Frénésie littéraire - 2024

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(Avril)

Parfois on peut être perdu dans ses convictions politiques, L'Établi nous remet les idées en place.

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(Avril)

J'avais un mauvais souvenir de ma lecture de Gilles ainsi que de l'adaptation de Feu Follet par Louis Malle. Je me souvenais surtout de l'ennui, mon ennui face aux personnages de Gilles et d'Alain déambulant dans les rues de Paris, se laissant porter par la vie au gré des circonstances.

Or, mon ennui était avant tout motivé par l'ennui même de Gilles et d'Alain. Mais que serait un dandy sans ennui ? L'ennui est sûrement un élément clef de la littérature de Drieu la Rochelle.

Cependant, cette fois-ci je ne me suis pas ennuyé. Alain semble plus vivant au travers de ces pages, ce qui est curieux étant donné que celles-ci sont un prétexte à repousser son suicide.

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(Avril)

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(Mars)

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(Mars)

Le monde de l'édition est malade depuis plusieurs années. Aujourd'hui, la commercialisation du livre consiste avant tout à arroser les libraires de nouveautés, l'une d'elles absorbera les coûts des autres. Les maisons édition des grands groupes français (Hachette, Editis, Media-Participations, etc.) sont avant tout des machines à gaz. À leur échelle, ils ne peuvent faire l'impasse sur Amazon.

J'apprécie beaucoup Divergences et le travail de leur diffusion chez Hobo, mais il faut se rendre à l'évidence que leur vision de l'édition n'est pas possible à grande échelle. Évidemment, il faut continuer à se battre contre Amazon et contre Google à notre échelle individuelle.

Mauduit constate uniquement ce qui ne va pas et c'est en ce sens que je trouve son ouvrage trop léger. Nous pouvons nous indigner, mais que faisons-nous après ?

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(Mars)

J'ai tellement eu de mal à lire ce recueil. Tzara m'a perdu plus d'une fois dans ce flot de mots. J'ai donc décidé de me laisser porter par la langue et les images.
Je n'en retire pas grand chose de L'Homme approximatif si ce n'est cette beauté de la langue et l'expérience d'avoir lu quelque chose d'unique.

"homme approximatif comme moi comme toi lecteur et comme les autres
amas de chairs bruyantes et d’échos de conscience
complet dans le seul morceau de volonté ton nom
transportable et assimilable poli par les dociles inflexions des femmes
divers incompris selon la volupté des courants interrogateurs
homme approximatif te mouvant dans les à-peu-près du destin
avec un coeur comme valise et une valse en guise de tête
buée sur la froide glace tu t’empêches toi-même de te voir
grand et insignifiant parmi les bijoux de verglas du paysage"

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(Mars)

Au travers de ce récit romancé de l'internement d'Adélaïde Hautval dans différents camps de concentration voire d'extermination (Pithiviers, Auschwitz, Birkenau, Buchenwald, etc.), Denis Labayle met en lumière une femme que l'histoire a oubliée.

Le style est peu élaboré et des tournures de phrases sont parfois redondantes, mais l'intérêt réside dans ce témoignage puissant des horreurs nazies.

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(Février)

Entre le sud de la France et Tanger, Lina retrace la vie sa grand-mère, Manelle, dans le Maroc du début des années 1950.
C'est en parcourant la correspondance de Mané et Tanger que Lina découvre le passé secret de sa grand-mère, son amour impossible et sa lutte pour l'émancipation des femmes.

Morgane Az arrive à alterner les vies et les souvenirs avec brio. Sa plume est délicate.
Le roman emprunte beaucoup au conte, flirtant parfois avec l'onirisme.
L'autre part serait cet endroit se situant à la fois dans les souvenirs et sur Terre.

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(Février)

Récit de Mostafa Salhane, un chauffeur de taxi, ayant pris en course Chérif Chekatt quelques minutes après l'attentat du marché de Noël de Strasbourg.

Peu d'intérêt à lire ce récit qui devient vite redondant et s'étire sur trop de pages.
Le style est disparate, on ressent l'influence de Frédéric Ploquin venant dénaturer l'écriture de Salhane.

Au lieu d'écrire son expérience, peut-être aurait-il fallu songer à consulter ?

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(Janvier)

Un peu honte, mais je l'ai tout de même dévoré.

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(Janvier)

J'avais un vague souvenir de ces récits de Bataille. Histoire de l'œil m'avait surtout marqué pour la scène du matador encorné, ainsi que celle de la torture du prêtre à Séville.

Quel plaisir de redécouvrir Madame Edwarda. Cet être divin, érotique et fou, est sans conteste l'un de mes personnages préférés.

Le Mort et Histoire de l'œil me font toujours assez rire.

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(Janvier)

Bastié est une éditorialiste et polémiste. Par conséquent, elle peut s'en sortir sur CNEWS ou sur Twitter, même au Figaro.
Cependant, quand il s'agit de réfléchir plus sérieusement ses limites intellectuelles sont vite atteintes. Et c'est assez frustrant, car elle peut être prête à avoir une idée intéressante, mais échoue lamentablement à la développer.
On sort donc affligé dans cette lecture en se demandant comme est-il possible qu'elle représente une certaine partie de la droite française et comment Le Figaro se contente-t-il d'une telle médiocrité intellectuelle ?
J'ai néanmoins apprécié son article sur Péguy et Philippe Muray.

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(Janvier)