Chris Watson : de Cabaret Voltaire à l'enregistrement de terrain

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Une première cassette demo est sortie en 1976 à 25 exemplaires.
Les morceaux de cette démo paraitront avec d'autres titres sur la cassette "1974-76" sortie en 1980 sur le label Industrial Records (Industrial Music For Industrial People), label du groupe Throbbing Gristle, lui aussi pionnier du mouvement industriel.

Durant leur période industrielle (1974 - 1981), le groupe Cabaret Voltaire fait donc ses premières armes et propose une musique plutôt distordue et souvent atonale.

On est d'emblée frappé par les expérimentations éclectiques de leurs débuts. Ils font feu de tout bois, triturant les bandes, les ralentissant, les accélérant, superposant des bruits et des sons incongrus, les mettant en boucle, les découpant de manière surprenante, les faisant se télescoper, les déformant pour les faire exploser ou imploser ... on ne peut que penser à la musique concrete de Pierre Schaeffer, mais ici produite dans un esprit plus brut et jouissif, vidée de son contenu intellectualisant ... un véritable laboratoire sonore par moments angoissant et à d'autres hilarant. Le plaisir est au rendez-vous, mais aussi la réflexion quant au contenu subversif. Ils se montrent d'emblée un des groupes industriels les plus créatifs de leur génération, démontrant de manière radicale qu'ils étaient bien en avance sur leur temps. Finalement une cassette indispensable pour quiconque s'intéresse de près ou même de loin au mouvement industriel.

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Certaines de ces premières expériences ont également été documentées sur le triple album CD "Methodology '74/'78. The Attic Tapes" sorti par le label Mute en 2002.

Présenté de manière chronologique, ce coffret permet de suivre l'évolution du groupe à ses débuts. Toutes ces expérimentations ont été produites et enregistrées dans le grenier, réaménagé en loft de Chris Watson, véritable antre de création.

Le premier CD regroupe leurs toutes premières expériences datant de 1974 et 1975, le plus souvent encore à l'état d'ébauche. Un travail méthodologique, qui se révèle être une application au champ sonore des théories de W.S. Burroughs et Brion Gysin sur le cut up (découpage en fragments aléatoires réarrangés). Ils produisent ainsi des sons ou bruitages créatifs avec le matériel à leur disposition : boucles de sons sur bande, traitements sonores de voix retravaillées, produites par le groupe ou volées à la radio ou à la télévision, déformations de sons offerts par les synthés, auxquels sont ajoutés toutes sortes de bruitages parasites, d'instruments de musique (guitare, clarinette, boîte à rythme, flûte, ...), souvent avec un effet de saturation, d'écho ou de reverb.

Le second CD s'étale également sur deux années, 1975 et 1976, et se poursuit dans la même veine concrète et expérimentale, tout en démontrant la lente, méthodique, mais inexorable progression du groupe vers des morceaux plus structurés qui déboucheront sur des rythmiques plus régulières, programmées sur des boîtes à rythme.

Le troisième CD nous fait rentrer de plain-pied dans les années 1977 et 1978, emblématiques à souhait. Ils se démarquent d'emblée de tout esprit rock pour nous proposer une musique dont la base sera le développement d'ambiances industrielles oppressantes, utilisant synthés, table de mixage, enregistreurs à bandes, modulateurs et oscillateurs bon marché, produisant une musique proche par moments de la musique concrète, parfois accompagnée de rythmiques électroniques. Toutes ces caractéristiques représentant la base de ce qui deviendra petit-à-petit la musique industrielle façon Cabaret Voltaire, n'hésitant pas à s'aventurer vers une musique aux consonances parfois plus ambiantes ou rituelles. On sent d'emblée que, bien qu'ils soient souvent abrasifs, ils le seront moins que Throbbing Gristle.

