, costumes, couleurs, le couple le plus chic des années 1990 (même si Keanu joue mal) et Hopkins évidemment jouissif en chasseur de vampires. Soit 6 par amour pour Coppola, parce que je pense que le film est au moins en partie raté.

Le Voyage de Chihiro
8.4

Le Voyage de Chihiro (2001)

Sen to Chihiro no Kamikakushi

2 h 05 min. Sortie : 10 avril 2002 (France). Animation, Aventure, Fantasy

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Paul_ a mis 8/10.

Annotation :

21 janvier

Revu (+2).

Je me disais bien que celui-ci nécessitait une réévaluation. Miyazaki déploie des merveilles d'imagination dans un univers onirique à l'évidence lynchéenne, dont le spectateur accepte naturellement l'étrangeté. C'est aussi un récit d'apprentissage loin de tout anthropocentrisme, qui met à mal le manichéisme traditionnel, où l'homme gourmand, avide et oisif en prend pour son grade. Je me rappelais forcément du voyage en train mais je regrette seulement cette arrivée chez la sorcière jumelle, qui détruit un peu le mystère du film pour le faire renouer avec un happy end classique sur fond d'histoire d'amour. J'aurais aimé une fin plus ouverte, plus en phase avec l'irrationalité du film.

Aucun regret
5.8

Aucun regret (2015)

22 min. Comédie, Drame, Romance

Court-métrage de Emmanuel Mouret

Paul_ a mis 6/10.

Annotation :

29 janvier

Un personnage masculin insupportable et une actrice magnifique dans une douce mélancolie estivale. On est bien chez Rohm– Mouret.

(Encore merci à Templar, mon fournisseur officiel de films.)

Vénus et Fleur
5.9

Vénus et Fleur (2004)

1 h 20 min. Sortie : 23 juin 2004 (France). Comédie dramatique

Film de Emmanuel Mouret

Paul_ a mis 6/10.

Annotation :

30 janvier

Ce point de vue féminin est intéressant. L'opposition entre les deux personnages est évidemment un peu simpliste, mais l'irrationalité du duo donne une vraie originalité au film, il y a des moments très drôles (c'est bête, mais le coup des ballons m'a fait rire) et des plans d'une fraîcheur qui fait du bien, notamment celui sur le visage magnifique de Fleur sur la plage la nuit. Et vive Pessoa !

(Sinon j'ai eu peur avec le caméo de Mouret, j'avais pas envie de le voir. Et ce personnage de voisin tripoteur joué par le producteur du film est très gênant. On ne se refait pas...)

Amarcord
7.7

Amarcord (1973)

2 h 03 min. Sortie : 10 mai 1974 (France). Comédie dramatique

Film de Federico Fellini

Paul_ a mis 8/10.

Annotation :

6 février

Les métaphores manquent pour décrire les films de Fellini : tourbillon, feu d'artifices, pullulement, en fait la vie, tout simplement. Les premières minutes sont assez ébouriffantes dans cette manière de faire succéder les vignettes sans fil narratif (encore) apparent, reliées seulement par un espace, un moment, un visage. Et il faut voir ce nouveau défilé de trognes, cette galerie de freaks ! S'il est vrai qu'on utilise seulement 10% de notre cerveau, Fellini lui donne l'impression d'utiliser 100% de son intelligence cinématographique, exploitant à fond tous les moyens de l'art, la palette entière de ses tons aussi, nichant tantôt la mélancolie dans le rire, tantôt le comique dans le tragique. La poésie chez lui, intimement liée à l'artifice, fait toujours aussi brusquement irruption dans le réel : c'est un poème déclamé sur un chantier, un oncle fou perché sur son arbre (le déchirant « voglio una donna »), l'apparition d'un paquebot (en carton !) dans la nuit, un paon dans la neige... Et je me dis qu'il est peut-être, plus encore que Leone ou Visconti, le plus proustien des réalisateurs italiens : pour l'anamnèse quasi-omnisciente, portée par un narrateur discret, pour l'imperceptible passage du temps, à l'échelle d'une soirée ou d'une année, avec le cyclique retour des « manine », pour l'abîme entre les représentations et la réalité, cristallisé autour de la lubrique Gradisca, sorte de duchesse de Guermantes du pauvre, pour cette mère aimante, ce père sévère mais au fond débonnaire, et même pour cet humour tendre et polisson (l'école buissonnière, la masturbation collective !).

Vincent, François, Paul et les autres...
7.1

Vincent, François, Paul et les autres... (1974)

1 h 58 min. Sortie : 20 octobre 1974. Drame

Film de Claude Sautet

Paul_ a mis 6/10.

Annotation :

8 février

Couleurs froides, pluie nocturne et médiocrités ordinaires, comme dans Les Choses de la vie. La mise en scène est sans éclat, à l'image de ses personnages, et donne envie de déprimer encore plus – c'est-à-dire de voir du Pialat. En effet le film me paraît un peu dans un entre-deux stérile, à mi-chemin entre un naturalisme à visée documentaire et quelque chose de plus mélodramatique, où on lâcherait les chevaux du lyrisme. Reste que les acteurs, les actrices ont l'élégance perdue d'un autre temps.

Inland Empire
6.6

Inland Empire (2006)

3 h. Sortie : 7 février 2007 (France). Drame, Fantastique, Thriller

Film de David Lynch

Paul_ a mis 9/10.

Annotation :

9 février

Il y a décidément une volupté supérieure à ne pas comprendre un film, encore plus quand celui-ci nous laisse avec l'impression que tout est là pour qu'on le comprenne. Ainsi la première heure n'est jouissive que rétrospectivement, parce qu'on se berçait encore de l'illusion d'en avoir les clés : la mise en abyme, une actrice emprisonnée dans son rôle, l'autonomie de la fiction... Et puis quoi ? Pourtant Lynch continue de disséminer des indices, avec des répliques qui prennent sens longtemps après avoir été prononcées, ou des images rappelées par un montage qui donne au film la forme d'un puzzle ou d'un labyrinthe mental. Mais le plaisir ne semble plus tant résider dans la déduction que dans l'intuition. On sent, on sait que l'on est dans une représentation spatiale de l'inconscient, avec la géniale pièce des lapins (je ne me remets pas de ce raccord avec les vieux...) qui rappelle évidemment la chambre rouge de Twin Peaks ou l'appartement de Blue Velvet. On ramasse les morceaux d'une boucle temporelle. On connaît le vertige de nouvelles mises en abyme. On est frappé par la puissance pure des images, des rues de Pologne sous la neige la nuit, le visage d'une très belle femme baigné de pleurs. Et puis le son, les dialogues – il y a une mélodie propre à Lynch dans leur diction –, la musique toujours, et ce quelque chose de très émouvant qui naît de son montage avec l'image. Enfin la vidéo apporte un plus, renforce la subjectivité, donne l'impression d'un film en direct depuis l'inconscient. C'est aussi le film qui contient tous les autres films de Lynch, avec ce générique magnifique qui ressemble à des adieux au cinéma, et en même temps à un happy end ! Il ne me reste plus maintenant qu'à revoir Lost Highway et Mulholland Drive, à reprendre tout Twin Peaks.

Le Parrain
8.5

Le Parrain (1972)

The Godfather

2 h 55 min. Sortie : 18 octobre 1972 (France). Policier, Drame

Film de Francis Ford Coppola

Paul_ a mis 10/10.

Annotation :

11 février

Revu.

Je me voyais déjà baisser sa note, le détrôner de mon top 10, mais non... Vu il y a 7 ans et c'est comme si c'était hier, le film est tel que dans mon souvenir. (D'ailleurs c'est toujours assez jouissif comme on se rappelle de quoi sera faite la scène qui suit au moment où se joue la scène qui la précède immédiatement. Il faudrait revoir plus souvent les films !) Du culte partout. Une idée forte de mise en scène par scène. Une intensité dans le cadre, dans le jeu, dans le montage qui fait passer les trois heures à toute allure. Et puis la Sicile au milieu comme une parenthèse édénique... Les acteurs ont un charisme surhumain, le scénario magnifique dit aussi énormément de choses implicitement. Rarement vu un film aussi proche de la perfection.

