Road-music in 2021 (quoi que ça veuille dire)

Annotation :

Ouais bah... Quelle classe putain. Pendant ma deuxième écoute, je m'étais permis un assoupissement, et j'ai littéralement fait un rêve sensuel exactement dans la même durée que l'album. Genre, quand il s'est arrêté, mon rêve s'est mis en arrêt sur image et je me suis réveillé. Révélateur je trouve ! Coïncidence ? Je ne crois pas.

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : Vodoo Chile (le niveau est devenu trop haut après ça frère)

Annotation :

C'est le premier disque d'Iron Maiden à m'avoir ennuyé : la structure des morceaux est très classique et monotone, les solos n'ont pas le temps de respirer car vraiment exploités comme des ponts et, en manière générale, c'est quand même pas des masses brutal. Mais le son Iron est bien là et permet de passer un agréable, mais immédiatement oubliable, moment.

Morceau qui m'a accroché à la première écoute :"The Legacy" (normal, c'est le seul qui sort un peu du sillon avec la guitare acoustique...)

Annotation :

Mon premier Ferrat, et je pense que je vais plutôt me porter sur son disque consacré qu'à Aragon pour le découvrir... Le disque est selon moi très divisé entre les perles (La Montagne, Que serais-je sans toi, Au bout de mon âge), les morceaux qui ont juste mal vieilli notamment à cause des boites à rythme (La jeunesse, Hourra), et certaines qui sont juste des horreurs qui ont carrément vieilli (Autant d'amours autant de fleurs -comment lire des âneries pareilles et vouloir les mettre en musique ?-, Le jour où je deviendrais gros). Donc vraiment mitigé, malgré la présence des quelques pépites.

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Que serais-je sans toi" (arrangements précieux pour un extrait poétique somptueux, sous le velours de la voix maligne du Ferrat)

Annotation :

Le son Jarre : si unique. Malgré qu'on sent toujours l'ombre d'Oxygène planer fortement, les atmosphères proposées sont d'une singularité irrésistibles, et savent être tour à tour réjouissantes et planantes.
Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Chronologie Part.4" (bon c'est le plus accessible, car le plus entrainant, mais qu'est-ce que c'est cool)

Annotation :

Mélange d'électro et d'arabisme, si le mélange distrait bien, il manque un grain de folie à ce disque. L'initiative artistique est à saluer et il est vraiment pas mal du tout, mais je n'ai pas été emporté.

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Heer" (une atmosphère très particulière, le symbiose du parti pris du disque)

Annotation :

C'est le genre d'album qu'on peut écouter que subjectivement. Zappa est mon guitariste préféré, et il aurait juste manqué le quatuor doré (Willie the Pimp - Packard Goose - Watermeleon - Muffin Man) pour que je sois totalement comblé. De plus, l'album est vraiment assemblé pour fondre les frontières et créer un album très cohérent malgré les dates et les genres, ce qui le rend particulièrement intéressant ! Et la pochette est... marquante.
A écouter en regardant un Hentai avec un verre de cidre (breton bien entendu) à la main.

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Butter or Canons" (avec un emballement du solo proprement hallucinant)

Annotation :

Contre vents de métalleux j'ai tendance à soutenir Apocalyptica, mais sur ce coupe-là, les gars ont un peu oublié la base de leur recette, souhaitant devenir plus accessible ; ils échouent à garder l'essence. Les musiciens sont en forme, ils savent toujours très bien finir un album, mais quelque chose s'est perdu sur ce CD.

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Hole in my soul"

Annotation :

De base, moi j'aime bien ce que fais Bruno Coulais, il m'est même arrivé de trouver qu'il était ce qu'il y avait le plus à sauver dans certains films ("Lucky Luke") ! Ici, les influences impressionnistes s'entremêlent délicieusement avec les évocations marines, certains morceaux à l'instar de "Microsmos" font de l'imitation lyrique, et même la chanson finale est très sympa ! C'est dommage par contre que les thèmes et leur tonalité aient de la peine à se renouveler...