En ces années de création du mouvement industriel, on découvre donc avec ce triple CD, un groupe essentiel de cette scène. Il vaut mieux ne pas perdre de vue que ces premières recherch

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Compilation best-of de Cabaret Voltaire. Il s'agit de la troisième d'une série de compilations best-of du groupe, comprenant également The Original Sound of Sheffield '83/'87 et Conform to Deform '82/'90.

Cependant, comparée aux deux autres compilations, celle-ci se concentre sur la période primitive de la carrière de Cabaret Voltaire, avec plus d'expérimentation que leur travail ultérieur, influencé par la house. Chris Watson était présent sur tous les titres de ce best-of, excepté les deux derniers titres.

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Cet album compile tous les singles (Faces A & B) originellement publiés par Rough Trade de 1978 à 1981.

Pistes 1 à 4 : "Extended Play" (1978)
Pistes 5 & 14 : "Nag Nag Nag" (1979)
Pistes 6 & 12 : "Silent Command" (1980)
Pistes 9 & 13 : "Seconds Too Late" (1981)
Pistes 7 & 11 : "Jazz The Glass" (1981)
Pistes 10 & 8 : "Eddie's Out" (1981)

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La moitié des titres de cette compilation provient de la période des débuts où Chris Watson était présent, l'autre moitié lui est ultérieure. Elle présente donc un aperçu assez complet des différentes facettes du groupe en cette fin de décennie des années 70 marquée par l'electro industrielle et ce début de décennie des années 80 marqué lui par l'électro pop.

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En 1978, le groupe signe sur le label Rough Trade et commence à enregistrer des morceaux expérimentaux. Seront ainsi enregistrés et produit leur premier disque, qui sortira en novembre de la même année, sous forme d'un mini-LP de quatre titres, simplement intitulé "Extended Play".

Dès le premier titre (Talkover), on reconnaît leur patte, boîte à rythme, reverb sur la voix et synthés grinçants, par moments dissonants. On y trouve une reprise dispensable du Velvet Underground (Here She Comes Now), puis un titre intéressant, mais qui se révèle au final anecdotique, malgré qu'il commence à asseoir une réputation au parfum de scandale autour du groupe (Do the Mussolini). Ils terminent ce mini-LP comme ils l'ont débuté, avec un titre dissonant. Ce morceau (The Set Up) étant l'un des plus intéressants qu'ils aient enregistré à leurs débuts, anxiogène à souhait. Au final, une production, somme toute inégale, mais qui, malgré le manque de maîtrise, a le mérite de provoquer l'envie d'en entendre plus.

A noter que l'on retrouve ces quatre titres sous leur forme originale, légèrement moins abouties, sur le triple CD "Methodology".

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Acte fondateur du label Factory, cette compilation parue en décembre 1978, regroupe deux titres extrêmes de Cabaret Voltaire, bien dans l'esprit de la musique industrielle de l'époque : "Baader-Meinhof" (du nom des terroristes allemands, titre le plus radical du groupe) et "Sex in Secret". Deux titres parmi les plus expérimentaux du groupe.

Tout l'intérêt de cette compilation étant dans les choix peu orthodoxes et la vision éclectique, voire prophétique, qu'a pu avoir Tony Wilson en produisant ces groupes. On y trouve en effet, à côté de trois chansons satiriques du comédien-musicien de stand-up John Dowie et deux morceaux radicaux de Cabaret Voltaire, The Durutti Colums (groupe constitué e.a. de Viny Reilly, guitariste atypique de la scène de Manchester), mais surtout Joy Division, groupe qu'on ne présente plus et dont Cabaret Voltaire partagera d'ailleurs régulièrement l'affiche durant leurs brèves tournées jusqu'au suicide d'Ian Curtis.

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Il s'agit d'une anthologie de morceaux de compilation, de matériel inédit et de raretés. On y trouve 7 titres inédits à côté de titres parus sur cassette, video, flexi-disc, ...