Le Parrain - 2e Partie
8.3

Le Parrain - 2e Partie (1974)

The Godfather: Part II

3 h 20 min. Sortie : 27 août 1975 (France). Gangster, Drame

Film de Francis Ford Coppola

Paul_ a mis 9/10.

Annotation :

12 février

Revu.

Meilleure suite de l'histoire du cinéma ? Plus complexe, plus subtile, plus politique que son prédécesseur. Pas étonnant que j'en aie gardé moins de souvenirs : plus rien ne dépasse dans cette marche désormais implacable de la tragédie. Donc moins de morceaux de bravoures, moins de cette impression de perfection, mais toujours la majesté, la gravité, la solennité. Le passage des couleurs chaudes aux couleurs froides. De Niro évidemment merveilleux. Et ces fondus toujours bouleversants.

Et Lucas a tout pompé chez son mentor pour la prélogie en fait ! La trajectoire d'Anakin ressemble étrangement à celle de Michael...

Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait
6.5

Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait (2020)

2 h 02 min. Sortie : 16 septembre 2020. Drame, Romance

Film de Emmanuel Mouret

Paul_ a mis 8/10.

Annotation :

13 février

Revu.

Oui, outre la scène finale du train, je retrouve vraiment quelque chose de Demy dans ces zooms enchanteurs, et qui font comme un frisson dans l'air... Macaigne et surtout Dequenne toujours sublimes.

Under the Skin
6.3

Under the Skin (2013)

1 h 48 min. Sortie : 25 juin 2014 (France). Science-fiction, Thriller, Drame

Film de Jonathan Glazer

Paul_ a mis 6/10.

Annotation :

14 février

Pour la Saint-Valentin.

La mélancolie de l'extraterrestre, c'est quand même un beau sujet. Assez drôle aussi de voir ce film quelques jours après Inland Empire. Malheureusement c'est jamais bon signe quand on se dit que l'histoire aurait pu faire l'objet d'un moyen voire d'un court-métrage. Certes, c'est un film d'ambiance, mais Glazer étire trop ses plans à partir de la deuxième moitié, plus convenue. J'ai préféré le début très dark Kiarostami – vive les scènes de voiture au cinéma – et cette belle scène avec le sosie d'Elephant Man.

La Cérémonie
7.4

La Cérémonie (1995)

1 h 52 min. Sortie : 30 août 1995 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Claude Chabrol

Paul_ a mis 6/10.

Annotation :

15 février

Quelle cruauté ! On pense à Renoir, à Haneke forcément. Nourri de polars et de Hitchcock, Chabrol met les pieds dans le plat, grossit le trait pour renforcer l'ironie tragique. On sait à quoi s'attendre, et c'est ce qui va rendre l'attente insoutenable. La violence symbolique réside dans le rapport inégal au langage, exposé par un travail intéressant sur les sociolectes. Bonnaire et Huppert sont épatantes et font passer des frissons dans le dos, chacune dans le registre habituel de l'autre, même si le jeu d'emblée très fermé de la première entrave un peu l'identification. J'ai aussi trouvé l'utilisation de la TV intéressante. Le titre pointe assez clairement vers Les Bonnes, le film étant l'adaptation d'un roman lui-même inspiré de la pièce de Genet, et on retrouve en effet ce même parfum d'aliénation chez les personnages.

Le Parrain - 3e Partie
7.4

Le Parrain - 3e Partie (1990)

The Godfather: Part III

2 h 42 min. Sortie : 27 mars 1991 (France). Drame, Gangster

Film de Francis Ford Coppola

Paul_ a mis 7/10.

Annotation :

17 février

Malgré un traitement des personnages plus caricatural, une interprétation en chute libre (Andy Garcia et Sofia Coppola ne font évidemment pas le poids par rapport à leurs illustres aînés), des raccourcis dans le scénario (les dialogues me semblent trop présents quand dans le 2 on nous laissait deviner les complots avec les images) et des idées recyclées à l'image du montage final, il faut saluer la cohérence narrative et esthétique de ce dernier opus par rapport aux deux précédents. Le rapport à la famille, la Sicile, la musique, tout ce qui fait l'identité de la trilogie reste intact. Même si Robert Duvall manque terriblement. Et je serais curieux de découvrir le nouveau montage de Coppola.

