Cover Top 60 Films

Top 60 Films

Je mettrai des commentaires quand je n'aurai plus la flemme :(

Liste de

64 films

créee il y a environ 11 ans · modifiée il y a plus d’un an

Apocalypse Now
8.3
1.

Apocalypse Now (1979)

2 h 27 min. Sortie : 26 septembre 1979 (France). Drame, Guerre

Film de Francis Ford Coppola

Yayap a mis 10/10.

Annotation :

L'expérience absolue. La claque anale de toutes les claques anales. Je crois qu'Apocalypse Now est le film qui a apporté la pierre décisive, qui a défini ma vie de cinéphile et continue à la définir. Je ne parviens toujours pas à comprendre comment on peut faire un film aussi fou, c'est intelligent, c'est puissant, ça respire le Nouvel Hollywood mais c'est tellement plus, une virée démoniaque dans la jungle suintante, un trip chamanique sous acide, une allégorie funéraire, un road movie angoissant. C'est tout. C'est la fin.

2001 : L'Odyssée de l'espace
8
2.

2001 : L'Odyssée de l'espace (1968)

2001: A Space Odyssey

2 h 40 min. Sortie : 27 septembre 1968 (France). Aventure, Science-fiction

Film de Stanley Kubrick

Yayap a mis 10/10.

Annotation :

2001 fait partie des quelques films qui ont changé ma vision du cinéma. Je me souviens encore de sa découverte, en plein engloutissement de la filmographie de Kubrick : autant j’étais circonspect devant certains passages, autant mon ressenti après coup était proche de la sidération, comme si je venais de voir quelque chose qui dépassait tout ce que je connaissais.

Déjà l’impression de voir le film de SF absolu, qui aborde toutes les grandes thématiques, de l’évolution de l’humanité aux questions liées à l’intelligence artificielle en passant par la recherche de la vie extra-terrestre… On a l’impression que tous les films postérieurs sur des sujet similaires lui doivent tout. Le tout est sublimé par le le formalisme de Kubrick qui atteint ici des sommets, personne n’a mis en scène l’espace avec autant de grandeur, de précision, n’a su jouer avec les sensations spatiales de manière si habile (on passe d’une valse de vaisseaux spatiaux sur fond de Beau Danube Bleu à la suffocante session de réparation d’antenne). On peut débattre sur lequel des films de Kubrick est le plus flamboyant visuellement, celui-ci ou Barry Lyndon, peu importe tant le cinéaste semble avoir apporté sa forme définitive à tous les genres qu’il a explorés.

C’est aussi le film qui a ouvert ma perception sur ce qu’on pouvait raconter par l’image, la puissance de l’évocation visuelle et sensorielle, mais aussi la richesse d’interprétation que peut avoir une oeuvre sans forcément qu’un sens possible ne supplante un autre.

Pour tout ça, 2001 est un film qui a changé ma vie de cinéphile.

Princesse Mononoké
8.4
3.

Princesse Mononoké (1997)

Mononoke-hime

2 h 14 min. Sortie : 12 janvier 2000 (France). Animation, Aventure, Fantasy

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Yayap a mis 10/10.

Annotation :

Pour moi ce n'est pas seulement Miyazaki à son sommet, c'est l'animation à son sommet.

Un film qui me happe dès son introduction, ce plan grisonnant sur l'ancienne forêt, les premières notes de la chef-d'oeuvresque partition de Joe Hisaishi. Irréprochable en tous points, l'écriture est extrêmement riche, parle de l'Homme, de la Nature, de la fragile balance entre les deux, le tout avec beaucoup de finesse, de symbolisme, d'intelligence et de sincérité. Loin d'un énième DTV environnementalo-moralisateur, j'ai l'impression d'assister à la représentation sur écran la plus pure et la plus grandiose de la relation entre l'humain et l'élément naturel.

