Cover Discographie chronoLOGIQUE de The Cure

Discographie chronoLOGIQUE de The Cure

Les albums sont placés dans l'ordre de parution originale, sauf s'il s'est écoulé au moins un an entre l'enregistrement et la sortie. Dans ce cas, c'est la date d'enregistrement (du dernier morceau enregistré) qui est prise en compte.

10 = chef-d’œuvre - 9 = indispensable -8 ...

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28 albums

créee il y a 2 mois · modifiée il y a environ 1 mois

Killing an Arab (Single)
7.9

Killing an Arab (Single) (1978)

Sortie : décembre 1978 (France). Rock, New Wave, Post-Punk

Single de The Cure

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

"Killing an Arab" est le premier 45T de Cure. Un petit bijou post-punk du trio mené par le jeune Robert Smith (19 ans), déjà très inspiré. Ici par Albert Camus et son fameux ÉTRANGER.
Évidemment, le titre fit parler de lui (un bon moyen de se faire connaître) et en choqua plus d'un, qui n'étaient pas informés de sa signification. Aujourd'hui, la (auto)censure a fait disparaître "Killing an Arab" de toutes les rééditions, anthologies, compilations et autres "best of" consacrés à Cure pour satisfaire la bien-pensance généralisée. À ce compte-là, il faudrait aussi interdire le livre de Camus.

On trouve en face B un autre très bon morceau, "10:15 Saturday Night" qui fera d'ailleurs l'ouverture du premier album cinq mois plus tard.

"Killing an Arab" :
https://www.youtube.com/watch?v=RFIwEQkH7sg

Three Imaginary Boys
7.3

Three Imaginary Boys (1979)

Sortie : 8 mai 1979 (France). Rock, New Wave, Post-Punk

Album de The Cure

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

Efficacité, modestie, simplicité, évidence, sobriété.

Il n'y a quasiment rien à jeter sur cet album. Le trio (Robert Smith, Michael Dempsey, Laurence Tolhurst) joue sa musique sans prétention, encore dans le credo du punk : "une bonne chanson dépasse rarement les trois minutes." Et, de fait, c'est le cas ici. Les mélodies sont joliment tournées ("Three Imaginary Boys", "Fire in Cairo" en tête), sans faire d'esbroufe (une guitare, une basse, une batterie et point final). On est loin des machins pompeux et grandiloquents du prog rock surchargé d'effets.

On trouvera bien quelques petites faiblesses ("Meat Hook", "So what") ou l'hérétique "Foxy Lady" chantée - fait unique - par Michael Dempsey avec une voix de Pékinois enrhumé et qui n'est pas mauvaise du tout dans son genre. Cure n'a d'ailleurs jamais été aussi punk qu'en faisant une reprise de cette "intouchable" de la précédente génération tant conspuée.

Les Étasuniens sortiront une version alternative de l'album en début d'année suivante, intitulée BOYS DON'T CRY (ce n'est pas une compilation), en supprimant ces trois derniers morceaux ainsi que "It's Not you" pour les remplacer par les trois 45T de 1979 et un inédit des sessions de l'album, "World War", pourtant dispensable. Et pour une fois, la version US sera meilleure que la version UK.

"Three Imaginary Boys" :
https://www.youtube.com/watch?v=SoBEazNQW48

Boys Don’t Cry (Single)
8.1

Boys Don’t Cry (Single) (1979)

Sortie : 15 juin 1979 (France). Rock, New Wave, Post-Punk

Single de The Cure

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

Premier morceau pop incontournable dans la carrière de Cure. Le tube imparable.

La face B du 45T, "Plastic Passion" est un petit morceau de remplissage qui joue bien son rôle et ne marque pas vraiment les esprits.
Précision concernant les notes des 45T : elles concernent l'ensemble du 45T - face A ET face B - pas seulement le tube de la première face.

"Boys Don't Cry" :
https://www.youtube.com/watch?v=latEhwt1uis

Jumping Someone Else’s Train (Single)
7.9

Jumping Someone Else’s Train (Single) (1979)

Sortie : 20 novembre 1979 (France). Rock, New Wave, Post-Punk

Single de The Cure

Muffinman a mis 6/10.

