Films (re)vus en 2016

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C'est con parce que j'avais écris un "long" commentaire, mais il l'était trop pour pouvoir rentrer ici... Bref, à voir si j'en fais une critique ou si je le réduit pour qu'il rentre là-dedans: gros suspens quoi (toujours plus que dans le film cela dit).

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Le côté comique du film est loin d'être une réussite, même si je sauve Jim Broadbent, toujours en train de bouffer. Dianne Wiest y est ainsi franchement chiante, avec ses "Don"t Speak" multiples, supposés comiques, loin de sa fragilité de September par exemple. Dans ce sens-là, l'actrice avec sa voix aiguë de merde est assez énervante aussi. Allen rectifiera le tir sur cet aspect-là dans son film suivant heureusement (Maudite Aphrodite). Toute l'histoire avec la pègre n'est pas terrible non plus, heureusement que Chazz Palminteri remonte le niveau, car comme souvent chez Allen, le rôle principal n'est pas forcément le plus intéressant ou le mieux écrit. Cusack fait donc ici office d'alter-ego du cinéaste et s'en sort plutôt bien. Sur le fond, le cinéaste se confronte une nouvelle fois aux affres de la création, avec comme souvent un metteur en scène de théâtre raté, David, qui sera bientôt épaulé par un bras droit de la pègre (Palminteri donc), finalement plus sensible qu'il ne paraissait au départ. C'est d'ailleurs bizarre car au début, le patron de la mafia force la production a engagé sa copine qui joue comme un pied (et qui a une voix énervante donc), en échange de son financement. Cheech, est alors chargé d'être le garde du corps de "l'actrice" en question. Enfin bref, et donc je voyais le personnage de Cheech comme un alter-ego d'un producteur lambda qui censure, contrôle le travail des artiste, mais en fait pas du tout, l'évolution du film me donnera tort: une relation amicale (point fort du film) se tissera entre Cheech et David, le premier acceptant de travailler/d'aider dans l'ombre le second à écrire ou modifier sa pièce. Sans doute qu'Allen a voulu montrer les deux facettes du producteur: d'une part celui qui bride le travail de l'artiste, exerce une pression sur lui et qui est celle qui revient le plus régulièrement dans les fictions, et de l'autre celui qui apporte une vraie sensibilité artistique à une oeuvre. Bref, qui aide l'artiste sans s'imposer. En revanche, concernant les deux facettes distinctes que sont celles de l'artiste et de l'homme que cherche à mettre en avant le film, on aura vu plus pertinent.

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Pas son plus évident celui-là. Très bien écrit et interprété. J'ai pas toujours tout compris il me semble, pas été tout de suite ébloui pas le film, mais cette veine tragique, sombre et très dure du cinéaste me plaît pas mal. Et forcément, on pense pas mal à Bergman, notamment avec ses scènes où Gena Rowlands/Marion apparaît dans ses souvenirs, se substituant à son "moi" plus jeune. Allen lui a également piqué son chef-op et idem, au début je n'étais pas forcément fan de cette photographique très terne, mais elle s'adapte très bien à l'histoire et à la triste vie du personnage. Il y a quelque chose qui m'a bien marqué, c'est la manière avec laquelle le personnage de Marion apprends toujours d'elle-même (= sur sa remise en question concernant sa vie de merde, à l'aube de la cinquantaine) avec un décalage permanent, toujours à travers les autres. Il y a cette fabuleuse scène où elle est dans l'appartement qu'elle a loué pour écrire, et comme d'hab' elle entend Mia Farrow se confier au psychiatre qui exerce dans l'appart' voisin grâce à une grille d'aération qui communique entre les deux habitats (splendide idée, encore une fois). Juste avant, les deux femmes se sont rencontrés et ont échangé un bon moment, et une fois seule, Rowlands juge un peu sévèrement cette "connaissance". Finalement, lorsqu'elle l'entendra se confier au psy', c'est tous ses bas mots, et pire encore, qui lui seront renvoyés en pleine tronche, lui permettant de réaliser sa triste condition. A ce titre, le dernier tiers du film est une merveille totale, parmi ce qu'Allen a fait de mieux dans ce que j'ai vu. En tout cas j'ai été bouleversé.
Bon et sinon, je préfère Rowlands dans des rôles plus posés comme ça, que chez Cassavetes où j'ai souvent l'impression qu'elle en fait un peu trop (un peu seulement).