Mais Princesse Mononoke, c'est aussi un souffle épique assez incroyable, une force lyrique comme j'en ai rarement vu, quelques unes des séquences les plus ambitieuses et simplement les plus belles de Miyazaki. Ce sont des personnages absolument tous mémorables, intéressants, nuancés, attachants. San est sans doute le personnage féminin le plus furieux de Miyazaki, mais même derrière cette rage il y a une énorme tendresse, terriblement humaine. Ashitaka est le héros parfait, oeuvrant pour la paix et l'harmonie mais littéralement déchiré par la haine, personnifiée par une marque sur son bras ne cessant de grandir. Quant à Eboshi, c'est la méchante Miyazakienne par excellente : implacable, puissante, déterminée mais aussi généreuse et compatissante. Que dire de l'animation ? Le classicisme miyazakien atteint ici des proportions inégalées, tout est en grandeur, en mouvement, sans toutefois jamais glorifier la violence. L'éloge est à la paix, à l'imposant silence de la forêt.

Mythique.

Mulholland Drive
7.7
4.

Mulholland Drive (2001)

Mulholland Dr.

2 h 26 min. Sortie : 21 novembre 2001 (France). Drame, Thriller, Romance

Film de David Lynch

Yayap a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je crois que j'aime les films dont la limite dépasse le seuil de l'intelligible pour pleinement rentrer dans le sensible. Et Mulholland Drive c'est un peu ça. Tout simplement parce que ce que crée Lynch, ça s'apparente à du rêve filmé. De l'émotion, de la sensation, sans forcément que le sens ne soit derrière. Mais les deux se rejoignent aussi quand l'absence de sens devient une réflexion sur l'art cinématographique en lui-même et sa capacité à créer du mensonge, ou du rêve justement. Sinon, les actrices sont brillantes, la musique est phénoménale, l'ensemble est un monument en somme. Un film qui se vit à tous les niveaux.

Love Exposure
7.9
5.

Love Exposure (2009)

Ai no Mukidashi

3 h 57 min. Sortie : 31 janvier 2009 (Japon). Comédie dramatique, Comédie romantique, Action

Film de Sion Sono

Yayap a mis 10/10.

Annotation :

Je serai tenté de dire "Love Exposure, c'est le cinéma", parce que j'aurais tendance à dire que ce film contient tout. C'est à la fois décalé, drôle, vulgaire, malsain, mélancolique, poétique, la réalisation semble sortie d'un téléfilm mais atteint une beauté inégalée par moments. C'est complètement baroque et terriblement touchant même dans ses maladresses. Du coup oui c'est un peu "le cinéma", sans vraiment l'être.

Collatéral
7.2
6.

Collatéral (2004)

Collateral

2 h. Sortie : 29 septembre 2004 (France). Thriller, Drame, Policier

Film de Michael Mann

Yayap a mis 10/10.

Annotation :

Michael Mann est l'un des auteurs qui me fascinent le plus et je vois vraiment Collateral comme l'aboutissement de sa carrière, à la fois pour le côté polar urbain/film d'action absolu et l'éternelle opposition entre deux figures qui construisent l'ensemble du film, ici Cruise et Foxx. Comme Mulholland Dr., je lui reconnais cette capacité à transformer le L.A. nocturne en véritable théâtre oniriqu avec des scènes dépassant leur simple sens comme celle du club de jazz, de la discothèque ou encore cette brève apparition fantomatique d'un coyote traversant la route.

Koyaanisqatsi
8
7.

Koyaanisqatsi (1983)

1 h 26 min. Sortie : 24 août 1983 (France). Expérimental

Documentaire de Godfrey Reggio

Yayap a mis 10/10.

Le Voyage de Chihiro
8.4
8.

Le Voyage de Chihiro (2001)

Sen to Chihiro no Kamikakushi

2 h 05 min. Sortie : 10 avril 2002 (France). Animation, Aventure, Fantasy

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Yayap a mis 10/10.

