Tu m'as surpris en 1989

Annotation :

Un OFNI canin...

Annotation :

Dans les années 80 Chantal Akerman a répondu à pas mal de commandes, et c'est cette fois pour l'INA et la série "Opus" de Mildred Clary qu'elle réalisa ces 49 minutes d'apparence arides, de par le dispositif rigide, mais fascinantes pour qui aime ou voudrait comprendre la musique de Schubert. Alfred Brendel interprète ces "Trois dernières sonates" à tous les sens du terme et les notes deviennent progressivement limpides, même pour un non spécialiste comme moi.

Annotation :

J'ai adoré ce documentaire qui n'est pas sans rappeler ce que feront plus tard les coquins de "Strip-Tease", mais sans le côté un peu ricaneur qu'on pouvait parfois reprocher aux Belges. Il y a beaucoup de choses abordées au cours de ces 52 minutes : le parcours d'une femme peu commune, le quotidien de quelques ouvriers, la condition et l'état d'esprit de l'Allemagne de l'Est à quelques semaines de la chute du mur. Et même un constat sur le travail d'enseignant et l'évolution des élèves (et donc de leurs familles) qu'on ne voit pas venir mais qu'on croirait sorti de la bouche d'un instituteur ou professeur aujourd'hui en France.

Annotation :

La preuve que je suis un grand enfant, j'ai réussi à me marrer devant ce truc typique des comédies US des années 80-90 qu'on dévorait ados par paquets de douze.

En fin d'après-midi c'était direction le vidéo-club avec la bande de potes, on repartait avec 4-5 VHS sous le bras, ensuite passage par la supérette pour acheter les chips et le Coca, et en avant Simone, c'était parti pour du film bien pourri jusqu'au bout de la nuit.

C'est exactement ça "Les Banlieusards", un film bien pourri, mais du pourri filmé par Joe Dante, ça te fait régresser sévère.

Annotation :

Le film suivant de Stanley Kwan, "Rouge", m'a en revanche emporté. Ce drôle d'objet mêlant conte de fantômes et romance à travers les âges n'est pas sans rappeler un compatriote de Kwan, un certain Wong Kar-wai, à la fois dans cette manière de transcender l'amour par la mise en scène mais aussi par les artifices de celle-ci. Autre point commun : cette façon de starifier les acteurs, Anita Mui et Leslie Cheung étant les égaux de Maggie Cheung et Tony Leung en terme de beauté à l'écran. Je serais curieux de savoir à quel point le grand WKW a pu être influencé par ce "Yim ji kau".

Annotation :

Cette captation de la pièce éponyme de Nathalie Sarraute (par Jacques Doillon) est assez jouissive, l'écriture est acérée, le ping-pong des mots cruel. Et le duo d'acteurs brillant.