Adieu Philippine
7.3

Adieu Philippine (1962)

1 h 46 min. Sortie : 25 septembre 1963. Drame

Film de Jacques Rozier

Paul_ a mis 7/10.

Annotation :

19 février

Sans doute un des films que j'avais le plus envie de voir, hélas... Il faut dire en préambule que je suis resté bloqué quasiment tout du long sur cette terrible post-synchronisation. Le début à Paris m'a plu avec cet instantané lucide d'une époque (les prédictions du vieux, la satire de la pub !), avant que les personnages, tous plus insupportables les uns que les autres, ne prennent le dessus. J'imagine que c'est ce qui contribue au charme du film, mais de la même manière le son harassant, les cuts intempestifs, tout cet aspect foutraque qui fait d'habitude la poésie de la Nouvelle Vague m'a semblé ici, et je n'aime pas le mot, assez vieilli. Mis à part des moments de grâce certains (le travelling dans la rue, la danse sous la lune, le regard caméra), pour une œuvre se voulant naturaliste, l'ensemble m'a paru manquer cruellement de naturel. En revanche la fin, sur laquelle plane ce gigantesque hors-champ de l'Algérie, laisse un sentiment de mélancolie assez subtil qui grandira peut-être en moi.

India Song
6.4

India Song (1975)

2 h. Sortie : 4 juin 1975. Drame, Romance

Film de Marguerite Duras

Paul_ a mis 7/10.

Annotation :

22 février

C'est sûr qu'à côté les plans de Tarr paraissent tout riquiquis. Il y a des moments où je suis à 4, d'autres à 9. D'un côté on peut reprocher au film la fonction simplement illustrative de ses images le réduisant à un (magnifique) roman-photo, de l'autre on peut mettre en avant le travail sur le son, avec ce hors-champ polyphonique, et surtout cette désynchronisation des paroles des personnages qui invite à une réflexion sur le souvenir. Delphine Seyrig n'a jamais été aussi sensuelle, son corps, la grâce de sa démarche, sa voix (pas assez entendue) sont sublimés et quand on a lu Le Vice-Consul, la rencontre attendue avec Michael Lonsdale est réellement émouvante, avec la plus belle des déclarations : « Je ne savais pas que vous existiez. » Ce pourrait être comme une suite de Marienbad. Or justement, on se prend à rêver, à l'image de ce dernier, d'un montage total qui ferait du film un chef-d'œuvre.

La Graine et le Mulet
7.1

La Graine et le Mulet (2007)

2 h 31 min. Sortie : 12 décembre 2007 (France). Drame

Film de Abdellatif Kechiche

Paul_ a mis 7/10.

Annotation :

23 février

C'est la vie... Une scène de cul pour commencer, on est bien chez Kechiche. Toujours le miracle du jeu, avec cette sensation troublante que les acteurs sont leurs personnages, que la troupe se connaît depuis toujours. Et toujours la musicalité de cette langue reconnaissable entre mille : Hafsia parle vraiment comme Ophélie, ou l'inverse (quand Slimane est mutique comme Amin). D'ailleurs, comme dans Mektoub, mes scènes préférées restent celles où on parle pour ne rien dire : le couscous dominical, les musiciens commères ! Alors quand le scénario, cruel et presque trop malin, prend le dessus sur ces simples moments de vie, j'ai l'impression qu'on perd quelque chose en route. L'idée de la fin est belle en soi, mais je trouve qu'elle s'intègre mal dans le projet de Kechiche qui est justement de filmer le non-événement. Certains raccords étaient déjà suffisamment dévastateurs avant ce montage final, trop dramatique à mon goût. À noter pour finir qu'en voyant la fameuse scène de la danse du ventre, on peut sans doute se faire une idée de l'état de transe auquel veut parvenir Intermezzo...

