FEFFS 2022

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 4 / Film 10

Petit tour du côté des rétrospectives avec ce fameux OFNI du cinéma français: "Baxter" ! Immersion dans la tête d'un bull-terrier qui tente désespérément de comprendre les humains et surtout de trouver un sens à son existence. "Baxter" est pile dans ce mood très crado et dérangeant du cinéma français des années 70-80, comme les films de Tavernier ou Chabrol par exemple. Des sujets très immoraux traités souvent frontalement, avec des ambiances sombres et très peu de personnages vertueux. J'adore ce genre d'expérience dont le but est de malmener le spectateur pour apporter une réflexion plus globale sur le genre humain. On flirte avec des choses que l'on évite à l'accoutumée. "Baxter" possède d'innombrables qualités, à commencer par cette voie-off stressante mais bien écrite qui retranscrit les pensées du chien tout au long du récit. J'ai beaucoup aimé le bestiaire des personnages, et la façon dont l'histoire est narrée. C'est vraiment un superbe film pour les amoureux du bis, de l'inconfort et des chiens voyeuristes.

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 7 / Film 21

Enfin ! Enfin un vrai coup de coeur dans cette sélection ! Si le niveau global est satisfaisant, je cherchais encore un film qui allait pleinement me convaincre: c'est chose faite désormais. "Dual" c'est l'histoire d'une jeune femme qui se sachant condamnée à cause d'une maladie incurable fulgurante accepte de créer un clône d'elle-même pour la remplacer à sa mort... Seul bémol, elle ne meure pas au final et sa clône est bien décidée à garder la place qui lui était réservée. Une seule doit rester selon la loi, un duel à mort doit être organisé en public pour décider laquelle. Concept totalement barré, touche d'humour noire vraiment très intelligentes au milieu d'un récit finalement très sérieux, "Dual" est convaincant à tous les niveaux. Esthétiquement le film est également réussi, avec ce choix d'image très terne et froid, les acteurs sont vraiment cools, non vraiment belle découverte ! J'ai trouvé que l'histoire tenait la route du début à la fin malgré son côté absurde assumé, avec un final super intéressant et bien plus sérieux que l'on pourrait s'attendre au départ. C'est vraiment dans le haut du panier de ce FEFFS 2022, mon préféré jusqu'à présent !

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 3 / Film 6

Quel plaisir de découvrir ce film sur grand écran, dans une version fraîchement remasterisée ! Quel plaisir également de le découvrir après une masterlcass de Gans, ce grand monsieur a qui l'on doit beaucoup pour le cinéma de genre en France ! Ce film a vraiment la vibe 2000s, le genre de production qu'on ne voit plus depuis. C'est un vraiment un ambitieux mélange de genres, d'inspirations et de références. A la fois pur produit français pour son contexte, son histoire et son style médiéval, mais aussi un peu hongkongais avec les combats surréalistes et très chorégraphiés. Les personnages sont tous très iconisés, comme sortis d'un conte, et tout cela se marie parfaitement avec la patte horrifique instaurée dès le départ et son monstre chimérique fait de chair et de métal. Je trouve qu'on a là l'exemple parfait du film qui tente énormément de choses mais arrive à les lier pour donner quelque-chose d'ultra dépaysant en sortie. Le film n'est certes pas parfait, certains effets ont vieillis, mais il transpire la passion de son créateur et m'a beaucoup diverti. Franchement très bonne séance, j'essaie de le dissocier au mieux de la superbe masterclass qu'on a eu avant, mais forcément ça a joué aussi sur mon appréciation.

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 1 / Film 2

Premier midnight movie de l'édition et quel superbe départ pour ces séances déviantes ! "X" de Ti West, c'est une sorte de "Massacre à la tronçonneuse" avec des vieux paysans américains et une troupe d'acteurs pornos. Bien dérangeant, totalement trash et borderline assumé, c'est la formule parfaite pour les séances de minuit. Du sexe, du sang, des morts et de la folie. A côté de ça, on sent clairement plus de maîtrise que dans les films petits budgets qu'on voit le plus souvent dans la compet, que ce soit au niveau de la réalisation, de l'image ou encore du casting avec quelques têtes plus ou moins connues dans le lot. J'ai vraiment passé un super moment devant, c'est jouissif et très bien rythmé, on se focalise vraiment sur l'expérience: c'est exactement ce qu'il faut pour ce genre de films et de séances. Donc merci Ti West, à priori les films à venir seront dans cette veine... mais en pire, donc j'ai hâte de voir ça !

