Cover De l’acide entre les dents (2023)

De l’acide entre les dents (2023)

Auteurs découverts : Florence Dugas, Louise Brévins, Sylvia Plath, Abnousse Shalmani, Darina Al-Joundi, Georges Bensoussan, Salman Rushdie. Auteurs retrouvés : Peggy Sastre, Colette, Nelly Arcan, Anton Tchékhov, Boris Vian, Franz Kafka, Virginie Despentes.

En couverture : Abnousse ...

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16 livres

créee il y a environ 1 an · modifiée il y a 5 mois

Dolorosa soror
6.9

Dolorosa soror

Sortie : janvier 2001 (France). Roman

livre de Florence Dugas

Dany Selwyn a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Ex utero
5.5

Ex utero (2009)

Pour en finir avec le féminisme

Sortie : janvier 2009. Essai

livre de Peggy Sastre

Dany Selwyn a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Pute n’est pas un projet d’avenir
6.3

Pute n’est pas un projet d’avenir (2023)

Sortie : 12 avril 2023. Récit

livre de Louise Brévins

Dany Selwyn a mis 6/10.

Ariel
7.9

Ariel (1965)

Sortie : 1999 (France). Poésie

livre de Sylvia Plath

Dany Selwyn a mis 7/10.

Annotation :

Envie de m’essayer à la poésie en général (et à celle de Sylvia Plath en particulier). Parfois compliqué de rentrer dedans (la traduction y a peut-être été pour quelque chose), mais séduite par le côté très iconographique de ses poèmes et l’importance accordée aux couleurs. J’essaierai ses romans.

Claudine s'en va
6.6

Claudine s'en va (1903)

Sortie : 1903 (France). Roman

livre de Colette

Dany Selwyn a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Folle
7.4

Folle

Sortie : octobre 2005 (France). Roman, Récit

livre de Nelly Arcan

Dany Selwyn a mis 8/10.

Les Trois Sœurs
7.6

Les Trois Sœurs (1901)

(traduction André Markowicz et Françoise Morvan)

Tri sestry

Sortie : 2002 (France). Théâtre

livre de Anton Tchékhov

Dany Selwyn a mis 6/10.

Annotation :

Entreprise difficile que de noter ses "Trois Soeurs" (ma note reflète autant mon ressenti que la sensation d'avoir affaire à une "grande oeuvre" que je n'ai fait qu'effleurer). Il m'a été compliqué, au début, de rentrer dans cette pièce dont les personnages, tels des fantômes, errent sur scène, ressassent, et dont les échanges tiennent moins du dialogue que du monologue désaccordé. Puis j'ai compris que c'était précisément ce qui faisait le sens de la pièce : le manque de prise sur la réalité, sur l'instant présent. On a ici affaire à des êtres qui, comme le disait Pascal, ne se préoccupent que du passé (la nostalgie des trois soeurs vis-à-vis de Moscou, où elles espèrent sans cesse retourner, sans que le projet ne se concrétise jamais) et de l'avenir (parfois lointain : ainsi du lieutenant Verchinine imaginant leur vie telle que vue par leur descendants) et placent leur bonheur dans ces deux temps. Ainsi, se disposant sans cesse à être heureux, ils ne le sont jamais.
L'inertie est probablement ce qui caractérise le mieux ces trois soeurs : quoiqu'elles envisagent ou échafaudent péniblement (trouver un travail, envisager un mariage...), le cours des évènements les rattrape, inexorablement. Elles subissent plutôt qu'elles n'agissent, et le sort se retourne contre elles jusqu'à la fin, les dépossédant progressivement des rares espoirs qu'elles avaient encore. "Les trois soeurs" est une pièce du déclin, de l'affaissement précédant la mort. Mort, peut-être, d'une certaine époque, ou d'une aristocratie russe agonisante, une dizaine d'années avant la Révolution. Et plus généralement, mort des espérances de tout être humain, qui doit acter le fait que sa vie n'est qu'une suite de renoncements.
Malgré ce pessimisme, pourtant, l'oeuvre n'est pas désespérée : Tchékhov adopte le même ton résigné que ses personnages, sachant pertinemment que leurs déchirements passeront, et qu'ils ne restera bientôt plus d'eux que quelques photos qui diront, de façon fugace, ce que fut leur vie. C'est ce qu'est cette pièce : la capture d'un instant. Rien de plus.

