Vertigo Variations

Annotation :

Le film est plus ancien que Vertigo, et pas qu'un peu. Mais difficile de ne pas faire des rapprochements, aussi arbitraires fussent-ils, entre les deux histoires. Ici donc, une disparue / morte qui réapparaît en cours de film et change la donne. Magnifiques séquences où la caméra arpente l'appartement lors de l'absence puis du retour de Laura.
1 seule femme, 1 seule actrice, mais 2 "vies".

Annotation :

Le film qui a bien sûr inspiré la liste. Pour moi le chef d'oeuvre d'Hitchcock et le chef d'oeuvre du cinéma tout court. Musique époustouflante et enivrante, effets spéciaux et trouvailles visuelles démentes et qui servent parfaitement le propos, scénario tortueux dont on découvre sans cesse les richesses au fil des visionnages, et ce petit plus d'étrange fascination qui fait le film semble se refuser à la rationalité. Il y a plus d'un film à l'oeuvre ici.
2 femmes, 1 seule actrice, 3 personnages. Et un décalage, subtil.

Annotation :

Je ne sais pas si Bergman a été consciemment ou non influencé par vertigo mais voilà une singulière histoire psychanalytique où deux femmes finissent par plus ou moins fusionner ou changer de rôle.
2 femmes, 2 actrices et puis le gouffre.

Annotation :

Curieuse variation à moitié parano et au masculin. La mise en scène s'affole pendant une première moitié intrigante, puis le film sombre dans l'ennui et le discours peu inspiré sur la recherche impossible du bonheur.
1 homme, 2 acteurs, 2 personnages.

Annotation :

De Palma n'a évidemment jamais caché sa fascination et son admiration pour Hitchcock et ce film (ainsi que Psychose et Fenêtre sur cour, entre autres).
Mais ici la relecture de Vertigo est au premier plan.
2 femmes, 2 actrices et un piège (avec une facilité de scénario qui me rebute un peu).

Annotation :

Ici en revanche c'est plus que manifeste, Altman semble avoir digéré les trois films sus-cités pour redonner sa version, folle et complètement irrationnelle. Le film bascule lentement mais sûrement dans l'indécidable et le mystérieux.
3 femmes, 3 actrices, des échanges, des disparitions, des transferts.

Annotation :

Autre exemple, qui ne se joue plus ici sur les identités (pourtant troubles, via le genre incertain), mais sur la mise en scène. Une splendide séquence de musée qui rend un hommage un brin amusé au chef d'oeuvre d'Hitchcock.
Néanmoins, 2.5 femmes (héhé), 3 personnages et un crime.

Annotation :

Premier chef d'oeuvre de Lynch ouvertement sous l'influence de Hitchcock, mais aussi le plus nébuleux. Difficile de démêler le vrai du faux, le réel du fantasmé, le sain du fou.
1 ou 2 hommes, 2 acteurs, 2 personnages.
1 ou 2 femmes, 1 actrice, 2 personnages.
Et beaucoup de mystère et de sensualité.

Annotation :

Second chef d'oeuvre de Lynch sous forte influence. Cette fois c'est Hollywood qui s'en prend plein la poire au second plan de cette romance vénéneuse et psychanalytique. Mais le récit s'emboîte plus facilement et s'ouvre plus volontiers à la rationalité. Malgré des saillies toujours difficiles à expliquer.
2 femmes, 2 actrices, 2 personnages. A moins que ?

Annotation :

Variation française et un peu plus éloignée. Des électrons féminins divers et variés gravitent autour d'un fascinant noyau masculin. Comme autant de fantômes, de cibles potentielles et de coupables désignées pour un crime en creux.
4 actrices, 4 femmes mais une disparue.

Annotation :

On retrouve Amalric devant et derrière la caméra pour cette variation sur le film noir où les femmes fatales abondent aussi. Ici tout est en double : le crime, le coupable, la femme. Le tour de force étant qu'on met un moment à comprendre qui est mort avant de se demander qui a tué.
2 femmes, 2 actrices, 2 personnages.

Annotation :

Bonus : une scène se passe dans le même parc aux séquoïas que la fameuse scène de Vertigo

Annotation :

Tordu, mais la relation des deux femmes s'inverse à tiers parcours puis s'équilibre.