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 10 / Film 29

Je n'ai finalement vu qu'un film pour cette dernière journée de rattrapages du FEFFS, la faute au mauvais temps et l'absence de motivation du reste du crew, mais c'était clairement un indispensable de cette édition donc belle manière de clôturer ! "Blaze" fait clairement parti du haut du panier, que ce soit en raison de son sujet ô combien important et malheureusement actuel mais également de sa forme si singulière. L'histoire d'une petite fille témoin d'un viol qui tente de recoller les morceaux et qui se bat pour que l'agresseur soit puni. On est partagé entre la vie réelle post-traumatique de l'enfant et ses moments d'échappatoire dans son monde imaginaire, monde dans lequel vit son fameux dragon de compagnie. Le film est maîtrisé de bout-en-bout, les acteurs sont convaincants, visuellement c'est très joli : rien à dire, un vrai bon film qui mérite le coup d'oeil !

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 2 / Film 4

La section crossover du FEFFS, c'est l'occasion de présenter des films qui ne sont pas "fantastiques" à proprement parler, mais flirtent avec le genre. Ce que j'aime avec ces films, c'est que souvent ils viennent d'horizons très différents, leur point commun étant surtout de mettre en lumière des réalisateurs émergents avec du potentiel. "Pamfir", c'est un drame social ukrainien un peu mafieux, sorte d'immersion dans la vie d'un petit village pauvre au coeur des terres, livré à lui-même. La contrebande fait partie intégrante de leur mode de vie, seul moyen concret de se faire de l'argent pour nourrir sa famille comme il se doit. J'ai trouvé le film vraiment très intéressant, déjà parce que le cinéma est un moyen incroyable de faire découvrir des cultures différentes, une invitation au voyage que je saisis dès que possible. Ensuite parce que je le trouve formellement très réussi, aussi bien dans la réalisation que les acteurs. Sans avoir été bluffé, j'ai passé un très bon moment et je suis content de l'avoir découvert en salle.

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 4 / Film 12

Quel plaisir de découvrir ce genre de connerie en séance de minuit ! Merci le FEFFS pour cette proposition "on point" à tous les niveaux. Un comédie horror en found footage dans l'air du temps, jouant sur la hype du streaming, avec une ancienne star qui s'enferme toute seule dans une maison hantée pour regagner de la popularité. C'est à la fois super drôle et flippant, très inventif et documenté sur ce que représente le streaming à haut niveau de nos jours. Le rythme est effréné, on a pas le temps de s'ennuyer une seule seconde et les bonnes idées fusent tout aussi rapidement. Certes ce n'est pas un grand film, mais en même temps le film n'a pas vocation à l'être: c'est un pur divertissement taillé pour ce genre de séance, et donc concrètement c'est exactement ce que j'espérais/voulais voir en y allant. On s'est vraiment bien marré, je suis sorti du cinéma encore plus content que fatigué donc merci encore pour ça !

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 7 / Film 20

On reste sur de l'animation avec l'adaptation du livre japonais éponyme "Saules aveugles, femme endormie" à la sauce française. Si le style de dessin de base ne me parle pas du tout, force est de constater que le rendu global est cohérent et que je me suis vite retrouvé embarqué dans le récit tout de même. La narration est assez déroutante, l'histoire farfelue et le fantastique uniquement porté par un unique personnage absurde mais vraiment génial, et le tout fonctionne très bien pourtant. J'ai beaucoup aimé au final la proposition, c'est un film qui parle certes du mal-être mais avec un vrai message positif derrière et un réel espoir d'aller mieux pour chacun des personnages. Un peu comme ce qu'avait raté "The Woodcuter Story" quelques jours plus tôt. Belle découverte inattendue donc !