Annotation :

The Cure ne relâche pas la pression. "Jumping Someone Else's Train" continue métronomiquement sur la lancée de "Boys Don't Cry" avec certes moins de panache, mais toujours avec la même énergie et la même efficacité. La face B ("I'm Cold") est vraiment négligeable.

"Jumping Someone Else's Train" :
https://www.youtube.com/watch?v=b3MM63rYzPU

I’m a Cult Hero (Single)
8.1

I’m a Cult Hero (Single) (1979)

Sortie : décembre 1979 (France). Rock, New Wave, Post-Punk

Single de Cult Hero

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

Quasi-simultanément à "Jumping Someone Else's Train", en novembre 1979 (en Angleterre), paraît ce 45T sous le nom de Cult Hero. C'est en fait une paire de morceaux sur lesquels Smith et Tolhurst testent Simon Gallup à la basse pour remplacer Dempsey qui s'en est allé. "I'm a Cult Hero" est une chanson pop, légèrement ska qui évoque énormément Ian Dury & The Blockheads. Marrant.

"I'm a Cult Hero" :
https://www.youtube.com/watch?v=ze25j0JSs6c

A Forest (Single)
8.9

A Forest (Single) (1980)

Sortie : mars 1980 (France). Electronic, Rock, New Wave

Single de The Cure

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

Pour beaucoup, "A Forest" est la plus grande chanson de Cure... mais dans sa version album. Car celle du 45T est bien évidemment charcutée pour remplir les exigences nécessaires à la diffusion radio (il manque l'intro et le deuxième couplet ; d'où la note de seulement 7/10).

"Another Journey by Train" était souvent jouée en concert en prolongation de "Jumping Someone Else's Train". Elle sert ici de face B instrumentale et ne figure sur aucun album.

"Another Journey by Train" :
https://www.youtube.com/watch?v=hshRAoHlIEc

Seventeen Seconds
7.8

Seventeen Seconds (1980)

Sortie : 22 avril 1980 (France). Rock, New Wave, Post-Punk

Album de The Cure

Muffinman a mis 8/10.

Annotation :

Annoncé par "A Forest", la période classique de The Cure commence ici.
Simon Gallup et sa basse roulante font leur arrivée, ainsi que Matthieu Hartley qui ne restera qu'un an aux synthés (mais pas dans le mood, il s'en ira vite).

SEVENTEEN SECONDS est le premier album vraiment typique de Cure.
Influencé par LOW de Bowie, et faisant effectivement la part belle aux passages instrumentaux dépressifs, il marque - comme son illustre modèle - le début d'une trilogie. Celle-ci sera fondatrice dans la discographie du trio, devenu quatuor le temps de cet album.
On retrouve ici en fait la sobriété du premier album, augmentée toutefois d'habillages plus sophistiqués qui feront pour longtemps - du moins dans l'esprit du public - la marque de fabrique de Cure. "At Night" est peut-être le morceau le moins intéressant du lot tandis que "The Final Sound" est plus un interlude. "A Reflection" (comme "Speed of Life" sur LOW, "tiens, tiens...") fait un peu figure de générique de début.

"A Forest" :
https://www.youtube.com/watch?v=qh-jVXyn5CM

Primary (Single)
8.1

Primary (Single) (1981)

Sortie : mars 1981 (France). Rock, New Wave, Alternative Rock

Single de The Cure

Muffinman a mis 3/10.

Annotation :

"Primary" est sur l'album suivant. C'est une chanson que je n'ai jamais aimée. Elle ne représente d'ailleurs pas vraiment ce qu'on trouvera ensuite sur FAITH.

La face B est un instrumental à la basse qui a du mal à fasciner.

"Descent" :
https://www.youtube.com/watch?v=FLlifhlzlAA

Faith
7.8

Faith (1981)

Sortie : 11 avril 1981 (France). Rock, Goth Rock, Post-Punk

Album de The Cure

Muffinman a mis 4/10.

