Woody Allen : Du comique à Bergman

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Woody Allen déclarera plus tard que "Lily la Tigresse" fut une expérience calamiteuse et que le film est insipide. Il attaqua même le producteur en justice pour empêcher sa sortie mais retira sa plainte au vu des bonnes critiques. Finalement il avait bien raison, si cette curiosité parfois bien barrée ne manque pas d'idées, elle est tout de même bien trop inégale pour pleinement convaincre. C'est vraiment en 1969 avec Take The Money and Run qu'il réalise son premier vrai film.

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Après le décevant "Lily la Tigresse", ce premier vrai film de Woody Allen permet à l'auteur de "Annie Hall" ou "Match Point" de pleinement prendre son envol et d'imposer sa marque de fabrique qui le suivra, souvent avec brio, durant plusieurs décennies. Si parfois ça ressemble plus à une suite de gags qu'à une véritable oeuvre construite, ça n'en reste pas moins irrésistibles, jubilatoire et débordant d'excellentes idées.

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En signant Men of Crisis: The Harvey Wallinger Story, Woody Allen se retrouve dans la peau d'Harvey Wallinger, un sosie maladroit et étrange d'Henry Kissinger, alors proche conseillé de Richard Nixon. Jamais transcendant ou particulièrement captivant, ce court-métrage n'en reste pas moins plutôt intéressant, grâce au sens de la caricature d'Allen, ainsi que le contexte de l'époque, qui reste passionnant.

https://www.youtube.com/watch?v=qyuCjDiqX58

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Bananas a beau être parfois maladroit, ni vraiment très subtil, il n'en reste pas moins un vrai régal et se révèle bien souvent irrésistible. Woody Allen déborde d'idées ingénieuses et nous livre une succesion de gags sans temps mort et fonctionnant à merveille, le tout sous une satire de la situation de Cuba durant l'ère Castro. Petit aperçu du régal avec ce sensationnel hommage à Chaplin avec le jeune Stallone : https://www.youtube.com/watch?v=blOUfHFaNvs

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Comme souvent dans les films à sketches, l'ensemble est inégal et malheureusement celui-là ne déroge pas à la règle. C'est dommage car il y a pas mal de bonnes idées, et Woody Allen livre quelques séquences savoureuses, à l'image de la première et dernière, mais pas assez pour rattraper toutes celles qui sont mauvaises et/ou mal exploitées, provoquant un sentiment de désintérêts et d'ennuie à certains moments.

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Lorsque Woody Allen se lance dans la science-fiction, ça donne cela et le génie new-yorkais nous plonge dans le futur, avec un Woody en alu et des décors futuristes, où l'on est embarqué dans diverses histoires de complot où il sera traqué sans qu'il ne sache pourquoi. On retrouve ici son fameux personnage de petit juif geignard, maladroit et névrosé, toujours attachant et marrant. Parfois inégal, surtout dans la trop longue seconde partie, il n'en reste pas moins savoureux à de nombreuses reprises. Un bon cru Allen.

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Woody Allen signe une adaptation très libre et hilarante du livre "Guerre & Paix" de Léon Tolstoï. L'histoire est intéréssante et plutôt riche en rebondissements mais le film brille surtout par son écriture, les dialogues sont intelligents, marrants et cyniques à souhai tandis que les personnages intéressants et surtout particulièrement savoureux. Avec cette oeuvre plutôt déjantée, qui va à la fois partout et nulle part, il fait preuve de nombreuses bonnes idées et c'est bien souvent à l'image de Diane Keaton, c'est-à-dire irrésistible !

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Après un monologue d'ouverture délirant, on suit l'histoire d'Alvy, son amour avec Annie Hall, comment ils se sont rencontrés, séparés, puis remis ensemble, le précédent mariage d'Alvy, sa vie professionnelle, le tout entre blague de comique de cabaret, humour juif, observation sur le sexe, la vie, l'amour, certains romanciers ou cinéaste et références bien pensées et subtiles. Et on ne résiste pas une seconde au charme, finesse et humour de cette comédie, magistralement orchestré par Woody Allen et contenant son lot de scènes mémorables.