La Métamorphose
7.5

La Métamorphose (1915)

Édition de Claude David

Die Verwandlung

Sortie : 1989 (France). Nouvelle

livre de Franz Kafka

Dany Selwyn a mis 8/10.

Annotation :


"Han mais je l'ai reçu comme un texte désespérant" ; "Han mais c'est malaisant du début à la fin". Ben c'est peut-être l'effet recherché, les chéris...

Texte sombre et oppressant, "La Métamorphose" ne raconte pas grand-chose, sinon l'agonie d'un individu que la communauté écrase dès lors qu'il ne lui est plus utile. Alors qu'on pourrait penser, au début, que la transformation en insecte serait une révolte inconsciente de Gregor Samsa, exploité par sa famille et méprisé par sa hiérarchie, qui voudrait en finir avec son existence dénuée de sens, on se rend vite compte qu'il n'en est rien : Samsa n'est pas un rebelle. Il ne demande qu'à bien faire. Lorsqu'il se rend compte que son père a conservé de l'argent dans son dos pour continuer à vivre à ses crochets pendant encore quelques années, il est peut-être même de bonne foi en saluant sa prévenance. Simplement, quand les autres vous répètent à longueur de journée que vous ne servez à rien d'autre que faire bouillir la marmite et que vous n'êtes qu'un parasite, vous finissez par les prendre au mot. Ce cancrelat, c'est le résultat d'une cellule familiale viciée, où un homme, à force d'être traité en étranger, et pire, en objet, devient étranger à sa propre demeure, son propre entourage. Entourage qui, lui, connaît sa véritable métamorphose à partir du moment où il reconnaît celle du héros. Ce n'est pas une métaphore explosive comme celle de Samsa, non : celle-là prend son temps. Plusieurs mois sont nécessaires pour faire ressurgir leur vraie nature. Ce n'est pas une déflagration, c'est une lente combustion : les Samsa étant de petits bourgeois très soucieux des apparences, ils ne pourraient se permettre de tout révéler tout de suite. Tout se passe en sous-texte, en filigrane ; c'est de façon détournée que l'on découvre le véritable projet de cette famille : anéantir l'un de leurs membres devenu poids mort, de la même façon que certains animaux assassinent, ou abandonnent sur le bord de la route, ceux de la meute qui traînent la patte. Entreprise utilitariste de destruction pour un insecte humain de plus en plus fragile et malade (on peut voir dans la dernière partie, chez Gregor Samsa, une excellente allégorie de la dépression) que personne ne s'efforce de comprendre. Bien sûr que la première réaction de chacun est de s'identifier aux parents et à la soeur du héros, de repousser cet insecte dégueulasse dans son recoin de chambre obscur en espérant qu'il n'en sorte plus jamais. Mais ceux qui, pour une raison o

La Retraite sentimentale
7.5

La Retraite sentimentale (1907)

Sortie : 1907 (France). Roman

livre de Colette

Dany Selwyn a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Et on tuera tous les affreux
7.4

Et on tuera tous les affreux (1948)

Sortie : 1948 (France). Roman

livre de Boris Vian

Dany Selwyn a mis 5/10.

Annotation :

Dans la lignée de « J’irai cracher sur vos tombes », avec les mêmes qualités et les mêmes défauts. Du côté des qualités : un sujet politique pertinent (ici, l’eugénisme, qui charrie les mêmes questions de ségrégation que le racisme de « J’irai cracher sur vos tombes »), de l’humour, du sexe, un esprit barré et un américanisme très bien imité (on croirait parfois lire du Bukowski). Du côté des défauts : une grande superficialité de l’intrigue, qui de n’importe quoi en n’importe quoi, finit par tourner à vide. On sent le roman écrit pour faire rigoler les copains, dont on ne retirera pas grand-chose une fois terminé. Et puis la vision des femmes proposée par l’auteur est, comment dire…disons que la gente féminine apparaît, sous sa plume, comme un ramassis d’automates guidées par leurs hormones, que les hommes utilisent comme des poupées gonflables. On dira que c’est l’époque…
Bref, un roman divertissant, mais assez mineur. Comme pour un sextoy de qualité moyenne, il faut le prendre pour se faire plaisir, mais ne pas en attendre des résultats explosifs.