Annotation :

Le Miyazaki le plus connu et reconnu sans aucun doute. Si je lui préfère légèrement Mononoke, Chihiro n'en demeure pas moins un énorme coup de coeur. Voyage onirique au sein d'un monde spirituel nourri à la culture japonaise ancestrale et aux références shintoïstes, c'est aussi le récit du passage à l'adolescence d'une petite fille gaffeuse mais déterminée et incroyablement attachante, et la célébration de la communion avec les esprits. Visuellement, sans doute le Miyazaki le plus généreux, entre le foisonnement des créatures de toute forme, et l'esthétique contemplative poussé à son sommet dans des séquences comme celle du train, sans doute l'un de mes moments de cinéma favoris. L'un des films dont je peux dire qu'il mérite tous ses éloges.

Le Miroir
7.8
9.

Le Miroir (1975)

Zerkalo

1 h 45 min. Sortie : 18 janvier 1978 (France). Drame, Biopic

Film de Andreï Tarkovski

Yayap a mis 10/10.

Persona
8
10.

Persona (1966)

1 h 24 min. Sortie : 21 décembre 1966 (France). Drame

Film de Ingmar Bergman

Yayap a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

J'ai rarement vu un film aussi angoissant. C'est complètement fou ce que Bergman arrive à faire avec deux femmes seules dans une maison, la tension qu'il arrive à instaurer à partir de scènes en apparence anodines. Et toute cette deuxième partie qui bascule progressivement dans le cauchemar, et ce double monologue se terminant par l'une des images de cinéma les plus fortes qui soient...

Blade Runner
7.9
11.

Blade Runner (1982)

1 h 57 min. Sortie : 15 septembre 1982 (France). Science-fiction, Film noir, Thriller

Film de Ridley Scott

Yayap a mis 10/10.

Annotation :

Blade Runner est un peu l'oeuvre définitive en ce qui concerne la vision désanchantée d'une Terre urbaine futuriste. La direction artistique est juste folle, je ne pense pas qu'on pourra avoir un jour une ville futuriste si belle, si vivante et sombre à la fois... Tout ça rendu d'autant plus vivace par la photographie, la mise en scène de Scott et la musique de Vangelis, c'est une expérience formelle assez absolue.

C'est aussi un film d'une densité folle, bourré de symboles et nourrissant une impressionnante réflexion sur le devenir de l'humanité mis en parallèle, comme souvent, avec la montée en puissance de l'intelligence artificielle. Le film fait un travail impressionnant en ce qui concerne l'écriture de ses personnages et en particulier les Replicants, bien loin d'être de simples antagonistes, ce sont plutôt des figures pleines de rage et d'envie de vivre, confrontées à l'impitoyable froideur du monde humain.

Le parcours de Deckard est d'autant plus passionnant qu'il est mis en parallèle avec le destin des androïdes, en ça il faut absolument le voir en Final Cut (ou Director's Cut à la rigueur), où toute la construction entreprise trouve un vrai accomplissement. L'histoire d'amour, plutôt retenue, offre au film quelques unes de ses plus belles scènes tout en étant parfois sacrément ambiguë.

Heat
7.8
12.

Heat (1995)

2 h 50 min. Sortie : 21 février 1996 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Michael Mann

Yayap a mis 10/10.

Annotation :

La première fois que j'ai vu Heat, je me suis dit "c'est donc à ça que ressemble un film parfait". Un film qui ne dure pas une seconde de trop, qui sait exactement quoi évoquer et à quel moment, qui arrive à balancer avec justesse une intrigue policière touffue et la vie privée de ses protagonistes. Mann aime donner une dimension humaine et souvent tragique à ses personnages, qu'ils soient justiciers ou criminels.

