Thunder on a foggy day - Jay Jay Johanson

Annotation :

Finalement celui qui vieillit le mieux chez moi : une empreinte très discrète, noyée dans le bourdon. Des contours flous, une mélancolie et une tristesse immense, qu'on perçoit à l'étouffée, par lambris et échappées furtives et spectrales.
Jay Jay Johanson étouffe ses mélodies, et ça donne ça.

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Quelques mots de crooner :
"Sorry for the times I had to leave you alone
In all the situations when I couldn't come home
Sorry for the things I said, I was not my self
It's getting late and I just wish I was somewhere else
I should have brought apologies and flowers
Instead I left and I was gone for hours
I understand if you were disappointed last night
So many times I tried but couldn't set things right
Some times it's not enough with poor excuses
But I just don't know the correct words to use
And I promise and I swear on my mother's grave
It never gonna happen again"


Wonder Wonders : https://www.youtube.com/watch?v=mTLBy0xCDSc

Annotation :

Celui-là est le plus recommandable de tout Jay Jay Johanson : disque exceptionnellement beau et touchant, un bijou poli, quelque part entre Portishead et David Sylvian, de la pop éthérée mélancolique et superbe. Il y a des petits "hymnes" là-dedans, ces "Tell Me When the Party's over", et des orgues qui soulèvent tout avec si peu...

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Quelques mots de crooner :
"I hear your voice
I touch your hair
I see the traces
Everywhere
This house of ours
We used to share
My dream has turned
To nightmare

I sleep no more
I dream no more
There's nothing here
To wake up for
I talk no more
I sing no more
Don't function like
I did before"

Time Will Show Me : https://www.youtube.com/watch?v=zXaDywWyPek

Annotation :

Encore un disque splendide de la part du suédois, sombre et pessimiste, mais toujours élégant...
S'il m'emporte moins que The Long Term, il n'en possède pas moins ses moments forts (Far Away, Suffering, Alone Again), et se montre plus désabusé encore que ce dernier, bien que la base reste la même : un crooner offrant une voix diaphane sur fond de Trip Hop et de piano jazzy...

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Quelques mots de crooner :
"Autumn is here inside my heart
When there's springtime in the air
Loneliness is tearing me apart
Being lost makes me scared
I keep on asking the gods above
To send my love back to me
Oh please let these days and weeks
Pass by so quickly
Nobody suffers like I do
Nobody else, oh no
Nobody suffers like I do
Nobody else but you"

Colder et son harmonium glaçant : https://www.youtube.com/watch?v=4vmfTOvmLdw

Annotation :

Jay Jay pose sur la pochette, comme surpris par l'objectif, devant le piano qui survient à presque chaque instant sur Bury The Hatchet, l'air comme d'attendre qu'on lui dise quelque chose, en présentant son travail. Attentif.

En ça, Bury the hatchet sera un disque attentif et douillet, sans doute un peu trop, beau dans sa prudence, et un poil trop prude, c'est un album sans fards car qui ne proposera rien de bien original, dans la formule Jay Jay. De l'introductive Paranoid au Major to minor, en passant par November, on retrouve les thèmes chers du suédois, les relations amoureuses, tristes, échouées (Wreck), tumultueuses... avec ce désir permanent du rachat, du pardon un peu naïf.

C'est donc un piano qui guidera quasiment tout l'album - deux pistes muettes, quasi une première pour Johanson, où l'enregistrement pourrait prendre des airs de musique minimaliste, avec des enregistrements de craquements au plus proche du piano (Nils Frahm, someone ?) ; juste abandonné sur November et partiellement Rainbow, où l'on retrouve une facette plus trip hop, et sinon des beaux accords, des surprises en références - le sample de White Noise sur Wreck, le duo batterie/piano de From Major To Minor qui prendrait presque des allures de New Grass, même si disont le ça en est très loin...

C'est très rangé, très maîtrisé, et ce n'est pas plus mal - Jay Jay a fait ses preuves, il fait bien tout ça. Et puis ça fini si bien, avec Nightmares Are Dream Too, une petite tempête qui vient bouger ce petit monde trop propre avec la voix déformée, les effets s'ajoutant, les percussions effrénées, superbe. Le piano conclue le tout, dans un grand silence.