Annotation :

Si on retrouvait encore la simplicité mélodique du premier album sur SEVENTEEN SECONDS, ici on passe à l'étape supérieure. Enfin,... façon de parler. On devrait plutôt dire inférieure, vu qu'on se dirige encore plus bas vers le fond de la dépression.
Les basses de Gallup sont de plus en plus tendues, les effets d'échos et la batterie mate de Tolhurst accentuent la gravité du chant lointain de Smith, de plus en plus torturé. Il faut adhérer, mais ça n'a jamais été vraiment mon cas ("Primary", "Doubt" : beurk !) même au plus fort de mon attachement à la musique de Cure (désormais trio) dans les années 1980.
Il n'y a guère que "The Holy Hour", "Other Voices", "All Cats Are Grey" et bien sûr la magnifique "Faith" que je sauve de ce disque trop auto-complaisant à mon goût ("The Funeral Party" est vraiment trop caricaturale et ouvertement destinée à faire déprimer l'ado spleenétique tout de noir vêtu).

Sur la cassette double-durée (si si, souvenez-vous) il y avait en revanche un instrumental de 28mn intitulé "Carnage Visors" qui illustrait un court-métrage diffusé durant la première partie des concerts de la tournée 1981. On le trouve aujourd'hui sur la réédition augmentée de FAITH. C'était un truc assez flippant et fascinant à la fois, et pour moi, FAITH c'était surtout la face B de cette cassette.

"Faith" :
https://www.youtube.com/watch?v=K1r8Ln0NQPM

"Carnage Visors" :
https://www.youtube.com/watch?v=GN7acmhbuJQ

Charlotte Sometimes (Single)
8.3

Charlotte Sometimes (Single) (1981)

Sortie : 13 octobre 1981 (France). Rock, Goth Rock, New Wave

Single de The Cure

Muffinman a mis 6/10.

Annotation :

Ce 45T (face A et face B) marque une transition entre la dépression de FAITH et la violence de l'album suivant. Aucun de ces deux titres, pourtant enregistrés à la même période, n'a trouvé sa place sur le nouvel album.

"Charlotte Sometimes" :
https://www.youtube.com/watch?v=_px_fOx34Ao

Pornography
7.9

Pornography (1982)

Sortie : 3 mai 1982 (France). Rock, New Wave, Goth Rock

Album de The Cure

Muffinman a mis 9/10.

Annotation :

Radical.

La batterie matraque du début de "One Hundred Years" (un de leurs plus grands morceaux) à la fin de "Pornography". La basse omniprésente est hyper tendue et la guitare grince tout ce qu'elle peut sur des nappes de synthés qui n'ont rien à voir avec les larmoyantes parties de FAITH. C'est violent, et pas moins flippant, de la première à la dernière seconde de l'album, sur lequel on aura bien du mal à trouver un moment de répit ("Siamese Twins" ?) ; ce qui ne veut pas dire que ça manque de mélodie, loin de là ("The Figurehead", "A Strange Day").
Derrière un affichage plus violent, beaucoup de disques de hard ou de métal le sont moins que celui-là.
PORNOGRAPHY (rien à voir avec ce qu'on entend par là dans l'acception habituelle du mot) est l'ultime volet de la trilogie dépressive de Cure, qui y laissera des plumes. Gallup claque la porte, Tolhurst laisse tomber la batterie pour les synthés et Smith part rejoindre Siouxsie & The Banshees pour se changer les esprits. PORNOGRAPHY est de loin leur album le plus abouti, comportant peu de faiblesses ("Cold"), mais aussi le moins pop ("The Hanging Garden" est un 45T un peu difficile) avec FAITH. Il marque aussi la fin de leur première période.

"One Hundred Years" :
https://www.youtube.com/watch?v=V7kIB8HTE3k

Let’s Go to Bed (Single)
7.8

Let’s Go to Bed (Single) (1982)

Sortie : 2 novembre 1982 (France). Electronic, Rock, Synth-pop

Single de The Cure

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

C'est ce qui s'appelle un total contre-pied !
Six mois après la furie de PORNOGRAPHY, The Cure (qui ne consiste plus qu'en Robert Smith et Laurence Tolhurst) sort un petit 45T sympa et guilleret, tube tout gentiment pop, souriant et sympathique pour faire danser dans les boums.
Et le pire, c'est que c'est réussi !
"Just One Kiss" en face B est également une ballade aux sonorités orientales très réussies.

"Let's Go to Bed" :
https://www.youtube.com/watch?v=GncGeA8NqUo

The Upstairs Room / The Dream / The Walk / Lament (Single)
7.7

The Upstairs Room / The Dream / The Walk / Lament (Single) (1983)

Sortie : 5 juillet 1983 (France). Electronic, Rock, Synth-pop

Single de The Cure

Muffinman a mis 3/10.