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Disparus" (avec un superbe solo de violon en introduction, et un solo de violon qui m'accroche, c'est pas tous les jours)

Annotation :

Le deuxième Morisson (et c'est pas peu dire qu'ils sont pas dans le même créneau) se dévoile ici comme un folker hors-pair, avec une poignée de chansons à la fois très entrainantes et imprégnantes. De quoi donner envie de partir en road trip !

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Caravan" (la symbiose de tout ce qui me plait chez cet artiste que je découvre)

Annotation :

Effectivement, quand on l'écoute, impossible de se dire qu'Axel Rose y a passé 10 ans. Dans le contexte de l'attente, je comprends aisément qu'on se dise "tout ça pour ça ?". Mais dans un contexte de recul de plusieurs années, force est de reconnaitre que la prod de l'album a réussi à m'embarquer dans son délire, et malgré ses incontestables temps morts, il y a aussi et surtout des putain de bons morceaux, bien hargneux et impeccablement arrangés !

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Sorry" (avec les échos de guitare, ce super refrain, et même ce solo un peu étrange)

Annotation :

Un des rares disques que Zappa a volontairement un peu bâclé, notamment pour en finir rapidement avec la deuxième formation des Mothers qui était clairement celle qu'il aimait le moins. En disque fait à la hâte, il a déjà fait du très bon, avec "Absolutely Free" ; mais sur ce disque, malgré des bonnes trouvailles, je trouve la face A bancale. La face B est du pur Zappa, une tuerie (oui même cette fin), mais toute la séquence du rire par exemple n'a aucun impact subversif à côté d'une simple introduction en toux.

Morceau qui m'a accroché à la première écoute : "The Eric Dolphy Memorial Barbecue" (du pur Zappa, et l'un des plus accessibles du disque)

Annotation :

Je trouve que Murat a totalement compris la construction et l'attrait des mélodies qui nous viennent du Moyen-Age (notamment le charme mélodique des comptines d'antan), et s'en sert à merveille pour restituer une ambiance élégante au sein de la France de Béranger. Arrangements, voix portent ce disque qui n'est jamais longuet. Je dirai simplement qu'il manque d'ambition sur certains titres, comme "La chatte".

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Les souvenirs du peuple" (j'aime beaucoup les chansons acoustiques mélancoliques de Murat, c'est con qu'il en fasse pas plus)

Annotation :

Nirvana rejoint donc les groupes qui n'auront fait que progresser au fil des albums, jusqu'au Masterpiece (même si c'est un Live). A titre personnel, j'ai toujours trouvé le trio un peu surestimé, mais ce disque brille de milles feux autant pour les revisites acoustiques que pour les reprises : on les redécouvre, et c'est sacrément cool (surtout en connaissant le contexte personnel de Cobain lors de l'enregistrement, puis le caractère posthume...).

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "The man who sold the world" (t'imagine, une légende anglaise apprend qu'une légende américaine reprend un de ses meilleurs morceaux...)

Annotation :

Ce n'est clairement pas le meilleur Richard Hawley, très loin derrière son chef d'œuvre "Gutter's Love" et "Lady's Bridge", tout simplement parce qu'il n'essaie pas de reproduire sa recette magique. Pourquoi pas hein ! Mais c'est dommage que ses chansons rock ne s'acclimatent pas avec sa recette magique, elles restent très bonnes voire excellentes mais elles auraient pu être encore mieux... Car ça reste ses chansons douces, à l'envolée, qui enchantent majoritairement. Richard, je comprend que tu veuilles dissiper le malentendu autour de toi, mais avant toute chose reste un alien.

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Time his" (voilà le seul morceau rock où sa recette mélancolique / acoustique est au plus près de fusionner totalement avec une musicalité plus énergique)

Annotation :

Ce qui arrive quand le ranch du Loner est en deuil d'amour. J'aime beaucoup quand Young fait trainer ses chansons pour des atmosphères authentiquement blues, et cet album est un sommet en la matière. Le noir lui va mieux que le jaune pour moi, et ce sont bien 40 minutes de pur solitude alcoolisé qui nous est offert (même si je piffe pas "for the turnstiles", que je trouve cliché tendance touriste au Texas).

