Best Of : Throbbing Gristle & side projects

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Troisième album du groupe Throbbing Gristle, "20 Jazz Funk Greats", par son titre et sa pochette est un énorme faux-ami. Le disque renferme certainement l'album de musique industrielle pure le plus étrange, mais également le plus pur. Il convoque à la fois le côté le plus extrême du groupe sur certains titres ("Beachy Head", "Convincing People", "What A Day") avec une sensibilité proche de l'électro-pop sur d'autres ("Hot On The Heels Of Love", "20 Jazz Funk Great", le titre bonus "Discipline" qui n'a malheureusement jamais connu d'enregistrement studio).

Un disque extrêmement important dans l'histoire du groupe, mais également pour l'histoire du rock et de la musique industrielle.

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Coil, duo fondé autour de Peter Christopherson et John Balance en 1983 sort un premier album fondateur et incroyable l'année suivante, nommé "Scatology". Quelques années plus tard sort "Horse Rotorvator", disque de dark ambient aux accents industriels. Toute la force du Coil première période, c'est de mêler des rythmes hypnotiques, des mélodies étranges et des collages de samples assez ésotériques. Le tout donne une musique étrange, à des lieues de la scène Indus de ce milieu de décennie 80. Des titres comme "Slur", "Ostia", "Blood From The Air" ou "The First Five Minutes After Death" restent encore aujourd'hui de véritable chefs d'oeuvre d'arrangements et de mise en scène sonore. La voix à la fois distante, tantôt froide, tantôt distante de John Balance, emmène l'auditeur vers d'étranges contrées...

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Très éloigné du style industriel électronique de Throbbing Gristle, les deux premiers albums de Psychic TV (dont la formation comprends encore Christopherson et Balance) sont nettement plus proche d'une new wave teintée de folk et de rock progressive. "Dreams Less Sweet" ne fait pas exception à cette orientation sonore, qui fera d'ailleurs les choux gras du groupe jusqu'en 1988. Ce disque enregistré en 1983 propose un mix holophonique, en quadriphonie, qui s'entends sur certains système sons et de très bons casques. Finalement assez peu novateur, ce disque de Psychic TV permet en tout cas à Genesis P-Orridge de livrer le meilleur de lui même et certainement le disque le plus homogène de son groupe si particulier, à la discographie très foisonnante...

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Le duo Chris Carter et Cosey Fanni Tutti expérimente dés leur sortie de Throbbing Gristle avec de la pop synthétique plus classique, déjà assez éloignée du son industriel pur. Aprés plusieurs albums égrainés sur quatre ans, le duo sort "Techno Primitiv", ce qui reste à mon sens leur meilleure production discographique à ce jour. Faisant preuve d'une homogénéité quasi parfaite dans les thèmes et la production (matériel Roland mis en lumière par une tonne d'effets de reverb), le disque est en effet très novateur et propose avec quelques années d'avance une certaine vision de la musique électronique, qui préfigure l'IDM mélodique et l'electroclash.

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Le deuxième album de Throbbing Gristle, déjà un poil plus audible que le premier, propose 13 titres qui couvrent l'ensemble des capacités du groupe : indus pur ("Hit By A Rock", "Hamburger Lady", "Walls Of Sound"), field recording malsain ("IBM", "Valley Of The Shadow Of Death", Hometime", "Death Threats") et chansons étranges ("Weeping" et surtout "United", seul single ayant connu un certain succès, accéléré ici de manière la plus anti-commerciale possible). Le reste du disque comprends "AB7A", qui annonce déjà les travaux plus mélodiques et électro purs de Chris Carter (qui pastiche ici de manière très kraftwerkienne son groupe préféré, Abba), mais également des titres plus expérimentaux comme "E Coli" ou "Blood On The Floor".

L'esthétique pédophile du disque (la pochette et les posters) renforce le sentiment de malaise à l'écoute de ce disque pourtant lui aussi extrêmement influent sur la scène industrielle. A noter qu'il s'agissait d'un des disques préférés du chanteur de Joy Division, Ian Curtis...

