Festival du Film Coréen à Paris 2013

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Cette nouvelle édition du festival du film coréen s'est ouvert sous les meilleurs auspices avec le nouveau long métrage de Lee Joon-Ik réalisateur de Le roi et le clown (2005). Hope du nom de la jeune héroïne est un drame bouleversant sur la longue reconstruction d'une famille suite à un événement traumatisant. Un sujet décilcat traité avec une grande justesse de ton, passant allègrement du rire aux larmes sans que cela altère le propos du film. Un vrai petit bijou qui témoigne une fois de plus de la grande force du cinéma coréen et de leur habileté à traiter des sujets difficiles. A ne pas rater!

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All bark, no bite de Cho Byoung-ok est un film de gangsters qui se passe dans la province coréenne. Un groupe de jeunes voyous voit d'un mauvais œil le retour de leur ancien chef, un malfrat violent qui fait régner sa terreur et les prend pour souffre-douleur. C'est un premier film qui s'avère surprenant dans son approche du genre,porté par un casting de jeunes acteurs attachant, l'histoire oscille entre scènes d'humiliations brutales et de pures scènes de comédies. Le long métrage peut être interprété comme une métaphore des événement politiques récents qui a vu resurgir le spectre de la dictature au cours des dernières élections.

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South bound de Yim Soon-Rye est la nouvelle pépite ce ce festival. Une comédie fort réjouissante qui suit un activiste et sa petite famille aménager sur son ile natale afin d'empêcher un politicien véreux de chasser ses habitants pour y construire un énorme complexe hôtelier destiné aux riches.
Peu connu en France, la comédie figure pourtant parmi les genres les plus populaires du pays de matins calmes. Adapté d'un roman japonais de Hideo Okuda, South bound nous fait partager le quotidien de ce rebelle, documentariste à ses heures, fort sympathique, en butte avec l'autorité, le conformisme ambiant,le capitalisme, et le patriotisme opportuniste. Mené par un Kim Yun-seok désopilant dans son rôle de « Choi Guevara » le film oscille entre comédie grave et drame léger, et on pardonne aussitôt les quelques 15 minutes de trop? tant on prend du plaisir à partager ces luttes avec cette famille hors du commun.

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The beat goes on est une comédie douce amère de Byung Sung-Hyun sur fond de Hip-hop.
Elle narre les aventures de Chang-dae, Min-soo et Ara, trois amis à priori inséparables, ils composent les membres du groupe de rap underground Rampages. Entre petites trahisons, coups du destin, rancœurs et amours contrariés, cette comédie légère traite avec une certaine justesse des aspirations à la célébrité et de ses déconvenues. Un film conduit par un brillant groupe de jeunes acteurs, ils confèrent au film un charme et une énergie sincère et communicative.

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Perfect number de Bang Eun-Jin est le dernier long métrage de la réalisatrice de Princess Aurora (2005). Dans ce thriller on suit un professeur de mathématique qui va aider sa séduisante voisine à maquiller la mort de ex-mari violent, en mettant en pratique son esprit logique imparable. Un inspecteur de police convaincu de la culpabilité de la jeune femme va tenter de résoudre ce problème apparemment insoluble. Si le film bénéficie d'un scénario brillant, une réalisation soignée, un rythme soutenue et une interprétation impeccable, excellent Ryoo Seung-Bum à contre emploi, le film souffre d'un dénouement trop explicatif et d'un final qui tombe dans le piège du mélo sirupeux et lacrymal. Dommage!

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Fatal, premier long métrage de Lee Don-ku, est un drame qui raconte le destin du jeune Sung-gong, un garçon renfermé et influençable qui participa sous la contrainte, quand il était au lycée, au viol collectif de Jang-mi, alors inconsciente durant l'agression. Dix années plus tard il la retrouve dans la paroisse d'une église, et va se lier d'amitié avec elle espérant gagner son pardon.
Tourné pour un budget de misère, ce film aborde le sujet de la culpabilité et le pardon de manière frontale, sans détour, ni voyeurisme. Le cinéaste traite son film sous un angle social, suivant en parallèle la quête de rédemption du supposé bourreau, il joue constamment de l'ambiguïté quant à sa participation active à l'outrage, et la difficile reconstruction de la victime dont les plaies psychologiques n'ont pas entièrement cicatrisées. Un film percutant, subtil et admirablement bien joué, on regrette cependant le basculement du récit dans le dernier tiers du métrage. Fort heureusement, le cinéaste se rattrape in extremis dans le dernier plan du film, conservant ainsi l'intégrité de son propos.

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Ari Ari The Korean Cinéma de Heo Chul est un documentaire au traitement pédagogique sur l'histoire du cinéma coréen vu au travers d'une série d'entretiens avec ceux qui l'animent.
Les amateurs éclairés reconnaitront sans peines les cinéastes Bong joon-Ho, Park Chan-Wook, Lee Chan-Dong ou l'immense Im Kwon-Taek, cela ne les empêchera pas d'être rapidement largués faute de légendes et de présentations des divers intervenants. Un film qui ne s'adresse malheureusement qu'à un public d'étudiants coréen en école de cinéma, dommage!

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Russian novel de Shin Yeon-shick Le film raconte le parcours d'un aspirant écrivain, sans éducation, qui va chercher auprès du fils de son romancier favori et de son entourage les conseils pour attirer l'attention de son idole et être publié à son tour. C'est un film qui se veut littéraire non seulement à cause de son sujet mais aussi de la manière dont le cinéaste traite son histoire: chaque dialogue trouve son écho dans les futures écrits du jeune romancier par l'emploi d'une voix off ou d'annotation sur l'image. Russian novel comme le décrit l'un des personnages est un titre qui laisse présager une histoire longue, compliquée et pleine de personnages, il renvoi par la même occasion à la construction narrative en poupée gigogne, le film en cache un autre, et crée de la sorte une résonance dramatique avec le premier. Malheureusement le long métrage s'apparente plus au chemin semé d'embuches de son personnage à qui l'on répète sans cesse le manque de cohérence narrative de ses histoires et son côté brouillon. L'esthétique soignée et la qualité de jeux ne sauve pas le film de l'ennui.

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Passery #3 de Shin Su-Won premier long métrage de la jeune cinéaste à qui est consacré un focus cette année au FFCP. Le film raconte les déboires d'une aspirante cinéaste qui a tout plaqué pour vivre sa passion. Un film sincère, touchant et souvent amusant dans ses écarts fantaisistes, mais dont le montage aurait mérité d'être resserré de façon a mettre plus en valeur les parcours parallèle entre la mère et son combat pour faire naitre son scénario et sa relation conflictuelle avec sa production et son fils en pleine crise d'adolescence qui parvient à s'affirmer au travers de sa passion pour la musique rock.

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The march of fools de Ha Gil-Jong est le deuxième long métrage de ce cinéaste classique, véritable étoile filante du cinéma coréen. On y suit deux jeunes étudiants en philo dans les années 70, insouciants, coincés entre leurs rêves et une réalité sociale étouffante. Si le début nous fait craindre une comédie potache à la Claude Zidi à base d'humour de caserne, le film dévoile très vite ses intentions: une chronique de la jeunesse de son époque, écrasée par les conventions sociales, pressions parentales et autres obligations militaires, autant de freins qui les empêche de s'épanouir pleinement et de vivre leurs premiers amours, et de faire des quelconques projets tant l'avenir paraît sombre et incertain. Mené par un groupe de jeunes acteurs amateurs confondant de naturel, le film présenté une version censurée de l'époque, permet de constater avec justesse le contexte politique ou comment vivre sa jeunesse sous une dictature répressive.