Sur écoute - 2016

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Bon je l'ai attendu cinq ans ce putain d'album, je l'ai écouté une bonne vingtaine de fois (et ce n'est pas fini), j'ai attendu deux semaines pour le noter tout en sachant, dès la première écoute, que ça ne descendrait pas en dessous de 9.

Parce que ce groupe je le vénère, ils pourraient faire un album de polka/zouk que je les suivrais à fond. Donc forcément je n'apparais pas comme le gars le plus objectif, c'est comme le Deftones qui, si tout va bien, devrait rester juste en dessous de celui-ci.

Je note que ce groupe sait toujours comment évoluer tout en piochant constamment dans ce qu'il a déjà fait, ici la majorité de la tracklist est constituée de pistes déjà jouées en live depuis parfois 20 ans (!), complètement réarrangées pour l'occasion. Ce qui ne veut pas dire que c'est un album de paresse, au contraire on sent qu'il y a comme toujours une vraie démarche, l'envie d'aller quelque part, de ne pas refaire l'album précédent tout en restant vaguement en terrain familier. C'est peut-être leur album le plus calme, l'ambiance est plus feutrée et intime que jamais, avec énormément de piano, de guitare sèche et d'arrangements à cordes (qu'on doit sans aucun doute à l'ami Johnny Greenwood, fort de son expérience sur les BO de PTA).

Il y a en tout cas le désir de faire quelque chose de vraiment accessible, facile à écouter (contrairement à TKOL) sans que ça soit de la pop aseptisée, bien au contraire. Les arrangements restent d'une richesse folle, les morceaux ont moins de relief que sur un In Rainbows, avec assez peu de grosses montées d'intensité mais ça n'empêche pas des passages purement poignants. Je note en tout cas aucun morceau vraiment faible, que je n'aurais pas spontanément envie d'écouter.

Mes coups de coeur jusqu'à présent : Daydreaming, Decks Dark et Ful Stop.

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Cult of Luna est peut-être le meilleur groupe de post-metal en activité depuis qu'ISIS s'est séparé. Et Mariner sans doute leur meilleur album depuis le fantastique Somewhere Along The Highway. Concentré (5 morceaux, 50 minutes), le disque applique à la perfection la recette favorite du groupe, à savoir développer des ambiances tantôt sombres, tantôt terriblement mélancoliques, avant de balancer des riffs sludge/doom pachidermiques. Ce qui place celui-ci au dessus des deux précédents, c'est aussi la voix de Julie Christmas qui hante le tout, tantôt douce et intime, tantôt gueulante et limite malsaine.

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Je ne suis pas grand connaisseur de Swans mais le groupe avait déjà sorti ce qui était l'un de mes albums de l'année en 2014 avec To Be Kind. Contre toute attente, je trouve The Glowing Man encore meilleur, au point de figurer dans mon panthéon de l'année écoulée.

C'est un véritable album mastodonte : près de 2 heures pour huit titres, dont trois dépassant les vingt minutes. C'est plus atmosphérique et moins atmosphérique que le précédent, avec des montées en intensité presque chamaniques, rempli de trouvailles guitaristiques et avec la voix de Michael Gira dont les élucubrations ne font que renforcer le côté mystique de l'ensemble. Le genre de truc que j'adore, ambitieux et fou.

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SubRosa continue de me baffer avec des albums impressionnants. Leur mélange de riffs doomesque et de passages très lyriques, jouant sur les harmonies vocales, est d'une efficacité folle, menant à des passages d'une rare puissance où guitare, basse, batterie, voix et violons se mélangent dans un tout presque chamanique. Album impressionnant et définitivement l'un de mes favoris cette année.

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Evidemment, je savais que cet album serait dans les hautes sphères de cette liste, avant qu'il ne sorte, avant même qu'il soit annoncé. Deftones doit être l'un de mes trois ou quatre groupes préférés, ils n'ont pas fait un seul album (un seul morceau ?) que je n'adore pas. Et ce n'est pas cette année que ça va changer.

