AntiTop Films 2017

Annotation :

Sacré Yorgos
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Ha ok c'est une allégorie sur le cinéma? Parceque je me suis bien identifié au gamin qui saigne des yeux à la fin.

Un soufflé au goût de Shining pâteux, avec du sucre en poudre crypto Pasolinien. Un donut autosatisfait, malheureusement pas aussi malin qu'il ne se croit.

On appréciera quand même le rendu de sa direction d'acteurs, un jeu 'blanc' par lequel les acteurs géniaux traduisent la névrose du vide existentiel qui traverse leur personnage, qui ressemble à des figurants de leur propre vie. Déréliction de la bourgeoisie américaine, emprisonné de leur conformisme désincarné. Il y a de la violence sèche à la Haneke, de la tentative de symbolisme un peu vague à la Aronovski dans son dernier film aussi (Mother!). Une observation de moeurs hypocrite déjà bien rendure dans *Canine*, dont ce film partage aussi le même défaut selon moi: sacrifier la signification au désir de choquer. L'emballage, à défaut dêtre inédit, avec ses longs couloirs d'hopitaux vertigineux tout en symétrire obessionnelle à la Kubrick, offre au film l'atmosphere très réussie sur laquelle, malheureusement, tout semble reposer.

À partir de là, difficile d'être crédible en tant que cineaste puisqu'il ne compte que sur cette esthetique pour dénoncer l'hypocrisie bourgeoise! Dans les deux cas, les apparences ne cachent pas longtemps la vraie nature des choses. En tous cas ici - comme dirait mon père, cest "Hey! Regardez comme je descend bien l'escalier!".

Dommage on s'était vraiment régalé avec son Lobster!

ps/
Si l'un de vous à une interpétation valide à me proposer, je suis vraiment preneur car j'ai peur d'être passé completement à côté du film, c'est possible aussi (je dois mentionner que mon film favori est Inland Empire, j'aime bien me prendre la tête mais pas qu'on me prenne pour un veau).

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Chut, c'est l'heure du dodo
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Un cinéaste plus préoccupé par son absolution publique (pour se faire une place au paradis, on est jamais trop prudent) que de tenir son public éveillé, c'est pas très charitable

Scorsese évide le roman original de son questionnement philosophique sur l'icône, la croyance, et la xénophobie (certains contradicteurs
diraient ici 'protectionnisme), pour nous entraîner in fine dans une expiation personnelle assez grotesque en compagnie d'Andrew Garfield. La star du reboot de la franchise Spiderman et du dernier carnage pro-religieux de Mel Gibson décide de se mettre à la Methode, perd 20kg pour le rôle et se déshydrate par torrents de larmoyage à chaque plan pour exprimer sa crise de foi, résolument décidé à obtenir une nomination aux Oscars. Evidemment insupportable.

En fin de carrière, le cinéaste livre ce projet fétiche qu'il murissait depuis plus de 20ans (c'est long), sur 3h20 (oui, aussi), dont la seule ambition semble être de confesser au monde entier qu'en fait même s'il prenait de la coke et vivait dans le péché, s'il faisait des films ultraviolent absolument impies, eh ben il avait dieu dans son coeur tout le temps en le faisant en fait. Et ça c'était important de le dire, ou plutôt de nous le faire subir, au point que le film interminable semble avoir pour seule raison d'être le final de quelques minutes, où Martin s'identifie (SPOILER) à Liam Nesson qui en fait n'avait jamais renié sa foi, puisqu'il avait gardé un petit médaillon de notre seigneur jésus christ caché dans sa doublure, éfigie interdite par le shogunat, lors d'une métaphore autobiographique crématoire où Liam rôti dans un tonneau au lieu de se faire enterrer (han!).

Le film a le mérite de donner aux cinéphiles l'envie de découvrir l'adaptation originale (par l'auteur du livre en plus) du film brutal et provocant de Masahiro SHINODA. Bien plus hardcore et insupportable, le film choisissait une étude des passions humaines avec sa conclusion imparable sur l'hypocrisie des hommes de dieux, plutôt que ce faux pamphlet décevant et bigot. Avec tout ce que tu as fait pour le défendre, Martin...tu sais bien qu'un seul Dieu tu adoreras, et le tien s'appelle cinéma!

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As-tu déjà dansé avec l'ennui au clair de lune?
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Une rédac d'élève de lycée mal dans sa peau, d'une banalité nombriliste consternante

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Dégager de là
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Filmé et écrit comme un bon épisode des Contes de la crypte, GET OUT est ce film tellement explicite qu'il en perd tout le charme allégorique et poétique de l'exercice de style des bons films de série B
À croire qu'il fallait bien du stabylo fluo pour que les critiques comprennent entre les lignes la parabole raciste, et que seul un petit film de genre sans portée politique soit tolérable, pour ce pays qui digère encore son passé ségrégationiste récent. Plus clivée que jamais par le jeu des communautarismes, l'amérique de Trump reste stupéfaite et épuisée, un peu plus désemparée jour après tweet, et les rares contestataires qui tentent d'éteindre les incendies allumés par le pyromane de twitter, interdisant la moindre mise en perspective de l'histoire récente, ne peuvent que l'admirer diviser pour mieux régner avec un succès fou (litteralement s'entend)

Un film inoffensif qui a été soigneusement survendu par les médias de la classe dominante pour faire une diversion bien convenable d'avec le film dynamite de Katheryn Bigelow, Détroit. Evitant ainsi habilement de relancer un débat national sur les violences policières aux États-Unis, pratique. Honte aux critiques américains.