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 3 / Film 7

Le cinéma iranien, j'aime beaucoup en règle générale. Le pays a une histoire fascinante, triste quand on le voit aujourd'hui et qu'on sait à quel point il a été libre quelques décennies plus tôt, avec toujours une vraie volonté de partager et documenter malgré les risques potentiels. "Zalava" s'attaque à un sujet assez universel, celui de la croyance. Un sujet qui fait écho encore plus fortement aujourd'hui en occident avec les théories du complot aux Etats-Unis notamment. Ici le film confronte les croyances envers les Djinns - esprits maléfiques qui possèdent les gens - et la rationalité apportée par ce genre flic cartésien. Le concept et l'apport du fantastique sont très bien trouvés ici, le film est très immersif et foncièrement intéressant à suivre. J'ai beaucoup aimé les acteurs, très charismatiques. Le cadre est superbe également, avec ce village montagneux comme perdu dans le désert. Son seul vrai défaut est un cruel manque d'efficacité... Le film peine un peu à finir, traîne dans certaines séquences, et cela est bien dommage parce qu'on est pas loin du vrai bon objet filmique ici ! J'ai bien aimé donc, mais ça manque un peu de maîtrise pour décoller !

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 9 / Film 28

Difficile de le ranger dans la catégorie nanar. La vraie raison est qu'on nous l'a présenté avec une des VF les plus nazes de l'histoire, le potentiel comique est décuplé instantanément par le manque d'implication légendaire de 75% du casting global côté voix. Rien ne colle, c'est léthargique au possible alors que les images sont au contraires délirantes ! Le film en lui-même, c'est clairement pas dans le gros lots des films d'arts martiaux / sabres de l'époque, mais y'a quand même des combats sympa dans le lot et c'est surtout très généreux. Aussi bien en terme de tatanes que de trucs vraiment risibles. J'ai vraiment trouvé ça super fun, le meilleur de la prog de cette nuit excentrique pour le coup mais bon le finir à 7h du mat c'est jamais simple. Je le reverrai un jour clairement !

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 4 / Film 11

Strickland avait déjà fait sensation au FEFFS il y a quelques années avec son "In Fabric", nous attendions donc avec impatience de voir ce qu'allait donner sa nouvelle proposition cette année ! "Flux Gourmet" est un vrai film de dégénéré, un concept totalement fou et unique dès le départ qui constitue le début, la fin et le corps même de l'oeuvre: une virée dans un institut spécialisé dans les représentations alliant gastronomie et musique. On y découvre les mésaventures d'un groupe d'artistes en proie aux conflits internes, de l'équipe de l'institut et d'un journaliste ayant de gros problèmes gastriques. C'est totalement barré mais toujours pris au sérieux dans la diégèse du film. Visuellement une fois encore Strickland ne déçoit pas, l'univers dans lequel évolue les personnages semble tel un rêve en marge de la réalité. Des costumes jusqu'au faciès des acteurs, rien n'est laissé au hasard pour amplifier ce sentiment de bizarrerie exagérée. Même si j'ai préféré "In Fabric", j'ai quand même vraiment bien aimé "Flux Gourmet" quoiqu'un peu longuet sur sa fin.

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 8 / Film 22

Belle proposition pour ce crew de djeunzs français avec "Nos Cérémonies", un drame familial usant du fantastique pour appuyer un joli propos sur l'amour fraternel. La preuve que le manque d'expérience en tant que réalisateur n'exclue en rien le talent ! Techniquement le film est vraiment convaincant, de la mise en scène en passant par les plans. Les acteurs pas tous au niveau mais certains vraiment bons pour de premiers rôles et surtout la musique est vraiment très bien utilisée. Reste que ça manque quand même un peu d'efficacité par moments, et aussi d'un petit truc pour vraiment me convaincre. Je parle vraiment de ressenti pur pour le coup, parce que concrètement c'est un beau projet, mais c'est la vie et parfois tout ne s'explique pas. J'ai aimé l'honnêteté et la sincérité de la proposition, le réalisateur était présent et a vraiment très bien parlé de son film et de ses intentions. On sent qu'il a puisé dans ses choses qui lui étaient chères et qu'il a réussi à faire un truc qui tient la route en mélangeant tout ça. Hâte de voir ce que l'avenir lui réserve maintenant !