Annotation :

"The Walk" et sa phrase de synthé horripilante est un des morceaux de Cure les plus crispants de leur carrière, typique de la synth-pop des désastreuses années 80. Et sa face B ("The Dream") ne vaut pas mieux. Ce qui leur permit, sans surprise - car l'époque fut grande - d'obtenir de bons scores dans les "charts" britanniques.
La version maxi relève le niveau avec "The Upstairs Room" et le remake de "Lament". L'originale (assez laide) de cette chanson était sortie confidentiellement en accompagnement d'un magazine nommé Flexipop à la fin de l'année précédente.

"The Upstairs Room" :
https://www.youtube.com/watch?v=sOuxEFA8cZk

The Lovecats (Single)
7.7

The Lovecats (Single) (1983)

Sortie : 18 octobre 1983 (France). Electronic, Rock, Synth-pop

Single de The Cure

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

Pour mettre en forme ce que Robert Smith a dans la tête, un duo n'est pas suffisant. The Cure repasse à cinq (Porl Thompson présent aux temps glorieux d'Easy Cure en 1976-77 revient, accompagné de Phil Thornalley, co-producteur de PORNOGRAPHY, à la basse et d'Andy Anderson nouveau venu à la batterie).
Cette fois-ci, The Cure donne dans le jazz, et là encore, tout en surprenant son monde, Robert Smith réussit son coup. "The Lovecats" est une perle pop qu'il dénigrera par la suite mais qui fonctionne à merveille.

"Speak my Language" en face B est toujours dans la même veine jazzy-pop, tandis que "Mr. Pink Eyes" est déjà plus psychédélique et annonce le prochain album.

Tous ces 45T pop et leurs faces B de 1982-83 (simples et maxis, hormis "Mr. Pink Eyes") seront compilés par les Étasuniens sur JAPANESE WHISPERS en décembre 1983, donnant lieu, à l'instar du MAGICAL MYSTERY TOUR des Beatles, à une des rares compilations ayant du sens, au point que la plupart des gens ont fini par le considérer comme un album à part entière.

"The Lovecats" :
https://www.youtube.com/watch?v=ne9ida4tyBk

The Caterpillar (Single)
7.3

The Caterpillar (Single) (1984)

Sortie : mars 1984 (France). Rock, New Wave, Pop rock

Single de The Cure

Muffinman a mis 6/10.

Annotation :

La face A est sur l'album à paraître au mois de mai.
En face B, on trouve une horreur de maniérisme absolu avec "Happy the Man" et un autre machin primesautier et un peu crispant, il est vrai, "Throw your Foot".

"Throw your Foot" :
https://www.youtube.com/watch?v=imdgdLjCG0k

The Top
6.6

The Top (1984)

Sortie : 22 mai 1984 (France). Rock, New Wave, Psychedelic Rock

Album de The Cure

Muffinman a mis 9/10.

Annotation :

THE TOP, c'est la cathédrale engloutie.
C'est l'album dont on considère qu'il sert de brouillon au suivant, plus populaire (un peu - poursuivons l'analogie - ce que LODGER était à SCARY MONSTERS pour Bowie).
Et pourtant, il est d'une richesse incroyable. En dehors de "Dressing up" en remplissage, iI n'y a vraiment rien à jeter. Que ce soit la puissante intro de "Shake Dog Shake" (ouverture de nombreux concerts), ou la folie de "Give me it" (et la batterie incroyable d'Andy Anderson), la musicalité de "Birdmad Girl" ou "Piggy in the Mirror", le mystère de "The Top" ou encore l'ironique marche militaire de "The Empty World", cet album psychédélique ("Wailing Wall", "The Caterpillar", "Bananafishbones") est foisonnant d'inventivité et de créativité.

À une époque où tous les groupes se réfugient dans la facilité derrière des synthétiseurs vulgaires, Robert Smith et The Cure redécouvrent les vertus de l'acoustique (guitares sèches, violons, flûtes, tambourins, orgues, cuivres, harmonicas...) et réalisent leur plus bel album. Trop riche ou trop n'importe-quoi pour la critique calibrée de l'époque, THE TOP, le mal aimé, celui qu'on oublie toujours, est pourtant celui sur lequel on trouve les plus belles idées musicales et les plus fines trouvailles de Cure. C'est le plus inventif de tous.