Le cinéaste atteint ici un sommet dans sa période "classique", qui l'emmènera d'ailleurs ensuite vers des terrains plus singuliers, ceux de la caméra portée et de l'image numérique. Tout le film, remarquablement mis en scène, écrit, monté, mis en musique, tout ce que vous voulez... repose sur l'opposition monolithique entre ces deux monstres du cinéma : Pacino et De Niro, dont les personnage sont à la fois si opposés et tellement semblables. Derrière la complexité de l'intrigue, tout revient à ces deux gars, leurs deux faces-à-faces (celui des mots et celui des balles) sont sans doute les deux sommets du film.

L'Empire contre-attaque
8.1
13.

L'Empire contre-attaque (1980)

Star Wars Episode V: The Empire Strikes Back

2 h 04 min. Sortie : 20 août 1980 (France). Aventure, Science-fiction, Action

Film de Irvin Kershner

Yayap a mis 10/10.

Annotation :

Je ne peux pas vraiment renier ma nature de fanboy de Star Wars. J'ai grandi avec la saga et regardé en boucle tous les épisode de nombreuses fois. Si la plupart ont progressivement baissé dans mon estime au fil du temps, ce n'est pas le cas de L'Empire Contre-Attaque. Le film parvient à être l'aventure spatiale ultime, transcendant tout ce qui faisait déjà la grande qualité du premier film, lui apportant une portée plus sombre, plus tragique. On est dans un space opera au sens le plus noble du terme, les personnages sont approfondis et plus mis à mal que jamais tandis que toute la grandeur épique de la saga ressort à travers des séquences toujours plus spectaculaires et ambitieuses et une véritable harmonie entre l'univers SF et la trame purement fantasy.

Irvin Kershner apporte à l'image ce semblant de personnalité, de nuance qui manquait peut-être à Lucas, achevant de faire de cet Episode V une vraie oeuvre de cinéma complète. Il y a aussi la musique de Williams, qui transcende son précédent travail avec une série de thèmes mémorables (la marche impériale, les thèmes de Yoda et de Han et Leia...).

Et il y a Vader, mon idole éternelle, puis charismatique et puissant que jamais.

Il était une fois dans l'Ouest
8.5
14.

Il était une fois dans l'Ouest (1968)

C'era una volta il West

2 h 55 min. Sortie : 27 août 1969 (France). Western

Film de Sergio Leone

Yayap a mis 10/10.

Annotation :

L'un des premiers westerns que j'ai vus (j'ai commencé le genre par Leone) et force est de constater, après m'être intéressé au genre plus en profondeur, qu'il reste mon préféré sans contestation possible.

Leone livre quelque chose d'à la fois plus profond et plus tragique que sa Trilogie du Dollar, un grand film sur l'Amérique et sa fondation, sur la fin d'une époque où les cowboys dominaient l'ouest sauvage, remplacés par l'industrie florissante. Et il raconte tout ça dans un cadre très confiné, celui d'une simple petite ville en pleine expansion. En fait on est quelque part entre la grandeur du western classique à la Ford, le style du spaghetti et le propos du western crépusculaire sur la fin des grands héros de l'Ouest.

Je me rappelais surtout des aspects les plus "extravagants" du film : cette utilisation grandiose de l'espace, du cadre et du mouvement, cette musique qui rythme l'ensemble et autour de laquelle semble construits tous les grands moments, ce duel qui doit être le plus impressionnant du genre... Mais, en le revoyant, j'ai été frappé par la foule de détails, d'idées de mise en scène, de dialogues ou de montage qui font passer des idées très fortes de la manière la plus simple qui soit et tout en finesse.

Et quel ensemble de personnages splendides. Harmonica et Frank bien entendus, figures mourantes de l'ouest sauvage décadent, l'un étant la création de l'autre. Le brave Cheyenne, personnage terriblement humain et touchant derrière son côté bourru et indifférent. La splendide Jill, personnage féminin gracieux mais également plein de force, elle aussi peinte toute en nuance par la caméra de Leone qui ne semble en avoir que pour elle à chaque scène l'incluant. Et Morton, que j'avais un peu oublié mais lui aussi bien plus profond et tragique que ce rôle du businessman véreux auquel on pourrait le rattacher.