Le Verdict - À la colonie pénitentiaire
7

Le Verdict - À la colonie pénitentiaire (1919)

(traduction Claude David)

Sortie : 2017 (France). Recueil de nouvelles

livre de Franz Kafka

Dany Selwyn a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je commence à me demander si chaque œuvre de Kafka ne nécessite pas une seconde lecture, tant l’œuvre est (en apparence) sèche et presque vide d’émotions. En obtenir les clés se mérite.
Des deux nouvelles dont se compose ce mini-recueil, c’est peut-être la première la plus décevante : trop courte, trop linéaire (seule la chute est retentissante), on aurait aimé qu’elle soit davantage développée, que la mise en place soit moins longue, peut-être. Néanmoins, elle contient une idée forte (récurrente, semble-t-il, dans l’œuvre de Kafka) : la toute-puissance du père, figure tyrannique qui, même vieille et impotente, conserve littéralement le droit de vie et de mort sur son fils.
La seconde nouvelle est plus intéressante, peut-être à cause de l’univers sombre et presque absurde qui s’y déploie : on croirait lire une planche d’ « Idées Noires » de Franquin, l’humour en moins (quoique…). L’idée de verdict meurtrier est également là, de façon extrêmement précise et ritualisée, ce qui accentue l’effroi du lecteur. On peut y voir une critique du totalitarisme, bien sûr, mais aussi d’une certaine tendance de la société moderne, qui se sert de ses innovations technologiques les plus pointues pour masquer la barbarie de son système (ou d’une partie de son système). Telle qu’elle est écrite, la nouvelle est assez fascinante, et l’atonie générale qui s’en dégage (y compris pour sa fin, très ambivalente) produit, par contraste, un sentiment de terreur croissant.
Bref, ouvrage intéressant, même si difficile d’accès.

Baise-moi
6.1

Baise-moi (1993)

Sortie : 1993 (France). Roman

livre de Virginie Despentes

Dany Selwyn a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Relecture.

Khomeiny, Sade et moi
7.7

Khomeiny, Sade et moi

Sortie : 2 mai 2014 (France). Roman

livre de Abnousse Shalmani

Dany Selwyn a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Le Jour où Nina Simone a cessé de chanter
8.3

Le Jour où Nina Simone a cessé de chanter

Sortie : janvier 2008 (France).

livre de Darina Al Joundi et Mohamed Kacimi

Dany Selwyn a mis 6/10.

Annotation :

Elliptique, foutraque, parfois difficile à comprendre, le livre envoie néanmoins une bonne gifle dans la figure en ce qu'il raconte le parcours d'une enfant de l'Histoire (et pas d'une de ses plus belles heures : la guerre au Liban) et nous jette à la face la violence et la mort quotidienne, et la façon dont chacun doit composer avec (souvent avec les moyens les plus radicaux). Ce ne sont pas pour ses qualités littéraires (pas inexistantes, mais pas grandioses non plus) que l'on lit ce livre, mais pour avoir accès à un point de vue et un parcours totalement hors du commun.

Les origines du conflit israélo-arabe (1870-1950)
7.1

Les origines du conflit israélo-arabe (1870-1950) (2023)

les origines du conflit israélo-arabe

Sortie : 18 janvier 2023. Essai, Histoire

livre de Georges Bensoussan

Dany Selwyn a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Les Versets sataniques
7.1

Les Versets sataniques (1988)

The Satanic Verses

Sortie : 1988 (France). Roman

livre de Salman Rushdie

Dany Selwyn a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et le lit actuellement.

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