"Piggy in the Mirror" :
https://www.youtube.com/watch?v=Cd8uz2e7fsk

Concert: The Cure Live (Live)
7.8

Concert: The Cure Live (Live) (1984)

Sortie : 16 octobre 1984 (France). Rock, New Wave, Electronic

Live de The Cure

Muffinman a mis 5/10.

Annotation :

Constitué de dix extraits de shows enregistrés quelques jours après la parution de THE TOP, CONCERT THE CURE LIVE est un témoignage un peu trop mince de ce à quoi pouvaient ressembler les concerts de cette tournée. C'est donc un peu frustrant et on n'a finalement entre les mains qu'un genre de "best-of" live des titres-phares de Cure à cet instant précis de leur carrière. Les chansons étant assez scolairement rejouées sur scène, elles ne dépassent jamais les originales.

Sur la cassette double durée, on avait droit à un second album, CURIOSITY (KILLING THE CAT), consacré à l'officialisation de morceaux pirates enregistrés live entre 1977 et 1984 avec quelques inédits dans le lot, ("Heroin Face" de 1977, "All Mine" de 1982 ou encore le très prisé des fans, "Forever" de 1984). Tous ces morceaux ont été publiés sur diverses rééditions récentes des albums ou sur JOIN THE DOTS.

Dispensable.

"10:15 Saturday Night" :
https://www.youtube.com/watch?v=Ub9cBgtMQjs

In Between Days (Single)
8.3

In Between Days (Single) (1985)

Sortie : 19 juillet 1985 (France). Alternative Rock, Electronic, Rock

Single de The Cure

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

Le nouveau 45T annonciateur du prochain album est LA bombe qui va déclencher la Curemania, d'autant que le clip qui l'illustre va bien accompagner le mouvement et populariser le look chauve-souris de Smith et Gallup, de retour. De son côté, Andy Anderson, suite à des problèmes de santé psychiatrique, a cédé baguettes et fûts à Boris Williams.
"In Between Days" marque donc la première parution du quintette de référence.

Comme les morceaux proposés en face B sont très réussis aussi ("The Exploding Boy", "A Few Hours After this" ou "Stop Dead" aux USA), ça donne un très bon 45T.

"The Exploding Boy" :
https://www.youtube.com/watch?v=Afeufh4Zi0Q

The Head on the Door
7.5

The Head on the Door (1985)

Sortie : 13 août 1985 (France). Rock, New Wave, Post-Punk

Album de The Cure

Muffinman a mis 6/10.

Annotation :

THE HEAD ON THE DOOR est certes l'album de la consécration et du succès inaltérable, mais il souffre tout de même de certaines faiblesses, surtout comparé à la richesse de son prédécesseur. "Kyoto Song" et "Six Different Ways" sont quand même des rengaines un peu "faciles" et "Screw" a toujours eu du mal à convaincre. En revanche, on retrouve un peu l'esprit de THE TOP sur "The Blood", et "Close to me" très minimaliste séduit immédiatement (d'où une parution en 45T quelques semaines après l'album). "The Baby Screams" est une excellente chanson pop qui a dû bien faire sourire Stevie Wonder (écoutez "All Day Sucker" pour voir) et qui aurait pu écumer les "charts" au même titre que "Inbetween Days". Quant à "Push" et "A Night like this", ce sont deux hymnes calibrés pour faire fureur en concert et qui, là aussi, remplissent parfaitement leur office. La conclusion ("Sinking") nous ramène quatre ans en arrière avec la basse de Gallup en avant, aux temps dépressifs de FAITH (mais avec plus de maturité dans l'approche), histoire de rappeler à l'auditeur qu'on n'est pas chez Simple Minds ou chez U2, mais bien chez Cure.

THE HEAD ON THE DOOR arrondit les angles de THE TOP pour plaire au plus grand nombre et ça fonctionne à merveille, mais il perd ce petit quelque chose d'original et foisonnant qu'on retrouvera un peu, et pour la dernière fois, dans le volumineux album suivant.

"Push" :
https://www.youtube.com/watch?v=ELKVW8HiUTE

Close to Me (Single)
8.2

Close to Me (Single) (1985)

Sortie : 17 septembre 1985 (France). Alternative Rock, Electronic, Rock

Single de The Cure

Muffinman a mis 8/10.

