SensCritique

Concerts 2024

Tous mes concerts vus en 2024

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3 personnalités

créee il y a environ 2 mois · modifiée il y a environ 2 mois

Gwendoline

Gwendoline

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Gwendoline festival Inrocuptible le 104 le 1er mars 2024

C’est Gwendoline, dont le deuxième album « C’est à moi çà » sortait le même jour, qui était la tête d’affiche au 104 de cette soirée du 1er mars du festival des Inrockuptibles.

Gwendoline est un duo breton qui propose un post-punk nihiliste et désenchanté. Leurs textes évoquent le spleen d’une jeunesse qui s’emmerde en périphérie des villes moyennes de province, perdue entre le centre commercial, les fast food bas de gamme, les PMU pas cher et l’absence d’avenir dans une époque grise sans ascenseur social ou tout fout le camp.

Par certains aspects on pourrait trouver un cousinage avec les textes d’Orelsan, mais ceux de Gwendoline sont objectivement meilleurs. Un cynisme sans concession se mêle à un humour noir trempé dans la cigüe pour décrire le quotidien et les états d’âmes de la loose périphérique. Si on y critique tout, rien n’y est revendiqué

Musicalement ça sonne comme un mélange de ColdWave, de post punk et d’Indochine. Certains refrains claquent comme deux boules de pétanques qui s’entrechoquent ou des invitations à reprendre une bière pression lors d’une tournée générale dans la chaleur d’un bar qui vient de baisser le store ou les cigarettes s’allument alors que la nuit est partie pour se prolonger. Les couplets sont des constats froids d’une amertume poétique glaçante.

Sur scène le Duo des jeunes Bretons manque d’un charisme fédérateur mais l’ensemble tient bien la route malgré tout. Gwendoline est un groupe de petites salles, de MJC auxquelles ils doivent mettre le feu quand ils sont face à un public qui leur ressemble. Les voir au 104 devant le public condescendant et detestable100% boboïsé des Inrockuptibles et des piques assiettes qui gravitent autour révèle un contraste anachronique au regard des textes et de l’identité de Gwendoline.

Si l’on déplorera ce contraste et un set un peu trop court en mode festival, on reste séduit par ce que nous a proposé Gwendoline que l’on ira clairement revoir dans une configuration plus adaptée

Erik Truffaz

Erik Truffaz

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Erik Truffaz , 8 fevrier 2024 carré bellefeuille Boulogne-billancourt


stan bis

Erik truffaz venait défendre sur scène ses deux derniers albums hommages aux grands thèmes du cinéma des années 60 et 70.

Ces hommages se traduisent par des relectures inspirées, déviantes, jazzy et élégantes mettant en valeur le son de trompette « davisien » du trompettiste Suisse.

A quasi-totalité du concert sera donc consacré à ces thèmes cinématographiques même su des extraits de son répertoire solo comme lune rouge furent aussi mis à l’honneur.

C’est devant un public boulonnais extrêmement sage et attentif que Truffaz pénétra sur scène Trompette au bec sur le thème de la Strada.

S’en suivit une relecture du thème de Fantômas de Michel Magne assez réussie porté par une rythmique et un groove inspiré.

Puis ce fut tour à tour Gainsbourg et le « requiem pour un con », Ennio Morricone avec « le casse », Georges Delerue avec le Mépris, Eric Demarsan avec l’armée des ombres d’etre reprises et qui ravirent l’amateur hardcore de musique de film que je suis.

Si certaines d’entre elles étaient assez proches des thèmes originaux, certaines s’en éloignent volontairement pour emmener l’auditeur dans une autre dimension pour son plus grand plaisir.

Si la musique de truffaz est inspirée, intense et pénétrante, il n’y a aucun décorum dans sa représentation scénique. Pas de films illustrant les films abordés, les éclairages sont réduits à leur plus simple expression. Le groupe n’occupent qu’une toute petite partie de la grande scène qui lui était offerte et ne se met jamais en avant autrement que par la musique.

Si celle-ci se suffit à elle-même lorsqu’elle s’attaque à une relecture de « Amicalement Vôtre » de John Barry ou du thème de « Belle et Sebastien », on se prend à imaginer le plus qu’aurait amené une illustration Vidéo quand Truffaz s’attaque au thème de « l’alpagueur »de Michel colombier dans une version dantesque ou au thème des Tontons flingueurs.

Si cette masterclass consacrée au cinéma se conclura avec une relecture de Quel temps fait-il à paris (jour de fête de jacques Tati) sous des applaudissements plus que mérités, On regrettera qu’elle ne fût pas plus théâtrale et qu’il y ait un grand absent parmi les nombreux compositeurs mis à l’honneur durant ce concert : Francois de Roubaix. Mais je l’admet , je ne suis peut-être pas pleinement objectif …

Cotonete

Cotonete

Annotation :

Cotonete la bellevilloise le 8 fevrier 2024

C'est à la bellevilloise que Cotonete venait présenter son nouvel album : victoire de la musique
Cotonete est un groupe parisien qui est souvent qualifié d'etre le meilleur groupe live des années 70 des années 2000.
Leur répertoire et leur style s'articule autour d'un Jazz funk enlevé sous haute influences des brésiliens Deodato, Azymuth et Jorge ben Jor et de groupes américains comme les Headhunters .
Composé de musiciens chevronnés et virtuoses qui ont fait leur gamme auprès d'artistes aussi variés que Tiken Jah fakoly, Iggy Pop, Akale Wube, Manu Dibango, Offenbach, Joe Battan, Guts, Chico buarque, inna de Yard ou lucky Peterson Cotonete a aussi officié derrière Deodato et Di melo lors de leurs dernières visites en France.
Bref c'est solide et ça envoie du lourd en live !

S'ils sont actifs depuis une vingtaine d'années, Victoire de la musique n'est pourtant que leur troisième album.
En effet, compte tenu de leurs engagements respectifs, il n'est pas facile de réunir tous les membres en même temps...

Mais en ce 2 novembre, ils sont bien là sur la scène de la bellevilloise pour un set de 3H.
D'emblée ils attaquent fort avec la reprise de la version de Deodato de "also sprasch zaratustra".
Rien qu'avec cette attaque la couleur de la soirée est donnée !
Ca groove sévèrement , les cuivres s'envolent pour laisser la place à des solos de guitare ou d'orgue hammond du meilleur effet.
Plus la soirée avance, plus le beat s'accélère et plus la musique devient hypnotique et dansante.
On finit par être emporté dans un voyage virevoltant et ensoleillé plein de saveurs brésiliennes jusqu' à en perdre toute notion du temps, d'autant que les caipirinas , qui s'accordent si bien avec leur musique, se succèdent et font-elles aussi leur effet .
Le groupe ne se prend pas au sérieux et leur leader, l'organiste surnommé la loutre, balance une série de vannes aussi drôle que foireuses entre les morceaux .
Le concert hors sol et hors du temps que nous offre Cotonete est un moment assez rare qui aurait peut-être mérité d'être plus compact et plus intense plutôt que le long crescendo offert lors de cette prestation.
Mais ne boudons pas notre plaisir car il était bien réel au regard de notre sourire et des étoiles que nous avions dans les yeux et dans la tête au moment où nous quittâmes la salle à l'issue du concert.

ldekerdrel

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