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Je reprends mon commentaire sur mon activité:

"J'ai trouvé ça presque sympa à vrai dire, c'est pas foncièrement désagréable. Le début met trois plombes à commencer alors qu'on s'en fout (la présentation des personnages est archi convenue) mais je m'y attendais. La partie intermédiaire est bien mieux, la tension fonctionne, on s'y croirait presque. Puis sur le dernier tiers ça s’essouffle incroyablement quand ça vire au pathos, avec les flashback de la famille bien lourds aussi, et la musique régulièrement. Et c'est encore pire avec l'album-photo final, instant d'émotion suprême attention, avant de repartir en musique de blockbuster lors du générique final. Genre "on leur a rendu hommage mais on voulait surtout se faire du fric, alors passons à autre chose". Les acteurs sont quasiment tous sous-exploités sinon, puisque trop nombreux, donc c'est un peu le bordel. Et les personnages féminins servent à quoi concrètement, à part briser le suspens à cause du montage alterné lors de certaines séquences clés ? C'est dommage, car la tension marche pas trop mal sans ça. Et donner un rôle si insignifiant à Jack Gyllenhaal devrait être puni (quoique c'est toujours mieux que son rôle dans le Fuqua au moins). Enfin en gros le film m'a donné exactement ce à quoi je m'attendais, que ce soit pour le meilleur car le lieu en lui-même fait forcément son petit effet, surtout que les effets spéciaux sont bons et que c'est pas mal foutu et pour le pire hélas, puisque très académique, donc assez paresseux. J'imagine que ça aurait été plus intéressant à voir au ciné."

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On comprend très vite où le film veut en venir, si ce n'est le "retournement de situation" un peu foiré du coup, car détruisant le pont qu'on était en droit d'attendre entre ces deux générations... M'enfin bon, moi qui n'attendait franchement rien du film, ça reste une bonne surprise, avec un quatuor parfait et un rôle qui va comme un gant à ce moche d'Adam Driver, tellement énervant.

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Director's Cut. Gros gros bordel improbable, que je suis content d'avoir vu. Donc on passe d'Alien au film de vampire télépathes, en passant par le film de zombies et autres joyeuseries célestes. Je me suis surpris, dans la première moitié à pouvoir envisager un 5-6 tellement c'était étonnamment potable, mais ensuite, une fois qu'on arrête de voir Mathilda May à poil, ça devient de plus en plus risible (ce final mes amis !). Donc oui, la jeune actrice est en tenue d'Eve à chacune de ses apparitions, et ce serait hypocrite de dire que ça n'aide pas quant à l'appréciation du film, vu que la demoiselle avait de sérieux atouts. Sans ça, les effets spéciaux sont souvent tout nazes, mais on a droit à des maquillages et animatroniques trop chouettes. En tout cas, le genre que j'aime beaucoup. Cette scène-là par exemple: https://cinedingue.files.wordpress.com/2014/06/lifeforce-9.jpg
Bref, à voir une fois par curiosité, mais c'est assez foiré. Ah et j'oubliais de dire, mais les acteurs sont particulièrement mal dirigés, je pense pas qu'on puisse perdre beaucoup à le regarder en VF, vu le niveau du machin. Gros potentiel donc, mais trop ambitieux pour que ça puisse tenir debout sur la durée.

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C'est une déception. Pourtant, Allen en enquêteur hérité du film noir, ça sentait plutôt bon. Au final, j'ai pas grand chose à dire, le film ne va pas en s'arrangeant, il est même de plus en plus improbable, la faute à un élément fantastique mal exploité, et j'ai pas été tellement convaincu (ça tourne pas mal en rond je trouve). Reste l'apparition de Charlize Theron, qui interprète avec crédibilité son rôle de femme fatale, dur de dire le contraire. Deux fois qu'elle joue pour Allen donc, deux fois qu'elle joue très bien, deux fois qu'elle est belle et sexy à se damner, mais surtout, deux fois où elle ne tient qu'un rôle anecdotique. A croire que le réalisateur veut bien la diriger, mais n'arrive pas à lui donner de rôle vraiment sérieux, trop omnibulé par son sex-appeal. Bref voilà, j'ai plus parlé d'elle que du film, c'est dire comme c'est bon signe. Après, c'est du Allen bas de gamme certes, mais ça se regarde sans le moindre mal malgré tout.