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Inspiré par Bergman, Allen change de registre et se lance dans un drame où il capte merveilleusement bien les sentiments et la complexité des personnages, les jalousies et les rivalités et dans l'ensemble la nature humaine. Il fait ressotir toute l'émotion et la dramaturigie de son récit, mettant en place une ambiance puissante et mélancolique où il met en avant la vie et sa complexité. Les personnages sont passionnants et brillament interprétés, notamment par Diane Keaton et Mary Beth Hurt. De la justesse des dialogues à la brillante et intimiste mise en scène intimiste, le tout entre illusion et réalité, Woody Allen réaliste une prouesse et surtout un très beau et fort drame sur la famille.

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Les ombres chinoises de Diane Keaton et Woody Allen dans le planétarium, une promenade au clair de lune, un magnifique noir et blanc, un fond jazzy, tout un art du dialogue, oscillant entre cynisme, humour, petites réflexions ou diverses références, tout semble parfait dans cette belle déclaration d'amour à New York. Les comédiens, à l'image de la ville, deviennent éternels sous la caméra de Woody Allen qui dissèque les mœurs intello et bourgeois de la grosse pomme, non pas sans une certaine tendresse.

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Quelques notes de jazz pour commencer et on est de suite plongé dans cette œuvre du cinéaste New-yorkais. Avec "Stardust Memories", il se met en scène dans le rôle d'un cinéaste désabusé traversant une crise existentielle et livre une oeuvre brillant avant tout par son écriture et ses personnages, tous intéressants tandis qu'un parfum mélancolique plâne tout le long sur l'oeuvre.

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Première oeuvre, sur treize, dans laquelle Woody Allen met en scène Mia Farrow et il montre ici, à nouveau, tout son talent, tant dans l'écriture que dans sa façon de mettre en scène les rapports humains, ici avec mélancolie oscillant avec quelques touches plus légère, et l'osmose fonctionne à merveille.

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Woody est gros, noir, nazi, caméléon.... bref Woody s'adapte à chaque milieu dans lequel il se trouve et plus précisément aux personnes l'entourant. Tourné comme un faux documentaire, Zelig est un vrai régal, à la fois marrant, intelligent, irrésistibles et comprenant de nombreuses excellentes idées, le tout magnifiquement orchestré par un Woody particulièrement bien inspiré.

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Si dans l'immense et riche filmographie de Woody Allen, on peut trouver un peu de tout, celui-là se situe dans ses films qui, sans être forcément mémorables, sont vraiment plaisants et dont il est bien difficile de bouder son plaisir. Woody effectu un retour aux racines et revient sur les planches pour une oeuvre riche en rebondissements, drôle et élégante.

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Peut être l'une de ses oeuvres les plus ambitieuses, La rose Pourpre du Caire permet à Woody Allen de nous faire évader de notre quotidien via le cinéma, de nous faire entrer dans une ambiance romantique, fantastique, belle et envoutante en compagnie d'une Mia Farrow plus fragile que jamais. Il déborde d'idées et les met en scène avec autant de talent qu'ingéniosirté.

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C'est durant une période particulièrement faste de sa carrière, et servi par d'excellents comédiens dont lui-même que Woody Allen livre le passionnant et attachant Hannah et ses soeurs, chronique de plusieurs destins où il y aborde la vie avec tendresse, intelligence, humour et émotion, un régal et une pépite.

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Peut être l'un des films de Woody Allen qui m'a le plus déçu tant j'en attendais beaucoup. Film très personnel, il y donne un sentiment de nostalgie mais je n'ai jamais été transcendé par l'oeuvre, ni ressenti l'émotion et la mélancolie malgré quelques touches d'humour qui marchent ainsi qu'un certain charme qui en ressort.

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C'est sous l'influence de Bergman qu'Allen s'éloigne des aventures où il se mettait en scène dans le rôle d'un petit juif chétif et grincheux pour livrer un huis-clos plus intimistes et suivre l'évolution de plusieurs personnages où se mêleront fragilité, solitude, cruauté ou encore passé douloureux, le tout avec un climat de malaise, parfois mélancolique.

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Après Intérieurs et September, Woody Allen lorgne à nouveau sur Bergman et nous immerge dans la vie de cette femme qui va peu à peu se rendre compte de qui elle est et comment elle est perçu. D'une grande justesse et avec un fort soupçon de mélancolie, il livre une oeuvre captivante et étudie intelligemment ses personnages, tous bien interprétés mention à Mia Farrow et surtout Gena Rowlands.

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Segment : Le Complot d'Œdipe.

Si Coppola gache un peu l'ensemble avec un court-métrage très mitigé, Scorsese et Allen s'en tirent avec les honneurs. Ce dernier se met en scène dans un sketch hilarrant où sa mère prend place... dans le ciel de New York !