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "On the beach" (un vrai gros chef d'œuvre pour moi, je me tâte pour voir si il rejoindra mon Top 100 de mes morceaux)

Annotation :

Je trouve que le disque ne colle pas à son interprète : je ne crois pas en Birkin quand elle chante "Help camionneur" (même musique que Le canari sur le balcon) ou "les capotes anglaises", le ton est tellement contradictoire avec sa voix (d'autant plus qu'elle manque encore d'assurance, c'est normal), que je ne suis jamais rentré tout-à-fait dans le disque et me suis même un peu ennuyé, malgré le charme Gainsbourg présent. Bon, c'est pas grave, tous les autres disques solos de Birkin avec Serge derrière sont magnifiques, en premier lieu "Baby alone in babylone" !

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Kawasaki" (mais je la connaissais déjà...)

Annotation :

Sans reproduire le miracle de son premier album, ce disque contient des vraies perles hors du temps. Je vais pas cacher que l'effet "serpent à sonnettes" n'est pas ma tasse de chocolat (n'hésitez pas à me dire le nom de cet effet sonore), la puissance de la voix et des textes combinées à cette guitare si intimiste n'a tout simplement pas de prix.

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "The Partisan" (forcément... Sans doute l'une, sinon la, plus belle chanson sur la Résistance)

Annotation :

Evocations bretonnes, sans faire dans le folklore pompeux : une guitare électrique pour imiter le vent, le clavier pour les vagues, et des harmonies pour restituer des paysages (les presqu'iles Morbihannaises, les plages du Finistère, la Langue etc.) Très reposant, et très fidèle à l'esprit de Bretagne. Un peu long et rébarbatif toutefois

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Kervel" (malgré que le "riff" soit involontairement du plagiat de Léo Ferré - écoutez les notes de Avec le temps - ^^)

Annotation :

Autant je n'avais pas embarqué pour "No Pussyficat", autant celui-ci m'a beaucoup plus convaincu. Ca m'avait frustré que l'union entre deux musiciens aussi géniaux ne m'ait pas convaincu... Bon, je trouve que "Evensong" est insupportable quand même (heureusement c'est le plus court), mais le reste est à la fois empli de mystère et doué d'un ambient techniquement incroyable et exigeant.

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Wind on wind" (bon, hem... J'adore Discreet Music)

Annotation :

Après moult essais, je déclare mon premier Manset mineur. L'idée ne manquait pas de panache et d'intérêt, c'était un défi à la fois pour le sujet et pour le comparatif (le monumental "La mort d'Orion" que je recommande à tous). Mais toutes les parties récitées sont foirées, cette fois la diction est beaucoup trop monocorde (et même un peu "enrhumé" pour certains...). Les chansons sont très bonnes, mais pâtissent du fait qu'elles se ressemblent toutes niveau arrangements. Fallait bien que ça arrive ^^

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Une chambre à la Havane"

Annotation :

C'est le même Bob Dylan des reprises standard, mais avec cet album, il y a le lyrisme de l'expérience, le poids de la légende et, plus que jamais, une parole de la Sagesse. Les accompagnements, très doux, très agréables (même si "I've made up..." est très inspiré de l'Opéra sur l'amour, qu'on peut notamment entendre dans "la vie est belle", comparez bien les mélodies...), sont des vraies bijoux autour de textes grandioses. L'apothéose en ce domaine étant bien entendu "Murder Most Foul", attribué carrément à un disque entier dans mon édition, ce qui est très bizarre (l'album entier fait 1 h 10, ils pourraient même rajouter un morceau de 10 minutes...). Sacré Bob, increvable

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Key West (Philosopher Pirate" (y'a pas à dire, il sait exploiter les accordéons le salaud)

Annotation :

Julien Doré is back ! Après un & dont je n'ai retenu que "Sombres Archives", le voilà renouant avec ce qui faisait sa particularité : un mélange de second degrés ("La bise") et de gravité romantique ("L'ile au lendemain"), tout en explorant plusieurs terrains ("Bla-Bla-Bla" et son instru NRJ ironique, l'irrésistible Waf) pour un même continuité (notre époque et sa déchéance collective). Certes, aucun morceau n'a l'envergure de "Bouche Pute" et ça remue pas non plus les meubles, mais c'est déjà un plaisir de savoir que Doré ne veut plus se conformer.