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Quelques mots de crooner :
"No birds no bees, no leaves on trees
November
No butterflies, no sunkissed skies
November

You'll regret it when you're lonely, won't you
When you lay awake at night I hold you
In the cold November rain
I stood alone and wet"

Nightmares Are Dream Too : https://www.youtube.com/watch?v=BPKC6YOA5Sg

Annotation :

Toujours l'impression constante de retrouver un ami qui ne change jamais beaucoup avec le temps : Jay Jay Johanson fait un album un poil plus triste qu'à l'accoutumée (le très beau single Why Wait Until Tomorrow, ou When Life Have Lost Its Meaning), du reste la recette est connue : gratter le refrain crooner parfait, errer entre un léger jazz et des restes trip-hop qui disparaissent petit à petit ou font les titres qui m'intéressent moins (I Don't Like You, Stalker), quelques incursions plus abstraites ici et là (Vertigo, qui fait replonger vers le Jay Jay désossé de Self Portrait), un piano peut-être plus marqué (mais pas autant que sur Bury the Hatchet).

Bref, un vieil ami, avec quelques histoires assombries (mais pas sombres non plus) à raconter, dont on connait les habitudes, les gestes élégants, qui sait nous bercer, au risque de nous endormir, de sa voix en suspension.

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Quelques mots de crooner :
"I know you think that we’re in this together
And tho the memories we share never go away
Maybe it’s time to leave and put all this behind us
Cause if none of us don’t even care, is it worth to stay?

And it’s oh so strange
but I’m willing to give it another try

What would Romeo have done in my situation?
I really need some good advice
What would Romeo have said to start a conversation
that would bring back that glow in your eyes, like before"

When Life Have Lost Its Meaning : https://www.youtube.com/watch?v=J8qyw0gA7Cg

Annotation :

Quand Jay-Jay Johanson ressort un album, on peut dire que c'est toujours un peu "son plus beau depuis le précédent", la formule change trop peu mais marche toujours bien, la sensibilité crooner à renfort de piano, de tristesse doucereuse.
Là, plus d'éléments jazzy qu'avant, moins de trip-hop, dont il s'était déjà éloigné sur le précédent "Bury the Hatchet", manque toujours du sursaut, des vrais prises de risques pour complètement m'atteindre (plus le panache d'un Self-Portrait tout embrumé, ou du Long Term Effect parfait d'un bout à l'autre), mais enfin, l'émotion est intacte.
Ah si, notons quand même la très belle "We Used To Be So Close" qui parvient à s'étendre et s'étendre avec du spectre, du semblant de nappes fantômes derrière, le piano en empreintes, la soie.

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Quelques mots de crooner :
"I can hear him coming closer
He's here to pick me up
It's all over, it's all over
I can't hide anymore
I must go now
The fog is rising
And i don't know where we're going
But i'm not frightened"

Heard Somebody Whistle : https://www.youtube.com/watch?v=x17SSNRducs
We Used to be so Close : https://www.youtube.com/watch?v=ejVkpFtsPQQ

Annotation :

C'est une colection de très jolis morceaux dénudés, et pudiques, mais j'y glisse un peu plus que je ne m'y accroche ; par contre, ce Monologue est magnifique...

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Quelques mots de crooner :
"I heard you knocking on my door
One day the driftwood finds a shore
I should have opened right away
But couldn't find a word to say

What ever keeps you wake at night
Will also get you through the day
Give me some time to think things through
It's such a long long time ago
I guess I learn from my mistakes
Why did you leave me standing here"

Monologue (live) : https://www.youtube.com/watch?v=LnQH7jtYxB0

Annotation :

Toujours dans ses débuts, le suédois fait des mélodies aux traits d'argent, très détendues, facile d'accès et "mélodieuses", un album nonchalant par bien des points, d'où la touche trip-hop ressort largement.