La Femme d'à côté
7

La Femme d'à côté (1981)

1 h 46 min. Sortie : 30 septembre 1981. Drame, Romance

Film de François Truffaut

Paul_ a mis 6/10.

Annotation :

1er mars

Toujours un plaisir de retrouver le talent romanesque, de conteur de Truffaut. Les fenêtres hitchcockiennes, les soupirs amoureux et ces belles scènes où Fanny est seule avec son regard... Ardant. Les fondus aussi sont assez merveilleux et participent de ce joli travail sur la latence de l'événement. Mais Truffaut aime peut-être encore trop le drama : il observe ses personnages avec justesse mais il y a comme cette sensation d'un manque de distance, d'ironie qui ferait la marque des grands ?

Vivement dimanche !
7

Vivement dimanche ! (1983)

1 h 50 min. Sortie : 10 août 1983 (France). Comédie, Policier, Thriller

Film de François Truffaut

Paul_ a mis 4/10.

Annotation :

4 mars

Truffaut s'amuse avec sa muse mais en oublie un peu le spectateur. Voiture, pluie, commissariat, théâtre en carton-pâte qui rappelle celui du Dernier Métro, tout est faux dans cet hommage au film noir qui multiplie sciemment les coïncidences et les invraisemblances. Mais ce n'est pas parce que c'est fait exprès que ça en devient d'un coup moins fastidieux et moins gênant (la relation entre les deux personnages, certains dialogues...), et que l'artificiel se fait brillant. Ce type de film pastiche n'est peut-être pas non plus tout à fait mon genre... Sinon Fanny, plus belle voix féminine du cinéma français après Delphine ?

Agents très spéciaux - Code U.N.C.L.E.
6.5

Agents très spéciaux - Code U.N.C.L.E. (2015)

The Man from U.N.C.L.E.

1 h 56 min. Sortie : 16 septembre 2015 (France). Action, Aventure, Comédie

Film de Guy Ritchie

Paul_ a mis 6/10.

Annotation :

23 mars

Après vingt jours sans voir de films on est toujours un peu plus indulgent. À mi-chemin entre le film sérieux et la parodie, Ritchie se fait plaisir et ça se ressent. En plus il cède beaucoup moins à la violence qu'à son habitude, dans l'ensemble il y a même une volonté intéressante de contourner la scène d'action qui sied bien au cachet du film d'espionnage. Outre les réjouissances de rigueur (le caméo de David Beckham !), il y aussi des scènes dont on a l'impression qu'elles existent dans le seul but de faire figurer une musique chérie du réalisateur, et si elle me déplaît souvent ailleurs, je trouve cette gratuité assez belle ici, parce qu'on sent qu'elle vient d'un vieux fantasme de cinéphile. Et puis je dois avouer que chacune des apparitions d'Alicia –avec à chaque fois cette question : quelle nouvelle toilette pourront-ils bien trouver pour la sublimer ? – m'a fait pousser un soupir d'émerveillement.

En revanche, Hammer, quel psychopathe.

Le Projet Blair Witch
6.1

Le Projet Blair Witch (1999)

The Blair Witch Project

1 h 27 min. Sortie : 28 juillet 1999 (France). Épouvante-Horreur

Film de Daniel Myrick et Eduardo Sánchez

Paul_ a mis 2/10.

Annotation :

27 mars

Évidemment que je suis pour ne pas tout montrer dans les films d'horreur, sauf quand c'est pour ne rien montrer du tout. Ce film suggère uniquement le néant. On en vient à espérer le moindre jump scare, un climax qui ne viendra jamais. Sans parler des personnages idiots qui empêchent toute identification et font rire de leur malheur.

Le Dîner de cons
7.2

Le Dîner de cons (1998)

1 h 20 min. Sortie : 15 avril 1998. Comédie

Film de Francis Veber

Paul_ a mis 6/10.

Annotation :

28 mars

Grand film populaire, moliéresque dans ses types et ses rebondissements, avec un duo d'acteurs qui se régale. Même Huster qui se marre tout du long m'a paru attachant. Le film est surtout très bien rythmé, on oublierait presque que c'est un huis clos.

Paul_

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