Top 10 2015

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Une de mes plus grosses attentes de 2015 qui finit tout en haut de mon top, et de loin. J'avais beau l'attendre, je ne m'attendais pas à ça. Beau à mourir (Pixar et Docter ont encore fait des merveilles), toujours drôle (ce qui tient du miracle), porté par un score de Giacchino qui semble vouloir anéantir mon cœur, et doublé par des actrices merveilleuse, Inside Out n'est jamais asymétrique, car tous les archétypes sentimentaux se combinent parfaitement pour former un tout, l'Humain. Outre ses 15 idées visuelles ou comiques à la seconde, Inside Out se fait un traité de la tolérance pour ceux qui ne sont pas exactement comme nous, et pose la tristesse comme élément de la plus haute importance. Si les souvenirs nous forment, et sont la chose la plus importante de la vie, la tristesse est là pour leur donner leur vrai sens, car sans elle, pas de nostalgie, de regrets de ne plus vivre les choses merveilleuses que l'on a pu vivre avant, et pas d'attentes de la prochaine fois. Inside Out accepte et embrasse la tristesse, tout comme il nous enseigne que l'on a pas besoin d'être tous pareil, et que notre différence est notre qualité première. Tout ça dans un film "pour enfant", mais fait au fond par tous, pour tous. Chef-d’œuvre.

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Inherent Vice n'est pas un meilleur film que Mad Max, ou que beaucoup des films précédemment cités (et beaucoup de films même pas cités dans mon top). Mais voilà, les tops étant ce qu'ils sont, ils ne sont pas forcément composés des meilleurs films devant les autres, mais des films que leurs auteurs préfèrent, devant les autres. Et c'est le cas ici. Film décousu, comme la pensée de son héros toxicomane, aux enjeux flous et à l'intrigue complexe, Inherent Vice ne s'embête pas des conventions habituelles qui régissaient le cinéma de PTA jusqu'ici. Au contraire, il se pose en hymne à l'Amour, à travers les stupéfiants et la mélancolie de la vie. Narré par une apparition, centré sur un drogué en bout de course, et filmé magnifiquement, comme si chaque frame était la dernière, le film porte en lui cette mélancolie, cette tristesse, cette beauté, qui touche en plein cœur, et qui fait sortir de la salle avec une envie d'aimer, de vivre.

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Mad Max Fury Road n'est pas un film. C'est une récompense, pour tous les mauvais film que nous avons enduré, tous les mauvais remakes/reboots/suites qu'il nous a été donné de voir ces dernières années. Et George Miller de se dire qu'il allait nous dire merci, en nous offrant un film quasiment parfait. Si l'histoire en elle-même est simple, les thèmes, images, messages du film sont véhiculés par une mise en scène parfaite, qui sert autant son propos (quasiment uniquement à l'aide d'images ou de bouts de phrases) que son action tétanisante. N'oubliant pas de laisser des pauses contemplatives, fortes et poignantes, dans son film de poursuite, Miller nous signe un film quasiment parfait, et semble nous promettre que Hollywood a encore de beaux jours devant lui, s'il veut bien s'y mettre.

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Ou comment Mission Impossible s'est fait passer pour un James Bond, et réussit à nous donner le sourire et à nous faire frissonner, au milieu d'un été qu'il sera gentil de qualifier de morose. Grand méchant, homme de main, organisation secrète, agent désavoué par tous travaillant seul, scène pré-générique bigger than life, set-pieces de feu et acteur indestructible, ce Mission Impossible là fait plus d'un clin-d’œil à l'espion de sa majesté, sans perdre l'identité de la saga de Tom Cruise. Script efficace, mise en scène au cordeau, scènes d'actions logique et à manger son fauteuil, c'est un sans-faute pour ce Mission Impossible là, qui nous aura sauvé l'été.

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Quand Spielberg fait un film un peu moins bon que d'habitude, il fait Bridge of Spies. Il fait un grand film. Il manque au film une petite étincelle pour arriver au rang de chef-d’œuvre, mais en l'état, il est déjà immense. D'une humanité folle, habité par un Tom Hanks en pleine possession de ses moyens, aux dialogues surlignés par une technique parfaite, Bridge of Spies est le film humaniste, beau et élégant qu'il nous fallait.

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Si The Big Short est l'un des films les plus mal vendus de l'année, il n'en reste pas moins une petite bombe. Jouant sur les cassures de rythmes, à l'aide d'un humour toujours efficace, mais ne compromettant jamais la critique, et les explications premier degré d'un système pourri, McKay ne laisse rien au hasard, en utilisant un montage habile pour critiquer, et un scénario qui l'est tout autant pour expliquer les mécanismes, et dénoncer. Hermétique au premier abord, The Big Short est nécessaire, et génial.

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Typiquement le style de film qui devait décevoir, tant la hype post-festivals qui l'entourait était forte, It Follows paraît parfois vide, parfois trop long. Mais toujours entêtant, toujours fascinant, questionnant, d'une maîtrise technique folle. En héritier direct de Carpenter, le film porte ses personnages (pas complètement débile, un pas de géant pour le genre) dans une atmosphère fantomatique, aux nappes de synthé renforçant l'angoisse, la beauté et la mélancolie de la chose.

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The Lobster est sans aucun doute l'un des films les plus barrés que j'ai vu cette année. Partant d'un postulat surréaliste, il s'impose comme une comédie noire ultra cynique, triste, et pourtant à mourir de rire. S'il perd de sa puissance dans sa deuxième partie, il ne perd ni son sens, ni sa puissance satirique.

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Alors non, ce nouveau Star Wars n'est pas aussi bon que la première trilogie. Tentant trop de plaire à tout le monde, en faisant du neuf avec du vieux, le film s'embourbe parfois, et le premier visionnage nous jette les défauts au visage. Mais finalement, on apprends à apprécier, à frissonner, à s'attacher, et à vouloir une suite qui s'annonce bien, bien meilleure. Parfait? Non. Réussi? Oui. Et pour le film le plus attendu de tous les temps, c'est déjà pas mal.

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Jamais Malick n'a été aussi loin dans la déconstruction narrative, l'ésotérisme, les symboles, les métaphores. Si Knight of Cups est sans doute son film le plus dur d'accès, et n'est pas exempt de baisses de rythmes, il reste une œuvre fascinante, triste et mélancolique qui, si elle n'atteint pas les sommets de la carrière de l'américain, prouve qu'il sait encore filmer les choses avec beauté, et créer de la poésie avec tout.