Annotation :

Jusqu'à présent Cure sortait un 45T un mois auparavant pour annoncer son nouvel album, généralement en mai. Avec THE HEAD ON THE DOOR, c'est la première fois qu'un deuxième morceau est extrait de l'album. Et ce n'est pas plus mal dans ce cas-là, car cette version légèrement différente est nettement meilleure grâce aux cuivres jazzy qui y ont été ajoutés. Le seul problème est que lorsqu'on écoute désormais l'album, la version originale de "Close to me" paraît inachevée.
Comme la face B "A Man inside my Mouth" est excellente, ça en dit long sur la qualité de ce single. "New Day" (ravissement du public noir-corbeau) figure sur la version maxi.

"A Man inside my Mouth" :
https://www.youtube.com/watch?v=j8nZ-hGR6vg

Boys Don’t Cry (new voice · club mix) (Single)
8

Boys Don’t Cry (new voice · club mix) (Single) (1986)

Sortie : 8 avril 1986 (France). Rock, New Wave, Pop rock

Single de The Cure

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

Pour accompagner la parution de STANDING ON THE BEACH - THE SINGLES, The Cure réenregistrent avec le trio d'origine (Smith, Tolhurst, Dempsey) une nouvelle version de leur premier tube (qui ne figure d'ailleurs pas sur ladite compil' - ni sur aucune par la suite, d'ailleurs). Ils réenregistrent également un vieux morceau de 1977, "Pill Box Tales" qui fait office de face B et ajoutent "Do the Hansa", inédit des sessions de THREE IMAGINARY BOYS, sur la version maxi.

Le 45T cartonne, le faisant redécouvrir à une nouvelle génération qui se rue sur la compil', le tout savamment accompagné d'un clip malin qui rappelle fortement celui de "In Between Days". Joli marketing - très efficace - mais basé sur du matériel de la qualité de celui-ci, ça fait plaisir d'acheter, d'autant plus que la face B de la compilation (version cassette double durée - encore !!) contient presque toutes les faces B des 45T de 1979 à 1985. Bon, elle se débobinait souvent dans le lecteur, mais avec un stylo, ça s'arrangeait vite. On peut désormais retrouver l'équivalent augmenté de cette mythique face B sur le cédé 1 de JOIN THE DOTS (2004).

"Pill Box Tales" :
https://www.youtube.com/watch?v=e57myHiAz1w

Why Can’t I Be You? (Single)
6.8

Why Can’t I Be You? (Single) (1987)

Sortie : avril 1987 (France). Electronic, Rock, Synth-pop

Single de The Cure

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

Pour la première fois dans sa carrière, il y a eu une année sans nouvel album de The Cure (en 1983 aussi, mais JAPANESE WHISPERS a donné l'illusion qu'il y en avait eu un).
Inutile donc de préciser que l'après-HEAD ON THE DOOR était très attendu.
Et ce n'est rien de dire que "Why Can't I Be you ?" a surpris son monde. Certes, il y avait bien eu "The Lovecats" en 1983, jazzy et pleine de cuivres, mais on s'y était habituée et elle faisait partie du paysage. Mais là, c'était autre chose qu'il a fallu du temps pour apprécier. Et au bout du compte, on n'est pas trompé sur la marchandise. Pour ceux qui révéraient "Sinking" et la trilogie des début, la pilule fut dure à avaler, mais pour les amateurs de THE TOP et "The Lovecats", ce fut plus facile.
La face B n'est pas vraiment le truc le plus indispensable, même si son étrangeté toute de rythme enrobée lui permet de captiver l'oreille, surtout dans sa version maxi.

"A Japanese Dream" :
https://www.youtube.com/watch?v=vMc99EKlze4

Kiss Me Kiss Me Kiss Me
7.1

Kiss Me Kiss Me Kiss Me (1987)

Sortie : 5 mai 1987 (France). Rock, Alternative Rock, Psychedelic Rock

Album de The Cure

Muffinman a mis 6/10.