Cette année, la meilleure charge anti-raciste s'appelait 'Juneteenth', épisode brillantissime de la série de Donald Glover, ATLANTA (s1ep9). Lors d'un event 'social networking party' chez de grands bourgeois méprisant, Donald se prend le plafond de verre en pleine chute ascensionnelle vers l'élévation sociale, mais réagit avec la classe d'un Buster Keaton afro, en apnée dans une marée de connerie mais lucide. Hyper justement observée, chaque situation hallucinante est révélatrice de contradictions hypocrites du discours politiquement correct: il en profite pour déconstruire l'appropriation culturelle systémique du capitalisme par là (un blanc fan de 'mother Africa'), la violence symbolique invisible et normative des puissants par ci (s'adapter / perdre sa dignité?)... bref, là où GET OUT restait muet, il n'hésite pas à prendre de la hauteur et à dire aussi de façon crue comment fonctionne la discrimination, cette perpétuelle stratégie de classe consanguine. Avec ces vingt petites minutes, il touillait vingt fois plus la merde avec ses petites barres de rires plutôt génantes. Friandises.

"-What do you do for a living?
-Nothing.
- ...???......ha....haha..hahahahihihi (rires de cagoles)
-No I mean it. Nothing."
-___-
https://www.youtube.com/watch?v=tLvRyBxebPc <3

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J'ai même pas envie de faire une vanne télérama en utilisant le titre.
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Le premier film de ce réalisateur m'avait déjà laissé sur le carreau, à vouloir faire dans l'ambiance lycéenne d'Elephant de Van Sant aussi convaincante qu'un épisode sorti d'AB production, il livre ici un mauvais épisode de BlackMirror taillé pour W9, même sauvé par ses excellent comédiens.

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Diabète des yeux
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Il y a plus de cinéma dans n'importe quelle cinematique de n'importe quel jeu vidéo produit dans ces 10 dernière années jeu vidéo qu'au milieu de ce naufrage intergalactique à 200millions d'euros.

J'ai pourtant essayé très fort de trouver le film attachant en mettant le côté ringard d'une des BD qui a le plus mal veillit de la génération Metal Hurlant, mais même Cara Delevigne qui cartonne bien fini par lasser et l'apparition de A.C. pendant 5 secondes ne suffit pas pour relancer un récit aussi mal fagoté que son avalanche gratuite d'images de synthèses. Pas gratuites, à ce prix là, impardonnable.

Bref, le 5e élément, encore. Sans le box office. C'est bon là Luc, faut partir à la retraite maintenant.

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« L'homme en noir fuyait à travers le désert et le pistolero le poursuivait. » Quant au spectateur, il riait.
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Je m'attendais à pire, mais bon c'est quand même horrible
Foirer ce le livre de Stephen King est abimer un souvenir de jeunesse épique, dont le récit était un mélange de western crepusculaire, de geste chevaleresque tragique et de retour vers le futur.

PS. Est-ce que je suis vraiment le seul à trouver qu'Idris Elba joue comme un gros beauf? rappel > https://www.youtube.com/watch?v=DVUYnZbyoCg

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Fait divers
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L'élégance, la dignité, bref la classe à Dallas : le portrait de Jackie vaut un Oscar à son actrice.
Nathalie Portman est devenue la plus grande actrice américaine. Il n'y a que Nicole Kidman l'australienne pour lui faire de l'ombre, en attendant peut être un jour Jennifer Lawrence. Le film lui, tente de rivaliser en effets de montages avec la garde robe de la première Dame, mais une formidable interprétation sans point de vue de cinéaste ne font pas bon ménage, et Larrain ne parvient pas in fine à cacher la misère avec ce script faussement épuré qui se voudrait sophistiqué.

Biopic raté, Kennedy réduit à la rubrique des chiens écrasés.

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Grosse Berta
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Finalement la bonne surprise c'est Gal Gadot, pas du tout potiche et au contraire super convaincante, contrairement à à peu près tout le reste du film. C'est moche, c'est long, on voit tout arriver, et cest le pire méchant Marvel. Allez voir les Gardiens de la Galaxie vol. 2, ça au moins c'est du spectacle.

Pourtant j'aime bien quand les méchants sont des nazis, d'habitude.