Il était une fois dans l'Ouest, c'est non seulement un genre mais aussi tout l'art filmique poussé jusque dans ses limites.

La Condition de l'homme 3 - La Prière du soldat
8.6
15.

La Condition de l'homme 3 - La Prière du soldat (1961)

Ningen Jouken - Kanketsuhen

3 h 10 min. Sortie : 28 janvier 1961 (Japon). Drame, Historique, Guerre

Film de Masaki Kobayashi

Yayap a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Bon ça vaut plus pour la Trilogie dans son entièreté que pour ce troisième opus qui en est l'apothéose.

La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2
6.5
16.

La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2 (2013)

3 h. Sortie : 9 octobre 2013. Drame, Romance

Film de Abdellatif Kechiche

Yayap a mis 10/10.

Annotation :

La Vie d'Adèle est et restera l'une de mes plus grosses claques au cinéma. Kechiche a un parti pris simple : faire du vrai. Il fait durer ses scènes, travaille ses gros plans et amène l'interprétation de ses actrices dans ses derniers retranchements. Pendant 3 heures, on a bel et bien l'impression de suivre Adèle à travers les différentes péripéties de son existence, de sa romance avec la mystérieuse Emma à ses tribulations de jeune travailleuse... On danse avec elle, on rit, on pleure, l'empathie avec un personnage de cinéma aura rarement été aussi forte.

Ce que je préfère dans le cinéma français actuel et sans doute en général.

Mind Game
7.7
17.

Mind Game (2004)

Maindo gêmu

1 h 43 min. Sortie : 7 août 2004 (Japon). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Masaaki Yuasa et Koji Morimoto

Yayap a mis 10/10.

Edward aux mains d'argent
7.6
18.

Edward aux mains d'argent (1990)

Edward Scissorhands

1 h 45 min. Sortie : 10 avril 1991 (France). Drame, Fantastique, Romance

Film de Tim Burton

Yayap a mis 10/10.

Annotation :

J'ai tout un temps considéré Tim Burton comme mon réalisateur préféré. Tout ça a changé, à mesure de l'évolution de mes goûts et de mes attentes. Mais le vieux Tim garde une place toute particulière dans mon coeur, en particulier grâce à ce film.

Ce n'est peut-être pas son plus mature ou son plus subtil (je laisse cet honneur à Ed Wood) mais c'est en tout cas celui qui m'émeut le plus, et de loin. Parce que Tim raconte l'une des histoires les plus déchirantes qui soient, celle d'un personnage naïf, infantile, incompris et isolé du reste du monde, un être artificiel pourtant entièrement soumis à des émotions on ne peut plus humaines.

Dans cette réactualisation de Frankenstein, Burton démonte toute l'hypocrisie, la bêtise et la cruauté dont peut faire preuve la société humaine. On retrouve ici son sens de la satire avec cette banlieue bien trop propre sur elle, ces personnages ultra-caricaturaux et extravagants. Si le ton du film est très léger, c'est indubitablement l'une de ses oeuvres les plus noires et les plus pessimistes sur la race humaine.

La douceur du film émane non seulement de la candeur du personnage d'Edward mais aussi de l'une des plus belles romances qu'il m'ait été donné de voir au cinéma, terriblement pure.

Un vrai souvenir du temps où Tim Burton était un réalisateur proprement génial, dont la mise en scène gothisante collait si parfaitement à la géniale partition de Danny Elfman, et qui arrivait encore, derrière un récit très simple, à dire énormément de choses dans un fourmillement d'idées. Plus simplement, l'un des quelques films qui me font pleurer à chaque visionnage, inévitablement.

Dancer in the Dark
7.3
19.

Dancer in the Dark (2000)

2 h 20 min. Sortie : 18 octobre 2000 (France). Policier, Drame, Comédie musicale

Film de Lars von Trier

Yayap a mis 10/10.