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Quelques mots de crooner :
"Tears of joy to tears of despair
Scratches my back with razor-sharp nails
The queen is gone and there's no time to speak
Still in an ever-lasting nightmare
The song of a ghost is following me
A salted truth out of false belief

It's over, it's over, i will always remember you name
It's over, it's over, and without you it won't be the same"

Lychee : https://www.youtube.com/watch?v=xv1Ol9ioBZc

Annotation :

Jay Jay renoue avec ses amours plus trip-hop, moins dénudé que les albums précédents, et ça donne d'excellents morceaux (I Love Him So, I Don't Know Much About Loving) mais un tout trop uniforme.

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Quelques mots de crooner :
"You seem so confident,
I feel so unsure,
When I take you in my arms,
and lead you through the door

We knew this day would come,
We prepared as well
What was said to come of this,
only time will tell

I love him so, I love him so
I love him so, I love him so
I love him so"

I Don't Know Much About Loving : https://www.youtube.com/watch?v=Cs9nMAqcX7o

Annotation :

Tomorrow est superbe, le reste oscille entre désintérêt et mignonneries très classiques pour le suédois, rien d'extraordinaire mais c'est bien beau - ah si, la pochette est franchement effrayante.

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Quelques mots de crooner :
"Tomorrow
I will write a letter to my friends
I will tell them I've been missing them
Specially when I'm low
Tomorrow
I will make a phone call to my mom
And I promise I will be back home
Very soon to you
And I just can't wait
For the turn of my fate
Come on, let's celebrate
'Coz it's gonna be great
Oh, I wish you were already here"

Tomorrow : https://www.youtube.com/watch?v=B5-jRDKvMdU

Annotation :

Pour celui-ci, le charme n'aura pas opéré, damn !

Trop simple ? Pas assez étayé, étoffé ? Trop maniéré, peut-être ?
J'en attendais sans doute trop aussi, ce premier album, c'est sans doute le chouchou de Jay-Jay (il l'a joué en entier à Paris, apparemment, lors de son dernier concert), et c'est ce qui défini tout son univers Trip-Hop jazzy, les beats, les boucles, quelques cuivres, une piste limite techno de transition, mais le tout ne prend pas, et après les 2 premières chansons (la très belle It Hurts Me So quand même), je m'ennuie.

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Quelques mots de crooner :
"It hurts me so
To see you sitting by yourself
With your head in your hands
Tell me, did I do you wrong?
I wanna know if I can say, "I'm sorry"
Stop crying, baby, please don't worry
When I listen to your story
I'll softly dry your tears"

It Hurts Me So : https://www.youtube.com/watch?v=7pg2gKV2kr0

Annotation :

Bof, en dehors d'une atmosphère assez intéressante (limite claustrophobe par moments, comme Forgetyounot) et des éternels morceaux jazzy élégants réussis comme JJJ sait faire (en plus intimes ici peut-être), rien de bien consistant à se mettre sous la dent. C'est pas l'introduction d'une guitare qui viendra attirer mon attention. En dépit du ton sombre rempli de superbe légèrement narquoise, trop propret pour tenir sur la longueur.

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Quelques mots de crooner :
"I was looking by a chance through her open window
And I saw her sitting silent in her chair
Sad expression on her face and with her chin low
Does she know just I was there
Laura came by on her way to an audition
Said she had some really important words to share
All these little things that makes you keep on wishing
One day she'll say je t'aime"

Mr Fredrikson : https://www.youtube.com/watch?v=ZonMCbFBTxQ

Annotation :

De loin le moins bon de tous les Jay-Jay que j'ai pu entendre, morceaux surproduits et peu inspirés : je n'ai rien retenu, si ce n'est une voix surpitchée - pourtant jolie d'habitude.

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100.000 years : https://www.youtube.com/watch?v=Db4Ym-a6u4M
Forbidden Words : https://www.youtube.com/watch?v=4RLIdcXmixM

Annotation :

Mi-figue mi-raisin, cet EP ; deux pistes d'à peine une minute, trop courte pour développer quelque chose ; un jeu d'eau / de miroirs intéressant sur Octopus, et deux pistes très classiques, très Jay-Jay quoi, sans surprises...