Gore est peut-être leur album le plus surprenant depuis Saturday Night Wrist (je n'ose remonter jusqu'à White Pony), peut-être leur plus calme et en tout cas leur plus varié. On retrouve des tas d'influences, les années 80 comme toujours, mais aussi les 90's, le rock alternatif, le grunge tout ça... Le tout sans que ça ne sonne jamais comme un enchainement de pastiche, ils parviennent à garder leur son et leur sensibilité à chaque seconde.

C'est aussi leur plus riche instrumentalement, rythmiquement, harmoniquement... Tout en étant celui sur lequel Stephen Carpenter semble le plus en retrait, on comprend les déclarations du guitariste qui semblait avoir eu du mal à travailler sur l'album. Ses gros riffs à la 8 cordes se font plus rares même s'ils envoient toujours autant. A côté, les autres membres du groupe semblent se conforter dans leurs positions, Chino en tant que leader, la paire rythmique Sergio Vega/Abe Cunningham plus complète que jamais et l'habillage sonore de Frank Delgado toujours au poil.

Il va encore falloir pas mal d'écoutes pour tout appréhender, mais c'est vraiment passionnant. Mes coups de coeur pour l'instant : Acid Hologram, Hearts/Wires, Rubicon, [L]MIRL et Phantom Bride pour la présence de Jerry Cantrell <3

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C'est génial mais c'est PJ après tout.

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Ça envoie toujours autant les Death Grips, définitivement l'une des formations hip-hop qui me parlent le plus actuellement. Et ce dernier opus est peut-être mon préféré, toujours plus riche tout en gardant ce sens de la destruction sonore.

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La mode est aux trios de femmes biberonnées au rock des années 90. Tant mieux !

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J'ai du mal à dire où se situe exactement la contribution de Jim O'Rourke (que je ne connais d'ailleurs pas) mais en tout cas je retrouve ici ce que j'aime chez Fennesz : ce son atmosphérique très uni, rempli de petits glitches et bizarreries mais complètement trippant. L'un de mes albums électroniques de l'année, sans forcer.

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C'est génial mais c'est Dinosaur Jr. après tout. (tu la sens la puissance argumentaire ?)

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Première écoute d'Agnes Obel et c'est un vrai coup de coeur. J'adore ces instrumentations très feutrées et intimistes, presque "forestières" j'ai envie de dire. La composition n'est pas follement audacieuse mais l'atmosphère et sa voix me parlent totalement.

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Album bien hypé me semble-t-il, et sans doute à raison. De belles influences (Pavement, une voix à la J Mascis), de l'inspiration dans les composition et une ambition digne d'un "gros" groupe, notamment au travers du morceau-fleuve The Ballad of the Costa Concordia qui s'étale sur plus de 11 minutes ! Sans doute l'un des albums rock majeurs de l'année.

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Belle découverte du travail d'Elysia Crampton, c'est une (courte) collection de morceaux électroniques aux atmosphères assez sombres, ça part dans tous les sens tout en gardant une sorte de cohérence. J'ai du mal à le décrire en profondeur mais c'est l'un de mes coups de coeur de l'année dans le genre !

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Je dois dire qu'après les deux énormes baffes punk que furent les deux précédents, celui-ci m'a un chouïa moins impressionné. A la fois plus long, et plus calme, ils tentent de nouveaux trucs pas mal concernant les guitares, plus aériennes, tout en lorgnant de temps à autres vers le metal. Plus inégal mais il y a toujours de sacrés pics d'intensité et cette énergie désespérée enivrante.

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Très bon second album pour Electric Citizen. Ils persistent dans leur stoner aux parfums 70's, entre riffs sabbathiens et atmosphères psychédéliques, avec une prod plus puissante et efficace que pour Sateen. Ça ne perd pas son temps et ça gagne parfois une putain d'intensité, sans doute l'un des albums les plus marquants du genre cette année !

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Ça doit être le premier album sud-coréen que j'écoute.

On pourrait s'attendre à un truc assez brutal au vu du premier morceau mais c'est finalement beaucoup plus calme que ça, lorgnant vers le post-rock avec des pistes instrumentales à la montée en puissance progressive.