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La finoise
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Je l'avoue, le portrait de JLG par Louis Garrel est tellement juste et vrai que j'ai arrêté le visionnage au bout de dix minutes. Quelqu'un peut-il m'expliquer ce chuintement / zozotage méticuleusement appuyé qui ne ressemble pas du tout à la voix de Godard?
cette singerie éprouvante est tellement riducule que voir le film a été au dessus de mes forces, malgré un demarrage plutot sympa qui annonçait un film malin. Je me consterne moi même; une réaction épidermique incompréhensible, tant pis.

Mais fétait pas poffible.

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À bout de souffle
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Tentative de biopic impressionniste de Larrain. Où le créateur et la créature se confondent, dans une forme traditionnelle de thriller flic et voyou. La proie mène la danse et donne au chasseur sa raison d'être, les rôles se reversent, comme l'artiste court après l'inspiration sans céder à l'illusion qu'il ne tient jamais vraiment la plume.
Au final, un film assez prétentieux qui s'amuse à empétrer le spectateur en permanence pour se donner une tenue intello, voix off/flashbacks/séquences oniriques et jump cut bref, toute la panoplie de l'étudiant ciné en première année. Si fatiguant pour dire si peu qu'on est heureux d'en finir, et tragiquement d'ailleurs, comme l'inspecteur joué par Gael Garcia Bernal, épuisé de courir après une chimère. L'affrontement final aurait pu être un très beau moment de western contemplatif dans les superbes montagnes enneigées de Patagonie, malheureusement à ce point on est tellement désinvestit emotionellement de ces personnages allégoriques qu'il est trop tard pour faire surgir la moindre poésie. Une scène sympa dans un bordel avec des travelos et des flics bien prit pour des cons, sinon.

Decidement les enfants des experimentations de la nouvelle vague ont tendance à oublier que 'le style c'est une démarche', comme le rappelait Jean Cocteau contre certains arnaqueurs du mouvement surréaliste. Il y a aussi une expression américaine encore plus fine qui dit: ' On ne peut pas parfumer une merde avec des paillettes'.

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Double péné
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Quand ozon décide de faire une espèce de remake du Faux semblant de Cronenberg, il se dit qu'un fondu enchainé entre un vagin et un oeil suffit à faire du bon X-Files auteuriste. Bon. Cette histoire de jeune fille paumée qui se tape son psy, puis son frère jumeau, psy lui aussi, est comme le personnage de la belle Marina Vacht, il tourne en boucle.
Dans la veine de K.O. de F. Gobert, et du film vite oublié de Joann Sfar La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil. On a l'impression d'être abandonné au bord de la route ET de regarder le film faire du stop pour se trainer jusqu'au générique de fin. Malgré une chute qui donne des réponses, encore une tentative peu troublantes d'un réal quinqua dont la generation a été traumatisée par Lost Highway.

Annotation :

Ceux qui y restent
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Non mais regardez cette affiche. Regardez-bien.

C'est bon vous avez capté?
Ben voilà, tout le film est comme ça. Un tract pour le diagnostic de PTSD chez les veterans c'est bien dans une pub, mais un film sans aucune charge politique ca craint, ca fait un gros mélo fait par des militaires pour des militaires. Sauf que voilà, t'es militaire toi?

Ici les soldats savent que des fois qu'ils sont mechants alors comme ils en ont conscience, ben c'est quils sont gentils.
On revient jamais vraiment de la guerre t'entends? Si tu m'crois pas, demandes à BABOULINEEEET

https://www.dailymotion.com/video/x2eheb

Annotation :

Simulation
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*Boum! Boooom!*
"On va galérer"
*Boom!*
"On y va!"
"Qu'est-ce-qui se passe???"
*tatatatataaa!*
*Vvvvvvvvzzzzzziouuuu...BooooOOOM!*
"Aaaaahhrr"
*tatatatatatataaa!*
*Plouf*
*Pan! pan!*
*tchouu tchouuuu*
Fin.

Annotation :

La quadrature du cercle
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De la pop-socio sorrentinienne par un ancien réalisateur de clip de snowboard. Encore un bourgeois qui parle des bourgeois, super.

Annotation :

Le goût de l'autre
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Un film de chef op, joli avec de beaux moments clipesques, mais qui manque vraiment de substance
Il y a un tendance à la Brunodumontisation des jeunes cinéastes, ou comment un long plan séquence est le jackpot assuré chez le critiques ces temps-ci non? Ici on a le sentiment qu'il erre un peu, et qu'il galère pour tenir son scénar de court métrage en l'étirant pour en faire un long.

Ici vous pourrez admirer la belle Rooney Mara s'enfiler une tarte au fruit complète, en une prise de 5mn, le regard dans le vide. Parceque son deuil lui a fait perdre goût à la vie, probablement.

Faites-vous votre avis, ça reste un film de fantôme au point de vue renversé très original. Un peu comme Les Autres, mais en revisitant le mythe de la hantise manière ultra littérale.

Annotation :

Dansons sous l'ennui
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gnagna nan. Achetez la BO en MP3 si vous voulez, mais pas une place de ciné.