Annotation :

Pas d'album en 1986, alors deux d'un coup en 1987 ! Voilà.
Un double, donc. Mais chacun sait depuis longtemps que - hors albums live - tous les double-albums sont trop longs (à part ELECTRIC LADYLAND et SIGN "O" THE TIMES, paru deux mois auparavant). Et celui-ci ne déroge pas à la règle.
Sur KISS ME, KISS ME, KISS ME, Cure revient aux expérimentations sonores de THE TOP ("The Snakepit"), aux longues parties instrumentales façon SEVENTEEN SECONDS ("If Only Tonight We Could Sleep"), tout en conservant les acquis "faciles" du précédent album ("Perfect Girl"). On trouve donc sur l'album de très belles choses, et d'autres, trop convenues et dispensables.
À garder d'office, l'intro dantesque ("The Kiss") et la conclusion ("Fight"). "Catch" deuxième 45T, est un bijou méconnu qui mérite d'être redécouvert. "Why Can't I Be you ?" et "Hot Hot Hot !!!" (quatrième 45T) sont funky en diable et n'ont pas eu la reconnaissance qu'elles méritent (surtout la seconde. Pu#@1n, cette basse !!) "Just like Heaven", bien sûr (troisième 45T), mérite sa place au soleil à la suite de "In Between Days". "Icing Sugar" est un genre de "Give me it" sans la violence. Mais la perle de l'album, c'est "Like Cockatoos" sur laquelle Boris Williams fait un boulot hallucinant aux batterie et percussions. Un des plus grands morceaux de Cure ! si si.

Du côté des ratages, on placera les synth-ballads un brin caricaturales pour ados prépubères ("One More Time", "A Thousand Hours") ; "All I Want" qui séduit au début grâce à ses guitares crasseuses mais qui, une fois terminée, vous a tué les oreilles (merci Bob !) ; "Shiver and Shake" qu'on pourrait appeler "Give me it 2", malheureusement sans la magie de la première, ou "Hey you !!!", pur remplissage, d'ailleurs absente de la version CD de l'album.
Avec six ou sept titres en moins, l'album aurait été meilleur.

"Like Cockatoos" :
https://www.youtube.com/watch?v=6uvu8_s2Q5U

Catch (Single)
7.5

Catch (Single) (1987)

Sortie : 27 juin 1987 (France). Rock, New Wave

Single de The Cure

Muffinman a mis 6/10.

Annotation :

"Catch" est un petit miracle de douceur pop acoustique et tranquille qui vous donne envie de faire la sieste au soleil.
Pour ce qui est des faces B ("Breathe" et "A Chain of Flowers"), c'est plutôt du même tonneau que "One More Time" et "A Thousand Hours" : des ballades ampoulées noyées de synthétiseurs. C'est très caricatural et surtout fait pour que les ados chevelus emballent dans les boums.

"Catch" :
https://www.youtube.com/watch?v=5CH5R-NXcOc

Just Like Heaven (Single)
7.9

Just Like Heaven (Single) (1987)

Sortie : 20 octobre 1987 (France). Alternative Rock, Electronic, Rock

Single de The Cure

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

Avant sa sortie, le morceau dans sa version instrumentale (JOIN THE DOTS) était déjà connu en France depuis la fin de l'année précédente pour être le nouveau générique des "Enfants du Rock" sur Antenne2. Lorsqu'il sort en 45T un an après, c'est un carton évident dans la lignée de "In Between Days" qui ravit les fans un peu dépités des deux premiers extraits choisis pour promouvoir KISS ME, KISS ME, KISS ME.
Pour ce qui est des faces B, "Snow in Summer" n'a aucun intérêt tandis que "Sugar Girl" est un petit morceau pop sympa et sans prétention.

Un dernier inédit enregistré durant les sessions de KISS ME, KISS ME, KISS ME, intitulé "To the Sky" est paru en 1989 sur STRANGER THAN FICTION, une compilation des artistes du label Fiction. Le morceau n'est pas mal, évoquant un peu Bowie.

"Sugar Girl" :
https://www.youtube.com/watch?v=J4a6XHMwi9s

Lullaby (Single)
8.2

Lullaby (Single) (1989)

Sortie : avril 1989 (France). Alternative Rock, Electronic, Rock

Single de The Cure

Muffinman a mis 6/10.