Rien que les trois premiers titres ont été co-écrits par Chris Watson : les deux morceaux parus sur "A Factory Sample", ainsi qu'un titre "Raising the Count" pour la cassette "Copy 1 : NME/Rough Trade". Le reste du matériel étant composé après le départ de Chris Watson à la fin de l'année 1981.

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En avril 1979, ils enregistrent un titre efficace qui paraîtra sur leur premier single. Un morceau à part dans la production du groupe à cette époque, et qui assiéra la réputation du groupe, présentant une rythmique malade et malsaine tout en ayant une connotation tubesque.

La face B du 45-tours est, elle, constituée d'un titre en public datant de 1975. Morceau expérimental que le public n'appréciera que peu, le groupe recevant parfois des projectiles pour le côté provocateur de leurs expériences.

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Après cinq années d'existence, leur premier album paraîtra sur le label Rough Trade en octobre 1979, et non sur le label Factory qui préfèrera investir dans le groupe Joy Division. L'album, décoiffe et, malgré qu'il génère des bénéfices tout en affichant une évidente ambition, ne répondra pas aux attentes du label. Ce ne sera que partie remise.

En attendant on a droit à des morceaux solides, saisissants, inventifs, angoissants à souhait, tout le sel de la musique industrielle, version fin des années 80 est ici servi. Tout y est, maelström sonore aux collisions sonores fréquentes, mais le tout restant cohérent. On trouve sur cet album encore beaucoup de rythmes qui, à côté d'un puzzle-collage, seront moins présents sur leur album suivant "The Voice of America", dont ce premier album est un préambule. Le titre de cet opus : "Mix-Up" est, en ce sens, on ne peut plus révélateur.

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Ils enregistrent en octobre 1979, le morceau "Silent Command" qui constituera la face A de leur second single, qui sortira en janvier 1980. Single qui n'apporte pas grand chose comme nouveauté.

La face B étant un extrait de la bande-son du film de Babeth Mondini "Chance Versus Causality" dont ils ne verront jamais le résultat final, le film étant sorti de manière confidentielle..

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Un premier album en public qui n'apporte lui non plus rien de nouveau. De plus le son en est désastreux, Cabaret Voltaire allant jusqu'à massacrer leurs propres succès. Auto-mutilation caractéristique pour l'époque.

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Grâce aux bénéfices de "Mix-Up", le groupe investira dans du matériel à la hauteur de ses ambitions. S'ensuivront quatre productions indispensables dans leur discographie, dont le mini-LP "Three Mantras" est le premier jalon. Il marque une nette avancée du point de vue musical, les titres sont plus structurés, les rythmes plus réguliers et moins basés sur le collage et l'improvisation.

Three Mantras, contrairement à ce que son titre laisse supposer, est constitué de deux longues plages de vingt minutes. "Eastern Mantra", étant constitué d'un étonnant mélange de chants traditionnels arabisant et d'une boucle-mantra oppressante auxquels viennent s'ajouter des percussions tribales préfigurant les recherches de Current 93.

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Oeuvre-clé-claustrophobique, album étouffant et glaçant, il comporte des collages tout simplement essentiels, se rapprochant de l'esprit menaçant de Throbbing Gristle.

Ce monde crépusculaire sue le désespoir urbain et l'oppression du monde moderne. On sent malgré tout poindre des notes syncopées de basse, qui apportent une coloration pouvant se rapprocher par moments du funk. Le futur du groupe se situe manifestement dans cet entre-deux.

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Le troisième single des Cabs nous propose ici du post-punk-dub bien industriel et électro. Ils révèlent ainsi leurs ambitions commerciales.

La face B, elle, par contre, suit la ligne ébauchée par "The Voice of America".

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Originellement enregistré avec un walkman le 8 février 1981 lors d'un concert au Lyceum de Londres et sortie au format cassette sur le label Rough Trade.