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 9 / Film 25

Film de clôture du festival avant la nuit excentrique et la journée de rattrapages du dimanche ! Quel mauvais choix sérieux. Non pas parce que le film est mauvais, au contraire, je l'ai bien aimé... mais pourquoi avoir choisi celui-ci ? C'est incompréhensible en ce qui me concerne parce qu'on a pas du tout l'esprit général du festival. Film coréen ne devrait plus vouloir dire film de genre de nos jours, le festival l'avait pourtant compris je pensais mais en fait non. "Hunt" est l'archétype même du film politique musclé que les coréens maîtrisent sur le bout des doigts. Le genre de production très carrée, codifiée, qui demande quand même pas mal de s'accrocher pour bien comprendre toutes les subtilités et enjeux. Mais moi j'aime bien ce genre de truc un peu complexe, avec beaucoup d'intensité, de personnalités qui se révèlent et de retournement dans tous les sens. Et puis le contexte politique, guerre froide entre les deux Corées, ça sera un sujet qui de base fonctionnera toujours très bien. Les acteurs sont toujours au poil, la réal propre, c'est devenu un standard. Mais du coup voilà, hormis quelques explosions particulièrement bluffantes, ça reste un film qui ne sort pas non plus du lot.

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 8 / Film 23

Petit film d'horreur/fantastique vraiment sympa ici avec ce "Attachment" qui rentre directement dans cette catégorie de film du festival qui puisent dans les cultures religieuses et leur folklore pour composer leur film. Je parle en tant que goy ici, puisqu'il s'agit de la communauté juive et plus particulièrement d'une créature capable de posséder un Homme et de le tourmenter tant que son nom et son but ne seront pas révélés au grand jour. J'aime beaucoup lorsqu'on nous embarque dans l'inconnu comme ça, qu'on met en lumière ces traditions et qu'on compose un film qui tient la route derrière. C'est également un chouette film qui met les femmes en avant, avec un casting majoritairement féminin qui fait clairement le taf ici. Franchement content de l'avoir vu, une fois encore ça restera pas un film ultra mémorable, mais c'est le cas type de la séance pertinente et réussie du FEFFS.

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 7 / Film 19

Je ne vais sans doute choquer personne si je vous dis que j'adore le Wu Xia Pian, le film de sabre hongkongais/taïwanais. Si le genre appartient quand même plutôt au passé, il semblerait qu'il reste encore une poignée d'irréductibles pour faire vivre ce genre si particulier... mais pas dans la forme que l'on a l'habitude de voir ici. "Demigod" est un film d'animation Wu Xia entièrement réalisé avec des marionnettes ! Un projet totalement dingo mais très réussi sur le plan visuel, bien over the top comme on l'aime. Des noms de techniques complètement abusées, un powercreep exponentiel au fur et à mesure du récit, des explosions de partout et un gros fuck à la gravité ! Si l'expérience s'avère fun et transpire la passion, elle souffre parfois du combo rythme effreiné + doubleur unique rendant la compréhension du récit et la lecture de certaines scènes parlées un peu laborieuse. Au final on fait un peu l'impasse sur certains personnages ou sur certains point du récit, ça reste dommage même si le but premier est de kiffer voir des pantins se mettre des giga tatanes. Un projet totalement unique dont l'essence même justifie un visionnage.

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 3 / Film 8

Même si à ce stade je n'ai pas eu de réel coup de coeur, je dois dire que pour le moment le niveau moyen est quand même assez bon ! "Piggy" est un petit film espagnol qui met en scène une jeune fille victime de moqueries sur son poids qui va se retrouvée témoin et complice malgré elle d'une série d'enlèvement et de meurtre par un psychopathe du village. Un film plutôt bien foutu, qui cependant souffre des mêmes maux que ses pairs de l'édition: une gestion du rythme un peu hasardeuse. Certaines scènes ne sont pas très utiles ou trop étirée, à l'image du final, rendant le film moins appréciable qu'il n'aurait pu l'être. Même si ce n'est pas le plus original de la sélection, faut reconnaitre quand même que tout tient plutôt la route et qu'il arrive à être à la fois drôle et oppressant par moment ! Donc bon moment passé bien que pas forcément ultra mémorable, merci pour cette proposition !

