Field recordings - Enregistrements de terrain

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Des sons aquatiques captivants, on ne devine pas aisément d'où proviennent tous ces sons, mais cela fait partie du voyage, sorte de rêve éveillé que nous propose Jana Winderen. Elle s'est spécialisé dans la capture sonore d'animaux aquatiques en utilisant les dernières technologies disponibles.

Son intérêt est de trouver et révéler des sons provenant de sources insoupçonnées, à la fois inaudibles pour les sens humains et à partir de lieux ou de créatures difficiles d’accès.

Laissez-vous emporter par ce monde fascinant, revigorant.

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Slavek Kwi est un citoyen du monde. Ce tchèque qui a vécu 14 ans en Belgique et qui réside désormais en Irlande s'est fait connaître sous le nom de Artificial Memory Trace, publiant bon nombre de disques et collaborant avec des somités de la musique industrielle, du field recordings et de la musique concrète comme Brume, Francisco Lopez, Eric La Casa, ...

Slavek Kwi s'est ici penché sur le Boto que l'on connait comme le dauphin rose de l'Amazone et qui est exclusivement un dauphin d'eau douce. Il s'est donc rendu au Brésil pour collecter les sonorités nécessaires. Dès lors, il s'agissait pour lui de faire une œuvre de collage et de de restructuration sonore à partir de ces field recordings. Le traitement de ces sons se fait dans une multitude de détails, des enchainements qui, pour un esprit cartésien, ne peuvent être considérés que comme abstrait alors qu'ils ne sont que le reflet d'une nature amazonienne où l'absence de l'homme est une nécessité. Et si cette nécessité peut être contournée, il est évident que la place de l'homme ne sera qu'un maillon parmi tant d'autre de la chaine et qu'il se fondera naturellement dans l'ensemble.

En tout cas, le travail de restitution, de modelage et de création de AMT est ici renforcé par ce souci permanent de donner l'impression que l'auditeur est cet observateur immobile qui constate à quel point la nature peut être mouvante, minutieuse, respectant l'ordre des choses et qui laisse le temps s'écouler sans que rien ne vient perturber les différents accidents sonores qui nous entourent. C'est dans ce magma, ici remodelé, que vient s'insérer le chant particulier du Boto. AMT créé avec ce disque une œuvre saisissante qui s'installe dans une sorte d'éternité qu'on se voudrait bien conserver. C'est peut-être là tout le sens de ce disque.

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Francisco López est l'une des figures majeures des arts sonores et de la scène musicale expérimentale. Depuis plus de trente-cinq ans il développe un univers sonore étonnant, personnel et iconoclaste, basé sur une écoute profonde du monde. Détruisant les frontières entre son industriel et nature sauvage, passant avec passion des limites de la perception aux abysses effrayantes de la puissance sonique, il propose une œuvre sans préjugés, profonde et transcendantale, libérée des impératifs de la connaissance et ouverte aux expansions sensorielles et spirituelles.

À l’opposé d’une vision confortable de la forêt vierge, Francisco Lopez propose une vision sans filtre, brutale et bruyante, de la réserve biologique de la Selva au Costa Rica. Plus proche des musiques bruitistes que de l’écologie sonore, le disque est une
immersion un peu inquiétante dans un monde inconnu dont on ne peut dire s’il est hostile ou simplement sauvage.

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Une nouvelle étape dans la carrière de cet ancien Cabaret Voltaire. Une plongée vertigineuse, après une journée résumée en 18 minutes passée dans la chaleur tropicale du Kenya, on passe 4 mois dans le froid des Highlands d'Ecosse, toujours en 18 minutes, pour terminer par l'enregistrement d'un glacier de dix mille ans à la dérive dans la mer de Norvège. Craquements et grincements superbes accompagnés par moments par les couinements des pingouins, les cris des oiseaux ou les grognements des phoques.

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Cet album se compose d'enregistrements de subtiles vibrations volcaniques dans la terre autour de la région de Krisuvik, Geysir et Myvatn en Islande.

Ces sons tremblants très condensés et rythmiques provenant de l'intérieur de la terre ont été capturés à l'aide d'accéléromètres. Les accéléromètres ont été placés sous la surface de la terre à divers endroits autour des geysers. Ici, ils ont capté les caractéristiques sonores de l'activité volcanique juste sous la surface de la terre.

"L'album de Kirkegaard est un portrait absolument efficace du chaos qui a tout généré, un point de rencontre pour des forces vitales et destructrices, menaçantes et régénérantes à la fois."
(Tiré de «Blind Sound» de Daniela Cascella, Resonance Magazine, Londres juin 2005)

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Les recherches phonographiques de Yannick Dauby témoignent d’une démarche à la croisée de l’art et de l’éthologie. Établi à Taïwan, l’artiste travaille principalement dans des milieux naturels (forêts, champs,régions montagneuses ou maritimes), notamment pour enregistrer diverses espèces d’oiseaux, d’insectes, de cétacés, de chauves-souris et d’amphibiens. Si les préoccupations ethnologiques ne sont pas absentes de ses recherches, la captation des animaux dans leurs environnements respectifs occupe la majeure partie de sa pratique. Le matériel sonore,que l’artiste présente parfois sous forme de performance ou de projets radiophoniques, est inventorié, numérisé, constituant une forme d’archive destinée à un public d’auditeurs, mais pouvant aussi servir à des fins pédagogiques.

Le disque Songs of the Frogs of Taïwan (vol.1) relève de cette optique à la fois artistique et naturaliste ; bien que le livret d’accompagnement ajoute certaines précisions, les chants de grenouilles (classées par espèces) constituent l’essentiel du contenu audio. Dans la mesure où la présence de l’art sonore est de plus en plus répandue sur la scène de l’art contemporain, les projets phonographiques de Yannick Dauby ouvrent, ou du moins déstabilisent, les frontières institutionnelles qui tentent d’encadrer cette forme d’art. Sur ce point, l’artiste prend position : « Il ne me semble pas pertinent de tracer les limites de l’art sonore, de le circonscrire. Il me semble même impossible de le séparer d’autres domaines artistiques tels la musique, l’art de l’installation, la performance ou encore le cinéma. Je souhaite cependant rappeler un élément essentiel, fondamental et spécifique aux pratiques qui sont associées à l’art sonore : l’expérience de l’écoute. »

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"Magnetic Flights est entièrement constitué d'enregistrements de champs électromagnétiques d'aéroports internationaux et à l'intérieur d'avions. Les enregistrements de cette pièce ont été réalisés par Christina Kubisch lors de ses voyages en 2007 depuis et vers les aéroports de Bucarest, Manchester, Chicago, Séoul, Munich, Amsterdam, Zurich, Francfort, Paris, Lisbonne, Berlin, Pise, Milan et Londres.

Les sons n'ont pas été modifiés électroniquement ni modifiés d'aucune autre manière. Le seul outil, qui a été utilisé pour une partie de celui-ci, était un programme de filtrage (DINR). Tous les enregistrements ont été réalisés à l'aide d'écouteurs sans fil sensibles spéciaux, par lesquels les champs électromagnétiques aériens et souterrains sont détectés, amplifiés et rendus audibles. Les écouteurs sont fabriqués sur mesure et ont été développés par moi-même et construits par l'ingénieur Manfred Fox, Berlin.

Les sons sont beaucoup plus musicaux que ce à quoi on pouvait s'attendre. Il existe des couches complexes de hautes et basses fréquences, des boucles de séquences rythmiques, des groupes de signaux minuscules, de longs bourdons et bien des choses qui changent constamment et sont difficiles à décrire. "