Live At The Lyceum contient de solides exemples d'art du collage, dans lesquels la voix sonore et grondante de Mallinder (on peut difficilement l'appeler chant) est rejointe par toutes sortes de sources sonores dissonantes.
-Jacob Haagsma

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3 Crepuscule Tracks paru sur le label belge "Les Disques du Crépuscule en 1981 est une satire disco des prédicateurs de la télévision.

Le son violemment défiguré par des distorsions hyper-abrasives et fouetté par des rythmes métallurgiques rappelle Chrome. Leurs chansons sont construites en superposant un certain nombre d'événements sonores minimaux sur une base rythmique constante, transformant ainsi le concept d'harmonie en celui d'un flux d'altérations hypnotique.

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Extension de '3 Crépuscule Tracks'. Comprend les singles et des morceaux issus de compilations datant de 1981-1983.

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Leur troisième album, tout aussi indispensable, bien que dans une veine radicalement différente que "The Voice of America" est tout aussi sombre et grinçant. C'est une sorte de suite à leur exploration de thèmes religieux faite sur "Three Mantras", faisant référence politiquement à la situation iranienne/afghane/américaine de l'époque et sur le plan sonore, l'une de leurs déclarations les plus définitives, broyant des rythmes funk industriels motorisés avec des voix hargneuses, grouillantes et dissonantes.

Bien qu'il s'agisse de l'une de leurs œuvres les plus violentes, elle marque l'abandon de l'électronique abrasive et du récitatif hypnotique et l'avènement d'une forme de chanson rock plus modérée avec une pulsation dansante et des mélodies minimales.
-Piero Scaruffi

Red Mecca est accompagné d'échantillons de la musique d'Henri Mancini pour le film "La Soif du Mal" d'Orson Welles. Une ouverture appropriée et une épitaphe pour un album exprimant plus directement tout ce qui est et était mal dans la société dans laquelle ils vivaient.

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En juillet 1981, les Cabs enregistrent deux singles qui sortiront en décembre de la même année sur le label Rough Trade.

Les exemplaires initiaux incluent le single 7" en bonus, livrés avec une pochette en PVC pour contenir les deux singles.

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Compilation sortie sur le label belge "Les Disques du Crépuscule" en décembre 1981 et célébrant un Noël alternatif, où l'on trouve, à côté du titre "Invocation" de Cabaret Voltaire, des morceaux de Tuxedomoon, Durutti Column, Michaël Nyman, Aztec Camera, Soft Verdict ou encore The Names, pour ne citer que les principaux.

Le titre "Invocation" est un de leurs titres les plus planants.

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Phase qui, malgré sa créativité, marque le départ de Chris Watson. Il ne participera effectivement qu'à un seul des deux maxi 45 tours.

Le dernier enregistrement du trio Watson/Mallinder/Kirk aura donc lieu dans leur studio Western Works de Sheffield en octobre 1981, le second maxi 45tours sera, lui, enregistré sans Chris Watson en février 1982 aux Pluto studios de Manchester. Le résultat final étant proposé au public en mai 1982.

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mars 1982

La performance de l'album reflète l'évolution du groupe vers un son plus funk. Alan Fish avait alors rejoint le groupe à la batterie et aux percussions, en remplacement de Chris Watson.

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Maxi-single comprenant le morceau "Yashar" co-écrit par Watson/Mallinder/Kirk et qui apparaissait sur le premier maxi de l'album "2x45".

Il s'agit ici de remixes du morceau par John Robie et NYC Dances.

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Le dernier single co-écrit par Chris Watson est sorti en février 1983 sur le label belge "Les Disques du Crépuscule".

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A ses débuts, le projet de The Hafler Trio, composé de Chris Watson, d'Andrew McKenzie et du fictif docteur Edward Molenbeek, se définit comme une entreprise scientifique développant les études psycho-acoustiques du professeur Robert Spridgeon et de son institut ROBOL (tous deux également fictifs).