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 6 / Film 17

"Huesera" c'est typiquement le genre de film que je veux voir au festival. C'est pas du tout une question d'appréciation pour le coup, mais simplement parce que c'est à la fois une ouverture culturelle vers un pays qu'on ne voit que trop peu en général au cinéma et également un film qui utilise le fantastique à bon escient pour étayer un propos. Même si je trouve le film moyen à posteriori, ça m'a tenu en haleine jusqu'au bout et c'est le plus important. On est sur un schéma assez classique dans l'horreur depuis "Rosemary's Baby" avec la femme enceinte qui se retrouve isolée et vulnérable au coeur du surnaturel. J'aime bien le sujet du film, sur la question de la maternité entre volonté, crainte et responsabilité, et je trouve que le final est assez réussi également. Y'a quelques incursions horrifiques sympa également. Donc pas si mal mais pas non plus exceptionnel.

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 6 / Film 18

Comme pour "Huesera", "Piove" est une proposition tout à fait pertinente et respectable qui fait plaisir à voir. Une fois encore je ne trouve pas que le film soit exceptionnel, mais l'idée de départ est sympa et le film jouit de quelques moments assez forts aussi bien visuellement qu'en terme de narration. Le build-up est cependant un peu longuet et au final l'histoire dans sa globalité pas forcément si originale que ça, même si cette confrontation familiale exacerbée par l'incursion fantastique est une idée très intéressante. J'adore la pluie au cinéma. C'est un élément rarement présent par hasard, et ici le film ne déroge pas à la règle. J'espère que l'on reverra ce réalisateur italien à l'avenir, y'a un vrai potentiel pour le coup et il semble bien parti pour continuer dans le genre !

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 5 / Film 13

J'attendais forcément beaucoup de ce "Unicorn Wars" tant j'avais adoré "Psiconautas" du même studio/réalisateur, mais j'avais été un peu déçu d'entrée de jeu de voir que le projet initial - qui devait être un film sur la première guerre mondiale - avait été abandonné pour celui-ci. Si l'univers visuel reste vraiment original et cool, force est de reconnaître que l'histoire est un peu bateau et après une première partie assez fun, le film perd un peu en intérêt malgré un message louable sur l'absurdité de la guerre. Même si ça me fait toujours plaisir quand on tacle les religions tant elles ont pu causer et causent encore du mal partout dans le Monde, c'est pas non plus super élaboré dans la façon de l'aborder ici. Déçu donc globalement parce que je sais qu'ils sont capables de mieux, mais ça reste un film relativement sympa et y'a tout de même pas mal de bonnes idées disséminées dedans.

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 1 / Film 1

IL EST ENFIN DE RETOUR ! L'évènement cinéma de l'année à Strasbourg pour les amoureux du genre ! Comme chaque année je vais essayer de faire un maximum de films et de suivre la cadence sur mes notations / commentaires ici. Sans doute plus concis que d'habitude désolé ! Film d'ouverture cette année, "Diabolik" est la nouvelle adaptation de la saga de comics purement italiens qu'avait déjà adapté Bava dans les années 70, sorte de Fantômas mais plus BDSM dans le look. Même si ce nouveau film en lui-même ne casse pas trois pattes à un canard, il reste relativement divertissant et surtout retranscrit bien ce côté BD aux spectateurs. Dans son montage, ses exagérations, son côté un peu kitsch, et ses touches d'humour, tout fait penser à ce medium si particulier. Autre gros point positif, le film assume clairement ses origines. On est sans l'ombre d'un doute sur un pur produit italien et fier de l'être, et c'est une bonne chose parce que ça offre un côté dépaysant assez immédiat. Reste que l'histoire est pas non plus super intéressante quand on y réfléchit, et surtout que le film manque d'efficacité à mon sens car bien trop long pour un divertissement de ce genre. Cela dit j'ai passé un plutôt bon moment devant, même si sans doute l'ambiance et l'excitation liée au retour du FEFFS a joué pour beaucoup.