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De la merde. Quelle horreur ce truc ! Et cette mise en scène démonstrative à coup de regards "ouin ouin ouin regarde comme ils sont émouvants mes personnages" caméras lourdingues, mais ça ne prend pas, puisque tout semble superficiel. Bref, gros truc putassier, poésie du dimanche interdit aux plus de 8 ans ("on a tous une musique au fond de nous" blablabla ). Et les quelques plans en bifocal, c'est surement l'un des effets les plus risqués à mettre dans un film, alors forcément ici, c'est utilisé n'importe comment.

(mais je devrais creuser cette annotation, le film a a tellement de défauts...)

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Ce qui est assez chouette, c'est la facilité avec laquelle Allen - ici narrateur, non acteur - parvient à mélanger la petite et la grande histoire, tout en arrangeant tout ça à sa sauce, quitte à tricher un peu... comme un gamin. Et ça tombe bien, puisqu'ici toute une galerie de personnages gravite donc autour d'un jeune gamin rouquin (Seth Green, futur Oz de Buffy !) issu d'une famille juive et surtout de l'objet de consommation number one de l'époque: la radio, 30's et 40's obligent. En résulte un film très personnel de l'auteur, baigné par une veine nostalgique très contagieuse, le tout sur une musique des plus jazzy. Néanmoins, on ne rentre peut-être pas tout de suite dans le film car il faut s'habituer à cette structure chorale du récit, et un peu chaotique au premier abord: en effet, même si tout gravite autour de ce gamin, il n'y a pas vraiment de personnage principal à proprement parlé, ni de véritable histoire. C'est plutôt une suite d'anecdotes sur la famille du jeune homme, reliée par la radio - ils ont chacun leur émission préféré - qui se suivent pendant 1h30, tout en parvenant toujours à maintenir le fil à une allure incroyable et sans jamais nous perdre. L'énergie et le style du film m'ont rappelé Rushmore (le côté attachant aussi). Et même si tout va à 100 à l'heure, cela n'empêche en rien Allen de régulièrement suspendre le temps: la pause la plus marquante reste surement l'affaire véridique de la petite fille coincée dans un puits, avec tous ses milliers (millions ?) d'auditeurs qui apprennent sa mort en directe, les plongeant alors dans un silence des plus plombant. A côté de ça, il y a des instants plus légers comme lorsque le jeune garçon et ses copains, armés d'une paire de jumelles, voient pour la première fois une femme nue dans l'immeuble d'en face. Ou encore l'usage qu'Allen fera de l'intervention radiophonique de La Guerre des mondes: une des tantes du gamin est sur le point de coucher avec son énième copain dans une voiture, si ce n'est l'homme qui prend alors peur en écoutant la voix d'Orson Welles ! On se souviendra également des deux amants coincés sur le toit, par une porte uniquement ouvrable de l'intérieur, et du destin improbable de Mia Farrow et de sa voix horriblement aiguë. Après, ce n'est pas toujours parfait, mais on sent une telle sincérité dans l'oeuvre qu'il est bien dure de ne pas ressentir un petit pincement au cœur lorsqu'Allen lâche les derniers mots de sa chronique lors de l'ultime plan. Une belle réussite.

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Je ne vous cache pas qu'au bout d'une demie-heure, j'étais parti pour foutre 3. Le stéréotype du film d'auteur japonais où il ne se passe quasiment rien. Et quand les personnages parlent, faut voir ce qu'ils disent aussi. Super passionnant donc. Bon j'exagère un peu, il y a toute la séquence inaugurale ou ces ballades en vélos à travers les ruelles du villages, mais bon, si on s'attend à un semblant d'histoire comme moi, on n'en a pour nos frais. Bon en même temps, le film a plus un côté documentaire que fictionnel, dans le sens où il s'efforce de montrer les Japonais et certaines de leurs coutumes etc, mais bon, j'ai pas été vraiment captivé je dois dire. Et puis au bout d'une heure, arrive le festival et ces 6-7 minutes où des centaines et des centaines d'individus dansent en communion, bientôt rejoint par une pluie diluvienne. Le genre de scène qui doit être énorme au cinéma ! Et du coup, les 30-40 dernières minutes restantes m'ont en revanche davantage enthousiasmé, avec toute la séquence finale de l'accouchement, où on retrouve cette même logique que celle défendue dans Still the Water, à savoir le cycle de la vie: la mort d'un être entraînant la naissance d'un autre. Ainsi en accouchant, la mère et sa famille vont pouvoir faire le deuil une bonne fois pour toute de leur gosse disparu, comme en témoigne le plan final où la caméra finit par monter au ciel, alors qu'elle exerçait une sorte de présence auprès des personnages tout le restant du film.

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Films que j'ai regardé car je devais tenir deux heures de plus avant d'aller me coucher, et je ne peux pas dire que le film ait vraiment rempli son contrat (j'ai un peu lutté contre le sommeil finalement). Bruce Willis fait le taff, son association avec Wayans marche dans l'ensemble, à défaut d'être original. Wayans est un peu moins à l'aise cela dit. Quelques répliques sont sympas également, mais ça pisse pas très haut. Scott est à peu près sage dans l'ensemble on va dire (c'est pas Domino) et c'est pas plus mal, dommage que le film ne soit qu'un ramassis de clichés, et nous balance tout un tas d'éléments attendus sur Willis et sa famille: sa femme le trompe, il va donc devoir la reconquérir et sa fille lui en veut et l'insulte sans arrêt, bref c'est une rebelle mais pas tant que ça, évidemment. Ce qui donne lieu à des scènes dialoguées/embrouilles un peu chiantes, d'autant que le film aura la mauvaise habitude de parler pour ne rien dire les 3/4 du temps. On pourrait rajouter que l'intrigue n'est pas franchement excitante: on a déjà vu un truc similaire 600 fois. Alors même si c'est sur un ton comique, mon intérêt demandait quand même un peu plus. Bon sinon, les scènes d'action ont le mérite de marcher à peu près de par leur humour (merci Willis, encore une fois), mais n'ont rien d'inoubliable en elles-mêmes. Bref, ça se regarde quoi, et c'est à peu près tout.
En gros, je déconseille pas particulièrement. Pour ceux qui ont aimé Willis dans Hudson Hawk sorti la même année (c'est un signe !), il y a moyen de trouver son bonheur je pense. En ce qui me concerne, je demande un peu plus qu'un divertissement totalement anecdotique, même si pas détestable donc, mais tout de même un peu bas du front.

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A titre de comparaison avec le film évoqué ci-dessus, c'est déjà un peu mieux, presque une bonne surprise. En fait, comme le film date des 80's, il en prend le meilleur comme le pire: dégaine vestimentaire 80's, musique électro ringarde qui n'aide pas tellement à prendre le film au sérieux, vulgarité propre à l'époque, humour facile (même s'il fonctionne régulièrement).. Le film ne croit pas assez sérieusement dans son intrigue non plus, mais à la limite c'est une comédie je sais bien, mais je trouve par exemple tout le dernier acte dans la villa assez foiré. Genre les vieilles scènes de fusillades auxquelles on croit pas une seconde... Ah et comme le relève Torpenn dans sa critique, l'homme de main du "méchant" ressemble vraiment à Alain Prost, du coup ça donne un sentiment bizarre à chacune de ses apparitions, du genre "mais merde, pourquoi sa tête me dit quelque chose, bon sang ?". La scène où il se fait descendre à la fin ne restera pas non plus dans les annales. Et malgré tout, le film a un côté extrêmement sympathique. Déjà, Eddie Murphy est vraiment très bon, j'ai été très enthousiasmé de ce côté-là, je m'y attendais pas en fait. Idem, les deux flics avec lesquels il sera emmené à travailler sont attachants, surtout le plus jeune. On appréciera aussi le contraste Détroit/Beverly Hills et donc riches/pauvres, qui à défaut d'être forcément subtile marche plutôt bien, et j'y ai même vu un discours sur le racisme (bon en revanche, concernant le rôle féminin et les homosexuels, c'est une autre histoire). Mais je crois qu'en définitive, ce qui me fait autant apprécier le film, c'est son côté "downtempo", on prend son temps quoi, et c'est cool. Et ça ne l'empêche pas d'avoir du rythme. C'est pas comme aujourd'hui où il faut toujours que tout aille le plus vite possible (alors qu'il n'y a rien de plus à raconter évidemment). M'enfin voilà, un film hautement sympathique donc, même si je suis pas certain de le revoir un jour.