Je dois dire que j'aime beaucoup le mélange de compositions post-rock classiques avec des instruments traditionnels, bien loin d'un simple trip "folk", ça contribue encore plus au côté bien transcendant et lancinant du truc et ça donne un vrai cachet à l'ensemble !

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Album très ambitieux et assez dense, ça sonne un peu comme du Tool en plus agressif avec des influences black et sludge et un chant bien brutal. C'est très riche avec des morceaux longs, bourrés de changement de tempo et d'ambiance. Je ne suis juste pas fan du son de batterie que je trouve un peu plat, mais c'est du pinaillage.

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Electro synthwavisante très posée et ambiante, avec une influence BoCesque, ça me plait forcément.

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Eh bien j'écoute rarement des trucs aussi violents (powerviolence qu'on appelle ça, apparemment) mais ça envoie sévèrement. C'est puissant et jouissivement brutal, le son est énorme, et on a pas le temps de se reposer : la plupart des morceaux n'excèdent pas la minute et demi, en dehors du dernier qui dépasse les 8. Une bonne grosse dose d'adrénaline.

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Bob Mould continue à sortir des putain d'albums de rock alternatif anachroniques, moins rageux que ceux de Husker Dü mais avec la même étincelle.

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Bon encore un album de metal tendance post qui tache bien, ça alterne des passages calmes atmosphériques très lyriques avec des gros riffs stoneriens qui prennent aux tripes.

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Un quatrième album plus que réjouissant pour Red Fang. Le groupe ne se repose pas sur ses lauriers et continue de faire évoluer son son. Leur style se fait moins rapide et "sautillant" que sur leurs précédents albums, m'évoquant parfois QOTSA dans ce côté stoner à la fois très accessible, rythmiquement ultra-précis, et aux teintes assez sombres. Aux passages assez envolés succèdent des ambiances limite noires, qui permettent au groupe de diversifier sa palette et de balancer plein d'idées musicales sympas (il y a comme toujours un parfait équilibre créatif entre guitares, basse et batterie). Ce n'est pas ce coup-ci qu'ils me décevront !

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Tout ce que je peux aimer : de l'electro très atmosphérique, contemplative, mais avec une prod parfois rugueuse, qui salit un peu le son, le rend plus épais, plus ample. Très très beau.

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J'entame l'année avec un album qui aura tristement fait parler de lui ce mois de janvier. J'ai "profité" du décès de Bowie pour honteusement rattraper ses quelques grands albums que j'avais omis d'écouter avant de m'attaquer à son dernier. Et, même au delà de sa portée testamentaire, c'est un très bon disque, d'un artiste capable de beaucoup de choses, qui parvient à rester actuel sans avoir l'air d'un papy qui fait de la musique de jeune. Les morceaux sont sombres, les arrangements denses et parfois originaux, c'est d'une grande richesse. Le meilleur cadeau d'adieu possible.

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Sludge aux accents prog et atmo qui m'évoque un peu une version plus mélancolique de Mastodon (j'aime beaucoup du coup).

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Après un deuxième album moins marquant, 1000mods balance tout, ralentit les tempos et rallongent les morceaux, rendant leur stoner 70's plus jouissif que jamais. Sans doute leur meilleur effort jusqu'ici.

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Album de sludge assez intéressant, du gros son mais aussi pas mal de touches electro, c'est plus riche et ambiant que la moyenne du genre.

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Album vraiment intéressant et stimulant, pop avec une vraie richesse dans les arrangements, c'est gavé d'électro et d'instruments de tous genres.

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L'un des artistes majeurs de la synthwave revient avec un album qui est peut-être son meilleur, c'est en tout cas toujours aussi bon et maîtrisé, plus varié et même plus riche au niveau de l'instrumentation. En même temps, un album qui commence par "Neo-Tokyo" ne peut être que bon !

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Rock qui envoie bien, avec à la fois des influences punk et noise et une rythmique bien groovy et très en avant.