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 3 / Film 9

Je ne connais que très peu d'oeuvres du cinéma finlandais, mais toutes mes expériences ont un point commun: elles sont déroutantes. Déroutantes parce qu'à chaque fois le ton est très froid (sans mauvais jeu de mots en référence à la neige) et en même temps absurde et comique. Y'a des moments très austères presque gênants qui fascinent, d'autres drôles par leur décalage. Visuellement aussi, on a l'impression que le pays n'est jamais sorti des années 70, et c'est souvent appuyé par une image un peu voilée, effet pellicule. Ce film ne déroge pas à la règle, et offre d'ailleurs de très belles images et composition de plan. J'aime beaucoup la manière de filmer également. Bref je me suis laissé emporté par cette bizarrerie jusqu'à un certain point... Le film est super déprimant, il nous lance dans une direction laissant entrevoir l'espoir pour au final s'auto-saborder. Je dois reconnaître que j'ai perdu un peu en intérêt dans la seconde moitié et que je n'ai pas tout compris sur la fin. C'est un peu frustrant parce que comme je le disais juste avant, j'ai bien aimé la proposition à la base et sa folie, mais si c'est vraiment ça la vie en Finlande je crois que je suis content de ne pas la connaître.

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 6 / Film 16

Malgré une forme et un concept assez original, avec ce côté flirtant entre théorie du complot et réels secrets cachés, "Something in the Dirt" peine à convaincre en grande partie à cause de sa durée. Un manque d'efficacité sans doute, dur de tenir en haleine pendant près de 2h lorsqu'on est sur un huis-clos avec cependant un montage assez dynamique et beaucoup de temps qui se passe dans la diégèse du film. C'est un film confiné diront nous même. J'aurais aimé que l'oeuvre aille plus loin, monte crescendo un peu plus fortement pour que ça me tienne éveillé pour de bon. J'ai eu un coup de barre assez violent pendant le film, c'est jamais bon signe vous en conviendrez. C'est pas nul, loin de là, mais ça reste une expérience oubliable de mon point de vue.

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 5 / Film 14

Malgré le fait que le film jouisse d'un casting avec des acteurs confirmés, chose assez rare pour les films du FEFFS, ainsi qu'un concept intéressant "Resurrection" peine à tirer son épingle du jeu. Il entre dans la triste catégorie du "Tout ça pour ça...", ces films qui nous amènent exactement à l'endroit prévu, sans surprises ni réelles idées nouvelles. Foncièrement c'est loin d'être un mauvais film, mais je ne lui trouve aucun réel intérêt hormis peut-être son message... et encore c'est maladroit. Utiliser le fantastique pour aborder un sujet sociétal important, c'est à la fois une bonne idée et un challenge pour les cinéastes. Si la cause est légitime et qu'il est important d'en parler (violences conjugales et emprise psychologique ici) c'est pas forcément le film qui - je trouve - réussit à marquer les consciences efficacement. Dommage, une fois encore du potentiel mais une exécution très décevante.

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 9 / Film 24

Il en faut forcément un et c'est celui-ci. "La Piéta" c'est ce fameux film d'artiste que tu peux pas comprendre. Tu sais celui où le réal part dans un délire sans forcément laisser une porte d'entrée au spectateur. J'ai rien contre l'art brut, au contraire, mais je dois avouer qu'au cinéma j'ai plus de mal. L'essence même du 7e art c'est pas ça pour moi, surtout si on le diffuse et partage sur un circuit classique. Y'a des trucs marrants dans le lot, visuellement le film a quand même de la gueule, c'est super original et assez soigné, mais bon j'ai pas compris vraiment l'intérêt de tout ça... et malgré une durée relativement courte je me suis ennuyé. Les comparaisons avec le régime nord-coréen restent obscures pour moi encore à posteriori. J'ai pas détesté non plus, mais je ne peux pas dire que j'ai apprécié la séance. Trop chelou.

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 2 / Film 3

Hum... Alors, désolé mais c'est non. Je suis super déçu parce que j'étais vraiment trop content de découvrir le nouveau film de Anca Damian, la réalisatrice du superbe "L'Extraordinaire Voyage de Marona", mais ce fut la douche froide. "L'île" est un pur délire artistique abscons, le genre de projet que tu peux comprendre que si tu es sous l'emprise de psychotrope ou alors l'artiste lui-même. Je n'ai en soi rien contre ce genre d'oeuvres créatives personnelles à la base, mais le soucis est que la forme ne permet ici pas au spectateur d'entrer dans l'histoire et pire encore elle devient pénible par moment. Les parties pseudo-chantées notamment relèvent plus du supplice que de l'expérience, avec ces phrases répétées en boucle inlassablement. Visuellement c'est très créatif, mais là aussi je trouve cela bien moins beau que dans "Marona" qui m'avait vraiment impressionné pour le coup. On comprend vaguement le message porté par le film, au final bien moins complexe que ce qu'il veut nous faire croire, ce qui rend le concept un peu factice, presque insolent. J'ai vraiment détesté la séance, je suis le premier attristé par cela, mais je tiens à rester honnête et le plus objectif possible dans mes avis.

