Case par Case // Bandes dessinées et mangas lus en 2019

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Toujours un plaisir de retrouver le style si identifiable de Naoki Urasawa, bien que je doute un peu que deux albums suffisent, tant l'auteur a tendance a développer des ramifications dans ses récits et à multiplier les digressions pour développer ses personnages.

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Comme prévu, Naoki Urasawa délivre le minimum syndical avec ce récit. Les dernières pages offrent quelques clarifications quant à un certain personnage - iconique dans la culture japonaise, mais pas forcément identifiable pour nous - et explicite les conditions de publication de cette oeuvre. Malheureusement, la "commande" se fait un peu trop sentir et on peut regretter une écriture moins fine qu'à l'accoutumée, notamment sur le discours politique un poil trop facile à mes yeux. J'ai aussi un doute sur la nécessité de publier cette histoire en deux tomes, tant rien dans la construction du récit ne semble aller dans ce sens. Un Urasawa mineur, donc.

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C'est avec regret que je constate que les oeuvres d'Urasawa se succèdent sans revoir leur copie. Le dessin est toujours aussi beau et l'auteur parvient à distiller quelques fulgurances au fil de son intrigue, bien souvent davantage dans ses digressions que dans le fil rouge de son intrigue. Ainsi, toute le parallèle entre la figure de Billy Bat et de Mickey, les questionnements sur les mythes, leur transmission et leur réappropriation et bien évidemment toutes les métalepses développées par le récit sont autant d'éléments fascinants qui justifient la lecture de Billy Bat.

Mais à côté, Naoki Urasawa ne semble jamais avoir été autant en pilotage automatique, le manga reprenant quasiment à l'identique la structure de XXth Century Boys, en proposant malheureusement un mystère moins solide (on sent rapidement le coup fourré tant tout est trop énorme dans cette intrigue) et des personnages moins attachants. Je m'interroge vraiment sur la nécessité qu'a Urasawa - un peu à la manière d'un Lindelof - de cumuler inutilement les mystères jusqu'à se retrouver dans une impasse dont il se sort à chaque fois par une pirouette peu convaincante. Ses histoires gagneraient à retrouver plus de simplicité et de concision. Mais je commence à douter qu'Urasawa soit encore capable de nous surprendre à l'avenir...

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Petite perle découverte par hasard, j'ai été aspiré dans cette spirale d'angoisse qui mène son concept de base avec brio grâce notamment à sa galerie de personnages très attachante et à son dessin tout en légèreté, contrebalançant la noirceur oppressante du dernier tiers de l'oeuvre.

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Je gardais un excellent souvenir de cet album, la relecture a un peu atténué ses qualités. La Zizanie n'est finalement qu'un gigantesque vaudeville gaulois, avec ses portes qui claquent, ses trahisons et ses quiproquos. Souvent drôle, abusant parfois de certains gags, il est toutefois dommage que le récit perde totalement de vue le "pouvoir" de Détritus en chemin, si bien représenté par les bulles verdâtres, pour ne le réintroduire qu'à la toute fin de l'album.

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L'âge d'or du manga semble de plus en plus loin.
Ce tome 95 représente toutefois un pivot dans la narration du manga puisqu'une importante révélation y est faite. Malheureusement, le format épisodique dû à une publication trop chaotique désamorce toute tension ou gradation dans la construction globale du récit, rendant la moindre avancée inconséquente.
Néanmoins, les affaires proposées sont correctes.