Annotation :

Je n'ai pas vu beaucoup de Lars Von Trier, ce qui est assez incompréhensible quand on voit la claque que celui-ci m'a mise. Dancer in the Dark est un film tout sauf léger, c'est le genre de truc qui te plombe ta semaine, tellement LVT n'en n'a rien à foutre de la subtilité et préfère tout te balancer dans la gueule et te laisser en PLS. Mais puis-je lui reprocher quand ses films sont si beaux ? Quand il parvient à sublimer Björk à l'écran et à rendre la chanteuse plus touchante que jamais ? Quand il transforme une déprimante histoire de misère en éloge à la musique et à l'évasion ? Oui c'est déprimant, mais ce n'est pas l'unique raison pour laquelle je vénère ce film.

Cris et chuchotements
7.6
20.

Cris et chuchotements (1972)

Viskningar och rop

1 h 31 min. Sortie : 20 septembre 1973 (France). Drame

Film de Ingmar Bergman

Yayap a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Casino
7.9
21.

Casino (1995)

2 h 58 min. Sortie : 13 mars 1996 (France). Biopic, Drame, Gangster

Film de Martin Scorsese

Yayap a mis 10/10.

Annotation :

Marty je l'aime, j'aime à peu près tout ses films, et s'il ne fallait en choisir qu'un, ce serait Casino. Une vraie orgie de 3h dans laquelle Scorsese déverse tout ce qu'il a, son talent de metteur en scène mais aussi sa fascination/répulsion pour le monde de la pègre, ici décrit avec une minutie documentarisante. L'univers haut en couleur, riche en excès en tous genre du Las Vegas des criminels colle à merveille au style du cinéaste américain, et on retrouve tous ses effets de style : travellings, ralentis, montage cut, musique en forme de génial jukebox. De Niro est ici à son sommet pour l'un de ses derniers grands rôles et la conclusion de sa fructueuse carrière scorsesienne, épaulé par un Pesci toujours aussi inoubliable et une Sharon Stone hypnotique. Le sommet d'une imposante carrière.

Le Tombeau des lucioles
8.2
22.

Le Tombeau des lucioles (1988)

Hotaru no haka

1 h 29 min. Sortie : 19 juin 1996 (France). Animation, Drame, Guerre

Long-métrage d'animation de Isao Takahata

Yayap a mis 10/10.

Annotation :

Qu'y a-t-il encore à dire sur Le Tombeau des Lucioles ? Le chef-d'oeuvre de Takahata, l'un des films les plus importants du Studio Ghibli, l'un des plus beaux films d'animation qui soient et j'ai envie de dire l'un des plus beaux films qui soient tout court.

Parce que ce n'est pas tant que l'histoire soit triste. Oh elle l'est, déchirante même. Et d'autant plus horrible qu'on ne peut s'empêcher de se dire que tout aurait pu être évité, que les choix de Seita ne sont que le fruit d'un piètre jugement. Mais d'un autre côté, tout ce que ce gamin veut, c'est protéger sa petite soeur, la rendre heureuse. Et la vraie beauté du film, c'est de pouvoir nous convaincre qu'elle l'a été, heureuse. De faire cohabiter les jeux d'enfants, l'innocence, avec la brutalité impitoyable de la guerre. Et ce toujours dans la plus grande sobriété, Takahata est un maître pour ce qui est de faire ressortir la simplicité du quotidien, l'insouciance et le drame sans jamais dramatiser à outrance. J'ai rarement vu des émotions si contradictoires que la joie et la tristesse être harmonisées avec autant de pureté.

D'ailleurs, comme peut-être tous les grand cinéastes de l'animation japonaise, c'est quand il minimise les dialogues qu'il est le plus brillant. Dois-je encore vanter la force poétique des séquences de jeu sur la plage, de celle des lucioles, de "cette" fameuse séquence où l'on voit Setsuko jouer pour la dernière fois... La beauté de l'animation me subjugue à chaque fois, avec ces arrière-plans semblables à des tableaux.