Annotation :

C'est en avril 1989 qu'arrive le nouveau single (maintenant on dit comme ça, le vinyle étant considéré comme ringard) pour annoncer le nouvel album en mai.
"Lullaby" est une merveille qui prolonge "Close to me" comme "Just like Heaven" prolongeait "In Between Days" ; en moins rigolo cependant.
Les nappes de synthés énergiques de "Babble" rappellent furieusement celles de "From Out of Nowhere" de Faith No More, à moins que ce soit le contraire, et "Out of Mind" est plutôt ordinaire. Ces deux morceaux serviront à nouveau de faces B au single suivant ("Fascination Street").

"Lullaby" laissait présager d'un futur réjouissant, malheureusement ça n'a pas été le cas et, en ce qui me concerne, l'âge d'or de The Cure s'arrête ici.

"Babble" :
https://www.youtube.com/watch?v=iGEoSqKXK_k

Disintegration
8.1

Disintegration (1989)

Sortie : 1 mai 1989 (France). Pop, Rock, New Wave

Album de The Cure

Muffinman a mis 4/10.

Annotation :

Ça commence très mal par une intro grandiloquente au synthé qui masque tout le reste. Ensuite, après "Inbetween Days" et "Just like Heaven", ils nous ressortent la même guitare sèche qui devient un gimmick un peu trop systématique et réchauffée ("Pictures of you"), et dès que Smith se met à chanter on commence à s'ennuyer ; et c'est très long (sept minutes et demi). DISINTEGRATION est d'ailleurs un double-album qui ne dit pas son nom (le vinyle a été amputé de "Last Dance" et "Homesick") et la moitié des douze titres font de six à neuf minutes.
Tout l'album va se dérouler ainsi, souvent noyé dans des synthés omniprésents ("Plainsong", "Closedown", "Prayers for Rain"...) dont justement, en cette année 1989, tout le monde se décide enfin à se débarrasser. Et lorsque ce ne sont pas les synthés qui insupportent, c'est la voix de Smith ("Disintegration").

La critique, et le public de fans noir-corbeau (caricatures sur pattes) adorèrent ce disque pessimiste et lui-même très caricatural, à la limite de l'auto-parodie (retour maladroit à FAITH teinté des expériences plus récentes) mais trop souvent ennuyant. Finies donc les expérimentations, et l'inventivité des arrangements, l'utilisation d'instruments inattendus, excepté sur "Lullaby", la perle de l'album, et "Homesick". On pourra aussi sauver "Fascination Street" et "The Same Deep Water As you", seul morceau réussissant le croisement FAITH/HEAD ON THE DOOR.

L'impression de rabâchage auto-parodique que j'ai eue en mai 1989 est toujours la même aujourd'hui lorsque j'écoute (rarement) DISINTEGRATION. Pour moi, The Cure a cessé d'exister ici, et la suite ne m'a pas intéressé. D'autant plus que lorsque je les ai vus en concert en juin '89, ils se sont un peu foutu de la gueule du monde. D'ailleurs, Tolhurst aussi s'est tiré à l'issue de l'enregistrement (viré serait plus exact, tant il était bourré en permanence). La désintégration annoncée a duré le temps des années 1990 avec quelques morceaux à sauver de-ci de-là (voir ici : *), puis le rabâchage et l'auto-parodie ont finalement eu raison du gros Bob et de sa clique fantomatique dans les années 2000.

The Cure était un groupe des années 1980 auxquelles il n'a pas survécu, malgré les apparences. Mais au moins, c'était un des plus originaux et des rares qui méritait qu'on en suive l'évolution artistique d'année en année.

"Lullaby" :
https://www.youtube.com/watch?v=11UFUCcImRA

* :
https://www.deezer.com/en/playlist/12484884963

Lovesong (Single)
7.6

Lovesong (Single) (1989)

Sortie : 19 août 1989 (France). Rock, New Wave

Single de The Cure

Muffinman a mis 4/10.

Annotation :

On trouve deux originaux en face B, "2 Late" (sans intérêt) et "Fear of Ghosts", la plus intéressante du lot, qui aurait été mieux sur le single de "Lullaby" et qui aurait pu remplacer une chanson sur l'album.

Sur la version augmentée de DISINTEGRATION en 2010, on trouve un excellent inédit de Robert Smith en solo, "Pirate Ships".

"Fear of Ghosts" :
https://www.youtube.com/watch?v=UlBcAuYOGoY

Muffinman

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