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C'est un Woody Allen ambitieux que l'on retrouve avec Crimes & Délits, il jongle ici entre deux histoires et différents tons allant du drame à l'humour tout en s'intérrogeant sur la nature humaine, le mal et la culpabilité. Brillant.

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Alice s'ennuie et vit au crochet de son riche mari, passant ses journées dans des magasins. Oeuvre sympathique mais mineur du génie New-yorkais, parfois marrant voire charmant mais rarement transcendant et souffrant même de quelques longueurs... Dommage, car il y avait matière à faire mieux.

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Woody Allen nous embarque dans une petite ville d'Europe de l'est où un étrangleur rôde. Il incarne Kleinman, un employé sans importance et chétif, qui est recruté de force par la milice pour attraper cet étrangleur. Genre de rôles qu'il connaît par coeur et maitrise à merveille, c'est encore le cas ici avec ce film ne manquant ni d'humour noir, ni d'inventivité.

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En signant Maris et Femmes, Woody Allen nous fait suivre le destin croisé de deux couples d'amis, entre ruptures, rencontres, mensonges ou encore confidences. On se laisse facilement entraîner dans cette histoire, bénéficiant d'une écriture de qualité, de personnages consistants ou encore de quelques bonnes idées derrière la caméra, à l'image des interventions du psy. Si le côté documentaire n'est pas forcément des plus pertinents, ça n'en reste pas moins captivant, avec un Woody Allen abordant le couple, les relations humaines ou encore l'influence de son passé, tout en dirigeant parfaitement bien les comédiens, notamment Juliette Lewis et Sydney Pollack.

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Tout en conservant sa savoureuse plume, Woody Allen s'offre un petit vent de fraîcheur avec Meurtre Mystérieux à Manhattan, proposant une comédie policière légère, avec de pertinents, drôles et passionnants tableaux humains, tandis que, malgré le temps qui passe, son duo avec Diane Keaton est toujours génial, avec une vraie alchimie entre eux.

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C'est un Woody Allen nostalgique qui met en scène Bullets over Broadway, nous emmenant ainsi à Broadway pour une histoire mêlant théâtre, amour et pègre. Il propose une mise en scène sans folie mais efficace et très facile d'accès, on est plongé dans cet univers et c'est avec plaisir que l'on suit cette histoire, qui baigne dans une atmosphère mélancolie, théâtrale et digne des années folles. Woody Allen ne se préoccupe pas d'analyser ses personnages et propose des enjeux plus simples mais toujours bien menés. Le jazz en fond sonore est agréable, la reconstitution parfaite et immersive, et les comédiens sont très bons, de quoi passer un vrai bon moment.

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Sur le papier, le projet est intéressant, un Woody Allen reprenant sa première pièce de théâtre pour la TV, une trentaine d'année après l'avoir écrite. Il nous envoie en pleine Guerre Froide en Russie, mais ne parvient pas à recréer son univers avec brio, l'ensemble est brouillon et sur-excité, les personnages pas toujours intéressants, et si ça n'en devient pas non plus désagréable à suivre, la déception est là, surtout que les comédiens sont assez bons.

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Maudite Aphrodite est un film plaisant et franchement sympathique mais assez mineur pour l'auteur de Manhattan, mais un film mineur de Woody Allen reste souvent de bonne qualité et supérieurs à de nombreuses productions auxquelles on peut avoir à faire.

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Malgré quelques séquences et fulgurances qui ne manquent ni de charme, ni d'humour, (à l'image du passage à Venise avec Julia Roberts et Woody himself), Tout le monde dit I Love You peine à vraiment sublimer ses idées et interprètes et se révèle comme l'une des plus faibles, et ennuyantes, productions de Woody Allen.

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En signant Harry dans tous ses états, Woody Allen mêle réel et imaginaire pour dresser plusieurs portraits, principalement le sien, entre amour, tromperie, fâcherie, religion ou encore écriture. Les personnages sont bien écrits et intéressants, et surtout Woody Allen se montre inventif, tant dans le scénario que la mise en scène, et nous entraîne dans son imaginaire avec brio. Le cadre est toujours bien exploité, et le rythme assez élevé et adéquat aux propos, tandis qu'il est toujours pertinents dans ses propos, avec en plus de très bons comédiens pour les véhiculer.