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 2 / Film 5

La macédoine, c'est meilleur en salade qu'en cinéma. Que serait le FEFFS sans son lot de ratés. Ces films qui te donnent une profonde envie de mourir, en particulier quand ils sont programmés tard. Nous avons vécu une expérience en 4D, avec l'option ronflement dans la salle. On nous l'a vendu comme du Malick qui s'incruste chez les frères Grimms, ambitieux déjà, mais je dirais plutôt Torrence Maleck, ou bien Malick mais dans tout ce qu'il peut avoir de pire dans ce cas. C'est totalement vain, interminable, on gâche un concept pourtant super prometteur. Les messages portés par le film semblent forcés, mal abordés. On a vraiment l'impression que du scénario à la direction d'acteur, on avançait dans le brouillard. Ca se veut très intelligent en balançant des réflexions philosophiques en voix-off mais il n'est rien. C'est pas le pire film que j'ai vu au FEFFS, y'a des bonnes idées,un bon concept de base et c'est visuellement pas vilain, mais on est dans le bas du panier. Bref, c'était assez insupportable désolé, on a du lutter pour le finir, y'a carrément quelqu'un qui a fait un malaise pendant la séance. Fuyez ce film est dangereux !

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 9 / Film 27

Ok bon, le film a un vrai potentiel, c'est un nanar pur jus avec le meilleur vampire de l'histoire OK. Les expressions du visage de ce type sont une raison de faire un film en soi. Et puis l'ajout de scènes de cul en mode orgie générale pour donner de l'intérêt au film, c'est quand même un move de génie il faut le reconnaître. Mais bon, déjà on l'a vu vers 4h du mat, mais aussi et surtout c'est quand même bien vide et on tourne très vite en rond. Une fois les 15 premières minutes passées, on a déjà vu tout ce que le film pouvait offrir, c'est bien dommage. Le fait que le final soit naze, c'est plutôt un point positif dans ce genre de production, mais on aurait aimé plus d'intensité !

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Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 9 / Film 26

Premier film de la nuit excentrique ! Un nanar bien franco-français, avec des types bedonnants et vieillissants qui vont reluquer des nichons sur l'île du Levant. Avec l'ambiance festival ça passe bien, mais c'est quand même pas le nanar du siècle, ça fait sourire plus que réellement se marrer, c'est surtout vachement long pour ce que ça raconte: à savoir pas grand chose. Je comprends qu'il ait été choisi, mais j'aurais aimé un truc un peu plus violent et mon Pagnolesque du pauvre pour démarrer en beauté !

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estival Européen du Film Fantastique de Strasbourg - Jour 5 / Film 15

"Stronger Freaks". J'en ai vu de belles perles au FEFFS, en séance de minuit particulièrement, mais celui-ci c'est vraiment un champion toutes catégories ! Je comprends même pas comment on peut décemment nous programmer ça. A croire que les membres du comité qui choisissent les films prennent leur public pour des mangeurs d'excréments sans palais... On est vraiment sur une copie honteuse non-assumée de Strangers Things, allant même jusqu'à plagier des petits détails, mais où tout ce qui faisait le succès de la série est absent. C'est bien simple TOUT est raté. Les personnages sont écrits avec le cul, le charisme des acteurs est proche du néant, c'est fauché mais pas assumé, l'histoire est un désastre, et j'en passe ! La musique est une vaste blague, sachez que c'est du jamais vu mais vous allez avoir du synthé qui tâche pendant TOUTE la durée du film sans intermittence. 1h30 de BO dans 1h15 de film, ça relève de l'exploit. En fait je pense qu'on est sur un vrai nanar mais faut juste laisser un peu de temps pour qu'il soit reconnu comme tel... le soucis c'est que je l'ai vu à minuit avec une crève et un peu mal au crâne, donc j'ai pas pu apprécier sa médiocrité à sa juste valeur.