Le Hafler Trio s'affiche d'emblée comme un groupe de chercheurs, et non d'artistes, dont le but n'est pas de faire de la musique, mais bien de proposer une analyse exemplifiée de la perception sonore.
-archipels

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L’accent ici semble être mis sur les échantillons vocaux. Il y a un certain nombre de bruits de foule, la perception allemande du discours, des échantillons de chansons, des phonèmes en boucle et la vieille astuce consistant à réenregistrer en permanence un enregistrement parlé afin que seules les fréquences de résonance de la pièce soient entendues dans l'enregistrement.
-Josh Ronsen

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1986

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1987

Dislocation est l’une des premières sorties du Hafler Trio ; les œuvres de cette époque utilisent une technique de type collage, des paysages sonores formés de la juxtaposition de sons anecdotiques issus d’enregistrements sur le terrain et de gestes plus nébuleux de type électronique. Conformément à la notion de voyage, fortement évoquée dans les œuvres d'art et les textes, le sentiment d'être en voyage est vif ; la perspective auditive présentée ici est très large. Le titre « Tourist With Pendulum » suggère que le voyage commence avec une régularité associée, une sorte de « pulsation » qui est vraisemblablement supprimée dans « Chronos Destroyed » ; puisque cela n’est pas (évidemment) transmis dans le son, cela pourrait être une allusion à une sorte de transition moins tangible, plus interne. En ce sens, il s’agit peut-être de l’archétype du Hafler Trio ; sans chercher à « dire » quoi que ce soit de spécifique, chacune de leurs sorties est (pour celui qui est prêt à s’y engager) un voyage qui, idéalement, nous laisse très différent à sa conclusion de ce que nous étions au début.
-5:4

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"Ces dernières années, j'ai remarqué que certains des lieux que j'ai visités en tant que preneur de son présentaient des caractéristiques remarquables et particulières. Il peut s'agir d'une acoustique étincelante, d'un timbre particulier, de sons d'animaux parfois rythmés, percussifs ou éphémères. Sans aucun doute, la diffusion d'un enregistrement réalisés sur l'un de ces sites peuvent recréer un souvenir détaillé de l'événement original. En outre, comme d'autres l'ont décrit, il existe un sentiment intangible d'être dans un lieu spécial – un endroit qui a un esprit – un lieu qui a une « atmosphère ». Ces enregistrements évitent les bruits de fond, les perturbations humaines et le montage. Ils sont réalisés à l'aide de microphones sensibles camouflés et fixés en position généralement bien avant tout enregistrement ou comportement animal. Les micros sont ensuite câblés sur de très longs câbles vers un enregistrement caché ou dissimulé. Le but étant de capturer le son réel dans chaque lieu particulier sans influence extérieure. Les sites sont découverts en recherchant l'histoire naturelle ou sociale locale, en interprétant les caractéristiques sur une carte ou à travers des anecdotes et des conversations avec des gens sur leurs sentiments pour ou contre des lieux particuliers. L'auteur et chercheur Tom Lethbridge a identifié les sources de plusieurs esprits dans la topographie de la région. Je soupçonne que cela inclut également la flore et la faune, l'heure locale de la journée, la météo et la saison. Les enregistrements suivants sont les atmosphères de lieux spéciaux. "
-Chris Watson

Les 13 enregistrements de "Stepping into the Dark" contrastent entre une forêt balayée par les vents à Glen Cannich et les conversations rassemblées de corbeaux perchés dans un cimetière de Northumberland. D'autres atmosphères incluent la chaleur et le mur de sons trouvés sur la rivière Mara au Kenya, la pêche des chauves-souris sur un bassin de mangrove au Venezuela, la danse rituelle de la bécassine au crépuscule dans les Hébrides du Nord, un hydrophone à 5 m de profondeur dans le Moray Firth capture la signature, les sifflements et clics de grands dauphins.
-NoiseGate