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Barracuda 2" (défi réussi pour ce "dytique", mais vraiment, Doré en acoustique, ça convainc mieux)

Annotation :

Voilààà, quand y'a un vrai auteur derrière (en l'occurrence Monsieur Aragon), forcément, le niveau remonte bien ! Sur ce premier disque d'intégrale, c'est surtout le romantisme et les cordes qui dominent (un peu trop pour ces dernières). Sans être non plus du niveau de Léo Ferré, c'est très beau et très classe, un beau partage de poésie.

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Les poètes" (poème dantesque, variations musicales discrètes très agréables)

Annotation :

Même avis que l'autre bien entendu, mais je préfère ce deuxième disque : plus variés niveau arrangements, plus dur, plus nostalgique aussi. Et "Epilogue" est très surprenant de la part de Ferrat !

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Les feux de Paris"

Annotation :

Que voulez-vous réellement reprocher à une BO d'un film de Miyasaki ? ... En plus c'est mon préféré du réalisateur. Un enchantement, bien sûr, qu'attendez-vous pour y retourner ?

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "La jeune fille tombée du ciel" (de la poésie pure, et sa reprise "Tandis qu'elle t'emporte" avec la chorale fout bien les frissons aussi)

Annotation :

Sans être son disque le plus inspiré, il reste de très bonne facture : les cordes dégoulinent pas trop, et ce qui handicape réellement les titres est plutôt la longueur (deux défauts malheureusement très présents durant sa troisième Ere). Mais "Tu penses à quoi" fait fondre, "La frime" vaut le coup, et "Peille" inscrit le village dans une immortalité digne.

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Les artistes" (c'était le seul morceau du disque qui m'accrochais dès mes années collège ^^)

Annotation :

"Tommy" ne m'avait pas emballé plus que ça, mais "Who's Next", moins grandiloquent, m'a tout de suite parlé ! Du vrai bon rock animal, avec un clavier caméléon, un chanteur bien énervé et un batteur au taquet.

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Baba O'Riley" (anecdote qui sert à rien, cette musique servait pour les publicités vendant les cassettes VHS de "1001 Pattes" quand j'étais tout petit, du coup depuis cette chanson est rattaché à des insectes pour moi)

Annotation :

Mon avis n'est pas hyper original : c'est très cool et frais (CQFD), mais lorsqu'on compare avec les Seventies, seul le morceau "Let's Dance" est au niveau. Un disque quand même vraiment émergent des années 80, un très bon moment

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "let's dance" (im-pa-rable ; pour le "China Girl", écoutez la version d'Iggy Pop elle est encore mieux)

Annotation :

(Ou plutôt 8,5) Quelle femme ! On alterne sans cesse entre matraques rock très efficaces et poèmes spoken-word de premier ordre. Parfois la musique n'a même pas besoin d'être le support de Smith, elle s'adapte plutôt à sa voix et c'est elle le support de tout. Pas vieilli d'un pouce, et à recommander autant aux amateurs de rock à l'ancienne qu'aux amateurs de poésie fleuve !

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Birdland" (et en matraque rock, "Free Money" est énorme)

Annotation :

Arman Méliès est hélas trop méconnu, c'est pourtant le genre de chanteur pour lequel on peut foncer tête baissée : il y aura toujours quelques truffes au minimum. Même si je trouve ce disque moins riche et inspiré que "IV" ou mon chouchou "Casino", il reste d'une immense originalité et toujours très adroit quant à ses arrangements si particuliers;

Morceau qui m'a accroché dès la première écoute : "Géopolitique des brumes" (instrumental final très puissant ; en chanson pure, "Sur nos fronts" est particulièrement belle)