J'en reste sans voix, médusé.

Dersou Ouzala
8.3
23.

Dersou Ouzala (1975)

Dersu Uzala

2 h 22 min. Sortie : 22 décembre 1976 (France). Aventure, Biopic, Drame

Film de Akira Kurosawa

Yayap a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

L'oeuvre la plus touchante de Kurosawa dans ce que j'ai vu jusqu'à présent. Il y a une telle pureté, une telle humanité dans cette amitié qui lie le Capitan et Dersou, une simplicité et une épuration dans la mise en scène qui rendent le tout d'autant plus beau. Et autant la première partie est émouvante dans la manière dont elle raconte la naissance de cette relation, autant la seconde est juste déchirante.

C'est aussi une superbe chronique du rapport entre l'homme et la nature et Kurosawa filme les paysages russes avec un talent assez incroyable.

Citizen Kane
8
24.

Citizen Kane (1941)

1 h 59 min. Sortie : 3 juillet 1946 (France). Drame

Film de Orson Welles

Yayap a mis 9/10.

Metropolis
8.1
25.

Metropolis (1927)

2 h 25 min. Sortie : 6 février 1927 (France). Muet, Drame, Science-fiction

Film de Fritz Lang

Yayap a mis 9/10.

Barry Lyndon
8.1
26.

Barry Lyndon (1975)

3 h 04 min. Sortie : 8 septembre 1976 (France). Drame, Historique, Aventure

Film de Stanley Kubrick

Yayap a mis 9/10.

Annotation :

Kubrick n'a semble-t-il réalisé que des grands films, il s'est en tout cas amusé à revisiter chaque grand genre du cinéma avec la même ambition et la même perfection à chaque essai. Barry Lyndon, c'est sa grande fresque à costume et c'est à se demander comment on a pu oser encore réaliser un film du même genre après sa sortie (on pourrait dire la même chose pour 2001 et la SF spatiale ceci dit).

Le film emploie la structure bien connue du Rise and fall, pour traiter du personnage de Redmond Barry, probablement le plus touchant des protagonistes de Kubrick peut-être parce qu'il est le plus humain. De ses débuts en amoureux naïf et impétueux à sa vie d'aristocrate opulente et amorale, en passant par sa fulgurante ascension, tout est narré avec le même soin et la même précision, en n'oubliant jamais de rappeler la profonde humanité de Barry, tantôt victime du hasard, tantôt de ses propres désirs ou avarices.

Le personnage n'a rien d'exceptionnel dans ses forces comme ses faiblesses, et c'est ce qui le rend si poignant, de même que la plupart des autres individus qui croiseront sa route, en particulier Lady Lyndon dont le visage fixe et l'expression vide me marqueront encore longtemps par leur puissance.

Le film est bien entendu d'un esthétisme à tomber par terre, Kubrick étant aussi à l'aise pour magnifier d'imposants châteaux que des décors naturels sauvages ou encore des scènes d'intérieures éclairées à la bougie d'une rare intimité. Je ne peux assez louer le talent formel de cet homme, qui semble soumettre chaque millimètre de l'image à sa volonté toute puissance de réalisateur-démiurge.

Et tous les choix du cinéaste ont un sens, le recours récurrent au dézoom et les cadrages parfaits semblant figer l'action dans un tableau tandis que la voix off raconte avec froideur et détachement les tourments des personnages, contrastant avec la détresse lisible sur leurs visage. Des éléments qui mettent l'emphase sur le propos du film, l'inexistence de l'Homme face à la grandeur de l'Histoire, l'idée que malgré ses talents et sa richesse, Barry ne fut jamais qu'un humain comme les autres, condamné à disparaître dans les méandres du temps.