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Bon je vais me contenter de coller ce que j'avais écrit à Titus (merci pour sa reco' au passage) car j'ai la flemme de compléter/retravailler ça pour le moment:

"Sinon, je vais laisser le film mûrir un peu, mais de manière générale, c'était très bien effectivement, pas chiant du tout, et assez complexe par moments. Grosse mise en scène sinon. Je regarde beaucoup de Woody Allen depuis depuis mois, et j'adore les mecs qui arrivent à construire des plans-séquences dans l'espace comme ça, sans que ça paraisse jamais alambiqué, tape-à-l'oeil etc. Avec de jolis travelling latéraux aussi, des cadres travaillés et gros travail sur le son également. Et puis qu'est-ce que c'est crasseux aussi, que ce soit par la photographie, les décors, ou la trame narrative évidemment, on a pas du tout envie d'y être. J'ai trouvé ça totalement hypnotique en tout cas (à la vue du sujet ça tombe bien, j'ai envie de dire), et il y a 2-3 scènes facile où j'ai vraiment ressenti une angoisse de malade. Très fort ce qu'il fait le Kurosawa."

Bref, un sorte de mixte entre Seven car outre le côté glauque, il y a aussi ce côté "expiateur" disons, avec le méchant clairement identifié qui sert de catalyseur à la société japonaise, du Tarko également, à la manière qu'à Kurosawa de filmer l'eau par exemple, sans oublier un petit côté "film d'anticipation" (oui oui), qui m'a ainsi fait penser à Blade Runner, dans la manière de filmer la ville ou les bâtiments et toute cette société désincarnée j'imagine. Angel Heart vite fait aussi. Puis Memories of Murder évidemment: enquête + critique de la société japonaise, même si ici, point d'humour.

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Pour reprendre mon commentaire sur mon activité, en la complétant légèrement:

Le premier tiers, quand ils sont au sous-sol de la boutique de cookies et créent un passage jusqu'à la banque ça va. Les malfrats qui accompagnent Allen sont plutôt sympathiques et il y a comme un petit bordel ambiant qui marche bien. Mais ensuite, une fois qu'ils sont riches (Allen et sa femme), c'est assez plat, même Allen est bof, sans parler de l'intrigue avec Hugh Grant qui ne sert à rien et le fond est tellement convenu en plus. Aussi, fait rare, je crois que le cinéaste s'est complètement loupé pour son rôle féminin, car l'actrice n'est pas intéressante et ne dégage rien, et pourtant son rôle est l'un des "mieux" écrit. Après, ça se regarde malgré tout mais je l'ai déjà oublié.
Sans compter que dans le genre "film de Woody Allen que tout le monde a oublié depuis sa sortie", Hollywood Ending me semble bien plus intéressant de part sa mise en abyme, et surtout simplement parce qu'il est drôle, lui.

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Pas grand chose à en dire, on sait dans quoi on s'embarque avant de lancer le film et en ayant lu ce magnifique pitch. Cela dit, le film est surement plus divertissant que drôle (il ne l'est pas tant que ça), mais fait rare pour une comédie US un peu grasse et débile: il n'est absolument jamais embarrassant ou mauvais comme c'est régulièrement le cas. Je veux dire que même chez McKay que j'aime au demeurant beaucoup, il y a toujours des moments très mauvais (et de grandes étincelles heureusement), mais là non, rien d'honteux. Ou alors sans doute que le film est à un constant niveau de nullitude, ce qui explique qu'on ne soit pas plus choqué arrivé à l'heure de film. Bon sinon, c'est formidablement divertissant et j'en attendais pas tant. La structure classique du "film de sport" y est reprise, avec tout ce que ça implique en terme de concurrents près à tout pour gagner le concours, tout en poussant le tout dans un délire over the top au possible, à travers les combinaisons so gay des deux personnages (je vous laisse imaginer tout l'humour gay qui est développé le restant du film), et de la figure improbable qu'ils se mettent en tête de réaliser pour remporter le trophée (le montage vidéo est assez énorme, d'ailleurs), où on serait bien tenté de voir une critique du sensationnalisme tout à fait cohérente.