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Ayant connu pas mal de déboires avec leurs différentes maisons de disques au cours des années 90 suite à la sortie de "Love's Secret Domain" en 1991, Coil parviens finalement à proposer un véritable nouveau disque en 1999, qui sera suivi d'un second volume l'année suivante. Il s'agit de "Musick To Play In The Dark", collection de titres dark ambient lunaires (tel que le décrit très bien John Balance). La musique est extrêmement froide, corrosive mais également assez mélodique, en particulier sur l'hommage de Christopherson à Tangerine Dream sur "Red Birds Will Fly Out Of The East And Destroy Paris In A Night", certainement le titre le plus flamboyant de cet étonnant disque. Un véritable retour en puissance pour Coil donc, qui lancera au même moment ses premières véritables performances live...

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Après avoir enregistré une bonne douzaine de disques explorant tous cette dimension folk/new wave, Genesis P-Orridge découvre l'acid house à Chicago en 1988. Conscient de la puissance de cette musique électronique à la fois dansante, hypnotique et punk (dans le sens DIY du terme, l'acid house ne requérant que peu de connaissances musicales et un minimum de matériel), P-Orridge oriente donc la musique de Psychic TV dans ce nouveau genre qui va exploser en Angleterre peu après. "Towards Thee Infinite Beat" sort en 1990, et mélange la dimension rock avec la production techno/house intrinsèque au groupe (qui va durer jusque 1994). Quelques titres resteront dans la postérité sur ce disque, principalement "I.C Waters", l'hommage poignant de Genesis à l'un de ses meilleurs amis, mort suicidé dix ans plus tôt, Ian Curtis. Le reste du disque est excellent et prouve tout le talent que P-Orridge présente en composant de la techno et de la house. C'est également selon moi le meilleur disque de la période "techno" de Psychic TV...

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Forts de la sortie d'un premier disque en 1981, "Heartbeat", encore assez proche des sons de Throbbing Gristle; Chris & Cosey produisent "Trance" l'année suivante. Il s'agira certainement de leur meilleure production d'ambient industrielle, Cosey ne donnant pas encore autant sa voix aux morceaux que par la suite. "Trance", comme son nom l'indique, est surtout une oeuvre très hypnotique assez hermétique par rapport aux autres disques du duo, mais reste dans la postérité comme l'une de leur meilleures œuvres.

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Forts de la sortie de deux albums, de divers EP et de quelques compilation, Coil sort en 1991 leur album le plus accessible, "Love's Secret Domain", abrégé en LSD (évidemment, puisque les sessions se sont entièrement déroulées sous l'emprises d'acides et d'ecstasys). Mêlant le son assez opaque, mélancolique et sombre des deux premiers albums ("Dark River") avec une sensibilité plus "pop", approchant même parfois la new wave sur des titres comme "Teenage Lightning" voire la techno ("Windowpane", "The Snow"). L'album est également très sophistiqué, reposant à 70% sur l'usage de samples, de field recording et de boucles diverses et variées. La voix de Balance n'est pas seule, puisqu'on retrouve des participations de Rose McDowall et Marc Almond. Il s'agit là d'une parfaite porte d'entrée dans l'univers de Coil...

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Produit de leur reformation de 2004, "The Endless Not" est le premier album complet de Throbbing Gristle depuis "Heathen Earth" en 1980. En partant du principe que chaque membre s'est "assagi" (ou non) dans leurs projets solo, on aurait pu attendre un disque peut-être plus musical que la pure musique industrielle que le groupe livrait dans les années 70. Si le traitement du son n'aura jamais été aussi clair et précis sur un album de TG, on retrouve finalement tout ce qui faisait la force du groupe : des pistes tantôt purement bruitistes, brutales et expérimentales, tantôt mélodique, mais à leur manière propre, le tout surplombé de la voix sinistre de Genesis P-Orridge. C'est également le disque le plus long du groupe, chaque morceau faisant en moyenne 6 ou 7 minutes...