Pour moi, l'oeuvre la plus sensible de Kubrick, derrière la froideur impeccable de sa forme.

Les Chaussons rouges
8.1
27.

Les Chaussons rouges (1948)

The Red Shoes

2 h 15 min. Sortie : 10 juin 1949 (France). Drame, Musique, Romance

Film de Michael Powell et Emeric Pressburger

Yayap a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Peut-être mon plus grand choc dans une salle de ciné, rien que ça. Les Chaussons Rouges est un film divin en tout point de vue, de ses qualités de mise en scène, photographie et production design qui font ressembler chaque plan à un tableau à ces personnages impérialement écrits, complexes, transperçant l'écran, vivants grâce à des dialogues fins et des interprétations irréprochables. C'est un film qui me fait adorer tous ses personnages, la sublime et rougeoyante Vicky et le calculateur mais pourtant très humain Boris Lermontov en tête.

Quelle belle histoire que cette tragédie tirée d'un conte d'Andersen, dont on retrouve la simplicité évidente et la force du message. Toute l'intelligence vient du parallèle entre l'oeuvre interprétée sur scène et le drame vécu par les personnages, mettant en relief la force de ce tiraillement sublime entre la dévotion à son l'art et la passion amoureuse.

Bon je n'ai pas encore parlé de "la" fameuse scène de danse, de près d'un quart-d'heure. L'une des plus grandes scènes du cinéma probablement. Ou comment sublimer la rencontre entre l'art cinématographique et celui de la danse, c'est un déferlement de couleurs, de décors, de mouvement mais aussi d'émotions alors qu'on voit sous nos yeux se jouer l'histoire du film auquel on assiste.

Stalker
8.1
28.

Stalker (1979)

2 h 43 min. Sortie : 18 novembre 1981 (France). Drame, Science-fiction

Film de Andreï Tarkovski

Yayap a mis 9/10.

Belladonna
7.4
29.

Belladonna (1973)

Kanashimi no Beradonna

1 h 22 min. Sortie : 29 avril 1975 (France). Drame, Fantastique, Érotique

Long-métrage d'animation de Eiichi Yamamoto

Yayap a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Sans doute le film d'animation le plus atypique et le plus fou que je connaisse, ça ne ressemble juste à rien d'autre que je connaisse. Une histoire très forte, de viol d'humiliation et de libération, qui ne prend jamais la tournure qu'on attend.

Il y a une telle liberté dans le style, entre images fixes, tableaux défilants, moments où l'animation se libère totalement, montage parfois très rapide. Ca ne se refuse absolument rien, on est dans quelque chose de très psychédélique, qui respire la folie, le sexe, les années 70... Sans parler de la musique, qui alterne passages chantés et instrumentaux psychédéliques, c'est vraiment énorme. Certaines scènes donnent de vrais frisson, entre les différents actes sexuels, tous très singuliers dans leur représentation, et la fameuse peste noire.

Et malgré cette immense richesse formelle, le film sait rester simple et évident dans ce qu'il raconte, à savoir l'histoire de cette splendide femme, sans doute l'un des plus beaux personnages animés qui soient.

Kiki la petite sorcière
7.3
30.

Kiki la petite sorcière (1989)

Majo no takkyūbin

1 h 43 min. Sortie : 31 mars 2004 (France). Animation, Aventure, Drame

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Yayap a mis 9/10.

Annotation :

Un film que je trouve bien sous-estimé. Moins grandiose et emblématique que d'autres Miyazaki, Kiki se place dans la lignée des films "pour enfants" de son auteur, plus simples et épurés. Encore une fois, la force du film est son personnage principal, on s'attache très vite à Kiki, inexpérimentée mais très déterminée et profondément gentille, et on suit avec passion son passage de l'enfance à l'adolescence, habilement figuré par le rite de passages des jeunes sorcières. Mais j'adore tout autant cette atmosphère, reposante et sereine, et la beauté très naturelle des séquences de vol.

Yayap

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