Un jeu vidéo, c’est comme un trou de ver. Tu sais d’où tu pars, mais tu sais jamais sur quoi tu tombes.

Annotation :

La première fois que j’ai été catapulté à Bourg Palette, je ne savais vraiment pas ce que j’avais à y faire. Mais ça promettait d’être épique. J’avais mon short, ma casquette, ma ceinture encore vide. Et tranquillement, je me suis embarqué dans la plus grande histoire de toute ma vie.

Je parcourais le monde, les yeux pétillants devant ses monstres gargantuesques qui à la moindre fausse note, au moindre accroc dans mes stratégies pouvaient réduire ma fine équipe en miette. Je me souviens encore du stresse quand les pokéballs roulaient sur le sol tandis qu’à l’intérieur, mon nouveau pokémon luttait.

Mais si tout cela me paraît aujourd’hui inhumain, je sais que j’aimais profondément chacun d’eux. Il y avait du respect et une profonde complicité. Nous traversions ensemble les pires épreuves et quand je les ai quitté pour la première fois, je ne me doutais pas d’à quel point ils avaient fait de moi un homme meilleur. Un dresseur plein de qualité et de compassion. Un maître Pokémon.

Annotation :

Debout sur les toits, je n'ai que trop contemplé cette ville corrompue. J’ai vengé les miens, j’ai essayé de rendre le monde meilleur. J’ai parcouru des kilomètres et des kilomètres, franchi des vides qui me semblaient insurpassables.

J’ai été le messager le plus brave de ma génération et encore aujourd’hui, j’essaie d’améliorer mes parcours. J’use mes semelles sur le béton de cette mégapole, je regarde les autres faire mieux que moi, j’apprends à leur contact.

Aujourd’hui, même si je viens moins souvent, je suis toujours en vie. Peut-être qu’un jour, en levant les yeux, vous apercevrez une ligne rouge, et vous penserez à moi. Moi qui cours toujours.