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C'était mon premier Moretti, et je dois dire que ce qui m'a avant tout étonné, c'est le caractère assez académique du film, avec cette utilisation de la musique assez envahissante. D'autant qu'elle n'était pas toujours nécessaire, les acteurs et certaines scènes étant suffisamment fortes en elles-mêmes. Le sujet génère forcément de l'émotion à un moment ou l'autre tant il est universel: il y a 2-3 scènes assez émouvantes du coup. Le rôle de Turturro apporte un contrepoint légitime puisqu'il cabotine pour notre plus grand plaisir, ce qui permet donc au film de ne pas être trop plombant. Après, je trouve son personnage un peu limité et inutile puisque outre sa fonction comique, il ne sert pas foncièrement à grand chose en fait, le discours sur le "métier" se faisant plus à travers le personnage principal (Margherita Buy est très bien) et tout ce qui tourne autour du tournage en lui-même: peut-on croire en son travail (au cinéma donc), lorsque tout va mal dans sa vie intime ? Et donc, peut-on toujours concilier les deux ? Ce n'est d'autant pas un hasard si le premier plan de tournage montre des ouvriers en train de manifester: c'est ce qu'essaiera de faire la réalisatrice pendant tout le film, lutter contre ses problèmes personnels qui ne cesseront de la submerger davantage. On y ajoute des scènes oniriques qui se mélangent de plus en plus intensément au réel, jusqu'à le contaminer (à moins que ce ne soit l'inverse ?) et c'est plutôt cohérent: sa vie est cauchemardesque, littéralement. M'enfin je ne suis pas sûr qu'elles apportent grand chose, même si elles ne sont pas forcément déplaisantes. Après, j'ai trouvé que le film n'avançait plus vraiment au bout d'un moment, que la plupart des questions avaient été posées depuis longtemps et qu'on savait très bien comment tout cela allait finir se toute façon... A ce titre, je trouve la fin tant vantée un peu trop abrupte, même si j'apprécie son côté double: sa mère ne connaîtra plus de "demain", mais la vie continue, et ça ne pourra que finir par aller mieux. Par contre, quand le film essaye de développer l'idée de "transmission" du savoir à travers le perso' de la fille en pleine crise d'adolescence (qui ça intéresse ?), je trouve ça un peu forcé, alors qu'évidemment, c'est une idée très belle. Enfin voilà, à l'image de ce qui est répété plusieurs fois dans le film, et du personnage du frère qu'interprète Moretti avec une aisance qu'on devine assez intime, moi aussi j'ai été régulièrement "à côté".

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J'me sens trop hipster avec ce film en numéro un, pfffiou

Bon sinon, je suis bien conscient que c'est pas la folie ce film, mais j'ai trouvé ça super frais franchement. Les deux rôles féminins sont tellement cool ! Enfin pas "cool" littéralement, mais je veux dire bien écrites quoi. Elle suivent pas mal d'évolutions, et elles sont loin d'être toute blanches disons (un peu arrivistes sur les bords). Et puis le film a un rythme assez incroyable, car on ne sait jamais vraiment où on va, et c'est aussi sa limite dans un sens.
Le prétexte de départ n'est pas tellement bien exploitée aussi, ce qui fait qu'on pourrait se demander pourquoi la première partie dure si longtemps, et que ça atténue également la force de la toute fin du film (même si...). Et c'est quand même un film très branché hipster, avec forcément les petites citations musicales pour montrer qu'on est cultivés, hein.
M'enfin en tout cas, toute la partie dans la grosse baraque de Mamie-Claire est un petit régal, c'est tellement improbable tout ce qui s'y passe... Encore une fois, le rythme est incroyable, et surtout, le film est très drôle.
Bon sinon, deux mots sur nos deux actrices principales, elles le méritent bien: Gerwig impose son charisme sans le moindre mal, au bout de deux scènes j'ai compris qu'elle serait géniale tout le restant du film. Et Lola Kirke, le vrai rôle titre donc, devrait faire parler d'elle, et c'est tout le mal que je lui souhaite. Dans Gone Girl elle ne m'avait pas marqué, mais là, trop de charme pour moi.

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Au début, très impressionnant, se substitue un ennui progressif, causé par un dispositif qui peine à se renouveler et à passionner sur le long terme. Un peu redondant donc, même si la fin apporte un petit changement au moins.

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C’est marrant tous ces plans piqués à Fight Club, Phillips a dû s’amuser. Il y a d’ailleurs pas mal de ressemblances dans l’intrigue même des deux films. Bon sinon, Will Ferrell est égal à lui-même et prend toute la place.
De quoi occuper une trop longue nuit.

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J'avoue, on est pas loin du plaisir coupable.