D'encre et de lumière : la photographie en livres

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Essai

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On semble assez loin de l'ampleur d'un projet comme Genesis, ici c'est la dimension humaine qui prime, et pourtant Salgado donne à ces figures une aura sensationnelle, en faisant souvent des figures divines. Autres Amériques possède justement cet aspect hagiographique, là où Genesis évoquait la pleine puissance de la nature, ce projet se focalise plutôt sur d'autres saints, des "anges mineurs", bien souvent perdus dans la violence de leur environnement.
Mis en relation avec le "photographier l'Amérique" de Cartier-Bresson et Evans, ça prend tout de suite un autre sens.

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Essai
Un des derniers textes de Barthes, cette fois consacré à la photographie. C'est écrit avec une petite part autobiographique, comme pour signifier la difficulté de l'érudit à approcher ce média sans passer par l'intime. Barthes parle énormément de l'approche "fantomatique" de la photographie, façon aussi pour lui d'invoquer sa mère, récemment disparu lors de l'écriture du texte.

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Je reste mitigé sur cet ouvrage que je trouve finalement très oscillant. Pour caricaturer je dirais que je ne suis pas très friand du travail de Walker Evans (soit la moitié des photographies). Au contraire les photographies de Cartier-Bresson sont d'une simplicité incroyable et pourtant elle ont une force énorme. Pour chaque sujet j'avais le sentiment que Bresson avait vraiment l’œil où il fallait, là où Evans se perdait un peu.

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Ce n'est pas ce qui s'est fait de mieux, même dans la catégorie "paysages splendides" où je préfère de loin un Salgado qui fait bien plus avec beaucoup moins. On a droit à de belles images je ne dis pas l'inverse, mais peu de belles photographies, qui témoignent souvent plus de la force de la nature que de celle du photographe.
Bon et puis l'aspect très médiatisé de Y.A.B rend la chose moins puissante encore, comme une belle agence de voyage.

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Fiction: